L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Carnet du jour

L’équipe du jardin partagé du Verger à  Cergy a la joie de vous annoncer la naissance d’un deuxième pied d’ophrys abeille dans le petit espace herbeux qu’elle gère au cœur du quartier Grand centre.

Ophris apifera © Gilles Carcassès
Ophrys apifera © Gilles Carcassès

L’entretien de cet espace consiste en un fauchage à  la fin de l’été et à  la sortie de l’hiver et en l’arrachage régulier des jeunes plantes ligneuses apportées par le vent ou les déjections des oiseaux: pyracanthas, cotonéasters, aubépines, lierre …

L’ophrys abeille est une orchidée indigène des prairies sèches calcicoles. Elle ne serait pas rare dans les espaces verts à  Cergy-Pontoise, si on laissait à  cette plante la possibilité de fleurir et de mà»rir ses graines. Pour cette raison, elle reste très exceptionnelle dans les pelouses régulièrement tondues.

Une fauche tardive réalisée après l’été la favorisera et, encore plus sà»rement, le pâturage. A l’inverse, l’abandon de tout entretien la verrait progressivement disparaître au profit d’une végétation de friche, puis d’un boisement.

Amateurs d’orchidées, vous pouvez désormais participer à  un grand programme de science participative : retrouvez sur Orchisauvage  une galerie de photos très complète, les cartes de répartition des espèces, de nombreux conseils, toutes les actualités… Profitez des beaux jours et des floraisons en cours : ophrys abeille, orchis bouc, cephalanthère à  grandes fleurs, orchis pyramidal…

L'actualité de la Nature

Dévoreuses de pucerons

Tout le monde connaît la coccinelle à  sept points, Coccinella septempunctata © Gilles Carcassès
La coccinelle à  sept points, Coccinella septempunctata, photographiée sur une véronique à  La Croix-Petit à  Cergy © Gilles Carcassès

Tout le monde connaît la coccinelle à  sept points, une des plus visibles de nos coccinelles. On connaît moins sa larve, encore plus vorace que l’adulte et grande destructrice de pucerons. A protéger absolument au jardin (elle est très sensible aux insecticides).

Larve de la coccinelle à  sept points, vue sur un iris des marais au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Larve de la coccinelle à  sept points, vue sur un iris des marais au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Beaucoup d’autres espèces, plus discrètes, habitent nos jardins. En voici deux, bien jolies.

Oenopia conglobata, la coccinelle rose, affectionne les arbres. Photographiée sur un tilleul à  Ham. © Gilles Carcassès
Oenopia conglobata, la coccinelle rose, affectionne les arbres. Photographiée sur un tilleul à  Ham. © Gilles Carcassès
Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier, surprise en plein repas sur une eupatoire © Gilles Carcassès
Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier, surprise en plein repas sur une eupatoire à  Poissy © Gilles Carcassès

D’autres coccinelles dans cet article :

Splendeurs forestières

Quelques informations sur les coccinelles :

https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Coleoptera-Coccinellidae

http://www.jardiner-autrement.fr/les-petits-dossiers/accueillir-les-insectes-utiles/518-attirez-les-coccinelles

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/auxiliaires-indigenes/483-les-coccinelles

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/les-pucerons

 

 

L'actualité de la Nature

Défi pour un psoque

 

psoque ailé sur une feuille de prunus © Gilles Carcassès
psoque ailé sur une feuille de prunus © Gilles Carcassès

J’ai observé cette drôle de bestiole sur la haie du parking du Verger à  Cergy. Une très petite taille, des ailes transparentes et étalées, de longues antennes : ce pourrait être un psoque.

Les psoques suscitent nettement moins d’engouement que les jolis papillons ou les libellules. Un psoque, c’est petit et c’est moche. Ils ne sont pratiquement pas étudiés, et aucune espèce de psoque n’est inscrite sur une liste de protection ; pourtant certains sont peut-être rares.

Qui nous aidera à  trouver de quelle genre de psoque il s’agit (pas plus de 4000 espèces de psoques dans le monde) ? Y aurait-il un honorable psocologue parmi les visiteurs du blog ?

