L'actualité de la Nature

Ecureuil à  la carte

Dans le parc du château de Maurecourt, escalant un ancien affà»t de chasse perché dans un arbre © Gilles Carcassès
Un écureuil roux observé dans le parc du château de Menucourt, escaladant un ancien affà»t de chasse © Gilles Carcassès

L’écureuil roux peut présenter plusieurs types de pelage : certaines populations sont plus ou moins grises ou même noires. Celui-là  est du type roux-gris.

Malgré son statut de protection, l’écureuil roux n’est pas très fréquent et ses effectifs sont assez faibles. Aussi des scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle ont-ils élaboré un programme de science participative pour mieux comprendre son écologie. Tout le monde peut participer, il suffit de s’inscrire sur ce site  : http://ecureuils.mnhn.fr/enquete-nationale/ et de renseigner le formulaire d’observation. C’est facile et ludique !

La carte des observations du secteur de Cergy-Pontoise  © Gilles Carcassès
La carte des écureuils de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

L’examen de la carte des observations, consultable en ligne sur le même site, renseigne sur les meilleurs endroits pour voir des écureuils à  Cergy-Pontoise : en premier lieu la base de loisirs de Cergy-Pontoise, puis le bois de Cergy.

Une rencontre avec l'écureuil roux, c'est toujours un moment de bonheur © Gilles Carcassès
Une rencontre avec l’écureuil roux, c’est toujours un moment de bonheur © Gilles Carcassès

D’autres informations sur les écureuils : https://natureenville.cergypontoise.fr/2013/12/29/le-nain-rouge-et-les-deux-pestes/

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/l-ecureuil-roux

L'actualité des jardins

Acocoxochitl

C’est ainsi que les Aztèques nommaient le Dahlia imperialis. Ils utilisaient ses tiges creuses pour le transport de l’eau.

Dahlia imperialis dans un jardin privé de Conflans © Gilles Carcassès
Un Dahlia imperialis de 4 mètres de haut, vu dans un jardin privé de Conflans © Gilles Carcassès

Cette espèce géante aux tubercules comestibles fleurit tard en saison sous nos climats. On n’en profite pleinement que lorsque le mois de novembre est très doux et sans gelées, comme ce fut le cas cette année.

© Gilles Carcassès
Les grandes fleurs simples du Dahlia imperialis sont groupées en bouquets © Gilles Carcassès

Avec le changement climatique, cette espèce qui fleurissait assez rarement dans notre région mériterait d’être plantée plus souvent, par exemple en fond de massif de plantes vivaces, ou en isolé pour mettre en valeur sa végétation exubérante.

Comment cultiver cette belle plante ?

 

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Oh, le beau mâle !

Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès
Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès

Dans la famille pic vert, les deux sexes se ressemblent, mais la moustache teintée de rouge permet de reconnaître le mâle.

Cette espèce qui fréquente les lisières forestières apprécie les herbes courtes. Il y cherche des fourmilières qu’il explore avec sa longue langue visqueuse munie de petits crochets. Si les fourmis forment l’essentiel de ses repas, il ne dédaigne pas les limaces, les mouches, les chenilles, les perce-oreilles, les charançons et les longicornes, et peut aussi agrémenter ses menus de quelques baies et graines.

Où les trouve-t-il ces herbes courtes ? Dans les clairières où prolifèrent les lapins, dans les herbages où pâturent les moutons, et aussi dans les parcs et les résidences. Ainsi les pelouses régulièrement tondues, qui sont si peu favorables à  la biodiversité, font le bonheur du pic vert. Favoriser la biodiversité n’est pas aussi simple que de suivre un recueil de recettes…

http://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Pic-vert.pdf

http://omnilogie.fr/O/Pourquoi_le_pic-vert_ne_devient_pas_toc-toc

Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. © Gilles Carcassès
Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. Photographie prise à  Courdimanche © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

L’hiver au chaud

A l’approche de la saison froide, nos constructions les intéressent. On les voit dans les encadrures de fenêtres, les cabanes de jardin, les greniers. Les plus audacieux rentrent dans les appartements. Ces insectes veulent juste passer l’hiver au chaud.

