Plusieurs couples de faucons crécerelles se reproduisent à Cergy-Pontoise. Voici un joli mâle, reconnaissable à sa tête et sa queue grises, observé ces jours-ci près de l’Université de Cergy-Pontoise à Neuville. Il scrute le sol depuis le sommet d’un jeune frêne au bord d’un champ. Cette espèce consomme essentiellement des petits mammifères, notamment des campagnols. Avec les chouettes et la buse, ils assurent une nécessaire régulation de ces rongeurs.
Comme l’an dernier, Natureparif organise en Ile-de-France une série de formations au protocole Florilèges pour le suivi floristique des prairies urbaines. L’objectif de ce protocole est de fournir aux gestionnaires un outil d’évaluation de l’état écologique de leurs prairies et de faire le lien avec les modes de gestion.
La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, partenaire de Natureparif, accueillera un groupe de stagiaires le 3 juin de 9h à 12 h. Les interprétations des relevés effectués en 2015 sur les prairies de l’agglomération et celles de la commune de Vauréal seront également présentées.
Fruit d’une collaboration avec l’association Ocelles, partenaire de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, un rucher a été inauguré aux jardins familiaux des coteaux de Cergy samedi 26 mars 2016, dans un espace clos créé pour cet usage.
Les abeilles, en vols rapides de repérage, inspectent les alentours. Les fleurs des plantes aromatiques, des légumes et des arbustes fruitiers dans les parcelles vont forcément les intéresser. Au-delà , elles ont les bois des coteaux et les vastes propriétés en bord d’Oise à explorer.
Les jardiniers y gagneront une meilleure pollinisation de leurs cultures, et le plaisir de rencontres régulières et instructives avec les apiculteurs amateurs d’Ocelles. Une occasion aussi de faire naître de nouvelles vocations ?
L’association Ocelles gère pour la CACP le rucher de l’arboretum, situé rue de Courdimanche à Cergy, lui aussi idéalement exposé. L’association fournit à la mission Développement durable et biodiversité de l’agglomération des petits pots de miel pour ses animations en direction des enfants et des familles.
On vante souvent les vertus d’associations de plantes au jardin, et ce sujet est abondamment relayé sur internet. Mais quelle est la part de ce qui est scientifiquement prouvé dans ce domaine de connaissance encore largement empirique ?
Le lin provoque la levée des graines de l’orobanche du pois. On peut donc épuiser par la culture du lin le stock de graines de cette plante parasite des fabacées (source : Joseph Pousset – Agricultures sans herbicides – 2003).
Les plantes qui nuisent à certains ravageurs
L’oeillet d’Inde bloque le développement et la multiplication des nématodes qui attaquent les racines des tomates (source INRA : http://www7.inra.fr/lecourrier/assets/C17Cayrol.pdf).
Les plantes relais
Certaines plantes hébergent un ravageur spécifique qui ne risque pas de contaminer les cultures, mais va attirer les auxiliaires, dont certains sont généralistes. Ceux-ci se multiplient alors et prospectent le reste du jardin au bénéfice des cultures à protéger. Les plantes qui suivent hébergent un ravageur spécifique, puceron ou psylle, et méritent une place dans tout jardin : le lierre, le sureau noir, l’arbre de Judée, le nerprun alaterne, la viorne tin, le laurier-sauce et chez les plantes herbacées le dactyle aggloméré, l’ortie dioà¯que, le bleuet, le compagnon blanc, la tanaisie, l’achillée mille-feuilles.
Le laurier sauce, par exemple, héberge un psylle spécifique qui attire une punaise prédatrice du psylle du poirier.
(sources Pierre Michelot – La production en pépinière – 2010 ; Fabien Liagre – Les haies rurales : rôles, création, entretien – 2006).
J’ai observé que les molènes sont attaquées par une chenille spécifique qui attire un hyménoptère parasitoà¯de réputé pour s’intéresser aussi à la piéride du chou.
Pour moi, les plantes compagnes les plus sà»res pour le potager sont les arbustes de la haie variée, plantée de préférence d’espèces locales, et les plantes fleuries sauvages de la prairie naturelle.
Maître corbeau, sur un arbre perché, tenait en son bec un fromage ? Non, un croissant industriel à l’huile palme… Que voulez-vous, il faut vivre avec son époque : c’est de nos jours beaucoup plus facile de récupérer un croissant tombé sur le chemin de l’école qu’un camembert.
Et d’ailleurs en ville, maître corbeau est une corneille. C’est même l’un des oiseaux les plus fréquents sur notre territoire. Elle arrive en septième position de nos comptages d’oiseaux en avril 2015 à Cergy-Pontoise, après le pigeon ramier, l’étourneau, le merle noir, la pie, la mésange charbonnière et le moineau domestique.
