Agenda, Evènement

Journée mondiale des zones humides 2025

Chaque année, le 2 février marque la Journée mondiale des zones humides (JMZH). Officiellement lancée pour commémorer la signature de la Convention de Ramsar en 1971, cette journée, qui s’étend en réalité sur un mois, est l’occasion de (re)découvrir ces écosystèmes essentiels et de s’engager en faveur de leur préservation !

Ile de loisir – Cergy © CACP – Emilie Périé

Pour mieux comprendre leur importance, voici quelques rappels :

Comme leur nom l’indique, les zones humides sont caractérisées par la présence d’eau, qu’elle soit en surface ou dans le sol, de façon permanente ou temporaire. Ce sont des zones de transition, entre terre et eau.
Dans le monde, 87 % des zones humides présentes au 18ème siècle sont aujourd’hui perdues et la part de leur surface disparaît trois fois plus vite que celle de la déforestation.
En France métropolitaine, ces territoires accueillent 30 % des espèces rares ou menacées, la totalité des amphibiens, la moitié des oiseaux ou encore le tiers des espèces végétales remarquables. Malgré cette vulnérabilité, les zones humides fournissent de multiples services écosystémiques utiles aux équilibres naturels et aux activités humaines. En voici quelques exemples :

  • Rétention des eaux en période d’inondation ;
  • Préservation de la ressource en eau en période de sécheresse ;
  • Épuration de l’eau en particulier l’azote et le phosphore ;
  • Limitation de l’érosion des sols ;
  • Stockage du carbone ;
  • Réservoir d’habitats pour de nombreuses espèces.
Le martin-pêcheur – Parc des Larris à  Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Le programme 2025 : un mois pour agir et se sensibiliser

La Journée mondiale des zones humides 2025 se déploie du dimanche 2 février au dimanche 2 mars. Durant cette période, de nombreux événements sont organisés partout en France : conférences, expositions, sorties nature, chantiers participatifs, ateliers pédagogiques, etc.

👉 Retrouvez ici l’ensemble des événements planifiés en France 👈

Partez à la rencontre des zones humides de votre territoire !

À Cergy-Pontoise, la présence de l’Oise et de nombreux espaces humides comme les étangs, ou roselières constitue un patrimoine naturel de premier plan. Nous vous invitons à enfiler vos chaussures de marche, à prendre une paire de jumelles et à partir à la découverte de ces milieux !

Quelques idées de promenades :

  • Île de loisir (Cergy)
  • Parc de Grouchy (Osny)
  • Parc du château de Menucourt
  • Les bords de l’Oise (étang de la Saussaie à Maurecourt))
  • La coulée verte du bassin de Blanche de Castille (Saint-Ouen-L’Aumône)
  • Bassin de la Louvière (Courdimanche)
Bassin de la Louvière – Courdimanche © CACP – Emilie Périé

L’année dernière, nous avions mis en lumière plusieurs sites ayant fait l’objet de travaux de renaturation pour restaurer la qualité de ces milieux. Pour en savoir plus sur ces démarches et sur les projets déjà menés, vous pouvez (re)découvrir l’article dédié en suivant ce lien 👉 JMZH 2024

Nous vous souhaitons une belle Journée Mondiale des Zones Humides et nous vous retrouvons dès lundi pour un nouvel article sur les webinaires de l’ARB !

Sources

La Journée mondiale des zones humides | Zones Humides

Animations de la JMZH | Zones Humides

Les zones humides – OFB

Indicateurs sur les zones humides métropolitaines – Naturefrance

Non classé

La massette à larges feuilles

Quelle est donc cette curieuse plante des zones humides dont la fructification ressemble à une saucisse poilue ? En tout cas c’est ce qui rend cette plante impossible à confondre avec d’autres taxons des mêmes milieux.

Typha latifolia, la massette à larges feuilles © CACP – Emilie Périé

Dans notre région seules deux espèces produisent ce genre d’épis compacts :

  • Typha latifolia, la massette à larges feuilles
  • Typha angustifolia, la massette à feuilles étroites

D’ailleurs on remarquera que le genre Typha donne son nom à la famille à laquelle il appartient, les Typhacées.

Typha latifolia, la massette à large feuilles – Carrières-sous-Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Pour ce qu’il s’agit de la massette à large feuilles, c’est une plante vivace comprise entre 1 et 3 mètres de haut. Elle est très commune sur la région en raison de la répartition de ses habitats et sa résistance aux eaux polluées. Comme son nom l’indique cette plante possède des feuilles plus larges que sa cousine Typha angustifolia.

