L'actualité de la Nature

COP 21 : la biodiversité crée le changement

La conférence de Paris sur les changements climatiques se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015, au parc des expositions du Bourget. A proximité du périmètre officiel des négociations, un espace dédié accueillera la société civile.

Au sein de l’espace Génération climat du Bourget, le grand public pourra rencontrer les chercheurs, les collectivités territoriales, le secteur privé, les ONG autour de tables rondes, de conférences, de débats, d’expositions, de projections et de nombreux stands. Voici l’occasion de rencontrer Natureparif sur le stand de la Région Ile-de-France, d’aller voir l’exposition de la Ligue pour la Protection des Oiseaux « le lien entre changement climatique et avifaune » ou celle de l’association Humanité et Biodiversité « climat et biodiversité, des enjeux liés ».

Sortie de crise ? © Gilles Carcassès
Sortie de crise ? © Gilles Carcassès

C’est aussi l’occasion de comprendre que la question du réchauffement climatique n’est pas seulement une affaire énergétique.

Si les changements climatiques impactent fortement la biodiversité, celle-ci bouleverse en retour les équilibres et peut amplifier les dérèglements du climat. Mais la nature est aussi une alliée précieuse dans la lutte contre le changement climatique. La relation climat – biodiversité est en fait si intime qu’elle nous engage à  repenser nos actions de lutte contre le changement climatique en nous fondant sur le monde vivant.

Quelques débats et conférences ciblés :

Natureparif sera présente sur le stand de la Région Ile-de-France avec les autres organismes associés, et vous invite le 1er décembre pour un débat sur l’agriculture ainsi que le 2 pour une journée spéciale Biodiversité…Découvrez leur programme ici

  • le 02-12 /15h – 18h30 : la nature source de solutions pour le changement climatique, une vision partagée des peuples premiers (Conseil régional Ile de France, Paroles de nature)
  • le 08-12 / 15h – 16h30 : climat et biodiversité, fondement et exemples des stratégies d’action (Humanité et Biodiversité)l
  • le 10-12 / 15h – 16h30 : des solutions fondées sur la nature pour lutter contre le changement climatique (UICN)
  • le 11-12 / 14h30 – 16h : climat et biodiversité, enjeux et solutions (OREE)
  • le 12-12 / 15h15-16h45 biodiversité et changement climatique (CSPNB et FRB)

programme des conférences débat

L’avifaune française et le changement climatique : espèces indicatrices – LPO

biodiversité et climat : le janus du changement global par Robert Barbault et Jacques Weber

clip de Natureparif : la nature une solution au changement climatique en Ile-de-France

climat et biodiversité : enjeux et pistes de solutions – OREE

 

L'actualité de la Nature

L’attaque des escargots géants

Vous a-t-on déjà  servi des escargots en sauce au vin rouge, avec un goà»t terreux ? Si oui, n’accusez pas le vin, ce sont bien les escargots qui ont ce goà»t bizarre. L’escargot turc est souvent cuisiné à  la bourguignonne pour masquer son goà»t particulier et sa couleur verdâtre.

Hélix lucorum, l'escargot turc - Pontoise © Gilles Carcassès
Helix lucorum, l’escargot turc – Pontoise © Gilles Carcassès

L’escargot turc est produit en masse dans des élevages pour la consommation humaine. Originaire de Turquie, il a été introduit en France pour la première fois en 1883 dans la région lyonnaise. Il a depuis colonisé de nombreuses régions françaises. Autrefois, ces escargots étaient acheminés vivants en train, dans des caisses, vers les marchés d’approvisionnement. Ceux qui ne supportaient pas le voyage étaient abandonnés au bord de la voie ferrée. Quelques rescapés auront fait souche.

Hélix lucorum, l'escargot turc © Gilles Carcassès
Un escargot turc au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

Comment est-il rentré dans le cimetière ce gros-là  ? On peine à  l’imaginer escalader de hauts murs ; pourtant cela ne lui pose aucun problème, contrairement à  notre escargot de Bourgogne, de mœurs plus terrestres (bien qu’il puisse aussi faire un peu d’escalade).

