L'actualité de la Nature

Mythique, le blongios nain !

Ce petit héron est un migrateur. Fin avril, il arrive de ses quartiers d’hiver africains et s’installe dans des roselières pour nicher. Pas plus de 30 couples pour toute l’Ile-de-France, autant dire que c’est un oiseau très rare !

Blongios nain - Osny © Michelle Camprasse
Blongios nain – Osny © Michelle Camprasse

Pour ne pas se faire remarquer, il se tient souvent immobile le bec dressé vers le ciel. Ainsi sa silhouette ne vient pas briser le rythme des tiges verticales des roseaux. La couleur blonde de son plumage ajoute encore à  la qualité du camouflage. Cet oiseau a été vu au bord de l’étang du parc de Grouchy à  Osny, un endroit pourtant très fréquenté par le public. Ce serait chouette s’il restait dans le secteur. Mais peut-être n’est-il que de passage ?

Nid de blongios nain dans des massettes - Cergy © Gilles Carcassès
Nid de blongios nain – Cergy © Gilles Carcassès

En 2014, nous avions trouvé une preuve de son séjour estival à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, à  deux pas des hauts parleurs du téléski nautique. Il avait installé un joli nid suspendu dans une touffe de massettes. Son art du tressage des feuilles est remarquable.

Le beau profil du blongios nain © Michelle Camprasse
Le beau profil du blongios nain © Michelle Camprasse
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Drôle de moineau !

Ce n’en est pas un…

© Marion Poiret
Accenteur mouchet (Prunella modularis) vu à  la gare d’Osny, perché sur un érable © Marion Poiret

Très discret, sauf lorsqu’il se perche pour chanter, ce petit oiseau ressemble fort au moineau domestique par sa taille et son plumage gris brun. Mais il s’en distingue par une dominante plus grise et une silhouette plus svelte. Et son bec long et fin trahit son régime alimentaire : c’est un insectivore.

© Marion Poiret
Accenteur mouchet  : un dos brun strié de noir, un bec fin et long © Marion Poiret
Le moineau domestique ne peut plus nicher sur certains bâtiments modernes dépourvus de cavités. © Gilles Carcassès
Moineau domestique femelle (Passer domesticus) : un bec court et large de granivore © Gilles Carcassès

Les accenteurs mouchets qui nichent sur notre territoire sont sédentaires mais la population hivernale de cette espèce est largement renforcée par des migrateurs en provenance d’Europe du Nord (jusqu’en Norvège). Cet oiseau se contente d’un territoire restreint, aussi il est fréquent de l’observer en ville, y compris dans les jardins de très petite taille.

Il installe son nid bien caché dans un buisson, souvent à  moins de 1,50 mètre de hauteur. Sa vie amoureuse est un peu scandaleuse : les trios sont fréquents…

Son caractère sédentaire lui fait modifier son régime alimentaire en hiver : faute d’insectes, il se nourrit alors de graines au sol et de petites baies dans les arbustes.

Le chant de l’accenteur mouchet

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Je suis tombé sur une arête

Au pied d'un escarpement rocheux © Gilles Carcassès
Au pied d’un escarpement rocheux © Gilles Carcassès

Dans la vallée de la Viosne à  Osny, je remarque ce petit tas de couleur grise au pied d’un escarpement rocheux. Un malotru serait venu dans cet endroit reculé pour vider un cendrier ?

Je vérifie la nature du dépôt.

Arêtes de petits poissons © Gilles Carcassès
Arêtes de petits poissons © Gilles Carcassès

Ce sont des centaines d’arêtes et d’écailles de petits poissons ! Voilà  qui est bien surprenant, même si la Viosne n’est pas très loin.

L'entrée d'un terrier de martin-pêcheur © Gilles Carcassès
L’entrée du terrier du martin-pêcheur © Gilles Carcassès

Il me suffit de lever le nez pour avoir l’explication. Ce terrier dans la falaise est celui du martin-pêcheur que je croise parfois aux abords du parc de Grouchy ! Et ces résidus de poissons non digestibles sont recrachés par le martin-pêcheur sous forme de pelotes de réjection. Comme elles ne contiennent aucun poil, à  la différence de celles des rapaces, elles n’ont pas de tenue et se désagrègent très vite.