Typha latifolia, la massette à larges feuilles – Maurecourt © CACP – Gilles Carcassès

L’organe reproducteur de la plante est composé de deux parties distinctes l’une de l’autre. Au sommet se trouve l’épi floral mâle dont on peut voir des grains de pollens s’échapper sur la photo ci-dessus. Puis juste en dessous se trouve l’épi femelle qui est beaucoup plus compact et fourni en pièces florales. Un autre moyen de différencier latifolia de angustifolia est de regarder l’écart entre les deux épis de sexes opposés. Chez latifolia ils sont pratiquement collés tandis que chez angustifolia on distingue un écart de 3 à 4 centimètres.

Typha latifolia et Prunella modularis, les massettes à larges feuilles accompagnées d’un accenteur mouchet © CACP – Emilie Périé

La massette à larges feuilles que l’on peut également appeler quenouille ou masse-d’eau produit une quantité de graines très impressionnante, en effet selon les sources on estime la quantité d’akènes produits par cette plante entre 20 000 et 300 000 par tige.

Typha minima, la petite massette – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Sur les berges du bassin du Parc François Mitterrand, on peut observer une espèce présentant des épis et une taille générale bien plus réduite que la massette à feuille larges. Et en l’occurrence cette plante porte bien son nom, c’est la petite massette. Contrairement à ses deux cousines indigènes dans notre région, cette espèce est exclusivement plantée.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres plantes de zones humides :

La flèche d’eau

La laîche des rives

La grande toque du chef

De la moutarde dans l’eau

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La Chlore perfoliée

Non, ceci n’est pas un article sur le chlore présent dans l’eau de votre piscine favorite mais bien un article sur une jolie petite plante annuelle à  floraison estivale de la famille des gentianaceae.

Blackstonia perfoliata – Cergy © CACP – Emilie Périé

On retrouve notre chère Chlore ou Blackstonie dans les zones à  humidité marquée au moins temporairement, comme les bas-marais, les friches, les jachères…

Cette plante comprise entre 20 et 60 centimètres a des feuilles bien particulières. De couleur glauque (bleu/gis), ses feuilles sont également perfoliée, elles embrassent entièrement le rameau si bien qu’on croirait que la tige traverse le limbe.

Fleur de Blackstonia perfoliata – Cergy © CACP – Matthieu Delagnes

Le genre « Blackstonia » a été donné à  cette plante en l’honneur de John Blackstone, pharmacien et botaniste anglais du 18ème siècle.

Bouton floraux de Blackstonia perfoliata – La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot,

Blackstonia perfoliata par Tilo-botanica

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Une plante scorpion ?

Voici une plante vivace de la famille des Boraginaceae plus que classique. Le myosotis est assez répandu dans nos jardins et massifs. Il se décline en beaucoup d’hybrides horticoles, mais aujourd’hui nous nous intéressons à  Myosotis scorpioides, une espèce sauvage qui aime avoir les pieds dans l’eau.

Fleurs de Myosotis scorpioides – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Le myosotis faux-scorpion ou plus connu sous le nom de myosotis des marais, est une espèce fréquente des zones humides, des berges ou des bords de cours d’eau. Elle mesure entre 20 et 50 centimètres. On le repère dès le premier coup d’œil grâce à  ses multitudes de petites fleurs roses ou bleues et ses longue feuilles lancéolées et couvertes de petits poils comme sur la tige. Attention à  ne pas le confondre avec le myosotis cespiteux.

Feuilles et détail de la pilosité sur Myosotis scorpioides – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

C’est également une plante importante pour les cours d’eau car elle fait partie des nombreuses plantes qui participent à  la stabilisation des berges et luttent contre l’érosion.

Sources :

La flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres plantes de la famille des BORAGINACEAE :

La pulmonaire à  longues feuilles

La buglosse toujours verte

L’héliotrope d’Europe

Vipérines

Agenda :

Défi In(se)ktober : dessiner un éphémère.

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Un arbuste étonnant

Lors d’un inventaire aux étangs de Cergy-Neuville, nous avons rencontré un arbuste avec une splendide coloration automnale, mais le mystère était total quant à  savoir quel genre d’arbuste nous avions là  !

Des feuilles de houblon, des fruits semblables à  de grosses groseilles, des fleurs d’hortensia, une couleur automnale comme un liquidambar et enfin les pieds presque dans l’eau tel un saule. Quel était ce mélange improbable ? Une seule réponse semble possible : la viorne obier.