© Gilles Carcassès
La chrysope (Chrysoperla sp) observée au moulin de la Couleuvre à  Pontoise © Gilles Carcassès

Cette demoiselle aux yeux d’or est un auxiliaire précieux pour le jardin : elle peut pondre par temps chaud 20 œufs par jour qui donneront des larves très actives dévorant chacune jusqu’à  500 pucerons ! On peut lui fabriquer des abris hivernaux en bois garnis de paille. Verte en été, elle prend cette teinte brune à  la fin de l’automne.

https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Neuroptera-Chrysopidae/Chrysoperla-carnea

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i150albouy.pdf

La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) © Gilles Carcassès
La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) photographiée sous un pont à  Osny © Gilles Carcassès

Apparue en France en 2004, suite à  des lâchers volontaires dans le cadre d’opérations de lutte biologique en Belgique et en Amérique du Nord, cette espèce invasive, maintenant définitivement implantée dans notre pays, a un comportement grégaire hivernal plus marqué que nos coccinelles indigènes.

http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Invasion-par-les-coccinelles-asiatiques

La punaise américaine des pins (Leptoglossum occidentalis) © Gilles Carcassès
La punaise américaine du pin (Leptoglossus occidentalis) vue dans mon bureau à  Cergy © Gilles Carcassès

C’est en 2006 qu’ on la voit apparaître en France probablement introduite par voie maritime avec des chargements de bois américains. Frileuse, elle rentre aussi dans les maisons. Elle n’a rien à  voir avec la punaise des lits, et ne vous piquera pas. Mais attention, elle ne sent pas bon si on la dérange.

Une belle américaine au château de Boisemont

L'actualité des jardins

Le compost, ça rend heureux !

© Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès

Mercredi 26 novembre 2014, dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, la ville de Cergy organisait un café-compost. Les deux éco-conseillers de la ville y présentaient le procédé du compostage et proposaient aux habitants de les accompagner dans leur démarche volontaire. Leur principe, c’est d’aider à  l’auto-construction de composteurs à  partir de matériaux de récupération. Ils ont mis au point un modèle fonctionnel et facile à  monter.

Dans la même veine, Joà«l Boudou, professeur au collège des Touleuses et habitant de la résidence voisine rue des Châteaux brà»loirs, a réalisé avec ses élèves de SEGPA un composteur aux fonctionnalités très étudiées.

Joà«l Boudou devant le composteur collectif de son invention © Gilles Carcassès
Joà«l Boudou devant le composteur collectif de son invention © Gilles Carcassès

Il a sélectionné les meilleurs matériaux de récupération : le bois des palettes non consignées du chantier voisin, des ardoises de l’Aveyron (le top !) pour la mini-toiture, un tambour de machine à  laver pour le mélangeur de sciure et déchets à  manivelle, des contrepoids coulissants en béton pour l’ouverture assistée du large couvercle. Des classes viennent régulièrement le visiter pour expérimenter la transformation de la matière organique, s’initier aux joies de la mécanique et comprendre les enjeux de la réduction des déchets.

© Gilles Carcassès
Le composteur intègre des panneaux d’explication sur l’aventure de sa construction et sur ses résultats © Gilles Carcassès

Ce composteur collectif a beaucoup de succès dans la résidence. On a même vu une habitante d’un autre quartier de Cergy y déposer ses épluchures. Chaque utilisateur peut repartir avec quelques poignées de compost mà»r, selon ses besoins, en puisant dans un compartiment ad hoc.

Carrousel du professeur Boudou © Gilles Carcassès
Carrousel du professeur Boudou © Gilles Carcassès

Encore plus fort, sorti du même atelier, un stupéfiant carrousel automatique nomade à  compost rotatif expérimental : http://www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/sites/www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/IMG/pdf/Le_carrousel_a_compost_d_exposition_en_planche_sortie.pdf

Le composteur auto-construit du jardin partagé de la maison de quartier des Touleuses à  Cergy (réalisé avec l'aide des éco-conseillers) http://www.ville-cergy.fr/outils/tous-les-evenements/agenda/article/cafegouter-compost/
Le composteur auto-construit du jardin partagé de la maison de quartier des Touleuses à  Cergy (réalisé avec l’aide des éco-conseillers de la ville) © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Ca gratouille, ou ça chatouille ?

