C’est une plante mutante comme on en croise parfois, totalement dépourvue de chlorophylle. Seul un pigment violet, présent normalement sur la plante lui donne un peu de couleur. Sans chlorophylle, elle ne devrait pas survivre, ainsi privée de sa capacité à tirer profit de l’énergie solaire. Cette orchidée sauvage, une Epipactis helleborine, partage peut-être le même secret que la néottie nid d’oiseau ? Cette orchidée non chlorophyllienne de nos sous-bois tire profit d’une relation symbiotique complexe faisant intervenir un champignon mycorhizien et un arbre.
Quel est donc ce lourd coléoptère, incapable de voler, qui traverse mollement l’allée forestière ? Il est mal fagoté, avec ses élytres qui couvrent à peine la moitié de son abdomen. C’est un méloé, et à son embonpoint je suppose que c’est une femelle prête à pondre. Après l’accouplement, elle dépose ses œufs par milliers dans le sol, puis les petites larves grimpent dans les fleurs de plantes basses comme les pissenlits. On rencontre aussi souvent des larves de cette famille dans les fleurs de ficaire ou d’anémone.
Là se joue le mystère de la vie : avec leurs pattes terminées par des griffes en trident, ces larves, que l’on nomme triongulins, s’agitent à l’arrivée d’un butineur et s’agrippent aux poils des abeilles sauvages de passage. Elles voyagent sur le dos de leur hôte, parfois en groupe serré, jusqu’au fond du terrier de l’hyménoptère. Là , le triongulin mange l’oeuf de son hôte et entame une série de mues, se transformant en une larve dodue qui va dévorer les réserves de miel. Etonnant, non ?
Mais il y a plus fort encore : il paraît que les triongulins d’un méloé américain savent attirer par une phéromone spécifique les mâles d’une espèce d’anthophore. Les triongulins grimpent sur ces visiteurs et ainsi véhiculés profitent des accouplements pour changer de monture et finalement contaminent le terrier des femelles.
Inquiété, le méloé fait sourdre par ses articulations un liquide malodorant, vésicatoire et toxique, à base de cantharidine. Sa toxicité lui vaudrait son surnom d’enfle-boeuf et une réputation sulfureuse d’aphrodisiaque. Sa consommation serait très dangereuse pour les reins, aussi je déconseille vivement de croquer l’animal !
Un animateur nature de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise m’a fait parvenir cette photo d’un échassier élégant qui marchait à grands pas au bord d’un bassin. C’est bien une échasse blanche, migrateur très rare pour l’Ile-de-France. Les échasses nicheuses régulières les plus proches sont dans le Morbihan. Ces oiseaux prennent leurs quartiers d’hiver en Mauritanie, en Guinée, au Mali…
Autre bonne nouvelle de l’Ile de loisirs : un vanneau huppé semble avoir décidé de rester pour la belle saison. Est-il seul ? Nous espérons pour lui la présence d’une compagne… Cette espèce a déjà niché à la base il y a quelques années.
Cette chose étrange nous est proposée par une lectrice du blog. Je vous la soumets pour exercer votre sagacité. Vous avez jusqu’à lundi 1er mai à 9 h pour poster vos commentaires.
Comme chaque année, plusieurs de nos partenaires participent à la Fête de la nature et proposent des animations gratuites sur Cergy-Pontoise à cette occasion. Pour en savoir plus et participer, cliquez sur les liens dans cet article.
Le mercredi 17 mai 2017 à 13h 30, une sortie nature au parc de Grouchy à Osny est proposée par la ville de Vauréal. La cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise en assurera l’animation.
Le vendredi 19 mai 2017 à 19 h30, venez découvrir le monde fascinant des chauves-souris au parc du château de Menucourt. L’animation sera assurée par un écologue de la Ferme d’Ecancourt.
Le samedi 20 mai 2017 matin, l’abeille et les pollinisateurs sauvages n’auront plus de secrets pour vous, grâce à l’animation préparée par les animateurs nature de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise. Profitez de cette occasion rare de découvrir les installations dédiées à la pédagogie nature dans un secteur préservé de la base de loisirs. Réservation obligatoire auprès de nature@cergy-pontoise.iledeloisirs.fr.
Le samedi 20 mai 2017 après-midi, le conseil département du Val d’Oise vous convie à une chasse aux trésors de la nature en forêt de l’Hautil : un parcours de 6 km à partir de la ferme d’Ecancourt à Jouy-le-Moutier. Réservation obligatoire auprès de sortiesnature.valdoise.fr
Le samedi 20 mai 2017 de 14 h à 18 h, la ville de Vauréal vous invite à la fête de la nature au parc des sports, 36 avenue Auguste Blanqui où vous pourrez participer à différents ateliers autour de trois thématiques : « se nourrir autrement », « mieux comprendre la biodiversité », « et si on fabriquait malin ? ».