Viburnum opulus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Cette viorne est beaucoup plus connue sous une version hybride horticole du nom de Viorne boule de neige (Viburnum opulus ‘Roseum’). On rencontre ce bel arbuste dans les milieux hygrophiles et le long des ripisylves (boisement le long d’un cours d’eau) généralement en compagnie de saules, groseillers, aulnes…

Feuilles et Fruits de Viburnum opulus – Cergy © CACP – Emilie Périé

Cet arbuste de 2 à  4 mètres de haut a des feuilles opposées et de forme trilobées. La belle floraison blanche de mai à  juin laisse ensuite place à  des grappes de fruits rouges.

Sources :

La Flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez ici d’autres espèces du genre Viburnum :

La viorne lantane

La viorne de Bodnant

Agenda :

Jour 20 du défi Insektober : dessiner une mouche des pierres

Il reste deux animations dans le cadre du jour de la nuit, les inscriptions sont toujours ouvertes.

Non classé

Epions l’épiaire

Stachys palustris bien plus connu sous le nom d’épiaire des marais est une jolie plante mellifère de zones humides. En général on la rencontre au pied des berges, dans les roselières et même parfois complètement les pieds dans l’eau.

Stachys palustris – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

En l’observant de plus près, de juin à  septembre on pourra remarquer ses fleurs roses tachées caractéristiques des épiaires, la plante est également couverte de petits poils dans son intégralité. Les feuilles quand à  elles sont sessiles, c’est à  dire avec un pétiole très court voire inexistant.

Feuilles opposées décussées de Stachys palustris – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Le genre Stachys fait partie de la famille des Lamiacées, cette famille est reconnaissable sur au moins 3 points essentiels :

  • Une tige carrée
  • Des feuilles opposées décussées ( disposées en paire se croisant d’un nœud à  l’autre )
  • Un carpelle en forme d’étoile renfermant 4 petites graines
Fruits (carpelles) de Stachys palustris – Maurecourt © CACP – Emilie Périé

Sources :

La flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot, Tela Botanica

Retrouvez ici d’autres espèces de LAMIACEES :

Le lamier blanc

Les menthes

Bugles

Agenda :

Jour 6 du défi In(se)ktober : les syrphes

Les inscriptions pour les animations Jour de la Nuit sont toujours ouvertes

Non classé

La renoncule scélérate

En voilà  une plante qui porte bien son nom, en effet cette renoncule que l’on peut généralement observer le long des cours d’eau et des divers types de zones humides, est la plus toxique de son genre en Ile-de-France, à  tel point qu’on la nomme même parfois « mort aux vaches ».

Ranunculus sceleratus – Maurecourt © – Emilie Périé

Comme sur la plupart des renoncules, les feuilles radicales sont différentes par rapport à  celles du reste de la plante tout en gardant le principe d’une feuille découpée en trois parties similaires. Les fleurs apparaissent de mai jusqu’à  septembre, elles sont assez petites mais nombreuses.

Fleurs de Ranunculus sceleratus – Maurecourt © – Emilie Périé

Les akènes (fruits), quant à  eux sont regroupés en têtes fructifères légèrement plus grosses que la moyenne des autres renoncules.

Fruits de Ranunculus sceleratus – Maurecourt © – Emilie Périé

Sources :

La flore d’Ile-de-France par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica, eflore

Découvrez ici une cousine de cette plante :

La renoncule à  pinceau, plante rare à  Cergy-Pontoise

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Zone humide en création

Zone humide à  Maurecourt © CACP – Emilie Périé

A Maurecourt, l’équipe des milieux aquatiques (la GEMAPI) travaille à  la création (ou plutôt la restauration) d’une zone humide connectée à  l’Oise. L’objectif ? Redonner à  l’Oise une zone d’expansion des crues et recréer l’écosystème aquatique autrefois existant.

Il reste encore quelques plantations à  faire et donner du temps au temps pour la vie s’installe confortablement sur ce nouvel espace. Mais les premiers arrivants ne se sont pas fait attendre.

Femelle de Crocothemis erythrea © CACP – Emilie Périé

Les libellules profitent d’une zone à  laquelle les poissons n’ont pas accès, et qui subit moins le batillage, pour pondre leurs œufs. C’était le cas notamment de cette femelle de crocothémis écarlate.

