L'actualité des jardins

Doux agneaux !

Deux agneaux pour cette Solognote à  la ferme d'Ecancourt © Gilles Carcassès
Deux agneaux pour cette Solognote à  la ferme d’Ecancourt (Jouy-le-Moutier) © Gilles Carcassès

Ils sont arrivés ! La saison des agnelages démarre : à  la Ferme d’Ecancourt, les mères et leurs nouveaux-nés sont installés bien au calme dans une grange. Les brebis qui se désintéressent de leurs agneaux sont isolées quelques jours dans des box avec leurs petits, histoire de faire connaissance et de tisser des liens affectifs, avant de rejoindre le troupeau.

Celui-ci prend la pose © Gilles Carcassès
Celui-ci prend la pose © Gilles Carcassès

Les agneaux de la race Solognote sont marron et ont le poil assez court à  la naissance.

© Gilles Carcassès
Un agneau Thônes et Marthod à  la ferme pédagogique de Pontoise © Gilles Carcassès

Au château de Marcouville, dans la bergerie de la ferme pédagogique de Pontoise, les agneaux sont nés également. Ils sont d’une race savoyarde nommée Thônes et Marthod (du nom de deux villages de cette région). Chez cette race, le pelage est blanc sauf le museau, les oreilles, les « lunettes », le sexe et les « chaussettes ». Autrefois, les brebis passaient l’hiver dans les caves à  reblochon, elles y maintenaient une température et une humidité constante.

http://www.ferme.ecancourt.fr/blog/?p=2251

http://www.fermepedagogiquedepontoise.fr

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L’hiver au chaud

A l’approche de la saison froide, nos constructions les intéressent. On les voit dans les encadrures de fenêtres, les cabanes de jardin, les greniers. Les plus audacieux rentrent dans les appartements. Ces insectes veulent juste passer l’hiver au chaud.

© Gilles Carcassès
La chrysope (Chrysoperla sp) observée au moulin de la Couleuvre à  Pontoise © Gilles Carcassès

Cette demoiselle aux yeux d’or est un auxiliaire précieux pour le jardin : elle peut pondre par temps chaud 20 œufs par jour qui donneront des larves très actives dévorant chacune jusqu’à  500 pucerons ! On peut lui fabriquer des abris hivernaux en bois garnis de paille. Verte en été, elle prend cette teinte brune à  la fin de l’automne.

https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Neuroptera-Chrysopidae/Chrysoperla-carnea

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i150albouy.pdf

La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) © Gilles Carcassès
La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) photographiée sous un pont à  Osny © Gilles Carcassès

Apparue en France en 2004, suite à  des lâchers volontaires dans le cadre d’opérations de lutte biologique en Belgique et en Amérique du Nord, cette espèce invasive, maintenant définitivement implantée dans notre pays, a un comportement grégaire hivernal plus marqué que nos coccinelles indigènes.

http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Invasion-par-les-coccinelles-asiatiques

La punaise américaine des pins (Leptoglossum occidentalis) © Gilles Carcassès
La punaise américaine du pin (Leptoglossus occidentalis) vue dans mon bureau à  Cergy © Gilles Carcassès

C’est en 2006 qu’ on la voit apparaître en France probablement introduite par voie maritime avec des chargements de bois américains. Frileuse, elle rentre aussi dans les maisons. Elle n’a rien à  voir avec la punaise des lits, et ne vous piquera pas. Mais attention, elle ne sent pas bon si on la dérange.

Une belle américaine au château de Boisemont

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La roquette et les deux punaises

La roquette sauvage, Diplotaxis tenuifolia © Gilles Carcassès
La roquette sauvage, Diplotaxis tenuifolia, sur un talus, chemin de la sente Saint-Denis à  Pontoise. © Gilles Carcassès

Cette plante vivace fleurit jusqu’en novembre et c’est une aubaine pour les abeilles et les syrphes qui visitent ses fleurs.

Comme la roquette cultivée, elle a une saveur piquante. Malgré son goà»t prononcé, plusieurs punaises s’en régalent ; sur les sentes de Pontoise, nous en avons observé deux espèces.

Eurydema ornata © Gilles Carcassès
Voici Eurydema ornata, la punaise ornée. On peut la croiser dans les potagers, car elle apprécie aussi les choux. Sa couleur rouge semble indiquer aux oiseaux qu’elle n’a pas bon goà»t. © Gilles Carcassès
La larve de Nezara viridula © Gilles Carcassès
Une larve de Nezara viridula, la punaise verte. © Gilles Carcassès
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Sur la même plante, voici un juvénile du 5ème et dernier stade avant la mue imaginale. L’adulte sera tout vert. © Gilles Carcassès

La punaise verte est très polyphage. Sous abri, elle peut faire des dégâts sur les haricots, les tomates, les aubergines, les poivrons, les concombres. Cette africaine devenue cosmopolite ne cesse de gagner du terrain vers le Nord : vue en Angleterre en 2004, en Alsace en 2012. Les étés caniculaires favoriseraient sa progression.

