L'actualité de la Nature

La photo mystère de mai 2018

Chèvre sportive © Ferme pédagogique de Pontoise

On savait les chèvres de la ferme pédagogique de Pontoise bonnes grimpeuses.

Au parc du château de Marcouville à  Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Mais là -haut, tout de même ! Elles se font la courte échelle ?

Dégât sur un tronc de séquoia © CACP – Gilles Carcasses

A lundi, pour découvrir qui sont les vrais coupables !

L'actualité de la Nature

Violettes dans les bois

Violettes en fleurs © CACP – Gilles Carcassès

Par endroits, les sous-bois en forêt de Saint-Germain sont tapissés de cette jolie violette. Contrairement à  la violette odorante, qui est plus précoce, les fleurs de cette espèce ne sont pas parfumées.

Viola sp. © CACP – Gilles Carcassès

La détermination des Viola est difficile, il faut combiner plusieurs critères : largeur et proportions des pétales, forme des feuilles, franges des stipules, longueur des sépales, pilosité de la tige, du style ou de la capsule… En Ile-de-France, on peut rencontrer 12 espèces de Viola. Ma vieille flore de Fournier en dénombre 51 espèces et sous-espèces pour la France, plus une palanquée d’hybrides, à  décourager les apprentis botanistes !

Avec ses fleurs larges et son éperon épais et très clair, je rangerais bien celle-ci dans l’espèce Viola riviniana. A moins que ce ne soit Viola reichenbachiana, une espèce très ressemblante, et très fréquente également en forêt... Ces deux Viola sont communes dans les chênaies. Très rustiques et se ressemant facilement, on peut les utiliser en couvre-sol pour les zones de demi-ombre au jardin.

Les violettes sont consommées par les chenilles du Tabac d’Espagne, le plus grand des papillons nacrés de notre région.

Argynnis paphia, le Tabac d’Espagne © CACP – Gilles Carcassès

Source :

Violette de Rivin, par aujardin.info

Retrouvez notre article :

Le tabac d’Espagne

L'actualité des jardins

Le groseillier doré

Groseillier doré – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Un bel arbuste injustement méconnu

Ribes odoratum porte bien son nom : son abondante floraison est très parfumée ! En automne, le feuillage de cet arbuste originaire d’Amérique, se colore de rouge et de pourpre. Il n’est pas difficile quant au sol ni pour l’exposition. Il ne nécessite pas de taille et ne dépassera guère 1, 50 mètre. Bref, c’est un excellent candidat pour une haie fleurie et variée pour les petits jardins !

Ribes odoratum © CACP – Gilles Carcassès

Quel parfum suave !

Certains lui trouvent un parfum d’œillet, avec une pointe de girofle et de miel…

Où le voir et le trouver ?

Vous pouvez admirer cet arbuste de collection à  l’entrée du château de Marcouville à  Pontoise. Dans le site Floriscope, il est référencé sous le nom de Ribes aureum var. villosum. Il est assez facile de se le procurer :  quatre pépinières en France le proposent. En Ile-de-France, cet arbuste est au catalogue du GIE Pépinières franciliennes.

En savoir plus sur l’intérêt des haies variées au jardin :

Protéger son jardin grâce aux haies et massifs champêtres, sur le site Jardiner Autrement

L'actualité des jardins

Fine mouche en dentelles noires

Epiphragma ocellare – Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Dans le parc du château de Marcouville, j’ai rencontré cette charmante bestiole posée sur la feuille d’un houx. Quelles ailes étonnantes : on les dirait peintes par un artiste ! Au début, je l’ai cherchée chez les Tipulidae…

Ceci n’est pas une tipule !

Epiphragma ocellare, facilement reconnaissable aux dessins en ocelles de ses ailes, est un représentant de la famille des Limoniidae, la plus nombreuse des diptères avec plus de 10 000 espèces dans le Monde (dont 500 en Europe).

Chez les Limoniidae, les adultes ne vivent que quelques jours, tout au plus deux semaines. La femelle d’Epiphragma ocellare pond dans le bois pourri où vivent ses larves. Sur cette photo, l’extrémité non pointue de l’abdomen montre qu’il s’agit d’un mâle.

Epiphragma ocellare © CACP – Gilles Carcassès

Et comment différencie-t-on les Tipulidae des Limoniidae ?

Les antennes des premiers ont 13 articles, et celles des Limoniidae 14 à  16. Mais il faut une bonne loupe ! A part ça, les Limoniidae ont souvent les ailes marquées par des taches ou des dessins contrastés, ce qui n’est généralement pas le cas chez les Tipulidae.

