Le blog Nature en ville à Cergy-Pontoise, reconnu par le Secrétariat d’Etat chargé de la biodiversité, a rejoint les actions labellisées de la plateforme La biodiv en action, dans la catégorie « éducation à la nature ».
Ce site permet de faire connaître les initiatives d’acteurs très variés en faveur de la biodiversité. Un lien invite à accéder au webzine « changeons de regard sur la biodiversité« , plein d’informations étonnantes sur la nature.
J’y ai découvert aussi les superbes livrets pédagogiques en ligne, édités par le Ministère de l’Environnement, parmi lesquels : « la biodiversité s’explique« , pour comprendre ce qu’est la biodiversité, les causes et les effets de son érosion, la situation en France et dans le monde et les outils de protection.
La Maison de la Nature de Vauréal organisait mercredi 26 octobre 2016 pour un public familial sa première sortie champignons de l’automne, en partenariat avec le Club Mycologique Conflanais. Une vingtaine de personnes étaient au rendez-vous à Boisemont pour explorer la partie de forêt au-dessus de la ferme d’Ecancourt.
Le principe est simple : récolter (sans piller la forêt) le plus d’espèces possible pour alimenter l’animation pédagogique en deuxième partie de matinée.
Tout le monde est là ? Les explications peuvent commencer.
Chaque famille de champignons est présentée et l’on nous apprend les critères de reconnaissance, sans oublier les mises en garde pour les risques d’intoxication. Ici, deux cortinaires, un jaune et un violet très foncé. Sur le petit jaune, encore jeune, on distingue très bien la cortine, ces filaments qui unissent le chapeau au pied et qui ont donné son nom à la famille. Les cortinaires, ça ne se mange pas : trop d’espèces de cette famille détruisent les reins !
Avis aux amateurs : une deuxième sortie est organisée samedi 29 octobre 2016, voir ici pour s’inscrire
Un gamin aura perdu cette figurine en plastique… Quel drôle d’endroit pour perdre un jouet, au milieu de la forêt de Marly, et en plus sous une vieille branche de bouleau !
Mais voilà que ça bouge, c’est un triton, un vrai !
Ces couleurs incroyables sont celles du triton alpestre (qui n’est pas que montagnard). Il se reproduit dans les mares et les ornières en forêt. En dehors de la saison des amours, il habite sous une souche ou une pierre et sort la nuit pour manger des limaces, des myriapodes, des collemboles et de petits insectes.
Le triton alpestre est un animal protégé, il est notamment interdit de tuer ou de capturer cette espèce.
Près de l’Office de tourisme de Cergy-Pontoise, on peut profiter en cette fin d’octobre de la somptueuse coloration automnale des fusains ailés nains. Cette espèce arbustive d’origine chinoise doit son nom aux petites ailettes de liège qui ornent ses branches. De développement limité, il est idéal pour les petits jardins.
Dans le vieux Pontoise, j’ai croisé cette vénérable vigne vierge. Pathenocissus tricuspidata est une plante grimpante vigoureuse, capable de partir à l’assaut de grandes façades. Elle se fixe aux murs à l’aide de ses crampons. C’est aussi une plante d’origine asiatique.
Parthenocissus inserta se distingue de l’espèce précédente par ses feuilles composées. Cette espèce nord-américaine se comporte parfois comme une plante envahissante. Elle grimpe aux arbres et aux câbles qu’elle rencontre grâce à l’enroulement de ses tiges ; elle ne possède pas de crampons. Aussi, les jardiniers qui la plantent au pied d’un mur non équipé de câbles ne doivent pas s’étonner de constater qu’elle ne peut le couvrir.
Malgré sa couleur brune, cette chenille, probablement du genre Eupithecia, passe facilement inaperçue sur cette tige d’aster. Prenant appui sur ses dernières fausses pattes abdominales, elle s’étire et rassemble ses vraies pattes sous sa tête, prenant la forme d’un rameau terminé par un bouton floral. L’angle d’incidence sur la tige, parfaitement bien imité, trompe nos sens. Cette attitude permet sans doute à la chenille d’échapper à quelques prédateurs. Cette espèce fait partie de la famille des Geometridae dont les chenilles sont arpenteuses.
Octobre, c’est la saison de la floraison des cèdres. Au moindre souffle, les chatons mâles des cèdres libèrent des quantités impressionnantes de pollen. Ces millions de grains de pollen extrêmement légers forment ces amas jaunes que l’on peut observer au sol dans le quartier.