Un représentant de la famille des Tephritidae © Gilles Carcassès
Ce Tephritis est venu en voisin : ses larves consomment des Asteraceae © Gilles Carcassès

http://www.jardiner-autrement.fr/partageons-nos-bonnes-pratiques/reponses-aux-questions/details-fiche/7-punaise-verte-nezara-viridula

http://draaf.midi-pyrenees.agriculture.gouv.fr/Punaise-verte

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Un accouchement sous anesthésie générale

Sarcophagidae sous la morsure d'une araignée © Gilles Carcassès
Sarcophagidae sous la morsure d’une araignée. Photographie prise au bassin des Pâtis à  Pontoise. © Gilles Carcassès

C’est l’histoire d’une mouche. Une Sarcophaga (d’après sa forme et ses couleurs), le genre à  débarrasser la planète des viandes avariées.

Elle n’a pas vu la toile de l’araignée, et la voilà  promptement capturée et paralysée. Mais que se passe-t-il ? Il pleut des asticots ! De son fondement sortent quantité de larves.

Renseignement pris, il s’agit bien de ses enfants. Certaines espèces de Sarcophaga sont en effet ovovivipares, elles ne pondent pas d’œufs comme la plupart des autres mouches mais engendrent directement des asticots. Un détail confirme l’hypothèse : les yeux de cette mouche. Ils sont largement écartés, c’est donc bien une femelle.

http://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?f=11&t=134486

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Le meilleur resto des sentes de Pontoise !

Une floraison discrète, mais généreuse à  une période ou pollen et nectar se raréfient ?

© Marion Poiret
Eh oui, le lierre fleurit : de septembre à  novembre, période à  laquelle les plantes à  fleurs, pour la plupart, ont déjà  fructifié. © Marion Poiret
© Marion Poiret
Ces minuscules fleurettes jaunes verdâtres, regroupées en inflorescence orbiculaire, libèrent un abondant nectar. De nombreuses glandes nectarifères recouvrent le réceptacle bombé de chaque fleur. On distingue aussi nettement les petites anthères sur leurs filets. Ils forment ensemble l’étamine (ou organe reproducteur mâle de la fleur). Le pollen se développe à  l’intérieur de l’anthère. © Marion Poiret

Le dernier bar ouvert attire de nombreux insectes butineurs venus constituer leurs dernières réserves avant l’hiver sur notre principale liane indigène (hyménoptères, diptères, lépidoptères).

© Marion Poiret
Ici, Apis mellifera, l’abeille domestique. Elle est dotée de peignes et de brosses sur ses pattes, lui permettant de récupérer les grains de pollen accumulés sur son corps pour les regrouper ensuite dans les corbeilles de ses tibias postérieurs sous la forme de pelotes humides. © Marion Poiret
© Marion Poiret
Côte à  côte papillon et éristale se déléctent. Comme toute espèce de la famille des syrphidae (500 espèces de syrphes en France), l’éristale est floricole. Les syrphidaes, pour la plupart, miment les abeilles, les guêpes ou les bourdons : une stratégie de défense contre les prédateurs insectivores. © Marion Poiret
© Marion Poiret
Un autre petit diptère profite de l’open bar. Il appartient très certainement à  la famille des syrphidae. La photo n’est pas exploitable pour une identification sà»re, les détails de la nervation alaire et des pattes n’étant pas visibles © Marion Poiret
© Marion Poiret
Les petites baies noires commencent doucement à  se teinter de pourpre et seront mà»res en fin d’hiver. A cette époque de l’année, les autres plantes n’ont pas grand chose à  proposer et les baies du lierre feront le bonheur des oiseaux comme par exemple, la fauvette à  tête noire ou le merle (attention ces baies sont toxiques pour l’Homme). Une vespidae suçote ici, le nectar présent sur le réceptacle floral © Marion Poiret

Un cycle de vie décalé, un feuillage dense et persistant l’hiver…Notre lierre est un véritable petit écosystème à  lui seul ! Il nourrit et abrite de nombreuses espèces tout au long de l’année et les protège des rigueurs hivernales comme des grandes chaleurs estivales. Les passereaux y nichent et se nourrissent des baies et des nombreux insectes et araignées présents. D’autres petits mammifères comme les lérots et les écureuils y trouvent aussi refuge. Il agit aussi comme régulateur thermique pour son support (arbre ou mur). Plusieurs espèces lui sont inféodées comme la colette du lierre, l’orobanche du lierre (plante parasite), ou encore le marasme du lierre (champignon qui se fixe sur les feuilles en décomposition).