Répartition de l'escargot turc - source INPN
Répartition de l’escargot turc – source INPN

En Ile-de-France, l’escargot turc a été repéré à  Rueil-Malmaison, à  Bezons, à  Nanterre, au Vésinet, à  Pontoise… Il est sans doute assez largement répandu. C’est un escargot de grande taille qui peut atteindre six centimètres de diamètre.

Pour ne plus confondre l’escargot turc et l’escargot de Bourgogne

 

L'actualité des jardins

Qu’est-ce qu’on risque à  changer ?

Wengazou, "l'oiseau messager" de Zount artiste plasticien béninois installé au Verger près du Théâtre 95 © Gilles Carcassès
Winzagoun, « oiseau messager » de Zount, artiste plasticien béninois, installé au Verger près du Théâtre 95 © Gilles Carcassès

La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et la ville de Porto-Novo, capitale du Bénin, agissent face au changement climatique.

Les représentants de ces deux collectivités unies par la coopération décentralisée partageront sur cette thématique lors d’une rencontre-débat en public, vendredi 27 novembre 2015, de 15h à  17h, au Théâtre 95 de Cergy-Pontoise.
urgence climat

Organisée dans le cadre du 20ème anniversaire de la coopération décentralisée entre Cergy-Pontoise et Porto-Novo, capitale du Bénin, ce débat portera sur la place des collectivités territoriales et la pertinence de l’échelle locale pour concevoir et mettre en oeuvre des réponses aux défis des dérèglements climatiques, à  partir des témoignages de Porto-Novo, représentée par son maire, M. Emmanuel Djima Zossou, et de Cergy-Pontoise. Porto-Novo présentera en particulier son projet « Porto-Novo Ville Verte », initié grâce aux ateliers de Cergy, également présenté la semaine suivante à  un side event de la COP 21.

Outre les élus des 2 collectivités partenaires, participeront à  cet échange des représentants de Cités Unies France, du Fonds Français pour l’Environnement Mondial, de l’Arene Ile de France et de l’association « Quelle terre demain? »

diapo

 

La mission Développement durable et Biodiversité de Cergy-Pontoise participera à  cette rencontre en présentant des réponses concrètes apportées par Cergy-Pontoise en matière d’aménagement et de mode de gestion des espaces verts et naturels.

 

L'actualité des jardins

Agriculture et climat

agriclimEn amont de la COP21, l’Académie d’Agriculture de France et l’école Estienne mettent en ligne une série de petits films d’animation sur les questions essentielles de l’impact du changement climatique sur l’agriculture et la forêt.

palmiersJe vous les recommande. Ces informations scientifiques sont synthétisées dans un langage accessible à  tous et elles sont joliment illustrées. A suivre au quotidien pendant dix jours !

L'actualité de la Nature

Retour sur la sortie champignons du 13 novembre 2015 à  Menucourt

Au parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès
Au parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

Nous étions une bonne petite troupe de 19 personnes le 13 novembre 2015, prêts à  affronter le crachin pour une exploration mycologique de la partie forestière du parc du château de Menucourt, organisée par le Club Mycologique Conflanais.

Peu d’espèces à  cause du temps trop sec ces dernières semaines, mais nous avons trouvé de beaux spécimens d’Ascocoryne et plusieurs petits ascomycètes de détermination délicate. Un vénérable hêtre mort debout nous a réservé une belle surprise : de superbes touffes du rare Phyllotopsis nidulans.

La mort du vieux hêtre © Gilles Carcassès
La mort du vieux hêtre © Gilles Carcassès
Phyllotospsis rutilans © Gilles Carcassès
Phyllotopsis nidulans © Gilles Carcassès

Phyllotopsis nidulans appartient à  la famille des pleurotes. Les Canadiens prétendent qu’il sent la moufette. Je ne peux pas confirmer, j’ai oublié de le renifler.

Myxomycète sur Cantharellus tubaeformis © Gilles Carcassès
Myxomycète sur Cantharellus tubaeformis © Gilles Carcassès

Un myxomycète dévorant une chanterelle en tube a provoqué l’émotion générale. Serait-ce un Leocarpus ?

