L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Sénescence

Feuilles et tiges jaunissantes, desséchées, flétries, roussies, fanées… Certains entrevoient là  le symbole du déclin, de la décadence lorsque d’autres y trouvent le signe de la conservation, de la continuité, de la renaissance…

Est-il nécessaire de rappeler le fameux adage : rien ne se perd tout se transforme ? Il se vérifie tous les jours dans la nature comme au jardin…

Déhiscence d’un fruit d’Iris pseudoacorus, laissant apparaître les graines à  maturité – photo prise sur le bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. © Marion Poiret

La maturation des graines permettra la régénération des plantes et la subsistance d’un certain nombre d’espèces qui s’en nourrissent. Au jardin en hiver, le maintien des plantes sur pied offrira aussi gîtes et couverts, préservera les volumes dans les massifs et évitera la mise à  nue de la terre qui souffrirait du battement de la pluie et de l’érosion.

© Marion Poiret
Inflorescence des massettes au mois de Juin, bassin du parc François-Miterrand (ici Typha latifolia). Contrairement à  la grande majorité des plantes à  fleurs qui sont hermaphrodites, les typhas sont des plantes monoà¯ques : les organes reproducteurs mâles et femelles sont portés par des fleurs unisexuées différentes sur une même plante. Hampe florale portant au-dessus l’épi de fleurs mâles, de couleur crème et en dessous l’épi de fleurs femelles, cylindrique, de couleur brune. Les deux épis sont contigus chez Typha latifolia (massette à  larges feuilles) et espacés de 3 à  4 cm chez Typha angustifolia (massette à  feuilles étroites) © Marion Poiret
© Marion Poiret © Gilles Carcassès
Dissémination des graines de Typha latifolia © Marion Poiret © Gilles Carcasses
© Marion Poiret
Graphosoma lineatum, la punaise arlequin. Ses plantes hôtes font partie, comme ce fenouil, de la famille des Apiacées (carotte sauvage, angélique, panais…) © Marion Poiret

Les belles journées d’automne sont propices à  l’observation de la lente et poétique dégénérescence végétale. Admirez les douces couleurs fauves, lie de vin, brun chocolat ou caramel grillé…Profitez du frémissement, des bruissements, des murmures des feuilles mortes et des tiges sèches au vent. La nature et le jardin en hiver nous offrent des scènes charmantes, sachons les apprécier.

© Marion Poiret
Sédum et Géranium commencent à  prendre leurs teintes automnales © Marion Poiret
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Les fruits de Phlomis fruticosa, la sauge de Jérusalem © Marion Poiret
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Fin de vie des fleurs des Rudbékia, de belles vivaces de la famille des Astéracées, donnant en été profusion de magnifiques capitules. Il existe une trentaine de variétés © Marion Poiret
L'actualité de la Nature

Les Sympetrum striolatum du parc François-Mitterrand

sympetrum striolatum couple Cergy2
Un couple de Sympetrum striolatum sur une épilobe. Le mâle est le plus coloré. © Gilles Carcassès

Le Sympetrum striolatum est une libellule facile à  reconnaître grâce au dessin contrasté et caractéristique des côtés de son thorax. C’est une espèce commune capable de grands déplacements ; elle a colonisé dès sa mise en eau le nouveau bassin du parc. On peut facilement observer en ce moment les accouplements des adultes.

Le regard d’une artiste sur cette libellule

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Le Grand centre à  la loupe

Lycaenidae
Un azuré (Lycaenidae) observé dans la friche des Chênes d’Or. Cette famille compte 5000 espèces dans le Monde, dont 65 en France. © CACP – Gilles Carcassès

Cergy-Pontoise Aménagement, en prévision de la restructuration du quartier Grand centre à  Cergy, a mandaté le bureau d’études Thema Environnement pour une grande étude sur la faune et la flore locale. La cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a eu l’honneur de participer avec les écologues du bureau d’études à  une journée de prospection de ce territoire.

