L'actualité de la Nature

Un rapace aux aguets

faucon crécerelle mâle (Falco tinnunculus) - Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès
Faucon crécerelle mâle (Falco tinnunculus) – Neuville-sur-Oise © Gilles Carcassès

Plusieurs couples de faucons crécerelles se reproduisent à  Cergy-Pontoise. Voici un joli mâle, reconnaissable à  sa tête et sa queue grises, observé ces jours-ci près de l’Université de Cergy-Pontoise à  Neuville. Il scrute le sol depuis le sommet d’un jeune frêne au bord d’un champ. Cette espèce consomme essentiellement des petits mammifères, notamment des campagnols. Avec les chouettes et la buse, ils assurent une nécessaire régulation de ces rongeurs.

Le repas du faucon

 

L'actualité des jardins

Florilèges, nouvelles formations

Comme l’an dernier, Natureparif organise en Ile-de-France une série de formations au protocole Florilèges pour le suivi floristique des prairies urbaines. L’objectif de ce protocole est de fournir aux gestionnaires un outil d’évaluation de l’état écologique de leurs prairies et de faire le lien avec les modes de gestion.

La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, partenaire de Natureparif, accueillera un groupe de stagiaires le 3 juin de 9h à  12 h. Les interprétations des relevés effectués en 2015 sur les prairies de l’agglomération et celles de la commune de Vauréal seront également présentées.

Florilèges praires, la théorie et la pratique © Gilles Carcassès
Florilèges praires, la théorie et la pratique © Gilles Carcassès

Ces matinées de formations sont gratuites mais l’inscription est obligatoire.

Pour s’inscrire aux formations 2016 au protocole Florilèges organisées par Natureparif

Retour sur la formation Florilèges 2015 à  Cergy-Pontoise

Les enseignements de Florilèges prairies

L'actualité des jardins

L’arrivée des ruches aux jardins familiaux des coteaux de Cergy

Fruit d’une collaboration avec l’association Ocelles, partenaire de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, un rucher a été inauguré aux jardins familiaux des coteaux de Cergy samedi 26 mars 2016, dans un espace clos créé pour cet usage.

L'arrivée des deux ruches en provenance de la ferme d'Ecancourt © Gilles Carcassès
L’arrivée des deux ruches en provenance de la ferme d’Ecancourt © Gilles Carcassès

Les abeilles, en vols rapides de repérage, inspectent les alentours. Les fleurs des plantes aromatiques, des légumes et des arbustes fruitiers dans les parcelles vont forcément les intéresser. Au-delà , elles ont les bois des coteaux et les vastes propriétés en bord d’Oise à  explorer.

Première sortie dans leur nouvel environnement © Gilles Carcassès
Première sortie dans leur nouvel environnement © Gilles Carcassès

Les jardiniers y gagneront une meilleure pollinisation de leurs cultures, et le plaisir de rencontres régulières et instructives avec les apiculteurs amateurs d’Ocelles. Une occasion aussi de faire naître de nouvelles vocations ?

De jolies fleurs, de joyeux discours et plein de gâteaux à  déguster : ce fut une bien belle cérémonie. © Gilles Carcassès
De jolies fleurs, de joyeux discours et plein de gâteaux à  déguster : ce fut une bien belle cérémonie. © Gilles Carcassès

L’association Ocelles gère pour la CACP le rucher de l’arboretum, situé rue de Courdimanche à  Cergy, lui aussi idéalement exposé. L’association fournit à  la mission Développement durable et biodiversité de l’agglomération des petits pots de miel pour ses animations en direction des enfants et des familles.

L'actualité des jardins

Plantes compagnes

On vante souvent les vertus d’associations de plantes au jardin, et ce sujet est abondamment relayé sur internet. Mais quelle est la part de ce qui est scientifiquement prouvé dans ce domaine de connaissance encore largement empirique ?

Semer des fleurs au potager est un bon moyen d'attirer les auxiliaires © Gilles Carcassès
Semer des fleurs au potager est un bon moyen d’attirer les auxiliaires © Gilles Carcassès

Certaines associations bénéfiques relèvent de mécanismes identifiés. En voici quelques illustrations :

Les plantes répulsives

Certaines plantes à  odeur forte perturbe l’odorat de ravageurs. C’est le cas de l’oignon et du poireau utilisés pour protéger la carotte de la mouche dont la larve creuse des galeries dans ses racines. (source INRA : http://ephytia.inra.fr/fr/C/20147/hypp-Les-Allium-et-les-composes-soufres)

Les plantes pièges

Le lin provoque la levée des graines de l’orobanche du pois. On peut donc épuiser par la culture du lin le stock de graines de cette plante parasite des fabacées (source : Joseph Pousset – Agricultures sans herbicides – 2003).

