Le potager de l’école Du Breuil a été primé en 2015 au concours national des jardins potagers organisé par la Société Nationale d’Horticulture de France : le Grand Prix lui a été décerné dans la catégorie des jardins potagers pédagogiques. Et c’est bien mérité, car cette année encore, il est superbe.
Ce potager est utilisé dans le cadre des formations délivrées à l’école Du Breuil : les cours de jardinage pour les amateurs, la formation professionnelle continue, les cours publics. Il est également fréquenté par les élèves de l’école. Il est conduit sans pesticides, et l’ on y teste les associations de plantes, en accordant beaucoup d’importance à la rotation des cultures. Son ordonnancement original et la présence d’annuelles et de vivaces fleuries dans les planches de légumes lui donnent beaucoup de charme. C’est aussi un verger d’exception. J’y ai dégusté au pied du mur le fruit sucré et juteux d’un pêcher palissé : un régal !
Quelques larves de la punaise du chou Eurydema ventralis prenaient leurs aises sur des feuilles de capucine. J’ai prévenu Véronique pour qu’elle surveille ses choux.
Celui-là , je l’ai vu de loin au bord de l’allée forestière. 400 grammes, c’est déjà honorable pour un cèpe ! Ses petits frères ont fait le régal de ma famille, poêlés au beurre et accompagnés d’un petit verre de Muscat de Beaumes-de-Venise. Mais ce gros-là , je l’ai réservé pour Marie-Louise : il est « Boletus edulis »sous les projecteurs de l’exposition annuelle de champignons du Club Mycologique Conflanais. Vous pouvez encore visiter cette belle exposition aujourd’hui dimanche 16 octobre jusqu’à 18 heures. C’est gratuit et ça vaut le détour.
On se presse autour des tables pour admirer tous les specimens étiquetés par les bénévoles de l’association. Le gros cèpe connaît son heure de gloire. Et où l’avez-vous trouvé ? Euh, en forêt…
Tiens, ils ont trouvé une « poule des bois ». Grifola frondosa pousse au pied des chênes, ce champignon peut atteindre 50 cm et peser jusqu’à 10 kg. En Europe de l’Est, on l’appelle « champignon-mouton ».
Le voyez-vous ce petit trou allongé sur le calice noir de cette Salvia guaranitica ? Presque tous les calices des épis de cette plante, observée cet été dans un massif fleuri, présentaient une telle perforation. Quel est donc le coupable ?
Un xylocope violet, pris la trompe dans le sac ! Assurément, c’est nettement moins fatiguant d’accéder au nectar au fond du tube floral par effraction plutôt que par les voies naturelles en faisant des acrobaties à l’ouverture de la fleur.
A l’école Du Breuil à Paris, nous avons observé un bourdon qui a élaboré une technique très proche : il perce la base de la corolle, dans l’échancrure du calice.
Notons au passage que ces rusés insectes ne font pas leur travail de pollinisateur puisque dans leur approche, ils ne se frottent ni aux étamines ni au pistil. Cette tricherie devrait être interdite…
La direction de l’école Du Breuil avait déroulé le tapis rouge pour nous accueillir le 27 septembre 2016. Une vingtaine de professionnels du jardin et d’élus de Cergy-Pontoise et des Parcs naturels régionaux du Vexin français et Oise-Pays de France ont passé dans ces lieux d’exception une journée enchanteresse. La compétence et la gentillesse du personnel de l’école ont comblé les participants.
Après une présentation de l’école dans l’amphithéâtre, nous avons visité en petits groupes les parcelles dédiées au fleurissement estival, la collection de plantes vivaces, la rocaille, la collection de plantes grimpantes et enfin le fruticetum (collection d’arbustes décoratifs). Il est bien impossible de rapporter la masse d’astuces et d’informations données à chacun sur les centaines d’espèces de plantes rencontrées ! Puissent ces quelques images évoquer de bons souvenirs aux participants, et que ceux qui ne sont pas venus me pardonnent de leur faire regretter leur absence.
Anagallis monelli, nommée maintenant Lysimachia monelli, est une plante vivace méditerranéenne de la famille des Primulacaea. Elle gèle sous notre latitude et se cultive donc comme une annuelle.
Cette vivace arbustive nous vient d’Afrique du Sud. Elle résiste à – 5 °C. On peut la conserver en orangerie, il faut alors la rabattre en hiver. Il en existe une variété à fleurs blanches.
Voilà une renouée exotique impressionnante mais bien inoffensive. Elle est annuelle et ne risque pas d’envahir comme Fallopia japonica, la funeste renouée du Japon. C’est à partir de mi-aoà»t seulement qu’elle fleurit, mais alors quel spectacle, offert jusqu’à la fin octobre !
Dans le jardin de la ferme d’Ecancourt, j’ai trouvé, bien caché sous une feuille d’ortie, un joli cocon noir et blanc. Juste à côté, se trouvait la dépouille d’une chenille. C’est encore un drame qui s’est joué là : un hyménoptère parasitoà¯de a pondu dans une chenille, sa larve s’est développée dedans puis elle est sortie de son hôte, laissant une momie vide, et a confectionné un cocon juste à côté pour s’y nymphoser.
Pourquoi donc noir et blanc ? Il paraît que ça imite une crotte d’oiseau, avec pour effet de tromper les mésanges. Sauf que je ne vois pas quel oiseau acrobate irait déposer sa crotte sous une feuille… Cela me rappelle la stratégie de dissimulation, beaucoup plus crédible, de Thyatira batis, une chenille qui consomme les orties.
Voyons un peu qui va sortir du cocon. Placé dans une petite boîte aérée, il me suffit de le surveiller de temps en temps.