Hapalopilus rutilans © Gilles Carcassès
Hapalopilus rutilans © Gilles Carcassès

Plus loin nous attendait sur une souche, Hapalopilus rutilans qui fait mentir l’adage assassin qui prétend que les champignons poussant sur le bois ne sont jamais dangereux. Sa consommation provoque des troubles neurologiques et colore l’urine en violet. Après que j’eus humé ce champignon à  l’odeur incertaine, Marie-Louise a annoncé qu’inhaler ses fines spores pouvait être néfaste pour la santé. Finalement, j’ai survécu.

Table de détermination © Gilles Carcassès
Table de détermination © Marion Poiret

La mise en commun des récoltes des participants à  la fin de la sortie a permis d’animer une séance de détermination collective.

L'actualité de la Nature

Les ascomycètes nous en font voir de toutes les couleurs

Les truffes, les pézizes, les morilles et l’ergot de seigle sont les plus célèbres des ascomycètes, mais il en existe de très nombreuses autres espèces, souvent petites et diversement colorées. Cette classe représente à  elle seule les trois quarts des espèces de champignons. Leur caractéristique commune réside dans le fait que leurs spores sont enfermées dans des asques. Ce critère requiert une observation au microscope. Les surfaces fertiles des ascomycètes ne sont pas organisées en pores, ni en lames, comme les cèpes ou les girolles qui sont des basidiomycètes. La détermination des ascomycètes est ardue, elle repose essentiellement sur l’observation microscopique.

Ascomycète sur une feuille morte © Gilles Carcassès
Lachnum virgineum sur une feuille de noisetier – Menucourt © Gilles Carcassès

Ces minuscules coupelles blanches sur cette feuille morte de noisetier sont les fructifications d’un champignon ascomycète.

Ascomycète jaune sur une souche © Gilles Carcassès
Orbilia delicatula sur une souche – Menucourt © Gilles Carcassès

Voici une espèce jaune qui dévore une souche de bouleau.

Ascocoryne © Gilles Carcassès
Ascocoryne – Menucourt © Gilles Carcassès

Les Ascocoryne sont aussi des champignons ascomycètes lignivores, ils présentent de belles teintes roses ou mauves et des formes étranges.

Chlorociboria © Gilles Carcassès
Chlorociboria – Rosny-sur-Seine © Gilles Carcassès

Les Chlorociboria en décomposant le bois le teintent en bleu-vert soutenu. Le bois ainsi coloré, avant qu’il ne soit trop pourri, peut être utilisé en marqueterie. On trouve facilement ce champignon en retournant le bois tombé, dans les lieux humides.

Sarcoscypha coccinea © Gilles Carcassès
Sarcoscypha coccinea – Menucourt © Gilles Carcassès

La pézize écarlate aime beaucoup le bois des branches mortes de noisetiers. C’est l’un des rares champignons que l’on peut rencontrer en hiver.

Les ascomycètes

L'actualité des jardins

Living roof

© Gilles Carcassès
Les capucines sont encore bien fleuries en cette fin de saison dans leur sac de culture © Gilles Carcassès

La toiture terrasse de la Cité de la mode et du Design à  Paris est un lieu d’évènements et d’installations temporaires. Jusqu’au 31 janvier 2016, elle accueille le Living roof, une étonnante démonstration d’agriculture urbaine hors-sol.

© Gilles Carcassès
Module aquaponique © Gilles Carcassès

Cet espace écosystémique intégré n’est pas une usine à  gaz, c’est un prototype d’aquaponie. Le principe est séduisant et fait l’objet de recherches et de développements à  grande échelle un peu partout dans le Monde, au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Ethiopie, au Ghana, en France aussi dans un ambitieux programme en Auvergne Rhône-Alpes et en Bretagne.

L’eau des bassins, enrichie des déjections des poissons qui y vivent à  l’ombre des plantes, irrigue des jardinières et des tuyauteries où poussent des salades, des physalis, d’autres légumes ou des espèces condimentaires…

© Gilles Carcassès
Les poules du poulailler éco-construit guettent avec gourmandise les touristes © Gilles Carcassès

On peut donner de la verdure aux poules, elles n’attendent que ça. Et avec l’argent des œufs, on achète la nourriture pour les poissons rouges. C’est de l’économie circulaire !