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i149-fraval1.pdf

L'actualité de la Nature

Zone humide

Humidité maximale jeudi 22 mai à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise © Lionel Pages
Humidité maximale jeudi 22 mai à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise © Lionel Pagès

Ce jour-là , la cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le pôle handi-nature de la base organisaient ensemble, dans le cadre de la Fête de la nature, des sorties de découverte de la faune et de la flore en canoà«s neuf places.

Le matin, sous la pluie fine, une mère cygne nous a fait la grâce de croiser nos embarcations avec trois poussins confortablement installés sur son dos. Plus loin, nous avons découvert sur les berges de belles stations d’orchis pyramidal et d’ophrys abeille.

L'orchis pyramidal © Lionel Pages
L’orchis pyramidal © Lionel Pagès

Le soleil est revenu pour la sortie de l’après-midi. Comme par miracle, le bassin s’était soudainement couvert d’agrions. Les couples en tandem pondaient à  tout va sur les plantes aquatiques. Nous avons pu observer de tout près l’agrion porte-coupe, la naà¯ade aux yeux rouges, l’agrion élégant, la cordulie bronzée aux yeux d’un vert émeraude si profond… Un couple de petites nymphes à  corps de feu est même venu se poser en tandem sur l’un des canoà«s et a fait un bout de chemin avec nous.

L'agrion élégant dans sa forme rose © Gilles Carcassès
L’agrion élégant (Ischnura elegans, une jeune femelle hétéromorphe dans sa forme rufescens-obsoleta, si je ne m’abuse) © Gilles Carcassès

Ces sorties ont été l’occasion de faire connaître l’importance d’une gestion adaptée des espaces verts et naturels pour préserver au mieux tout cette diversité.

L’île astronomique se prêterait très bien à  un pâturage par des chèvres dont la gourmandise aiderait à  empêcher les arbres de gagner du terrain, laissant ainsi toutes leurs chances aux plantes herbacées, dont les fameuses orchidées et quelques autres peu communes que nous y avons repérées (cynoglosse, chlore perfoliée…)

on ne voit pas que des oiseaux d'eau aux étangs de Cergy : ce faucon crècerelle chasse des campagnols au-dessus des friches © Gilles Carcassès
On ne voit pas que des oiseaux d’eau aux étangs de Cergy : ce faucon crécerelle chassait des campagnols au-dessus des friches des berges © Gilles Carcassès

Tous les participants de la journée ont reçu en cadeau souvenir le livret guide des orchidées de Cergy-Pontoise, très utile pour organiser en famille ou entre amis des balades instructives.

L'actualité de la Nature

Libellules

Une libellule déprimée au parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès
Une libellule déprimée (Libellula depressa) vue le 16 mai 2014 au parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

La libellule déprimée n’est pas triste. Elle doit son nom à  son abdomen applati. Ici, c’est une femelle, le mâle ayant un abdomen bleu-gris. Cette espèce précoce, reconnaissable aux grandes taches sombres à  la base des ailes, aime beaucoup se percher en haut d’un bâton. Quand on a repéré son bâton, on peut se mettre à  l’affà»t et attendre : elle y reviendra peut-être.

On voit sur son abdomen semi-transparent des étoiles de couleur claire. Ce sont les cloisons des sacs aériens qui participent à  son mode de respiration et lui confèrent la légèreté indispensable au vol.

Dans quelques jours, une autre espèce très voisine doit apparaître sur notre territoire : la libellule fauve.

la libellule fauve rencontrée au marais de Missipipi (si, si !) à  Osny © Gilles Carcassès
La libellule fauve (Libellula fulva) rencontrée au marais de Missipipi (si, si !) à  Osny © Gilles Carcassès

La libellule fauve a moins de noir à  la base des ailes, l’extrême pointe des ailes est discrètement assombrie, et elle a de beaux yeux bleus. On voit ici un couple en « cœur copulatoire ». Le mâle a saisi la femelle derrière la tête grâce aux appendices en forme de crochet situés à  l’extrémité de l’abdomen. La femelle, s’agrippant par les pattes à  son partenaire, s’est recourbée pour aller chercher le sperme que le mâle a placé dans une poche située sous le deuxième segment abdominal. Les œufs ainsi fécondés seront déposés par la femelle un à  un à  la surface de l’eau au-dessus de plantes aquatiques.