Comment conquérir de nouveaux territoires et perpétrer la vie lorsque l’on est, à  priori, figé en terre ?

Pour transmettre leur patrimoine génétique et se propager les plantes ont déployé tout un arsenal de dispositifs et de stratégies, ajustant au fur et à  mesure de la sélection naturelle, les caractéristiques de leurs fleurs et de leurs fruits (taille, forme, texture, couleur, odeur, saveur…). Le transport des graines plus ou moins loin de la plante mère, constitue la fin de l’odyssée.

© Marion Poiret
Un merle se nourrit sur un cotonéaster en ville. Les animaux, participent beaucoup à  la dissémination des graines. Leurs excréments peuvent contenir les graines des fruits ingérés (gui, lierre, merisier, mà»res…). La constitution de réserves de nourriture qui ne seront pas toutes utilisées ou germeront avant consommation (noisettes, glands, faînes) est un autre moyen de dissémination. © Marion Poiret

La dispersion des semences (graines libres ou contenues dans un fruit) prend diverses formes. Certaines plantes ont développé un mécanisme propre d’expulsion (on parle d’autochorie). Les autres utilisent des agents de transport comme le vent (anémochorie), l’eau (hydrocorie), les animaux (zoochorie) ou encore la pesanteur (barochorie). Les attributs de la graine et les singularités des fruits, sont autant d’indices sur le mode de dissémination.

Un petit pot de miel de Cergy-Pontoise est offert pour le premier qui se prendra au jeu et trouvera le mode principal de dispersion des graines des plantes suivantes ; un autre pot de miel pour celui qui identifiera le genre de chaque plante (toutes ont été photographiées à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise et au parc François-Mitterrand à  Cergy) :

© Marion Poiret
Associer à  chaque photo, un mode de dissémination (anémochorie, zoochorie…) et le nom du genre; Attention, tous les modes de dispersion ne sont pas forcément représentés.  © Marion Poiret

Les réponses peuvent-être envoyées à   : biodiversite@cergypontoise.fr

Parmi les références ci-dessous, nous vous proposons des documents qui peuvent servir de supports d’animation auprès des enfants sur la reproduction et la dissémination des plantes :

à  quoi servent les fleurs et comment se reproduisent-elles (association des petits débrouillards)

unegraineuneplante – enseigner les sciences à  l’école, ministère de l’éducation nationale

graines et fruits

l’exposition des Quatre saisons du Musée de la Nature de Sherbrooke

L'actualité de la Nature

Conception écologique d’un espace public paysager

guideEncore une excellente publication de Plante et Cité.

Un ouvrage très complet, pragmatique et clair. On peut y lire des phrases pleines de bon sens telles que celles-ci :

Les plantes ont besoin de temps pour se développer. On ne peut pas demander à  un projet de paysage d’offrir l’image d’une végétation « adulte », installée, dès sa réception. Planter « jeune », c’est offrir à  la végétation les meilleures chances de s’adapter aux conditions existantes (sol, climat) et de vivre longtemps en bonne santé. Un projet d’espace public paysager est en cela très différent d’une construction et l’intégration de la notion du temps long en fait partie intégrante.

L’ouvrage est en téléchargement libre sur le site de Plante de Cité.

http://www.plante-et-cite.fr/data/fichiers_ressources/pdf_fiches/synthese/2014_10_15_guide_conception_ecologique_BR.pdf

L'actualité des jardins

Nouveaux pensionnaires à  la ferme d’Ecancourt

La panoplie de solutions pour le pâturage urbain s’élargit à  Cergy-Pontoise : en plus des brebis solognotes que l’on a pris l’habitude de voir sur les espaces verts cergypontains, voici venir des chèvres et des vaches.

décolorée
La bonne bouille de Décolorée d’Antifer. © Gilles Carcassès

Gamine, Gloria, Décolorée sont les trois chèvres des fossés qui ont intégré cet été les effectifs de la Ferme d’Ecancourt. Les chèvres des fossés, d’un naturel docile, et gourmandes de plantes ligneuses, sont particulièrement adaptées pour le débroussaillage des friches et la lutte contre la renouée du Japon.

jazz
Jazz, jeune bouc de cette race, aurait déjà  fait le nécessaire pour de belles naissances espérées au printemps prochain. © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Eden et Hurricane sont de la race Bretonne pie noire. Ces vaches de petit gabarit rendront de grands services dans nos petites parcelles urbaines. © Gilles Carcassès

Elles seront bientôt inséminées pour assurer le renouvellement et la croissance du troupeau en fonction des besoins.