On m’avait parlé d’un poulailler connecté. Renseignements pris sur place, les poules n’envoient pas de SMS quand elles ont pondu. Dommage…

Un autre démonstrateur d’agriculture urbaine

L'actualité de la Nature

Raconte-moi ta forêt

Qui n’a jamais goà»té au bonheur d’une promenade en forêt ? Les cergypontains sont gâtés avec le grand massif de l’Hautil, réservoir de biodiversité à  la porte de l’agglomération.

Promenade en forêt - Boisemont © Gilles Carcassès
Promenade en forêt – Boisemont © Gilles Carcassès

Pour fêter ses 50 ans, l’Office National des Forêts a ouvert un site anniversaire. J’y ai posté une brève dans la rubrique « Raconte-moi ta forêt » qui rassemble des témoignages d’amoureux de la forêt.

Promenade cergypontaine à  la découverte de l’Hautil

Les forêts du Val d’Oise

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Nos lycéens plantent pour la COP

Les lycées Jules Verne à  Cergy et Jean Perrin à  Saint-Ouen l’Aumône participent à  l’opération « Plantons pour la COP » lancée par Natureparif. Des plantations pédagogiques auront lieu dans ces « lycées écoresponsables » aux alentours du 19 novembre 2015, quelques jours avant la 21ème conférence des parties de la convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (COP 21).

Le charme d'une haie fleurie et variée (Weigelia rose panaché, cotinus pourpre, choysia doré...) © Gilles Carcassès
Le charme d’une haie horticole fleurie et variée (weigelia rose panaché, cotinus pourpre, choysia doré…) © Gilles Carcassès

Les végétaux sont offerts par les partenaires de l’opération Plus d’arbres, plus de vie ! , portée par l’Office français de la Fondation pour l’Education à  l’Environnement en Europe.

L’opération « Plantons pour la COP » concerne 50 des 80 lycées écoresponsables franciliens.

Les lycéens du lycée Jules Verne planteront 15 arbustes à  fleurs, et ceux du lycée Jean Perrin 15 charmilles.

 

L'actualité de la Nature

Une araignée traverse le salon

Tégénaire © Gilles Carcassès
Tégénaire © Gilles Carcassès

Oh, la belle tégénaire ! Elle traverse rapidement le salon en espérant ne pas se faire remarquer ! Toutes pattes étendues, elle est presque aussi grosse que la paume de ma main. Comme je sais qu’elle est inoffensive, je répugne à  l’écraser. Cette bestiole capture pas mal d’insectes. A patrouiller ainsi, elle ne fait que son boulot d’araignée. Après tout, nous avons bien un aspirateur robot pour les poussières…

Non, non, se cacher dans le sac à  mains n’est pas une bonne idée : allez, hop, à  la cave ! Retourne à  ta toile.

Tégénaire vue de face © Gilles Carcassès
Tégénaire vue de face © Gilles Carcassès

Cette tégénaire mâle semble dire bonjour. N’a-t-on pas envie de lui serrer la pédipalpe ?

Sur cette vue, on distingue ses deux rangées de quatre yeux, dessous, les chélicères à  l’aide desquels il perce ses proies, et de chaque côté, ses deux pédipalpes au relief compliqué. Ces pédipalpes servent à  la manipulation des proies. Chez le mâle, elles interviennent aussi pour le transport du sperme et la fécondation de la femelle. Les bulbes des pédipalpes agissent comme une clé qui ouvre la serrure de la plaque génitale de la femelle. Vous l’aurez compris, chez les tégénaires, l’accouplement s’effectue tête-bêche.

Les araignées de nos maisons piquent-elles ? Impossible, car elles ne possèdent pas de dard comme les guêpes ou les abeilles.

Alors, peuvent-elles infliger une morsure venimeuse avec leurs chélicères ? A leurs proies, c’est certain. Mais aux humains, c’est très douteux. Par accident, peut-être, dans une manœuvre de dégagement, si elles étaient saisies sans ménagement ? En tout cas, leur caractère pacifique est reconnu par tous les spécialistes qui les manipulent régulièrement, et elles ne manifestent jamais d’agressivité envers l’Homme.

Les araignées tégénaires sont-elles dangereuses ? un article très documenté (et drôle) de Myrmecofourmis