Une très belle moisson d’observations. En voici un tout petit aperçu :

Orthetrum cancellatum
L’orthetrum réticulé (Orthetrum cancellatum) vu dans la friche des Chênes d’Or. On en a vu pondre il y a peu dans le bassin du parc François-Mitterrand © CACP – Gilles Carcassès
Chrysope
Une chrysope (Chrysopidae) avec ses beaux yeux mordorés et ses longues antennes roses. Photographie prise au parc François-Mitterrand © CACP – Gilles Carcassès
Psyllobora
La larve de la petite coccinelle jaune à  22 points (Psyllobora vingitiduopunctata) consomme le mycélium de l’oà¯dium qui parasite les feuilles de ce trèfle. On voit les zones qui ont été broutées. Photographie prise près du boulevard de l’Hautil © CACP – Gilles Carcassès
Arge
Cette tenthrède défeuillante du rosier (Arge ochropus) butine une fleur de persil au jardin partagé du Verger. Sa larve est un ravageur des rosiers. © CACP – Gilles Carcassès
Tephritis neesii sur une achillea filipendulina au Verger © Gilles Carcassès
Tephritis neesii femelle (ou espèce proche) sur une Achillea filipendulina au Verger © CACP – Gilles Carcassès
Cryptocephalus
Rien de meilleur qu’une jeune feuille de peuplier pour ce Cryptocephalus rufipes trouvé dans la friche des Chênes d’Or © CACP – Gilles Carcassès
Sicus
Une mouche conopide (Sicus probablement de l’espèce ferrugineus) sur une fleur de trèfle des prés dans la friche des Chênes d’Or. Cette espèce parasite les bourdons. © CACP – Gilles Carcassès
Le parc François-Mitterrand, très fréquenté, est inclus dans le périmètre d'étude. Plusieurs badauds intrigués par notre présence sont venus s'instruire de la Nature... © Gilles Carcassès
Le parc François-Mitterrand est très fréquenté. Plusieurs badauds intrigués par notre présence sont venus s’instruire des choses de la Nature… © CACP – Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Réchauffement climatique à  Cergy-Pontoise

La hausse du mercure fait progresser certaines espèces d’odonates vers le Nord !

Un indice à  Cergy-Pontoise, sur les bassins du parc François-Mitterand : Sympetrum fonscolombii, une espèce méridoniale migratrice jusqu’alors rare au centre et au nord de l’Europe, vient d’y être observée. Son apparition récente en Ile-de-France est bel et bien confirmée. Ci-dessous un beau mâle. Outre sa couleur sanguine, un certain nombre de critères permettent son identification :

Sympetrum foscolombii © Marion Poiret
Sympetrum fonscolombii. On remarque ici la nervation rouge à  la base des ailes et le ptérostigma jaune entouré de noir…© Marion Poiret
les caractéristiques des nervures alaires font parties des grandes clefs de détermination des odonates (libellules, agrions, demoiselles)  © Marion Poiret
Les caractéristiques des nervures alaires font partie des grandes clefs de détermination des odonates. Les ailes antérieures des Sympetrum ont 6 1/2 à  8 1/2 nervures transversales antenodales. Il existe 11 espèces de Sympetrum en Europe © Marion Poiret
Sympetrum foscolombii mâle© Marion Poiret
Le dessous gris bleu des yeux est assez significatif de l’espèce. On peut aussi noter sur la photo les pattes bicolores © Marion Poiret
Sympetrum foscolombii mâle © Marion Poiret
Son abdomen à  côtés parallèles le distingue de l’abdomen en forme de massue de Sympetrum vulgatum. On observe également une tache jaune à  la base des ailes mais elle est moins large que celle de Sympetrum flaveolum © Marion Poiret

La femelle du Sympetrum fonscolombii est jaune. Chez les odonates, mâles et femelles n’arborent généralement pas les mêmes couleurs. Celles-ci varient aussi en fonction de l’âge et de la saison.

http://biologie.ens-lyon.fr/ressources/Biodiversite/Documents/image-de-la-semaine/2011/semaine-41-10-10-2011/

http://biologie.ens-lyon.fr/ressources/Biodiversite/Documents/image-de-la-semaine/2011/semaine-41-10-10-2011/

la couleur des odonates

L'actualité de la Nature

Sous le soleil exactement

Nous sommes autour des bassins du parc François Miterrand, dans le quartier Grand centre à  Cergy-Pontoise. Pendant que les canards colvert se pâment au soleil, les odonates s’activent entre les feuilles des massettes et des joncs : émergences, échauffourées, accouplements, alimentation. Autant d’agitation et de passions discrètes mais bien visibles si on se donne la peine d’observer.