On comprend mieux l’acrobatie sur cette photo d’un couple d’agrions élégants :

Accouplement d'agrions élégants. Cergy, parc François Mitterand © Gilles Carcassès
Accouplement d’agrions élégants (Ischnura elegans). Cergy, parc François-Mitterand © Gilles Carcassès

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i157jourde.pdf

Les libellules et les demoiselles par les Jardins de Noé

L'actualité de la Nature

Touche pas à  mon laiteron !

Tephritis formosa sur un laiteron dans une jardinière de la dalle Grand centre à  Cergy © Gilles Carcassès
Tephritis formosa sur un laiteron dans une jardinière de la dalle Grand centre à  Cergy © Gilles Carcassès

Cette petite mouche fréquente assidà»ment les laiterons, adventices très communes de nos jardins : ses larves consomment l’intérieur des capitules de ces plantes.

Les mâles Tephritis ont un comportement territorial étonnant : ils agitent doucement les ailes sur un poste d’observation. Est-ce une danse de séduction à  destination d’ une femelle ou un message dissuasif pour les autres mâles ? Sans doute les deux à  la fois. Il paraît que les Tephritis sont bagarreurs.

Voici des feuilles de laiteron. comme souvent elles sont minées par la larve d'une autre espèce de mouche : Phytomyza sp © Gilles Carcassès
Voici les feuilles de ce laiteron : elles sont minées par la larve d’une autre espèce de mouche : Phytomyza sp © Gilles Carcassès

On différencie les espèces de Tephritis à  l’ornementation de leurs ailes, de purs chefs-d’œuvre graphiques.

Tephritis postica fréquente les onopordons, sorte de gros chardons à  feuilles laineuses © Gilles Carcassès
Tephritis postica fréquente les onopordons, sorte de gros chardons à  feuilles laineuses © Gilles Carcassès
Tephritis divisa photographiée à  Menucourt © Gilles Carcassès
Un autre Tephritis photographié à  Maurecourt. Peut-être T. divisa inféodé aux picrides (il est ici sur un réséda) © Gilles Carcassès

On peut chercher d’autres jolies espèces de Tephritidées sur diverses Astéracées : les marguerites, les cirses, les matricaires, les bardanes, les salsifis, les inules…

 

 

L'actualité de la Nature

Les nouvelles sauvageonnes

La flore sauvage qui nous entoure est en constante évolution, certaines espèces disparaissent de notre région, victimes de la transformation des milieux ou du climat, d’autres apparaissent. C’est le cas notamment des échappées des jardins. Des plantes d’origine plus ou moins lointaine, introduites pour l’ornement, se retrouvent parfois dans la nature, par l’effet du caprice du vent ou des oiseaux, l’abandon d’un jardin, ou encore parce qu’elles ont été jetées sur un dépôt sauvage. Certaines survivent et se multiplient sur place. Ce sont alors des plantes subspontanées. Lorsqu’elles se disséminent dans la nature, elles accèdent au statut de plantes naturalisées.

Le pavot, Papaver somniferum , trouvé sur un tas de terre au bord de la zone maraîchère de Cergy est une plante subspontanée © Gilles Carcassès
Le pavot, Papaver somniferum , trouvé sur un tas de terre au bord de la zone maraîchère de Cergy est une plante subspontanée © Gilles Carcassès
Heracleum mantegazzianum, la berce du Caucase est une plante naturalisée qui se plaît dans nos zones humides. Photographie prise au bord du ru de Liesse à  Saint-Ouen l'Aumône © Gilles Carcassès
La berce du Caucase, Heracleum mantegazzianum, est une plante qui se naturalise dans nos zones humides. Photographie prise au bord du ru de Liesse à  Saint-Ouen-l’Aumône © Gilles Carcassès

Envie d’herboriser ?

Pour l’occasion de la Fête de la nature 2014, Natureparif propose en téléchargement un petit livret simple d’emploi et fort bien fait : Les plantes en famille. Il décrit 50 espèces de plantes communes en Ile-de-France, classées en 10 familles. Une sympathique initiation à  la botanique qui donnera peut-être envie de se perfectionner.