Erythromma viridulum © CACP – Emilie Périé

La naà¯ade au corps vert, reconnaissable à  sa marque noire au bout de l’abdomen profitait des rayons du soleil.

Grenouille verte © CACP – Emilie Périé

Pendant que la grenouille guette. Un insecte un peu imprudent finira dans son gosier.

Araneus diadematus © CACP – Emilie Périé

Une épeire diadème, à  l’abdomen un peu déformé, porte sa croix dissymétrique sur une feuille de menthe aquatique.

Empreinte de chevreuil © CACP – Emilie Périé

Même les chevreuils en ont profité, sans doute pour venir s’abreuver.

Il faudra suivre ce milieu pour voir comment il réagit aux prochaines crues, et quelles espèces viennent s’y installer.

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L’épilobe hérissé

Epilobium hirsutum – Pontoise © CACP – Emilie Périé

L’épilobe hérissé, ou hirsute, est une plante de la famille des Onagraceae.

Epilobium hirsutum – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Comme tous les épilobes de la région (ils sont 11), celui-ci a des a des fleurs roses dont le stigmate est divisé en 4 parties étalées en croix. De même, les fleurs sont portées par des pédoncules assez forts, longs et souvent anguleux (la coupe est carrée).

On l’appelle aussi épilobe à  grandes fleurs, car à  côté de ses congénères du même genre (Epilobium) les fleurs sont beaucoup plus grandes et d’un rose très soutenu, tirant sur le pourpre. La plante elle-même est aussi plus imposante que chez les autres épilobes. Elle peut mesurer plus d’un mètre.

Epilobium hirsutum – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Quant à  son épithète, hirsutum, il lui vient de sa forte pilosité. La tige, le bord des feuilles mais aussi le fruit sont poilus. Il est ainsi assez facile à  reconnaître.

Vous avez dit zone humide ?

Epilobium hirsutum – Osny © CACP – Emilie Périé

L’épilobe hérissé est une plante typique des zones humides. On la trouve très fréquemment sur les bords de ruisseaux, d’étangs ou dans les endroits où le sol est gorgé d’eau. Elle fait d’ailleurs partie de la liste des espèces indicatrices qui permettent de définir réglementairement un « milieu humide ».

Cette photo a été prise sur les bords de l’étang de Grouchy à  Osny. En pleine période de floraison, à  l’été, l’épilobe hérissé expose des rameaux chargés de violet tout autour de l’étang. Mais en ce moment, en février, il se fait plus discret. En revanche, il y a déjà  beaucoup à  voir sur la zone humide de Grouchy. Avez-vous profité de notre animation ?

Sources :

Epilobium hirsutum, par TelaBotanica

Caractériser une zone humide

Retrouvez d’autres Onagraceae dans ces articles :

La jussie à  grandes fleurs

La jussie rampante

Le gaura

Agenda

Journée mondiale des zones humides

Cergy © CACP – Emilie Périé

Demain, 02 février, sera la Journée Mondiale des Zones Humides. L’occasion pour nous de vous parler de ces écosystèmes si particuliers. Mais mesures COVID obligent, on vous propose cette année un format un peu différent : en autonomie.

Zone humide de Grouchy © CACP – Emilie Périé

Grâce à  l’application Explorama (que vous pouvez télécharger gratuitement sur votre smartphone) nous vous proposons de partir à  la découverte de la zone humide du parc de Grouchy, à  Osny.

Pour cela c’est très simple : rendez-vous dans le parc de Grouchy, ouvrez l’application Explorama, cliquez sur le parcours « Zone humide de Grouchy – JMZH2021 » et suivez les consignes !

Le parcours sera disponible tout le mois de février.

Et pour l’avenir ?

Si le format fonctionne, nous vous donnerons rendez-vous le 02 février 2022 pour inaugurer la nouvelle zone humide des berges de Maurecourt. En effet, en ce moment débute le chantier de création d’une zone humide connectée à  l’Oise, au niveau de la sente de la Saussaie à  Maurecourt. Ces travaux ont pour but de créer un milieu humide riche en biodiversité et de valoriser par la même occasion le chemin du halage et ses abords.

Il s’agit de renaturer une zone fluviale qui existait déjà . Cette zone humide permettra d’accueillir une grande variété de milieux aquatiques, de lui redonner une diversité floristique, et donc faunistique. Cette zone inondable favorisera les entrées de l’Oise dans la zone humide en cas de montée des eaux par un effet de vases communicants