


L’équipe du jardin partagé du Verger à Cergy a la joie de vous annoncer la naissance d’un deuxième pied d’ophrys abeille dans le petit espace herbeux qu’elle gère au cœur du quartier Grand centre.
L’entretien de cet espace consiste en un fauchage à la fin de l’été et à la sortie de l’hiver et en l’arrachage régulier des jeunes plantes ligneuses apportées par le vent ou les déjections des oiseaux: pyracanthas, cotonéasters, aubépines, lierre …
L’ophrys abeille est une orchidée indigène des prairies sèches calcicoles. Elle ne serait pas rare dans les espaces verts à Cergy-Pontoise, si on laissait à cette plante la possibilité de fleurir et de mà»rir ses graines. Pour cette raison, elle reste très exceptionnelle dans les pelouses régulièrement tondues.
Une fauche tardive réalisée après l’été la favorisera et, encore plus sà»rement, le pâturage. A l’inverse, l’abandon de tout entretien la verrait progressivement disparaître au profit d’une végétation de friche, puis d’un boisement.
Amateurs d’orchidées, vous pouvez désormais participer à un grand programme de science participative : retrouvez sur Orchisauvage une galerie de photos très complète, les cartes de répartition des espèces, de nombreux conseils, toutes les actualités… Profitez des beaux jours et des floraisons en cours : ophrys abeille, orchis bouc, cephalanthère à grandes fleurs, orchis pyramidal…
Tout le monde connaît la coccinelle à sept points, une des plus visibles de nos coccinelles. On connaît moins sa larve, encore plus vorace que l’adulte et grande destructrice de pucerons. A protéger absolument au jardin (elle est très sensible aux insecticides).
Beaucoup d’autres espèces, plus discrètes, habitent nos jardins. En voici deux, bien jolies.
D’autres coccinelles dans cet article :
Quelques informations sur les coccinelles :
https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Coleoptera-Coccinellidae
http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/auxiliaires-indigenes/483-les-coccinelles
http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/les-pucerons
J’ai observé cette drôle de bestiole sur la haie du parking du Verger à Cergy. Une très petite taille, des ailes transparentes et étalées, de longues antennes : ce pourrait être un psoque.
Les psoques suscitent nettement moins d’engouement que les jolis papillons ou les libellules. Un psoque, c’est petit et c’est moche. Ils ne sont pratiquement pas étudiés, et aucune espèce de psoque n’est inscrite sur une liste de protection ; pourtant certains sont peut-être rares.
Qui nous aidera à trouver de quelle genre de psoque il s’agit (pas plus de 4000 espèces de psoques dans le monde) ? Y aurait-il un honorable psocologue parmi les visiteurs du blog ?
http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i149-fraval1.pdf
Ce jour-là , la cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le pôle handi-nature de la base organisaient ensemble, dans le cadre de la Fête de la nature, des sorties de découverte de la faune et de la flore en canoà«s neuf places.
Le matin, sous la pluie fine, une mère cygne nous a fait la grâce de croiser nos embarcations avec trois poussins confortablement installés sur son dos. Plus loin, nous avons découvert sur les berges de belles stations d’orchis pyramidal et d’ophrys abeille.
Le soleil est revenu pour la sortie de l’après-midi. Comme par miracle, le bassin s’était soudainement couvert d’agrions. Les couples en tandem pondaient à tout va sur les plantes aquatiques. Nous avons pu observer de tout près l’agrion porte-coupe, la naà¯ade aux yeux rouges, l’agrion élégant, la cordulie bronzée aux yeux d’un vert émeraude si profond… Un couple de petites nymphes à corps de feu est même venu se poser en tandem sur l’un des canoà«s et a fait un bout de chemin avec nous.
Ces sorties ont été l’occasion de faire connaître l’importance d’une gestion adaptée des espaces verts et naturels pour préserver au mieux tout cette diversité.
L’île astronomique se prêterait très bien à un pâturage par des chèvres dont la gourmandise aiderait à empêcher les arbres de gagner du terrain, laissant ainsi toutes leurs chances aux plantes herbacées, dont les fameuses orchidées et quelques autres peu communes que nous y avons repérées (cynoglosse, chlore perfoliée…)
Tous les participants de la journée ont reçu en cadeau souvenir le livret guide des orchidées de Cergy-Pontoise, très utile pour organiser en famille ou entre amis des balades instructives.
