La Maison de la nature de Vauréal organisait vendredi 31 octobre 2014 une sortie consacrée à la découverte des oiseaux de la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Animée par Eric Grosso, la matinée a été riche en observations : un groupe de canards chipeaux sur l’étang, un épervier houspillé par des corneilles, le faucon crécerelle en chasse, les acrobaties du roitelet huppé, les geais qui se régalent de glands… Les participants sont repartis emballés.
Ce n’est pas une spécialité gastronomique, mais une observation naturaliste faite dimanche 2 novembre 2014 à la base de loisirs de Cergy-Pontoise, où un groupe de plongeurs de la Fédération française d’études et de sports sous-marins a entrepris de cartographier la biodiversité des étangs. La plongée de dimanche a permis de débusquer cette écrevisse en chasse sur une colonie de bivalves.
Orconectes limosus, l’écrevisse américaine, nous vient de l’est des Etats-Unis. Introduite en France en 1911, elle est maintenant largement présente sur tout le territoire au détriment des espèces indigènes qui régressent très fortement, victimes de la concurrence et d’une maladie apportée par ces invasives. Deux autres espèces nord-américaines sont arrivées plus récemment : l’écrevisse du Pacifique (années 1970) et l’écrevisse rouge de Louisiane (années 1980). Cette dernière espèce est très redoutée en raison de son comportement fouisseur qui mine les berges et aussi parce qu’elle est vectrice d’une maladie mortelle pour les amphibiens. Trois autres espèces exotiques plus discrètes sont également présentes en France.
Une commune de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise citée en exempledes moutons débroussailleursdes paillages en miscanthus localdes poules pour les déchets de cantine de l’écoledes allées en herbe pour le cimetière
Retrouvez ces images dans la vidéo tournée il y a quelques semaines à Courdimanche pour la WebTV du Ministère de l’Agriculture
Le CAUE du Val d’Oise vient de mettre en ligne une petite animation sur la journée de formation du 2 octobre dernier consacrée à la photographie des insectes. Les participants auront plaisir à retrouver les bons moments de cette journée coorganisée avec la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Ces images tournées au Moulin de la Couleuvre à Pontoise (le siège du CAUE95) feront découvrir à tous ceux qui ne connaissent pas ce lieu le charme d’un jardin naturel riche en biodiversité.
Le groupe Ile-de-France de l’association Hortis était de sortie vendredi dernier : une visite du zoo de Vincennes guidée par le directeur du Jardin des plantes, ça ne se refuse pas. La cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise y était bien sà»r, à l’affà»t de bonnes inspirations pour l’aménagement et la gestion écologique des jardins.
Ce sont bien les pétioles de ces feuilles de peuplier qui sont ainsi déformés en bourses spiralées. Ces galles sont creuses et ont abrité chacune une colonie de pucerons. Chaque colonie est issue d’une fondatrice de l’espèce Pemphigus spyrothecae et peut compter jusqu’à 200 individus. Ces pucerons sécrètent sur leur abdomen de la cire de couleur grise. A l’intérieur de la galle, la colonie s’est organisée en société : certains pucerons aux pattes plus robustes sont chargés de la défense contre les prédateurs et attaquent les coccinelles qui tenteraient de pénétrer. Ces « pucerons soldats » ont aussi pour charge d’évacuer les boules de miellat (excréments visqueux produits par les pucerons) en les roulant jusqu’à la fente, et en les poussant à l’extérieur.
Les boules de miellat chargées de cire s’écrasent à terre, ou sur les carrosseries des véhicules, formant en quelques heures seulement de jolis pointillés gris. Le sol sous les peupliers noirs prend alors au fil des mois d’été, s’il ne pleut pas, une teinte de plus en plus claire.
Comme si la mineuse du marronnier ne nous suffisait pas, voici la mineuse du platane !
Ces deux ravageurs sont de minuscules papillons, tous deux de la famille des Gracillariidae, qui compte environ 150 espèces en France. Pas de panique pourtant, Phyllonorycter platani n’affecte pas gravement nos platanes. Cette espèce serait arrivée dans le Sud de la France vers 1900, en Ile-de-France sans doute au milieu du siècle dernier. Originaire des Balkans ou d’Asie Mineure, elle a poursuivi sa lente progression vers le nord, arrivant au Danemark en 1978, en Angleterre en 1989, en Suède en 1991. La mineuse du platane profite des courants d’air formés par le flux de la circulation pour se disséminer le long des routes, les nymphes de la deuxième génération estivale passant l’hiver dans les feuilles mortes.
Deux facteurs de contrôle de ce ravageur ont été identifiés. Les feuilles des platanes se compostant fort mal, les jardiniers traditionnellement les brà»lent, éliminant en même temps les nymphes hivernantes du papillon. L’autre raison est naturelle : il est constaté que de nombreuses espèces d’hyménoptères parasitoà¯des contrôlent efficacement les populations du ravageur, dès qu’une pullulation s’installe ici ou là , à la faveur de conditions météorologiques favorables. Ce n’est pas le cas, hélas, pour la mineuse du marronnier… Bien malin qui saura l’expliquer.