Le corbeau, le vrai, est un oiseau plus campagnard et plus farouche. J’en ai croisé quelques-uns dans un centre équestre à Achères. On le reconnaît à son bec plus clair.
Retenez les dates : samedi 9 et dimanche 10 avril 2016. Une quarantaine de brebis et d’agneaux partiront de la ferme d’Ecancourt pour rejoindre leurs pâtures disséminées sur le territoire de Cergy-Pontoise.
Le programme de cette transhumance est le suivant :
9 avril :
14h : Explication de l’évènement avant le départ, puis départ à 14h 30 de la ferme d’Ecancourt
Arrêt entre la ferme et Maurecourt pour favoriser le contact avec les animaux
16h30 : Arrivée à Maurecourt, démonstration de chiens de troupeaux ; repas, soirée et camping pour les encadrants de la transhumance, et petit-déjeuner
10 avril :
9h30 : Départ vers Jouy-le-Moutier
10h30 : Arrêt à Jouy-le-Moutier et intervention autour de la biodiversité
12h : Arrêt au Belvédère à Vauréal – démonstration de chiens de troupeaux, espace pique-nique ; cimetière des anglais vers 14h
15h : Cergy : Village éco-citoyen, démonstration de chiens de troupeaux
16h : Courdimanche : fin du trajet à l’école des Croizettes
N’oubliez pas de mettre de bonnes chaussures et de vous couvrir.
Non, c’est la larve de la cétoine dorée, parfaitement inoffensive et même utile. Elle mange le compost, achevant le travail de décomposition de la matière organique. On la reconnaît à ses pattes courtes et sa petite tête.
En revanche, celle-là , c’est la larve d’un hanneton. Observez ses grandes pattes qui lui permettent de marcher dans ma main, ce que ne peut pas faire la première.
Il existe plusieurs espèces de hannetons. Voici le hanneton des jardins (Phyllopertha horticola), fréquent dans les prairies. Son cycle est annuel. Le hanneton commun a lui un cycle de 36 mois, les adultes apparaissant en grand nombre tous les 3 ans. Pour le hanneton forestier, c’est tous les 4 ans.
On peut rencontrer dans les jardins plusieurs espèces de cétoines. L’adulte de la cétoine dorée, très commune, fréquente souvent les roses. Ce sont des insectes pollinisateurs.
Sorti de sa motte de terre pour les besoins de la science, ce lombric brille de vives couleurs au soleil. C’est sans doute un phénomène optique d’iridescence. De tout près, le spectacle est fascinant.
La présence d’un clitellum (partie orange en relief sur cette photo) indique que cet individu est un adulte. Ce clitellum sécrète un mucus qui aide les vers à se coller l’un contre l’autre lors de l’accouplement (les pauvres, ils n’ont pas de bras !). Les lombrics sont hermaphrodites et se fécondent mutuellement. Le clitellum fabrique aussi les cocons qui protègeront les œufs.
Les sondages que nous avons effectués dans un potager à Cergy, dans le cadre du protocole de l’Observatoire participatif des vers de terre, ont montré une corrélation marquée entre l’abondance de vers et la proximité des buttes de déchets verts (garnies l’an dernier de courgettes). Nous avons trouvé 3 fois plus de vers aux abords de ces buttes que dans les autres parties bêchées et retournées ou dans les allées enherbées du jardin. Ce sont surtout les anéciques, grands consommateurs de matière organique qui sont favorisés. Logiquement, les vers épigés, que l’on trouve en grand nombre dans les tas de fumiers et les composteurs, pourraient être aussi favorisés mais nous n’en avons pas trouvés. Ils étaient sans doute plus au cœur du tas de déchets verts.
Les buttes de déchets de verts peuvent être directement plantées de végétaux, comme les courges et les potirons, qui apprécient les sols très riches en matière organique plus ou moins décomposée.
Un MOOC, c’est un portail de cours en ligne ouvert gratuitement à tous. En voici deux fraichement sortis dont les inscriptions sont lancées.
Le Muséum national d’Histoire naturelle propose aux enseignants un MOOC sur les sciences participatives sur 5 semaines à raison de 2 heures par semaine.
Au programme :
Semaine 1 : Vous avez dit sciences participatives ?
Semaine 2 : La biodiversité en ville
Semaine 3 : Vigie-Nature à‰cole, un programme de sciences participatives pour vos élèves
Semaine 4 : Se former aux observatoires
Semaine 5 : Utiliser le site web Vigie-Nature à‰cole