Cette grosse libellule rouge postée  sur un bouton floral de butome est un sympetrom foscolombii mâle. Outre, sa couleur sanguine, il est reconnaissable au dessous gris bleu de ses yeux, à  ses pattes noires rayées de jaune, à  la nervation rouge à  la base des ailes et à  son front rouge vif, au ptérostigma jaune entouré de noir, au nombre de nervures transversales antenodales, aux tâches noires présentent à  la fin de son abdomen (segments 7 et 8) © Marion Poiret
Cette grosse libellule rouge posée sur un bouton floral de butome est un Sympetrum fonscolombii mâle à  la recherche d’une proie potentielle ou surveillant son territoire qu’il défendra même contre des libellules plus grandes que lui. © Marion Poiret

D’une grande voracité, les odonates chassent à  l’affà»t ou par poursuite de nombreux petits insectes. Mais, quelquefois, des araignées, des abeilles et même d’autres odonates peuvent entrer dans leur régime alimentaire. Ils ont un arsenal bien développé pour la capture des proies : une technique de vols remarquablement efficace, des yeux à  facettes permettant une vision à  360°, des pattes préhensibles, des mandibules puissantes.

Témoin d'un crime au coeur des joncs et des massettes. Ce pauvre petit ne reverra plus les rayons du soleil goulument dévoré par ce bel Agrion élégant (Ichnura elegans) © Marion Poiret
Le festin d’un agrion élégant (Ischnura elegans) ! © Marion Poiret
une dernière mue permet la métamorphose de la larve vers adulte. Cette dernière étape s'appelle l'émergence. Ici il s'agit d'une exuvie d'anisoptères (les grandes libellules) © Marion Poiret
Saviez-vous que les larves d’odonates se nourissent de larves de moustiques ? Une dernière mue, lors de la sortie de l’eau, permet la métamorphose vers l’adulte. Cette étape s’appelle l’émergence. Il s’agit ici d’une exuvie d’Anisoptère (une grosse libellule). © Marion Poiret
 Agrion porte coupe © Marion Poiret
Agrion porte-coupe (Enallagma cyathigerum). C’est une espèce très commune et très bien représentée. Elle appartient comme l’agrion élégant au sous-ordre des Zygoptères (les petites libellules en forme d’allumette). © Marion Poiret

 Quant aux plantes de la zone humide, elles fleurissent tour à  tour sur le pourtour des bassins :  aux jaunes de cobalt des iris et des mimules ont succédé  le fuchsia des salicaires,  le rose tendre des ombelles des butomes ou des épilobes à  petites fleurs, le bleu azuréen des myosotis des marais…

 Pondeteria cordata © Marion Poiret
Sa feuille en forme de coeur lui a donné son nom : Pontederia cordata. Il s’agit d’une plante vivace spontanée aux Etats-Unis qui prospère sur les bords de berges. En Europe elle est vendue par les horticulteurs. Elle peut devenir assez envahissante. © Marion Poiret
 Filipendula ulmaria © Marion Poiret
Filipendula ulmaria. La reine des prés est une plante herbacée des prairies humides et des bords d’eau. Cette illustre médicinale de la pharmacopée française est avec le saule blanc à  l’origine d’un célèbre médicament. L’un de ses noms vernaculaires, la spirée ulmaire, a donné naissance au mot aspirine © Marion Poiret
eupatorium cannabinum 02
Eupatorium cannabinum ou chanvre d’eau. L’eupatoire, ici en bouton, est une plante mellifère, très convoitée par les insectes et particulierement les papillons. Haut lieu de butinage jusqu’en septembre, c’est aussi une plante médicinale mais…attention, pas de transgression : elle doit son nom à  la ressemblance de ses feuilles avec celles du chanvre mais n’en partage pas les principes actifs © Marion Poiret
 Mimulus guttatus © Marion Poiret
Mimulus guttatus ou mimule tacheté. Cette belle américaine s’est naturalisée dans toute l’Europe. © Marion Poiret

