Agenda, L'actualité des jardins

Formations Florilèges prairies 2018 : les inscriptions sont ouvertes

Florilèges prairies, la théorie et la pratique, à  Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Florilèges prairies : la saison 2018 est lancée !

Le programme de sciences participatives Florilèges – prairies urbaines, dédié aux gestionnaires d’espaces verts, permet de caractériser la flore des prairies, de faire le lien avec les pratiques de gestion et de s’inscrire dans une démarche scientifique à  l’échelle nationale. Il est déjà  appliqué sur plus de 280 prairies dans toute la France dont 135 en àŽle-de-France.

Sur ce programme, l’Agence Régionale de la Biodiversité Ile-de-France propose aux jardiniers professionnels 9 demi-journées de formations entre le 17 mai et le 1er juin 2018 dans toute l’Ile-de-France.

L’une de ces formations sera accueillie au Verger le 31 mai 2018 après-midi, la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise mettant à  disposition une salle et une prairie pour les exercices de terrain.

L’inscription, dans la limite des places disponibles, est gratuite mais obligatoire à  cette adresse : info.arb@iau-idf.fr

Formations Florilèges 2017 au parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

 

L'actualité de la Nature

Le genêt à  balais fait des nœuds

Au bord de la mare de l’Hautil © CACP – Gilles Carcassès

Quelques genêts à  balais poussent sur les berges de la mare de L’Hautil à  Triel. Certaines branches portent des excroissances que je prends tout d’abord pour des lichens.

Aceria genistae sur un rameau de Cytisus scoparius, le genêt à  balais © CACP – Gilles Carcassès

Un examen de près me détrompe, il s’agit de bourgeons transformés, crépus et recouverts d’un fine pilosité. Bref, une galle poilue. Cela pourrait être l’oeuvre de cécidomyies (comme pour la galle poilue du hêtre), de micro hyménoptères, ou encore d’acariens.

Comme je n’ai pas d’idée, je consulte la clé d’identification des mines et des galles d’Europe sur le site hollandais Plantparasieten van Europa. Je recommande ce site très bien documenté qui fait référence. Pour ceux qui ne maîtriseraient pas parfaitement la langue hollandaise, certaines pages peuvent être consultées en allemand ou en anglais.

Voilà , j’ai trouvé, c’est un acarien ! Aceria genistae, qui fréquente les genêts, provoque ces déformations pour se protéger des prédateurs et se nourrir des tissus de la galle. Cet acarien est présent dans l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), mais aucune observation n’y est répertoriée. Cela ne signifie pas forcément que l’animal est rare, mais qu’aucun naturaliste n’a vu l’intérêt de saisir une observation dans l’une des bases de données qui alimentent l’INPN.

J’ai déjà  déterminé une autre espèce dans ce genre en 2014 : Aceria nervisequa qui provoque des galles à  l’aspect de velours au revers des feuilles de hêtre.

Aceria nervisequa – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

L’espèce est également présente dans l’INPN, et cette fois-ci il y a une observation. Mais… c’est la mienne ! Trop fier !

Agenda

Les formations 2018 de l’OPIE sur les insectes

Détermination d’odonates © CACP – Marion Poiret

Comme chaque année, l’Office pour les Insectes et leur Environnement (OPIE) organise des formations professionnelles en entomologie. Vous pouvez dans cette page télécharger la liste des formations 2018, prendre connaissance des contenus et des tarifs des formations et vous préinscrire.

Pour qui ?

Ces formations s’adressent aux professionnels de la nature mais aussi aux amateurs motivés. D’une durée de 3 à  5 jours, elles abordent tous les domaines de l’entomologie et comprennent des ateliers pratiques en salle et sur le terrain, parfois la nuit comme pour le module d’initiation consacré aux papillons nocturnes.

Où ?

Pour l’essentiel, ces formations sont basées à  la Maison des Insectes du parc du peuple de l’herbe à  Carrières-sous-Poissy (78), à  Guyancourt (78), ou à  la Bergerie de Villarceaux (95).

Tous renseignements à  cette adresse : formation@insectes.org

Retrouvez notre article :

A la Maison des Insectes

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Drôle de fruit !

Merci à  ceux qui ont joué et tenté de résoudre l’énigme de la photo mystère ! Bravo à  Patrick, Eric, Jean-Louis, Carole, Béatrice, Germain, Marie-France et Thierry qui ont vu juste ! Ce n’était pas trop difficile, car c’est un fruit que je vous ai déjà  montré.

Fruit tombé de Maclura pomifera, l’oranger des Osages – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Pour qui sont ces gros fruits ?

L’arbre est américain. Un gros fruit comme ça, produit en grand nombre, qui ne semble intéresser à  peu près aucun animal, n’est-ce pas étrange ? Et si l’animal en question, qui cueillait peut-être ces fruits dans l’arbre, avait disparu ? Il aurait alors laissé l’oranger des Osages orphelin de son consommateur spécialisé qui facilitait sa dissémination naturelle… Certains évoquent le mégathérium, sorte de paresseux américain de 6 mètres de long et de 4 tonnes, éteint il y a 11 000 ans. Il n’est pas interdit de rêver.