Ces bretonnes ont la corne fière et le sabot leste.
Ces bretonnes ont du caractère ! © Gilles Carcassès

Fidèle à  son engagement écologique, l’équipe de la Ferme d’Ecancourt a choisi de travailler avec des races locales adaptées à  notre terroir. Ces races à  faible effectif font l’objet comme les brebis Solognotes de programmes de sauvegarde et de conservation auxquels participe notre partenaire.

http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/La_chevre_-_Races_locales_de_La_Chevre_303_MarsAvril_2011_cle01b3b1.pdf

http://www.agroparistech.fr/svs/genere/especes/bovins/bretonpn.htm

Accros à  la renouée

L'actualité de la Nature

La roquette et les deux punaises

La roquette sauvage, Diplotaxis tenuifolia © Gilles Carcassès
La roquette sauvage, Diplotaxis tenuifolia, sur un talus, chemin de la sente Saint-Denis à  Pontoise. © Gilles Carcassès

Cette plante vivace fleurit jusqu’en novembre et c’est une aubaine pour les abeilles et les syrphes qui visitent ses fleurs.

Comme la roquette cultivée, elle a une saveur piquante. Malgré son goà»t prononcé, plusieurs punaises s’en régalent ; sur les sentes de Pontoise, nous en avons observé deux espèces.

Eurydema ornata © Gilles Carcassès
Voici Eurydema ornata, la punaise ornée. On peut la croiser dans les potagers, car elle apprécie aussi les choux. Sa couleur rouge semble indiquer aux oiseaux qu’elle n’a pas bon goà»t. © Gilles Carcassès
La larve de Nezara viridula © Gilles Carcassès
Une larve de Nezara viridula, la punaise verte. © Gilles Carcassès
gin
Sur la même plante, voici un juvénile du 5ème et dernier stade avant la mue imaginale. L’adulte sera tout vert. © Gilles Carcassès

La punaise verte est très polyphage. Sous abri, elle peut faire des dégâts sur les haricots, les tomates, les aubergines, les poivrons, les concombres. Cette africaine devenue cosmopolite ne cesse de gagner du terrain vers le Nord : vue en Angleterre en 2004, en Alsace en 2012. Les étés caniculaires favoriseraient sa progression.

Un représentant de la famille des Tephritidae © Gilles Carcassès
Ce Tephritis est venu en voisin : ses larves consomment des Asteraceae © Gilles Carcassès

http://www.jardiner-autrement.fr/partageons-nos-bonnes-pratiques/reponses-aux-questions/details-fiche/7-punaise-verte-nezara-viridula

http://draaf.midi-pyrenees.agriculture.gouv.fr/Punaise-verte

L'actualité de la Nature

Un accouchement sous anesthésie générale

Sarcophagidae sous la morsure d'une araignée © Gilles Carcassès
Sarcophagidae sous la morsure d’une araignée. Photographie prise au bassin des Pâtis à  Pontoise. © Gilles Carcassès

C’est l’histoire d’une mouche. Une Sarcophaga (d’après sa forme et ses couleurs), le genre à  débarrasser la planète des viandes avariées.

Elle n’a pas vu la toile de l’araignée, et la voilà  promptement capturée et paralysée. Mais que se passe-t-il ? Il pleut des asticots ! De son fondement sortent quantité de larves.

Renseignement pris, il s’agit bien de ses enfants. Certaines espèces de Sarcophaga sont en effet ovovivipares, elles ne pondent pas d’œufs comme la plupart des autres mouches mais engendrent directement des asticots. Un détail confirme l’hypothèse : les yeux de cette mouche. Ils sont largement écartés, c’est donc bien une femelle.

http://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?f=11&t=134486