le site officiel des milieux humides

le jardin aquatique – jardiner autrement

créer une mare – terre vivante

des mares à  Paris

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Les mousquetaires de la salicaire

touffe de salicaire au bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Touffe de salicaire (Lythrum salicaria) au bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Avec sa floraison éclatante et sa silhouette très graphique, la salicaire est une plante incontournable des jardins aquatiques. C’est aussi une plante mellifère. Et ma cousine l’utilisait pour soigner ses veaux quand ils avaient la diarrhée. Bref, elle a tout pour plaire.

Elle plà»t aux Américains. Introduite en 1860 sur la côte Est des Etats-Unis, elle ne tarda pas à  y faire de grands ravages en se comportant comme une plante invasive des zones humides, au point de mettre en péril la flore indigène et la faune associée.

En 1986, des chercheurs américains entreprirent de mettre au point un programme de lutte biologique par acclimatation pour endiguer l’invasion. Après de nombreux essais portant sur l’innocuité vis-à -vis de la flore et de la faune natives, ils procédèrent à  des lâchers d’insectes européens qui consomment cette espèce.

Leur choix se porta sur quatre mousquetaires aux actions complémentaires : deux chrysomèles mangent ses feuilles, un charançon ses racines et un dernier coléoptère ses graines.

Ces larves de chrysomèle (du genre ) sont des défoliatrices efficaces © Gilles Carcassès
Ces larves de chrysomèle (du genre Galerucella) sont des défoliatrices efficaces de la salicaire. Photographie prise à  Cergy © Gilles Carcassès
Les larves de ces minuscules Nanophyes marmoratus peuvent détruire 70% de la production de graines de la salicaire. Photgraphie prise à  Poissy © Gilles Carcassès
Les larves de ces minuscules Nanophyes marmoratus peuvent détruire 70% de la production de graines de la salicaire. Photgraphie prise à  Poissy © Gilles Carcassès

Dix ans après les premiers lâchers d’insectes, la présence parfaitement contrôlée de la salicaire européenne n’est plus une menace pour la biodiversité américaine. La lutte biologique, ça marche !

Une page (en anglais) du Département des Ressources Naturelles du Minnesota

Une autre page (en wallon) sur ce sujet

http://www.sauvagesdupoitou.com/84/423

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Dévoreuses de pucerons

Tout le monde connaît la coccinelle à  sept points, Coccinella septempunctata © Gilles Carcassès
La coccinelle à  sept points, Coccinella septempunctata, photographiée sur une véronique à  La Croix-Petit à  Cergy © Gilles Carcassès

Tout le monde connaît la coccinelle à  sept points, une des plus visibles de nos coccinelles. On connaît moins sa larve, encore plus vorace que l’adulte et grande destructrice de pucerons. A protéger absolument au jardin (elle est très sensible aux insecticides).

Larve de la coccinelle à  sept points, vue sur un iris des marais au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Larve de la coccinelle à  sept points, vue sur un iris des marais au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Beaucoup d’autres espèces, plus discrètes, habitent nos jardins. En voici deux, bien jolies.

Oenopia conglobata, la coccinelle rose, affectionne les arbres. Photographiée sur un tilleul à  Ham. © Gilles Carcassès
Oenopia conglobata, la coccinelle rose, affectionne les arbres. Photographiée sur un tilleul à  Ham. © Gilles Carcassès
Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier, surprise en plein repas sur une eupatoire © Gilles Carcassès
Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier, surprise en plein repas sur une eupatoire à  Poissy © Gilles Carcassès

D’autres coccinelles dans cet article :

Splendeurs forestières

Quelques informations sur les coccinelles :

https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Coleoptera-Coccinellidae

http://www.jardiner-autrement.fr/les-petits-dossiers/accueillir-les-insectes-utiles/518-attirez-les-coccinelles