Une poudre jaune suspecte a envahi les trottoirs du boulevard de l’Oise à Cergy.
Serait-ce un nouveau désherbant ? Pas du tout : les services de l’agglomération, depuis plusieurs années déjà , ont abandonné tout recours aux pesticides sur les espaces qu’ils gèrent. Une mystérieuse moisissure invasive qui s’attaquerait au bitume ? Pas plus… Mais alors, qu’est-ce donc ? Le voile sera levé dans l’article de lundi prochain. Un indice : ce phénomène se reproduit chaque année à la même époque.
Je vous recommande un petit quiz pédagogique et ludique réalisé par le GIS PICleg (Groupement d’Intérêt Scientifique pour la Protection Intégrée en Cultures Légumières). Son ambition : sensibiliser le grand public sur l’intérêt des auxiliaires de cultures.
Il propose une bonne petite révision à tous les jardiniers, amateurs ou professionnels, et des découvertes passionnantes à ceux qui ne connaissent rien sur le sujet.
Un piège photo, ça ne mord pas : c’est un appareil photo sur pied qui se déclenche automatiquement si quelque chose bouge dans les parages. L’éco-lycée Jean Perrin en a installé un, pour quelques jours, au bord de la mare que les élèves ont réalisée au printemps dernier. Le chat des voisins a été immortalisé sur la pellicule, ainsi qu’une pie, un pigeon ramier, un merle, une grive musicienne, une libellule et deux lycéens venus faire des prélèvements d’eau pour un TP de biochimie. Le plus beau trophée fut ce hérisson qui est passé plusieurs nuits de suite, entre 21 heures et 2 heures du matin. Sur un des clichés, on distingue même la silhouette de deux hérissons.
L’aventure a commencé le 15 décembre 2015. Ce jour-là , élèves et professeurs avaient tracé le périmètre de la future mare dans une pelouse rebaptisée « Zone d’accueil pour la faune ». Armés de pelles et de pioches et avec l’aide d’un niveau laser, ils ont réalisé entièrement à la main cet ouvrage magnifique.
Aujourd’hui déjà bien végétalisée, la mare accueille ses premiers insectes. Nous avons repéré sur la berge un Sympetrum striolatum et aussi de très nombreux syrphes de l’espèce Helophilus pendulus. Il paraît que des larves de plusieurs espèces d’odonates sont déjà en chasse au fond du bassin ! De belles découvertes en perspective pour le printemps prochain…
La loi n° 2016-1087 du 8 aoà»t 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, par son article 172 a institué un nouvel article L350-3 au Code de l’Environnement, dont voici le texte intégral :
Les allées d’arbres et alignements d’arbres qui bordent les voies de communication constituent un patrimoine culturel et une source d’aménités, en plus de leur rôle pour la préservation de la biodiversité et, à ce titre, font l’objet d’une protection spécifique. Ils sont protégés, appelant ainsi une conservation, à savoir leur maintien et leur renouvellement, et une mise en valeur spécifiques.
Le fait d’abattre, de porter atteinte à l’arbre, de compromettre la conservation ou de modifier radicalement l’aspect d’un ou de plusieurs arbres d’une allée ou d’un alignement d’arbres est interdit, sauf lorsqu’il est démontré que l’état sanitaire ou mécanique des arbres présente un danger pour la sécurité des personnes et des biens ou un danger sanitaire pour les autres arbres ou bien lorsque l’esthétique de la composition ne peut plus être assurée et que la préservation de la biodiversité peut être obtenue par d’autres mesures.
Des dérogations peuvent être accordées par l’autorité administrative compétente pour les besoins de projets de construction.
Le fait d’abattre ou de porter atteinte à l’arbre, de compromettre la conservation ou de modifier radicalement l’aspect d’un ou de plusieurs arbres d’une allée ou d’un alignement d’arbres donne lieu, y compris en cas d’autorisation ou de dérogation, à des mesures compensatoires locales, comprenant un volet en nature (plantations) et un volet financier destiné à assurer l’entretien ultérieur.
Cette loi s’applique à tous, aux collectivités territoriales bien sà»r, mais aussi aux autres gestionnaires d’alignements d’arbres en bords de voie de communication, comme les bailleurs sociaux ou les copropriétés.