Les plantes qui nuisent à  certains ravageurs

L’oeillet d’Inde bloque le développement et la multiplication des nématodes qui attaquent les racines des tomates (source INRA : http://www7.inra.fr/lecourrier/assets/C17Cayrol.pdf).

Les plantes relais

Certaines plantes hébergent un ravageur spécifique qui ne risque pas de contaminer les cultures, mais va attirer les auxiliaires, dont certains sont généralistes. Ceux-ci se multiplient alors et prospectent le reste du jardin au bénéfice des cultures à  protéger. Les plantes qui suivent hébergent un ravageur spécifique, puceron ou psylle, et méritent une place dans tout jardin : le lierre, le sureau noir, l’arbre de Judée, le nerprun alaterne, la viorne tin, le laurier-sauce et chez les plantes herbacées le dactyle aggloméré, l’ortie dioà¯que, le bleuet, le compagnon blanc, la tanaisiel’achillée mille-feuilles.

Le laurier sauce, par exemple, héberge un psylle spécifique qui attire une punaise prédatrice du psylle du poirier.

(sources Pierre Michelot – La production en pépinière – 2010 ; Fabien Liagre – Les haies rurales : rôles, création, entretien – 2006).

J’ai observé que les molènes sont attaquées par une chenille spécifique qui attire un hyménoptère parasitoà¯de réputé pour s’intéresser aussi à  la piéride du chou.

Il existe bien d’autres relations entre les plantes et les auxiliaires, abordés dans cet article : les plantes favorables aux insectes auxiliaires.

Conclusion

Pour moi, les plantes compagnes les plus sà»res pour le potager sont les arbustes de la haie variée, plantée de préférence d’espèces locales, et les plantes fleuries sauvages de la prairie naturelle.

L'actualité de la Nature

Maître corbeau

Corneille noire - Cergy © Gilles Carcassès
Corneille noire (Corvus corone) – Cergy © Gilles Carcassès

Maître corbeau, sur un arbre perché, tenait en son bec un fromage ? Non, un croissant industriel à  l’huile palme… Que voulez-vous, il faut vivre avec son époque : c’est de nos jours beaucoup plus facile de récupérer un croissant tombé sur le chemin de l’école qu’un camembert.

Et d’ailleurs en ville, maître corbeau est une corneille. C’est même l’un des oiseaux les plus fréquents sur notre territoire. Elle arrive en septième position de nos comptages d’oiseaux en avril 2015 à  Cergy-Pontoise, après le pigeon ramier, l’étourneau, le merle noir, la pie, la mésange charbonnière et le moineau domestique.

Le corbeau, le vrai, est un oiseau plus campagnard et plus farouche. J’en ai croisé quelques-uns dans un centre équestre à  Achères. On le reconnaît à  son bec plus clair.

Corbeaux freux - Achères © Gilles Carcassès
Corbeaux freux (Corvus frugilegus)- Achères © Gilles Carcassès
corneille leucique © Gilles Carcassès
Corneille noire leucique © Gilles Carcassès

Parfois, nos corneilles des villes ont les plumes un peu décolorées : encore une histoire de boulangerie…

L'actualité des jardins

La transhumance à  Cergy-Pontoise : 9 et 10 avril 2016

flyer transhumance

Retenez les dates : samedi 9 et dimanche 10 avril 2016. Une quarantaine de brebis et d’agneaux partiront de la ferme d’Ecancourt pour rejoindre leurs pâtures disséminées sur le territoire de Cergy-Pontoise.

Le programme de cette transhumance est le suivant :

9 avril :

  • 14h : Explication de l’évènement avant le départ, puis départ à  14h 30 de la ferme d’Ecancourt
  • Arrêt entre la ferme et Maurecourt pour favoriser le contact avec les animaux
  • 16h30 : Arrivée à  Maurecourt, démonstration de chiens de troupeaux ; repas, soirée et camping pour les encadrants de la transhumance, et petit-déjeuner

10 avril :

  • 9h30 : Départ vers Jouy-le-Moutier
  • 10h30 : Arrêt à  Jouy-le-Moutier et intervention autour de la biodiversité
  • 12h : Arrêt au Belvédère à  Vauréal – démonstration de chiens de troupeaux, espace pique-nique ; cimetière des anglais vers 14h
  • 15h : Cergy : Village éco-citoyen, démonstration de chiens de troupeaux
  • 16h : Courdimanche : fin du trajet à  l’école des Croizettes

N’oubliez pas de mettre de bonnes chaussures et de vous couvrir.

circuit transhumance

A la ferme d'Ecancourt, on prend des forces avant la transhumance © Gilles Carcassès
A la ferme d’Ecancourt, on prend des forces avant la transhumance © Gilles Carcassès

Revivez les moments forts de la transhumance 2015

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Grosse larve

En travaillant le sol de mon jardin, j’ai trouvé une grosse larve. Serait-ce le redouté ver blanc qui dévore mes légumes par la racine?

