Le programme de sciences participatives Florilèges – prairies urbaines, dédié aux gestionnaires d’espaces verts, permet de caractériser la flore des prairies, de faire le lien avec les pratiques de gestion et de s’inscrire dans une démarche scientifique à l’échelle nationale. Il est déjà appliqué sur plus de 280 prairies dans toute la France dont 135 en àŽle-de-France.
L’une de ces formations sera accueillie au Verger le 31 mai 2018 après-midi, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise mettant à disposition une salle et une prairie pour les exercices de terrain.
L’inscription, dans la limite des places disponibles, est gratuite mais obligatoire à cette adresse : info.arb@iau-idf.fr
Quelques genêts à balais poussent sur les berges de la mare de L’Hautil à Triel. Certaines branches portent des excroissances que je prends tout d’abord pour des lichens.
Un examen de près me détrompe, il s’agit de bourgeons transformés, crépus et recouverts d’un fine pilosité. Bref, une galle poilue. Cela pourrait être l’oeuvre de cécidomyies (comme pour la galle poilue du hêtre), de micro hyménoptères, ou encore d’acariens.
Comme je n’ai pas d’idée, je consulte la clé d’identification des mines et des galles d’Europe sur le site hollandais Plantparasieten van Europa. Je recommande ce site très bien documenté qui fait référence. Pour ceux qui ne maîtriseraient pas parfaitement la langue hollandaise, certaines pages peuvent être consultées en allemand ou en anglais.
Voilà , j’ai trouvé, c’est un acarien ! Aceria genistae, qui fréquente les genêts, provoque ces déformations pour se protéger des prédateurs et se nourrir des tissus de la galle. Cet acarien est présent dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), mais aucune observation n’y est répertoriée. Cela ne signifie pas forcément que l’animal est rare, mais qu’aucun naturaliste n’a vu l’intérêt de saisir une observation dans l’une des bases de données qui alimentent l’INPN.
J’ai déjà déterminé une autre espèce dans ce genre en 2014 : Aceria nervisequa qui provoque des galles à l’aspect de velours au revers des feuilles de hêtre.
Comme chaque année, l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) organise des formations professionnelles en entomologie. Vous pouvez dans cette page télécharger la liste des formations 2018, prendre connaissance des contenus et des tarifs des formations et vous préinscrire.
Pour qui ?
Ces formations s’adressent aux professionnels de la nature mais aussi aux amateurs motivés. D’une durée de 3 à 5 jours, elles abordent tous les domaines de l’entomologie et comprennent des ateliers pratiques en salle et sur le terrain, parfois la nuit comme pour le module d’initiation consacré aux papillons nocturnes.
Où ?
Pour l’essentiel, ces formations sont basées à la Maison des Insectes du parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy (78), à Guyancourt (78), ou à la Bergerie de Villarceaux (95).
Tous renseignements à cette adresse : formation@insectes.org
Merci à ceux qui ont joué et tenté de résoudre l’énigme de la photo mystère ! Bravo à Patrick, Eric, Jean-Louis, Carole, Béatrice, Germain, Marie-France et Thierry qui ont vu juste ! Ce n’était pas trop difficile, car c’est un fruit que je vous ai déjà montré.
L’arbre est américain. Un gros fruit comme ça, produit en grand nombre, qui ne semble intéresser à peu près aucun animal, n’est-ce pas étrange ? Et si l’animal en question, qui cueillait peut-être ces fruits dans l’arbre, avait disparu ? Il aurait alors laissé l’oranger des Osages orphelin de son consommateur spécialisé qui facilitait sa dissémination naturelle… Certains évoquent le mégathérium, sorte de paresseux américain de 6 mètres de long et de 4 tonnes, éteint il y a 11 000 ans. Il n’est pas interdit de rêver.
Les polypodes sont capables de s’installer dans des endroits dépourvus de terre : le dessus d’un mur, une vieille gouttière, un tronc d’arbre moussu, un talus rocailleux…
Les frondes fertiles présentent sous leur face inférieures des doubles rangées de sores bruns. Ces sores sont des groupes de sporanges, sortes de sacs qui contiennent les spores, intervenant dans la reproduction des fougères.
Trois espèces de Polypodium existent en Ile-de-France, elles sont considérées indigènes. Le polypode austral, Polypodium cambricum, est très rare, on ne le trouverait dans notre région que dans la vallée du Loing. Polypodium vulgare est beaucoup plus fréquent, il se serait très anciennement formé par l’association de deux espèces exotiques Polypodium sibiricum et Polypodium glyccirhiza. La zone géographique actuelle de ces espèces est le nord-ouest américain et le nord-est asiatique. Le plus répandu, Polypodium interjectum, se serait formé par l’association des génomes de Polypodium vulgare et Polypodium cambricum. En outre, ces trois espèces s’hybrident joyeusement entre elles !
Différencier ces trois espèces, et leurs trois hybrides, est extrêmement délicat sans l’examen au microscope des spores et des structures cellulaires des sporanges. Je laisse cela aux spécialistes (dit-on des polypodologues ?).
La Ferme d’Ecancourt propose pour 2018 de nouvelles activités. Des ateliers pour enfants construits autour des sciences participatives auront certainement beaucoup de succès. Ne tardez pas à vous renseigner et vous inscrire !
« Les apprentis nature » sont des stages d’une semaine destinés à des enfants de 8 à 15 ans. Ce programme a pour ambition d’aider les enfants à retrouver le goà»t d’apprendre.