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/auxiliaires-indigenes/483-les-coccinelles

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/les-pucerons

 

 

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Libellules

Une libellule déprimée au parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès
Une libellule déprimée (Libellula depressa) vue le 16 mai 2014 au parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

La libellule déprimée n’est pas triste. Elle doit son nom à  son abdomen applati. Ici, c’est une femelle, le mâle ayant un abdomen bleu-gris. Cette espèce précoce, reconnaissable aux grandes taches sombres à  la base des ailes, aime beaucoup se percher en haut d’un bâton. Quand on a repéré son bâton, on peut se mettre à  l’affà»t et attendre : elle y reviendra peut-être.

On voit sur son abdomen semi-transparent des étoiles de couleur claire. Ce sont les cloisons des sacs aériens qui participent à  son mode de respiration et lui confèrent la légèreté indispensable au vol.

Dans quelques jours, une autre espèce très voisine doit apparaître sur notre territoire : la libellule fauve.

la libellule fauve rencontrée au marais de Missipipi (si, si !) à  Osny © Gilles Carcassès
La libellule fauve (Libellula fulva) rencontrée au marais de Missipipi (si, si !) à  Osny © Gilles Carcassès

La libellule fauve a moins de noir à  la base des ailes, l’extrême pointe des ailes est discrètement assombrie, et elle a de beaux yeux bleus. On voit ici un couple en « cœur copulatoire ». Le mâle a saisi la femelle derrière la tête grâce aux appendices en forme de crochet situés à  l’extrémité de l’abdomen. La femelle, s’agrippant par les pattes à  son partenaire, s’est recourbée pour aller chercher le sperme que le mâle a placé dans une poche située sous le deuxième segment abdominal. Les œufs ainsi fécondés seront déposés par la femelle un à  un à  la surface de l’eau au-dessus de plantes aquatiques.

On comprend mieux l’acrobatie sur cette photo d’un couple d’agrions élégants :

Accouplement d'agrions élégants. Cergy, parc François Mitterand © Gilles Carcassès
Accouplement d’agrions élégants (Ischnura elegans). Cergy, parc François-Mitterand © Gilles Carcassès

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i157jourde.pdf

Les libellules et les demoiselles par les Jardins de Noé

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Gare à  vos cornes !

Escargots et limaçons tremblez, les Sciomyzides sont là  !

Ce Sciomyzide observe un photographe caché dans les iris des marais du parc F Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Ce charmant Sciomyzide observe un naturaliste photographe caché dans les iris des marais du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Les larves de ces mouches se nourrissent de mollusques qu’elles rattrapent à  la course (ou à  la nage pour les espèces aquatiques). Elles s’accrochent à  l’entrée de la coquille, perforent la chair de l’escargot et le dévorent tout vivant. Ce faisant, elles régulent efficacement la population de ces gastéropodes qui auraient tôt fait de pulluler sans leur action.

Leur présence atteste de l’établissement de chaînes alimentaires au bord du bassin récemment planté : les mollusques aquatiques se sont installés dans ce milieu favorable et leurs prédateurs naturels les ont suivi.

En France, on peut rencontrer 79 espèces de Sciomyzides.

Les Sciomyzides, outil de biocontrôle ?

Les iris du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Les iris du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Les bienfaits du végétal en ville

Moment de détente au parc François Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Moment de détente au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Plante et Cité vient de publier une nouvelle étude de synthèse sur les bénéfices du végétal en ville. Ils sont présentés par chapitre, de façon claire et argumentée : santé humaine et bien-être, lien social et identité collective, biodiversité, régulation thermique, qualité de l’air, écoulement des eaux, valorisation du bâti, approvisionnement en produits végétaux, tourisme et attractivité…

Cette belle brochure, téléchargeable par le lien ci-après, tombe à  point nommé en cette période d’installation dans nos collectivités des nouveaux décideurs en matière d’aménagement, de gestion ou d’animation des espaces verts et naturels. Nul doute qu’ils y trouveront de bonnes inspirations.

Les bienfaits du végétal en ville