L’hyménoptère adulte a fini par faire son trou de sortie. Avec de telles antennes, je cherche dans la grande famille des Ichneumonidae. La tête plate comme un galet, et le pétiole très allongé (partie étroite de la « taille de guêpe ») : ce pourrait être un membre de la sous-famille des Campopleginae qui est justement spécialiste de ce type de cocons bicolores.
Il a de longues pattes orange. Je n’irai pas jusqu’à l’espèce malgré la mobilisation des meilleurs spécialistes du forum de http://www.insecte.org/. Les ichneumons, c’est coton !…
Comme chaque automne, le Club Mycologique Conflanais organise son exposition annuelle de champignons, à la MJC Les terrasses à Conflans. Une occasion unique pour découvrir les champignons de notre région et bénéficier des conseils des bénévoles passionnés et très compétents de cette association.
Deux conférences sont prévues dans le cadre de cette manifestation :
samedi à 15 h Champignons cavernicoles par Marie-Louise Arnaudy
dimanche à 15 h Des ( vilains ) insectes … et des hommes par Alain Martinet
Ces Clathrus ruber ont été vus ces jours-ci dans les jardins de l’école Du Breuil à Paris. Leur odeur cadavérique attire de nombreuses espèces de mouches, dont celle belle Cynomya mortuorum, aux joues mordorées.
Des rangées de petits objets plus ou moins saillants entre les pierres ont attiré mon attention. Mais oui, ce sont bien des os ! Avant l’invention du fil de fer, on palissait les arbres fruitiers en attachant les branches directement à des pitons fichés dans les murs, et en les liant avec des brins d’osier.
Et parce que le fer était réservé à des usages plus nobles, il était courant d’utiliser, en guise de pitons, des os de mouton.
Sur ce mur de 280 mètres de long, on compte deux à quatre rangées d’os répartis tous les mètres environ : ça nous fait plus de 800 os ! Et comme ce ne sont que des os droits (ceux des pattes), il aura fallu au moins 100 moutons pour équiper le mur !
Je dis ça, peut-être que je me trompe. Si ça se trouve, ce sont des os de chèvres.
Le conseil scientifique de la Société Nationale d’Horticulture de France organise une journée gratuite sur le biocontrôle, cet ensemble de méthodes de protection des végétaux qui utilise des mécanismes naturels respectueux de l’environnement.Voici le programme de cette journée :
9h30 – 10h10 : La protection biologique intégrée et le biocontrôle Principes et importance dans la gestion des ravageurs et maladies des plantes,par Philippe Reignault (professeur des universités, Université du Littoral Côte d’Opale)
10h10 – 10h50 : Biocontrôle. Quelques jalons remarquables dans l’histoire des agricultures par Jean-Louis Bernard (membre de l’Académie d’Agriculture de France)
10h50-11h20 :Ce que dit la réglementation par Delphine di Bari (DGAL chargée de mission biocontrôle et utilisation des produits phytopharmaceutiques compatibles avec le développement durable)
11h40- 12h40: Les 4 catégories de biocontrôle, exemples en jardin et en horticulture
11h40 -12h10 : Protection des plantes à l’aide de microorganismes, état de l’art et perspectives, Marc Bardin (directeur de recherche Inra Avignon)
12h10 -12h40:Protection des plantes à l’aide des stimulateurs de défenses des plantes ou SDP : état de l’art et focus sur le pommier par Marie-Noà«lle Brisset (chargée de recherche, Inra Angers)
12h40- 14h Déjeuner
14h-14h30 : Les médiateurs chimiques : le présent et les perspectives dans le cadre du biocontrôle des insectes nuisibles, par Brigitte Frérot (ingénieur de recherche, docteur en biologie, Inra Versailles)
14h30-15h :Utilisations des macro-organismes en lutte biologique : intérêts et limites, par Nicolas Ris (ingénieur de recherche, INRA Institut Sophia-Agrobiotech)
15h -15h30 Discussion générale
16h15-16h30 : Conclusion, par Yvette Dattée (présidente du conseil scientifique de la SNHF, membre de l’Académie d’agriculture de France)
N’est-il pas joli ce syrphe avec son costume de valet de chambre ?
Les larves de cet hélophile suspendu, à l’instar de celles de la mouche Batman, ne sont pas des prédatrices de pucerons. Elles vivent dans la vase ou les eaux très chargées en matière organique. Les adultes se nourrissent de pollen et de nectar ; ils sont très fréquents sur les fleurs jusqu’en octobre. Le soleil d’automne leur va si bien…
Aux Journées d’automne de la ferme d’ Ecancourt, un sympathique troupeau d’oies est passé juste devant le stand de la Communauté d’agglomération. Je l’ai suivi : je ne sais pourquoi, ces démonstrations de conduite de troupeau me mettent toujours en joie. Serge, bénévole de la ferme, et son chien de berger sont allés faire le spectacle dans la cour de la ferme.
Une chorégraphie digne de la Patrouille de France : rassemblement, accélérations, virage à droite, virage à gauche, arrêt devant le pressoir à pommes…
Je suis retourné bien vite sur mon stand pour reprendre mon animation « A la découverte du monde des insectes ».
Saviez-vous que la conduite de troupeau est étudiée par les futurs managers ? Même que cela s’appelle du Sheep coaching ! C’est l’art d’apprendre à maîtriser les réactions d’un groupe en situation de stress, à opérer en douceur réductions d’effectifs de troupeaux, fusions de troupeaux, délocalisations de troupeaux etc. L’Homme est un Border collie pour l’Homme.