Source :

Oranger des Osages par jardinage.ooreka

L'actualité de la Nature

Polypodes

Polypodes sur un vieux mur en meulière – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Une fougère qui se contente de peu

Les polypodes sont capables de s’installer dans des endroits dépourvus de terre : le dessus d’un mur, une vieille gouttière, un tronc d’arbre moussu, un talus rocailleux…

Polypodes sur une toiture © CACP – Gilles Carcassès
Polypodes sur le tronc d’un chêne © CACP – Gilles Carcassès
Polypodes sur un talus rocailleux – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les frondes fertiles présentent sous leur face inférieures des doubles rangées de sores bruns. Ces sores sont des groupes de sporanges, sortes de sacs qui contiennent les spores, intervenant dans la reproduction des fougères.

Fronde fertile de polypode © CACP – Gilles Carcassès

Une génétique compliquée

Trois espèces de Polypodium existent en Ile-de-France, elles sont considérées indigènes. Le polypode austral, Polypodium cambricum, est très rare, on ne le trouverait dans notre région que dans la vallée du Loing. Polypodium vulgare est beaucoup plus fréquent, il se serait très anciennement formé par l’association de deux espèces exotiques Polypodium sibiricum et Polypodium glyccirhiza. La zone géographique actuelle de ces espèces est le nord-ouest américain et le nord-est asiatique. Le plus répandu, Polypodium interjectum, se serait formé par l’association des génomes de Polypodium vulgare et Polypodium cambricum. En outre, ces trois espèces s’hybrident joyeusement entre elles !

Différencier ces trois espèces, et leurs trois hybrides, est extrêmement délicat sans l’examen au microscope des spores et des structures cellulaires des sporanges. Je laisse cela aux spécialistes (dit-on des polypodologues ?).

Source :

Caractères morphologiques des différents taxons de polypodes de France métropolitaine, par D. Froissard, M. Boudrie, F. Fons, S. Rapior

L'actualité de la Nature

Les apprentis nature

© CACP – Marion Poiret

La Ferme d’Ecancourt propose pour 2018 de nouvelles activités. Des ateliers pour enfants construits autour des sciences participatives auront certainement beaucoup de succès. Ne tardez pas à  vous renseigner et vous inscrire !

« Les apprentis nature » sont des stages d’une semaine destinés à  des enfants de 8 à  15 ans. Ce programme a pour ambition d’aider les enfants à  retrouver le goà»t d’apprendre.

Retrouvez nos articles sur les sciences participatives :

Vigie Nature Ecole

Les visiteurs de l’herbe aux goutteux

Papillons des jardins, des prairies et des champs

Suivons les vulcains

J’ai cru voir un cerf-volant

L’observatoire des vers luisants

Le grand comptage des oiseaux de jardins 2018

 

L'actualité de la Nature

Le beau cocon de Boisemont

Cocon – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

A l’entrée des bois de Boisemont, je vois un gros tronc d’arbre mort rangé au bord du chemin par les forestiers. L’écorce décollée me donne envie de faire mon curieux : quel trésor vais-je découvrir dessous, un petit silphe noir, une lithobie, une larve de cardinal, des polyxènes à  pinceau ?

Mieux que ça, un superbe cocon de 2 cm de long. Je vais le mettre en élevage dans un bocal et attendre que le papillon émerge. à‡a me rappelle vaguement un cocon de ver à  soie, l’exotique bombyx du mà»rier… Je regarde du côté des papillons indigènes communément nommés « bombyx ». Il y en a beaucoup, on les trouve chez les Lymantriidae (maintenant rassemblées dans la famille des Erebidae) et surtout chez les Lasiocampidae. Dans cette famille, Lasiocampa quercus, le bombyx du chêne est très commun par ici. La taille et la forme du cocon correspondent assez bien pour cette espèce.

J’ai déjà  trouvé une chenille de bombyx du chêne dans le secteur, c’était dans les bois de Vauréal.

Jeune chenille de bombyx du chêne sur une feuille de viorne lantane – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

La chenille du bombyx du chêne n’est pas difficile quant à  sa nourriture, elle consomme les feuilles de nombreux arbres et arbustes. On la voit sur les ronces, les bruyères, les prunelliers, les aubépines, les troènes, les saules, les aulnes, les myrtilliers, les genêts, les bouleaux… Sur les chênes ? Oui, aussi, ça arrive.

Lasiocampa quercus mâle © CACP – Gilles Carcassès

Le papillon mâle, aux larges antennes pectinées, arbore une livrée contrastée vanille chocolat caramel ; la femelle, tout caramel et fines antennes, n’est pas mal non plus.

Qui va émerger dans mon bocal : un mâle ou une femelle ? Suspense !…

Retrouvez le portrait d’un autre beau bombyx de nos bois :

Le bombyx disparate

 

L'actualité de la Nature

Qu’est-ce que ça mange, un chevreuil ?