La libellule déprimée n’est pas triste. Elle doit son nom à son abdomen applati. Ici, c’est une femelle, le mâle ayant un abdomen bleu-gris. Cette espèce précoce, reconnaissable aux grandes taches sombres à la base des ailes, aime beaucoup se percher en haut d’un bâton. Quand on a repéré son bâton, on peut se mettre à l’affà»t et attendre : elle y reviendra peut-être.
On voit sur son abdomen semi-transparent des étoiles de couleur claire. Ce sont les cloisons des sacs aériens qui participent à son mode de respiration et lui confèrent la légèreté indispensable au vol.
Dans quelques jours, une autre espèce très voisine doit apparaître sur notre territoire : la libellule fauve.
La libellule fauve a moins de noir à la base des ailes, l’extrême pointe des ailes est discrètement assombrie, et elle a de beaux yeux bleus. On voit ici un couple en « cœur copulatoire ». Le mâle a saisi la femelle derrière la tête grâce aux appendices en forme de crochet situés à l’extrémité de l’abdomen. La femelle, s’agrippant par les pattes à son partenaire, s’est recourbée pour aller chercher le sperme que le mâle a placé dans une poche située sous le deuxième segment abdominal. Les œufs ainsi fécondés seront déposés par la femelle un à un à la surface de l’eau au-dessus de plantes aquatiques.
On comprend mieux l’acrobatie sur cette photo d’un couple d’agrions élégants :
http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i157jourde.pdf
Cette petite mouche fréquente assidà»ment les laiterons, adventices très communes de nos jardins : ses larves consomment l’intérieur des capitules de ces plantes.
Les mâles Tephritis ont un comportement territorial étonnant : ils agitent doucement les ailes sur un poste d’observation. Est-ce une danse de séduction à destination d’ une femelle ou un message dissuasif pour les autres mâles ? Sans doute les deux à la fois. Il paraît que les Tephritis sont bagarreurs.
On différencie les espèces de Tephritis à l’ornementation de leurs ailes, de purs chefs-d’œuvre graphiques.
On peut chercher d’autres jolies espèces de Tephritidées sur diverses Astéracées : les marguerites, les cirses, les matricaires, les bardanes, les salsifis, les inules…
La flore sauvage qui nous entoure est en constante évolution, certaines espèces disparaissent de notre région, victimes de la transformation des milieux ou du climat, d’autres apparaissent. C’est le cas notamment des échappées des jardins. Des plantes d’origine plus ou moins lointaine, introduites pour l’ornement, se retrouvent parfois dans la nature, par l’effet du caprice du vent ou des oiseaux, l’abandon d’un jardin, ou encore parce qu’elles ont été jetées sur un dépôt sauvage. Certaines survivent et se multiplient sur place. Ce sont alors des plantes subspontanées. Lorsqu’elles se disséminent dans la nature, elles accèdent au statut de plantes naturalisées.
Envie d’herboriser ?
Pour l’occasion de la Fête de la nature 2014, Natureparif propose en téléchargement un petit livret simple d’emploi et fort bien fait : Les plantes en famille. Il décrit 50 espèces de plantes communes en Ile-de-France, classées en 10 familles. Une sympathique initiation à la botanique qui donnera peut-être envie de se perfectionner.
Pour cela, un petit ouvrage pas cher vous permettra d’étendre vos connaissances aux 235 espèces que l’on peut rencontrer facilement en ville : Sauvages de ma rue.
Enfin, les deux tomes de la Flore d’Ile-de-France seront l’outil incontournable pour reconnaître les 1619 espèces franciliennes.
En complément, n’oubliez pas notre guide des orchidées sauvages de Cergy-Pontoise et du Vexin français.
Pour le plaisir des yeux, quelques petits bijoux que l’on peut voir en ce moment dans les zones boisées.
Avis aux amateurs, on peut rencontrer environ 100 espèces de coccinelles en France !
Une des plus riches galeries de photos de coccinelles : http://galerie-insecte.org/galerie/Fam_Coccinellidae_01.html
Escargots et limaçons tremblez, les Sciomyzides sont là !
Les larves de ces mouches se nourrissent de mollusques qu’elles rattrapent à la course (ou à la nage pour les espèces aquatiques). Elles s’accrochent à l’entrée de la coquille, perforent la chair de l’escargot et le dévorent tout vivant. Ce faisant, elles régulent efficacement la population de ces gastéropodes qui auraient tôt fait de pulluler sans leur action.
Leur présence atteste de l’établissement de chaînes alimentaires au bord du bassin récemment planté : les mollusques aquatiques se sont installés dans ce milieu favorable et leurs prédateurs naturels les ont suivi.
En France, on peut rencontrer 79 espèces de Sciomyzides.
Les Sciomyzides, outil de biocontrôle ?