© Marion Poiret
La colette du lierre, Colletes hederae. Cette abeille solitaire s’est spécialisée et nourrit ses petits essentiellement avec le nectar et le pollen récoltés sur les fleurs de lierre. © Marion Poiret

Ces photos ont été prises fin octobre, chemin de la sente Saint-Denis à  Pontoise.

http://vigienature.mnhn.fr/blog/focus/lincontournable-lierre

Faut-il supprimer le lierre sur les arbres ?

 plante mellifère

 plantes grimpantes et dégradation des murs ?

la collète du lierre

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/le-lierre-grimpant

L'actualité de la Nature

La photographie des insectes – suite

Panorpa, la "mouche scorpion" vue lors de la journée du 2 octobre 2014 © Gilles Carcassès
Panorpa vulgaris, la « mouche scorpion » vue lors de la journée de formation sur la photographie des insectes le 2 octobre 2014 à  Pontoise. Ici, c’est un mâle, facilement reconnaissable à  son impressionnant organe copulateur © Gilles Carcassès

Le CAUE du Val d’Oise vient de mettre en ligne une petite animation sur la journée de formation du 2 octobre dernier consacrée à  la photographie des insectes. Les participants auront plaisir à  retrouver les bons moments de cette journée coorganisée avec la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Ces images tournées au Moulin de la Couleuvre à  Pontoise (le siège du CAUE95) feront découvrir à  tous ceux qui ne connaissent pas ce lieu le charme d’un jardin naturel riche en biodiversité.

Le jardin de la Couleuvre à  Pontoise © Gilles Carcassès
Le jardin de la Couleuvre à  Pontoise © Gilles Carcassès

La photographie des insectes

Quelques sites incontournables sur le monde des insectes :

http://aramel.free.fr/

http://www.insecte.org/

http://www.insectes.org/opie/monde-des-insectes.html

Le coup de cœur de la semaine :

http://sophielphotos.wordpress.com/2014/10/30/cache-cahce/

 

Agenda

Exposition « Paysages et visages de la Confluence »

Sans titreSi vous aimez la photographie, vous serez séduits par ces grands formats consacrés à  ce vaste territoire lumineux et attachant qui s’ancre à  la croisée de la Seine et de l’Oise.

http://www.ot-cergypontoise.fr/Visiter/Nos-expositions/La-Confluence

Découvrez ici le calendrier des visites commentées et des conférences associées à  cette exposition

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La photographie des insectes

Le CAUE du Val-d’Oise et la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise organisaient le 2 octobre 2014 une journée de formation sur la photographie des insectes pour un public mixte composé de professionnels jardiniers ou naturalistes et d’amateurs passionnés. Gérard Blondeau, photographe professionnel et animateur de la journée, était venu avec son camion de matériels. Ses conseils de prise de vue ont été très appréciés de la dizaine de participants.

© Gilles Carcassès
La grande chasse photo dans le potager écologique du jardin de la Couleuvre © Gilles Carcassès

Les travaux pratiques au jardin ont été l’occasion de faire de belles rencontres dont voici un petit aperçu :

Un joli représentant de l'une des 1500 espèces d'Ichneumonidae visibles en France © Gilles Carcassès
Ce joli représentant de l’une des 1500 espèces d’Ichneumonidae visibles en France fait sa toilette sous nos objectifs © Gilles Carcassès
Un bourdon visite une fleur de consoude © Marion Poiret
Les fleurs de consoude sont souvent visitées par les bourdons © Marion Poiret
Un Sepsis mâle posé sur une feuille de capucine défend son territoire © Marion Poiret
Un Sepsis mâle posé sur une feuille de capucine défend son territoire © Marion Poiret
Lasiommata maera  n'est pas très commun en Ile-de-France. Sa chenille consomme des graminées. © Gilles Carcassès
Lasiommata maera n’est pas très commun en Ile-de-France. Sa chenille consomme des graminées. © Marion Poiret

http://www.blondeau-photonature.com/

La photographie numérique des insectes dans leur environnement

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J’ai cru voir un cerf-volant !

Lucanus cervus mâle, le lucane cerf-volant, vu ce matin à  Pontoise devant l'école du Parc-aux-charrettes. © Isabelle Thouvenot
Ce beau mâle de lucane cerf-volant (Lucanus cervus) a été observé vendredi matin à  Pontoise devant l’école du Parc-aux-charrettes. © Isabelle Thouvenot

L’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) rappelle que c’est le bon moment pour observer les lucanes cerfs-volants. Ces gros coléoptères dont les larves consomment le bois mort en forêt, font l’objet d’une enquête nationale pour mieux connaître la répartition de l’espèce.

 

lucane

Voici le lien vers la page de l’OPIE :

http://www.insectes.org/enquete/lucane-cerf-volant.html

Plus d’infos sur le lucane par Noé Conservation

http://www.insectes-net.fr/lucane/luc2.htm