Chevreuil, forêt de Saint-Germain-en-Laye © CACP – Gilles Carcassès

Les chevreuils sont discrets en forêt et difficiles à  observer. On peut en voir parfois le soir à  découvert dans les champs où ils paraissent intéressés par les jeunes pousses de céréales. Les chevreuils mangeraient-ils donc de l’herbe ?

D’abord, le lierre et les ronces !

Les graminées sont loin d’être l’essentiel de leur alimentation. Un étude scientifique conduite en forêt de Chizé (au sud de Niort) sur plusieurs années a permis de connaître finement le régime alimentaire des chevreuils. En été, sept espèces représentent à  elles seules les trois quarts de leur régime alimentaire. En tête, on trouve le lierre (23 %), puis les cornouillers, le charme, les ronces, les érables, les aubépines, le fusain. Viennent ensuite les chênes, la clématite sauvage, les trèfles, le troène, les vesces, le prunellier, les églantiers, le hêtre. Et en hiver, le lierre et les ronces représentent 60 % du régime, complété notamment par des glands et quelques plantes au feuillage persistant.

Le chevreuil ne broute pas au hasard, il recherche les végétaux les plus utiles pour son organisme. C’est pourquoi, à  la belle saison, il délaisse des plantes peu digestes comme le fragon petit houx, les carex et la garance qu’il consomme faute de mieux en hiver. Et le troène, pourtant abondant dans les milieux qu’il fréquente, est relativement peu consommé car cet arbuste contient des composés toxiques.

Des menus équilibrés

En fait, le chevreuil assure l’équilibre de son alimentation en consommant des plantes variées et bien choisies : la ronce lui apporte des éléments minéraux, le cornouiller est très énergétique, le prunellier et les légumineuses contiennent du phosphore, la clématite est source de calcium, les légumineuses et le prunellier sont riches en azote… Dans la nature, chaque chevreuil compose ses menus selon ses préférences personnelles mais en respectant l’équilibre nutritionnel qui convient à  la physiologie de son espèce et à  son état. Quelques gourmandises, glanées de-ci de-là  ne sont pas exclues : myrtilles, framboises, jeunes pousses de sapin, blé en herbe, luzerne…

Sources :

Influence de la composition chimique des végétaux sur les choix alimentaires des chevreuils, une étude accessible sur le portail de l’INIST (CNRS)

Le chevreuil, par l’ONCFS

Retrouvez un autre article sur le chevreuil :

Le chevreuil du bois de Neuville

 

Agenda, L'actualité des jardins

Transhumance 2018 à  Cergy-Pontoise

Promenade des deux bois à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Plan du parcours fourni par la Ferme d’Ecancourt

Cette année, la transhumance innove !

Première innovation : la Ferme d’Ecancourt, organisatrice de l’événement, a modifié une partie du parcours pour traverser des zones plus urbaines afin de permettre aux habitants de mieux en profiter.

Voici l’essentiel pour préparer votre participation :

  • Samedi 7 avril 2018 après-midi (tronçon rouge)
  • Départ à  14 h de la ferme d’Ecancourt à  Jouy-le-Moutier,
  • Arrivée vers 17 h à  l’espace Gérard Blondeau de Maurecourt.
  • Dimanche 8 avril 2018 matin (tronçon vert)
  • Départ de Maurecourt  à  9 h 30,
  • Arrivée au Belvédère de Vauréal autour de 12 h et pique-nique tiré du sac,
  • Dimanche 8 avril 2018 après-midi (tronçon bleu)
  • Départ de Vauréal à  14h,
  • Arrivée à  la promenade des deux bois à  Cergy vers 15 h 30,
  • Arrivée à  Courdimanche vers 16 h 30.
L’heure de la sièste au Belvédère de Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Ne manquez pas les animations et démonstrations de chiens de berger qui ponctueront le parcours :

  • le samedi : à  la ferme, à  Jouy-le-Moutier et à  Maurecourt,
  • le dimanche : à  Jouy-le-Moutier, à  Vauréal et à  Cergy.

Deuxième innovation : des personnes à  mobilité réduite pourrons suivre le parcours, car 11 « joà«lettes » (fauteuils de randonnées) ont pu être rassemblées ! Il faut maintenant recruter les équipes de joyeux bénévoles pour les conduire.

Joà«lette en action – photo aimablement prêtée par l’association Jakadiroule de Menucourt

Il manque encore 30 personnes pour compléter les relais sur les trois tronçons ! Pour vous inscrire en tant que bénévole et pour tout renseignement, vous pouvez contacter la Ferme d’Ecancourt à  l’adresse suivante : fermeecancourt.contact@gmail.com, avant le 28 février 2018, en indiquant votre nom, vos coordonnées et vos disponibilités. Voir tout le détail de cette organisation dans ce document.

Par votre engagement, donnez à  la transhumance de Cergy-Pontoise une dimension solidaire et sportive !

La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise est partenaire de la transhumance de Cergy-Pontoise depuis sa création en 2013.

Retrouvez notre reportage sur la transhumance 2017 :

Transhumance 2017 : des brebis témoignent

En savoir plus :

Communiqué de presse de la Ferme d’Ecancourt sur la transhumance 2018