La réjection du martin-pêcheur : le film (âmes sensibles s’abstenir)

Un martin-pêcheur arrive à  son terrier, un poisson dans le bec - berges de l'Oise à  Neuville © Didier Leray
Un martin-pêcheur arrive à  son terrier, un poisson dans le bec, pour nourrir sa nichée – Neuville-sur-Oise © Didier Leray

Merci à  Didier Leray pour le prêt de cette magnifique photo prise au bord de l’Oise.

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Scutellinia

© Gilles Carcassès
Scutellinia © Gilles Carcassès

Non, ce n’est pas une méduse d’eau douce, ni une plante carnivore, ni un coussin de belle-mère et encore moins le nid douillet de la galinette cendrée.

Il s’agit d’une Scutellinia scutellata, sorte de petite pézize à  la marge ciliée, un champignon donc. Et même un ascomycète. Il pousse sur les bois décomposés et gorgés d’eau.

Je l’ai trouvé sur le tronc pourri d’un grand peuplier mort couché dans l’eau, dans une partie marécageuse du parc de Grouchy à  Osny.

Merci à  tous ceux qui ont participé et bravo à  ceux qui avaient trouvé le bon genre.

Sous-bois marécageux au parc de Grouchy à  Osny © Gilles Carcassès
Sous-bois marécageux au parc de Grouchy © Gilles Carcassès
Troupe de Scutellinia sur un tronc de peuplier pourri © Gilles Carcassès
Troupe de Scutellinia scutellata sur un tronc de peuplier pourri – Osny © Gilles Carcassès
Scutellinia scutellata © Marie-Louise Arnaudy
Scutellinia scutellata au microscope © Marie-Louise Arnaudy

Un grand merci à  Marie-Louise Arnaudy, du Club Mycologique Conflanais qui a aidé à  la détermination de l’espèce par un examen au microscope : les asques contiennent 8 spores elliptiques de 13 x 20 microns, les paraphyses sont élargies au sommet et (détail non visible sur cette vue) les poils sombres de la marge ont une base fourchue.

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La cabane du ver de terre

Cabane de lombric © Gilles Carcassès
Cabane de lombric © Gilles Carcassès

Au bord d’un chemin dans le parc de Grouchy à  Osny, je remarque cette curieuse construction à  base de feuilles mortes. Elles sont à  moitié enfouies dans le sol et mêlées à  de la terre. Et cette chose n’est pas seule, il y en a une tous les vingt centimètres environ.

Ce sont les cabanes des vers de terre anéciques. Vous les avez déjà  rencontrés au jardin : ce sont ces grands vers dont la partie avant est plus sombre que l’arrière. La nuit, ils sortent leur tête au dehors, s’étirent et prospectent la surface du sol. Avec leur bouche, ils attrapent les feuilles mortes et les brindilles et les tirent à  eux jusque dans les premiers centimètres du sol, comme le montre cette vidéo. Des bactéries et des champignons décomposent alors ces débris en une matière organique que consommera le lombric.

Cabanes © Gilles Carcassès
Trois cabanes © Gilles Carcassès

Les pluies d’hiver ont quelque peu raviné le chemin, emportant les feuilles et les branchettes tombées et dégageant ainsi à  la vue les fameuses cabanes dont la densité montre que ce sol est très habité.

La cabane du lombric © Gilles Carcassès
Une autre cabane de lombric © Gilles Carcassès

Des chercheurs étudient les vers de terre et leurs actions dans les sols

Les goélands savent faire sortir les vers de terre pour les manger

Les vanneaux aussi !

Pour étudier les vers de terre : le protocole moutarde

Les vers de terre, un article de Jardins de Noé

 

 

L'actualité des jardins

Exposition à  la mairie d’Osny

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Au château de Grouchy, plus qu’une semaine pour admirer les œuvres de Bernard Moustey.

Cet aquarelliste de renom y expose une belle série de tableaux sur la pêche à  pied et sur les poules, qu’il observe avec tendresse et amusement dans son jardin. Quelques oiseaux des jardins sont également joliment illustrés.

 

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Cette mésange bleue sur un godillot, croquée par Bernard Moustey, est exposée à  la mairie d’Osny.

