Drôle de nom pour un protocole de science participative… EcorcAir est la contraction de Ecorce et Air. Car c’est bien d’écorces d’arbres que l’on va parler aujourd’hui, et non de corsaires. D’écorces et de qualité de l’air.
Et s’il y a bien un arbre qui a une écorce particulière dans notre environnement urbain c’est le platane.
En effet, le platane renouvèle son écorce tous les ans et élimine l’ancienne par morceaux qu’on détache facilement. L’organisme PartiCitaE (Participation Citadine à l’Observatoire de l’Environnement) souhaite en tirer profit. Un profit uniquement intellectuel et scientifique, bien entendu ! Puisque l’écorce de ces arbres se renouvèle tous les ans et qu’ils sont très souvent plantés en abord de voirie, ils deviennent de parfaits témoins de la pollution atmosphérique générée par le trafic routier sur une année.
C’est pourquoi PartiCitaE vous propose de récolter quelques morceaux d’écorce de platane et de leur envoyer pour qu’ils puissent analyser la quantité de polluants présents dessus. Attention néanmoins, la parcimonie est de rigueur. Il ne s’agit pas d’éplucher entièrement nos platanes mais bien d’échantillonner quelques alignements.
Le détail du protocole et les résultats des années précédentes sont disponibles sur le site de PartiCitaE. Vous pouvez participer jusqu’au 15 avril !
Le Centre National de la Recherche Scientifique et le Groupe Associatif Estuaire se sont associés pour fonder à l’échelle nationale un observatoire des vers luisants. Ces insectes discrets sont très utiles car ils consomment des limaces et des escargots ; malheureusement, ils semblent en déclin dans certaines régions. L’observatoire vise à mieux connaître la répartition des différentes espèces présentes en France, leur écologie, et les conditions du bon état de leurs populations.
Les vers luisants sont en fait les femelles dépourvues d’ailes de coléoptères de la famille des Lampyridae. La lumière émise par les femelles guide vers elles les mâles qui les cherchent en volant. Cette femelle a escaladé un brin d’herbe et se contorsionne pour exposer sa « lanterne » vers le ciel.
La SFO, l’OPIE et Natureparif organisaient samedi 13 février 2016, les rencontres odonatologiques d’Ile-de-France, où une quarantaine de professionnels et d’amateurs naturalistes étaient venus échanger sur les observations 2015, s’entretenir avec les autres participants ou présenter les résultats de leurs travaux.
Avec la création de CETTIA il y a 3 ans (portail de saisie en ligne des données naturalistes) et la mise en place de l’atlas des libellules d’Ile-de-France début 2015, les résultats de l’année écoulée sont intéressants : 127 observateurs ont fait remonter plus de 7000 données et sur les 60 espèces d’odonates d’Ile-de-France, 57 ont été observées.
L’après-midi, une grande partie du groupe s’est attelée à la détermination d’exuvies (mues rigides laissées par les larves lors de leur transformation en adultes). Ce fut l’occasion pour moi de déterminer enfin les petits squelettes récoltés en Aoà»t 2014 au bord du bassin du parc François-Mitterrand à Cergy.
Un masque en cuillère sans sillon apparent, de beaux yeux globuleux, des épines dorsales sur l’abdomen… Alors qui est-ce ? Après une observation détaillée, il s’agit de Sympetrum fonscolombii que nous avions déjà identifié au stade adulte le 15 Juin 2014.
La recherche d’exuvies lors des prospections de terrain est très pertinente. Ces dernières permettent non seulement d’attester de la présence certaine de l’espèce sur le site car elles sont le signe indéniable de sa reproduction, mais aussi de vérifier la fiabilité de la détermination du taxon.
STOC, le Suivi Temporel des Oiseaux Communs, est un programme de sciences participatives porté par le Muséum national d’Histoire naturelle depuis 1989. De nombreux observateurs bénévoles contribuent par ce programme à l’évaluation des dynamiques de population des oiseaux nicheurs communs.
Le bilan 2012 du STOC dans la région Ile-de-France témoigne d’une régression de 27 espèces (dont l’hirondelle rustique, l’hirondelle de fenêtre, le moineau domestique, le chardonneret élégant…) et de la progression de 17 autres. Ainsi, la fauvette grisette classée « quasi menacée » sur la liste rouge des oiseaux nicheurs au niveau national, a été déclassée en « préoccupation mineure » à l’échelle de l’Ile-de-France où sa population est en augmentation (voir la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France). A l’inverse, bien qu’encore commune, la linotte mélodieuse est de plus en plus rare en Ile-de-France et se classe parmi les « espèces quasi menacées ».
Depuis cette année, la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, la ferme d’Ecancourt et le pôle handi-nature de la base de loisirs de Cergy-Pontoise se sont associés pour contribuer à ce programme.
STOC, sur l’agglomération de Cergy-Pontoise, c’est un échantillonnage de 40 pointsd’écoutesur 16 km² sur la partie centrale du territoire et deux périodes de relevés (Avril et Mai). Pour l’ensemble des relevés, 52 espèces d’oiseaux ont été dénombrées.
Des oiseaux typiques de certains milieux ont ainsi été observés.
Milieux forestiers : pouillot véloce, grimpereau des jardins, geai des chênes, pic épeiche…
Milieux arborés :grives musiciennes et grives draines ont besoin d’espaces arborés pour nicher et de clairières ou de grandes pelouses pour se nourrir, tout comme le pic vert.
D’autres oiseaux se rencontrent partout, ce sont des ubiquistes :pigeon ramier, pie, étourneau sansonnet, corneille noire, rouge-gorge, mésange charbonnière et mésange bleue mais encore pinson des arbres, fauvette à tête noire, troglodyte mignon, accenteur mouchet.
Attention, il s’agit de relevés formatés par un protocole, sur un temps limité. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif. D’autres espèces non relevées lors du protocole, sont bien présentes sur le territoire de Cergy-Pontoise : chardonneret élégant, pic noir, faucon hobereau, chouette chevêche…