Moi, j’ai eu envie d’héberger des poules dans mon jardin.
à‡a décore largement aussi bien que des nains de jardin. Ce sont des poules pondeuses de bonne race, choisies pour avoir de bons œufs frais. Le problème c’est qu’elles se prennent pour des poules mangeuses : je dépense une fortune en graines concassées et les œufs sont rares. A vrai dire, je les soupçonne de fréquenter un pondoir clandestin…
Comme je n’ai plus envie de tondre ma pelouse, j’ai demandé à mes poules de s’en occuper. Elles sont gourmandes des graminées du gazon dont elles épointent consciencieusement les jeunes feuilles : pâturins, fétuques, agrostis sont à leur goà»t. Evidemment la coupe n’est pas très régulière et elles ont tracé des sentiers de promenade.
Une de leur promenade préférée est d’aller sous l’arbre où sont installées les mangeoires pour les petits oiseaux, elles récupèrent tout ce qui tombe et piétinent copieusement le secteur. Les pervenches y sont plus plates qu’ailleurs. C’est bien, ça crée du relief.
Apparemment, elles n’aiment pas les violettes odorantes : j’en ai maintenant de beaux tapis à plusieurs endroits. J’ai relevé les espèces qu’elles consomment volontiers : la chélidoine (pourtant toxique), la pariétaire, le pissenlit, le mouron blanc, les laiterons, mais aussi les blettes, les betteraves, les salades, les petits pois.
Pour protéger mes légumes, j’ai dà» instaurer une ZPPAUP (Zone Protégée des Poules à Usage de Potager). à‡a m’a encore coà»té un rouleau de grillage à poules.
Le texte de cet article est paru dans le journal « Envie passagère » édité dans le cadre de l’exposition de dessins d’humour « TRAITS ENVIE » que vous pouvez admirer place des Arts à Cergy du 22 avril au 8 mai 2107.
Le rossignol du Japon, échappé de captivité, est capable en quelques endroits de se reproduire dans la nature. Il affectionne les boisements humides et niche dans les ronciers ou les touffes d’herbes des sous-bois. Il inspecte avec vivacité le feuillage et les branchages, à la recherche d’insectes, comme le font le rouge-gorge et la fauvette à tête noire. Mais il est capable aussi de sauter pour attraper ses proies en vol, ce qui lui confère, semble-t-il, un avantage lui permettant de coloniser les sites qui lui sont favorables. Il s’est ainsi installé dans le Sud-Ouest de la France, en Picardie, en Alsace, sur la Côte d’Azur, dans le Val d’Oise (essentiellement dans le Vexin et en forêt de Montmorency). Il y en aurait une quarantaine de couples en Ile-de-France, et peut-être 5000 individus en France. La première observation francilienne remonte à 1993.
La saison 2017 de Florilèges toitures – l’observatoire des plantes de toitures démarre. Voici le moment de faire un nouveau relevé floristique de votre toiture, ou de réaliser votre premier relevé si vous rejoignez le réseau des 67 toitures participantes actuelles.
Privilégiez début avril pour le Sud de la France, et fin mai pour le Nord de la France. Mais si vous ne pouvez pas à ces périodes, tout relevé sur la période avril-juillet a une très forte valeur !
Attention ! La fiche de relevé avec son protocole a été mise à jour. Elle est disponible sur la page internet du programme, où vous trouverez toutes les informations, outils, inscriptions aux ateliers de rencontre (restitution/formation) :
Cette année encore vous sont proposés 3 ateliers de rencontre « Florilèges toitures », de 3 heures, pour une démonstration sur le terrain et des échanges sur le protocole d’observation. Paris le 2 mai, Lyon le 3 mai, et Bordeaux le 11 mai. L’inscription, c’est ici !
Ce document réalisé par la SNHF avec le soutien de VAL’HOR et de la FNPHP est de nature à éclairer les gestionnaires d’espaces verts sur le choix des rosiers pour agrémenter l’espace public. De nombreuses variétés modernes allient maintenant une excellente résistance aux maladies, un entretien très simple et une floraison abondante et de longue durée, dans un grand choix de coloris.
Parmi les références du document, les rosiers des quais de Conflans-Sainte-Honorine sont cités en exemple.
Les variétés anciennes ont aussi beaucoup de charme, comme ce rosier liane non remontant, obtenu en 1909, vu à La Roche-sur-Yon, intégré dans un aménagement sur trottoir.