Ces tableaux sont étonnamment vivants, et l’humour de l’auteur fera sourire tous les publics.

L’exposition, annoncée par la ville d’Osny

L'actualité de la Nature

Cartes de végétations en ligne

Le Conservatoire botanique national du Bassin parisien (CBNBP) vient de mettre en ligne la cartographie des végétations d’Ile-de-France au 1/10 000. C’est une somme de connaissances de terrain tout à  fait intéressante pour toutes les communes qui voudraient démarrer un atlas ou une charte de biodiversité. Une recherche par commune permet de connaître les espèces végétales répertoriées, et d’afficher les cartes de végétations.

carte de végétation du secteur du parc de Grouchy à  Osny
Carte des végétations du secteur du parc de Grouchy à  Osny

Le parc de Grouchy est majoritairement occupé par une aulnaie-fresnaie riveraine (en bleu clair sur la carte), boisement humide qui accueille l’aulne glutineux, le frêne, la reine des prés, la ronce bleue, le groseillier… Voir la fiche n°45 dans ces pages : Les végétations forestières d’Ile-de-France

parc de Grouchy à  Osny
Parc de Grouchy à  Osny © Gilles Carcassès

Carte de végétations : l’exemple sur le parc Grouchy à  Osny (avec la légende)

Le guide des végétations remarquables d’Ile-de-France

L'actualité de la Nature

Tsip-tsap

« Tsip-stap tsip-tsap … », c’est le chant du pouillot véloce, répété inlassablement, que l’on entend dès le printemps dans les bois clairs, les parcs et les jardins. Les anglais le nomment chiffchaff, les allemands zilpzalp, et en japonais, on dit « chifuchafu ». Nous n’avons pas tous les mêmes oreilles…

Phylloscopus collybita, le pouillot véloce - Osny © Gilles Carcassès
Phylloscopus collybita, le pouillot véloce – Osny © Gilles Carcassès

Avec un bec comme ça, c’est sà»r, il n’est pas équipé pour casser les noyaux. Ce petit oiseau passe ses journées à  picorer de petites proies dans les branchages. Il n’est pas farouche, mais son caractère très remuant le rend difficile à  observer. Celui que j’ai photographié avait décidé de venir faire un brin de toilette sur une tige sèche de berce commune. Son poids lui permet ce genre de fantaisie : 8 grammes à  peine ! N’oubliez pas Mesdames, pour rester poids plume, le secret du pouillot : un régime exclusif à  base de pucerons et d’araignées et beaucoup, beaucoup d’exercice !

http://www.oiseaux-birds.com/fiche-pouillot-veloce.html

L'actualité des jardins

« Côté jardin »

Parc du château de Grouchy à  Osny © Gilles Carcassès
Parc du château de Grouchy à  Osny © Gilles Carcassès

« Côté jardin », c’est le fruit de la rencontre de deux Céline passionnées : l’une est psychologue au Comité du Val d’Oise de la Ligue contre le cancer, et l’autre est responsable des Ateliers Nature de la ville d’Argenteuil. Elles ont entrepris avec un enthousiasme hors du commun d’accompagner des groupes de malades et d’anciens malades vers un mieux-être par le jardinage. Des bénéficiaires de ce programme d’activités seront présents pour apporter leurs témoignages lors du Relais pour la vie organisé avec le partenariat de la ville d’Osny au château de Grouchy les 13 et 14 juin 2015.

 

 

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L’amie du groseillier

 

Andrena fulva © Gilles Carcassès
Andrena fulva – Osny © Gilles Carcassès

Les cassissiers sont en pleine floraison. C’est le moment d’observer leurs pollinisateurs. Quelques bourdons viennent butiner leurs grappes de fleurs et aussi une espèce plus petite mais également très poilue : l’andrène fauve. Les femelles comme celle-ci arborent une belle toison rousse. Ces abeilles solitaires qui affectionnent particulièrement les groseilliers et les cassissiers construisent leurs terriers dans les pelouses. Leurs nids coiffés d’un petit monticule de terre sont faciles à  repérer.

Andrena fulva © Gilles Carcassès
Andrena fulva © Gilles Carcassès

http://aramel.free.fr/INSECTES18ter-2.shtml