Pour cela, un petit ouvrage pas cher vous permettra d’étendre vos connaissances aux 235 espèces que l’on peut rencontrer facilement en ville : Sauvages de ma rue.

Enfin, les deux tomes de la Flore d’Ile-de-France seront l’outil incontournable pour reconnaître les 1619 espèces franciliennes.

En complément, n’oubliez pas notre guide des orchidées sauvages de Cergy-Pontoise et du Vexin français.

 

 

L'actualité de la Nature

Splendeurs forestières

Pour le plaisir des yeux, quelques petits bijoux que l’on peut voir en ce moment dans les zones boisées.

Le cardinal à  tête rouge s'invite au château de Menucourt. A chercher aux abords de l'étang. Sa larve carnassière vit sous les écorces des troncs pourris © Gilles Carcassès
Pyrochroa serraticornis, le cardinal à  tête rouge, s’invite au château de Menucourt. A chercher aux abords de l’étang. Sa larve carnassière vit sous les écorces des troncs pourris © Gilles Carcassès
Ne pas confondre avec Pyrochroa coccinea, le cardinal © Gilles Carcassès
Ne pas confondre avec Pyrochroa coccinea, le cardinal, qui a la tête noire © Gilles Carcassès

 

Vibidia duodecimguttata, petite coccinelle orange à  12 points apprécie les noisetiers © Gilles Carcassès
Vibidia duodecimguttata, petite coccinelle orange à  douze points, affectionne les noisetiers. Cette espèce ne s’intéresse pas aux pucerons, elle mange les mycéliums des champignons qui poussent sur les feuilles © Gilles Carcassès
Calvia quatuordecimguttata, petite coccinelle orange à  quatorze points est une dévoreuse de pucerons. elle fréquente de nombreuses espèces d'arbres © Gilles Carcassès
Calvia quatuordecimguttata, petite coccinelle brune à  quatorze points, est une dévoreuse de pucerons. Elle fréquente de nombreuses espèces d’arbres © Gilles Carcassès

Avis aux amateurs, on peut rencontrer environ 100 espèces de coccinelles en France !

Une des plus riches galeries de photos de coccinelles : http://galerie-insecte.org/galerie/Fam_Coccinellidae_01.html

 

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Gare à  vos cornes !

Escargots et limaçons tremblez, les Sciomyzides sont là  !

Ce Sciomyzide observe un photographe caché dans les iris des marais du parc F Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Ce charmant Sciomyzide observe un naturaliste photographe caché dans les iris des marais du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Les larves de ces mouches se nourrissent de mollusques qu’elles rattrapent à  la course (ou à  la nage pour les espèces aquatiques). Elles s’accrochent à  l’entrée de la coquille, perforent la chair de l’escargot et le dévorent tout vivant. Ce faisant, elles régulent efficacement la population de ces gastéropodes qui auraient tôt fait de pulluler sans leur action.

Leur présence atteste de l’établissement de chaînes alimentaires au bord du bassin récemment planté : les mollusques aquatiques se sont installés dans ce milieu favorable et leurs prédateurs naturels les ont suivi.

En France, on peut rencontrer 79 espèces de Sciomyzides.

Les Sciomyzides, outil de biocontrôle ?

Les iris du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Les iris du parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Les bienfaits du végétal en ville

Moment de détente au parc François Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Moment de détente au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Plante et Cité vient de publier une nouvelle étude de synthèse sur les bénéfices du végétal en ville. Ils sont présentés par chapitre, de façon claire et argumentée : santé humaine et bien-être, lien social et identité collective, biodiversité, régulation thermique, qualité de l’air, écoulement des eaux, valorisation du bâti, approvisionnement en produits végétaux, tourisme et attractivité…

Cette belle brochure, téléchargeable par le lien ci-après, tombe à  point nommé en cette période d’installation dans nos collectivités des nouveaux décideurs en matière d’aménagement, de gestion ou d’animation des espaces verts et naturels. Nul doute qu’ils y trouveront de bonnes inspirations.

Les bienfaits du végétal en ville