Retrouvez nos articles sur les sciences participatives :
Mieux que ça, un superbe cocon de 2 cm de long. Je vais le mettre en élevage dans un bocal et attendre que le papillon émerge. à‡a me rappelle vaguement un cocon de ver à soie, l’exotique bombyx du mà»rier… Je regarde du côté des papillons indigènes communément nommés « bombyx ». Il y en a beaucoup, on les trouve chez les Lymantriidae (maintenant rassemblées dans la famille des Erebidae) et surtout chez les Lasiocampidae. Dans cette famille, Lasiocampa quercus, le bombyx du chêne est très commun par ici. La taille et la forme du cocon correspondent assez bien pour cette espèce.
J’ai déjà trouvé une chenille de bombyx du chêne dans le secteur, c’était dans les bois de Vauréal.
La chenille du bombyx du chêne n’est pas difficile quant à sa nourriture, elle consomme les feuilles de nombreux arbres et arbustes. On la voit sur les ronces, les bruyères, les prunelliers, les aubépines, les troènes, les saules, les aulnes, les myrtilliers, les genêts, les bouleaux… Sur les chênes ? Oui, aussi, ça arrive.
Le papillon mâle, aux larges antennes pectinées, arbore une livrée contrastée vanille chocolat caramel ; la femelle, tout caramel et fines antennes, n’est pas mal non plus.
Qui va émerger dans mon bocal : un mâle ou une femelle ? Suspense !…
Retrouvez le portrait d’un autre beau bombyx de nos bois :
Les chevreuils sont discrets en forêt et difficiles à observer. On peut en voir parfois le soir à découvert dans les champs où ils paraissent intéressés par les jeunes pousses de céréales. Les chevreuils mangeraient-ils donc de l’herbe ?
D’abord, le lierre et les ronces !
Les graminées sont loin d’être l’essentiel de leur alimentation. Un étude scientifique conduite en forêt de Chizé (au sud de Niort) sur plusieurs années a permis de connaître finement le régime alimentaire des chevreuils. En été, sept espèces représentent à elles seules les trois quarts de leur régime alimentaire. En tête, on trouve le lierre (23 %), puis les cornouillers, le charme, les ronces, les érables, les aubépines, le fusain. Viennent ensuite les chênes, la clématite sauvage, les trèfles, le troène, les vesces, le prunellier, les églantiers, le hêtre. Et en hiver, le lierre et les ronces représentent 60 % du régime, complété notamment par des glands et quelques plantes au feuillage persistant.
Le chevreuil ne broute pas au hasard, il recherche les végétaux les plus utiles pour son organisme. C’est pourquoi, à la belle saison, il délaisse des plantes peu digestes comme le fragon petit houx, les carex et la garance qu’il consomme faute de mieux en hiver. Et le troène, pourtant abondant dans les milieux qu’il fréquente, est relativement peu consommé car cet arbuste contient des composés toxiques.
Des menus équilibrés
En fait, le chevreuil assure l’équilibre de son alimentation en consommant des plantes variées et bien choisies : la ronce lui apporte des éléments minéraux, le cornouiller est très énergétique, le prunellier et les légumineuses contiennent du phosphore, la clématite est source de calcium, les légumineuses et le prunellier sont riches en azote… Dans la nature, chaque chevreuil compose ses menus selon ses préférences personnelles mais en respectant l’équilibre nutritionnel qui convient à la physiologie de son espèce et à son état. Quelques gourmandises, glanées de-ci de-là ne sont pas exclues : myrtilles, framboises, jeunes pousses de sapin, blé en herbe, luzerne…
Première innovation : la Ferme d’Ecancourt, organisatrice de l’événement, a modifié une partie du parcours pour traverser des zones plus urbaines afin de permettre aux habitants de mieux en profiter.
Voici l’essentiel pour préparer votre participation :
Samedi 7 avril 2018 après-midi (tronçon rouge)
Départ à 14 h de la ferme d’Ecancourt à Jouy-le-Moutier,
Arrivée vers 17 h à l’espace Gérard Blondeau de Maurecourt.
Dimanche 8 avril 2018 matin (tronçon vert)
Départ de Maurecourt à 9 h 30,
Arrivée au Belvédère de Vauréal autour de 12 h et pique-nique tiré du sac,
Dimanche 8 avril 2018 après-midi (tronçon bleu)
Départ de Vauréal à 14h,
Arrivée à la promenade des deux bois à Cergy vers 15 h 30,
Ne manquez pas les animations et démonstrations de chiens de berger qui ponctueront le parcours :
le samedi : à la ferme, à Jouy-le-Moutier et à Maurecourt,
le dimanche : à Jouy-le-Moutier, à Vauréal et à Cergy.
Deuxième innovation : des personnes à mobilité réduite pourrons suivre le parcours, car 11 « joà«lettes » (fauteuils de randonnées) ont pu être rassemblées ! Il faut maintenant recruter les équipes de joyeux bénévoles pour les conduire.
Il manque encore 30 personnes pour compléter les relais sur les trois tronçons ! Pour vous inscrire en tant que bénévole et pour tout renseignement, vous pouvez contacter la Ferme d’Ecancourt à l’adresse suivante : fermeecancourt.contact@gmail.com, avant le 28 février 2018, en indiquant votre nom, vos coordonnées et vos disponibilités. Voir tout le détail de cette organisation dans ce document.
Par votre engagement, donnez à la transhumance de Cergy-Pontoise une dimension solidaire et sportive !
La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise est partenaire de la transhumance de Cergy-Pontoise depuis sa création en 2013.
Retrouvez notre reportage sur la transhumance 2017 :