Larve de cétoine © Gilles Carcassès
Larve de cétoine © Gilles Carcassès

Non, c’est la larve de la cétoine dorée, parfaitement inoffensive et même utile. Elle mange le compost, achevant le travail de décomposition de la matière organique. On la reconnaît à  ses pattes courtes et sa petite tête.

Larve de hanneton © Gilles Carcassès
Larve de hanneton © Gilles Carcassès

En revanche, celle-là , c’est la larve d’un hanneton. Observez ses grandes pattes qui lui permettent de marcher dans ma main, ce que ne peut pas faire la première.

Le hanneton des jardins, Phyllopertha horticola, est plus petit que le hanneton commun et son cycle est annuel. On le reconnaît aux reflets vers de son thorax. © Gilles Carcassès
Le hanneton des jardins © Gilles Carcassès

Il existe plusieurs espèces de hannetons. Voici le hanneton des jardins (Phyllopertha horticola), fréquent dans les prairies. Son cycle est annuel. Le hanneton commun a lui un cycle de 36 mois, les adultes apparaissant en grand nombre tous les 3 ans. Pour le hanneton forestier, c’est tous les 4 ans.

On peut rencontrer dans les jardins plusieurs espèces de cétoines. L’adulte de la cétoine dorée, très commune, fréquente souvent les roses. Ce sont des insectes pollinisateurs.

Cétoine sur une rose © Gilles Carcassès
Cétoine sur une rose © Gilles Carcassès

Différencier les larves de hannetons des larves de cétoine, un document INRA

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Beau comme un lombric

Lombric irisé © Gilles Carcassès
Lombric montrant une belle irisation – Cergy © Gilles Carcassès

Sorti de sa motte de terre pour les besoins de la science, ce lombric brille de vives couleurs au soleil. C’est sans doute un phénomène optique d’iridescence. De tout près, le spectacle est fascinant.

La présence d’un clitellum (partie orange en relief sur cette photo) indique que cet individu est un adulte. Ce clitellum sécrète un mucus qui aide les vers à  se coller l’un contre l’autre lors de l’accouplement (les pauvres, ils n’ont pas de bras !). Les lombrics sont hermaphrodites et se fécondent mutuellement. Le clitellum fabrique aussi les cocons qui protègeront les œufs.

La mise du protocole de l'Observatoire participatif des vers de terre - Cergy © Gilles Carcassès
La mise en œuvre du protocole de l’Observatoire participatif des vers de terre – Cergy © Gilles Carcassès

Les sondages que nous avons effectués dans un potager à  Cergy, dans le cadre du protocole de l’Observatoire participatif des vers de terre, ont montré une corrélation marquée entre l’abondance de vers et la proximité des buttes de déchets verts (garnies l’an dernier de courgettes). Nous avons trouvé 3 fois plus de vers aux abords de ces buttes que dans les autres parties bêchées et retournées ou dans les allées enherbées du jardin. Ce sont surtout les anéciques, grands consommateurs de matière organique qui sont favorisés. Logiquement, les vers épigés, que l’on trouve en grand nombre dans les tas de fumiers et les composteurs, pourraient être aussi favorisés mais nous n’en avons pas trouvés. Ils étaient sans doute plus au cœur du tas de déchets verts.

Les buttes de déchets de verts peuvent être directement plantées de végétaux, comme les courges et les potirons, qui apprécient les sols très riches en matière organique plus ou moins décomposée.

Quant à  la culture en lasagnes, elle constitue une bonne solution pour créer un jardin sur une surface impropre à  la culture. En revanche, lorsqu’un sol fertile est présent, la matière organique apportera beaucoup plus de bienfaits épandue sur le sol qu’enfouie dans une butte : La culture sur « butte de permaculture », une technique qui fait débat.

 

L'actualité des jardins

Les nouveaux MOOC

 

Un MOOC, c’est un portail de cours en ligne ouvert gratuitement à  tous. En voici deux fraichement sortis dont les inscriptions sont lancées.

Le Muséum national d’Histoire naturelle propose aux enseignants un MOOC sur les sciences participatives sur 5 semaines à  raison de 2 heures par semaine.

vigienature écoleAu programme :

  • Semaine 1 : Vous avez dit sciences participatives ?
  • Semaine 2 : La biodiversité en ville
  • Semaine 3 : Vigie-Nature à‰cole, un programme de sciences participatives pour vos élèves
  • Semaine 4 : Se former aux observatoires
  • Semaine 5 : Utiliser le site web Vigie-Nature à‰cole

Pour s’inscrire

L’Association des maires de France propose aux élus des collectivités un MOOC de 4 heures, en 6 modules, sur la gestion de l’eau.

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Au programme :

  • Organisation et responsabilités
  • Eau potable et prix de l’eau
  • Assainissement collectif
  • Assainissement non collectif
  • Gestion des milieux aquatiques
  • Eaux pluviales

Pour s’inscrire