Tête de Tipulidae. © CACP – Gilles Carcassès
Tipula maxima (femelle) – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Tipula maxima, aux ailes présentant des taches contrastées, est une exception chez les Tipulidae.

Retrouvez notre article :

La grande tipule

Agenda

Fête de la nature 2018 à  Cergy-Pontoise : le programme

Comme chaque année, plusieurs partenaires locaux organisent des animations ou sorties gratuites à  l’occasion de la Fête de la nature, qui est prévue cette année du 23 au 27 mai 2018.

Découvrez le programme (pour s’inscrire, cliquez sur les liens) :

Au parc de Grouchy à  Osny © CACP – Corentin Pinheiro

Mercredi 23 mai 2018 après-midi, une visite commentée au parc de Grouchy, « la vie dans les troncs et sous les écorces » organisée par la ville d’Osny. Animation : cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération.

Mercredi 23 mai 2018 en fin d’après-midi, « la vie secrète du parc du château de Marcouville », une balade guidée organisée par l’association Les Z’herbes folles. Animation : ferme pédagogique de Pontoise et cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération.

Dans l’orangerie du parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Vendredi 25 mai 2018 en soirée, une animation « à  la rencontre des chauves-souris » , dans le parc du château de Menucourt, organisée et animée par la Ferme d’Ecancourt.

Samedi 26 mai 2018 de 9h30 à  16h, à  la Maison de la nature de Vauréal, plantations pédagogiques, troc plantes, conférences sur le monde des abeilles, balade nature à  vélo (réservée au conseil municipal enfants de Vauréal)… et l’après-midi animation par la cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération sur les sciences participatives.

Samedi 26 mai 2018 de 10h à  12h, à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, une sortie nature en canoés collectifs Occasion rare, à  ne pas manquer !

Sortie en canoà« à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez nos reportages sur les précédentes éditions de la Fête de la nature à  Cergy-Pontoise :

Fête de la nature 2017

Fête de la nature 2016

Fête de la nature 2015

Fête de la nature 2014

L'actualité de la Nature

La cétoine punaise

L’inconnu du pissenlit © CACP – Gilles Carcassès

Quel est donc ce coléoptère enfoui dans une inflorescence de pissenlit ?

J’entreprends une exfiltration pour mieux lui tirer le portrait.

Valgus hemipterus – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Des antennes en lamelles ?

Ce serait donc un membre de la famille des Scarabaeidae (un scarabée, pour simplifier) ? Je l’ai trouvé tout à  la fin de la galerie de sa grande famille : c’est Valgus hemipterus, appelé aussi cétoine punaise.

Les larves de cet insecte assez proche des cétoines dorées se développent dans le bois à  la base des troncs morts debout. Il est facile à  reconnaître avec sa petite taille et ses élytres noirs ornés d’écailles claires. Ceux-ci sont aussi nettement plus courts que l’abdomen. C’est pour ce dernier caractère qu’il est nommé « hemipterus » (demi-aile), d’où son nom vernaculaire de cétoine punaise, les punaises étant de l’ordre des hémiptères.

Valgus hemipterus mâle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Mâle ou femelle ?

La femelle possède une longue tarière, ce qui est peu commun pour un coléoptère. A l’aide de cet appendice, elle introduit ses œufs dans le bois mort.

Avec son derrière rebondi et sans tarière, mon Valgus est clairement un mâle. Les coléoptéristes l’affirment, il est difficile d’observer la femelle, en tout cas sur les fleurs, où l’on ne voit pratiquement que des mâles. Ceux-ci ne seraient pas plus nombreux que les femelles. Simplement, ces dames sont plus discrètes et s’éloigneraient peu des lieux de ponte.

La patience de mon insecte a atteint rapidement ses limites et il m’a faussé compagnie en s’envolant brusquement. Par delà  les ronces, il a filé vers un bosquet de vieux frênes.

Sources :

Valgus hemipterus, par Amiens faune et flore

Valgus hemipterus, par Le jardin de Lucie

L'actualité de la Nature

L’azuré des nerpruns

Celastrina argiolus – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Ce papillon gris bleu voletait au-dessus d’une sente à  Cergy. Je l’ai vu se poser au loin sur le chemin. Une approche prudente m’a renseigné sur ce qui l’intéressait : une crotte d’oiseau ! Il doit y avoir plein de bons sels minéraux à  lécher là -dessus ! On voit qu’il aspire goulà»ment avec sa longue trompe.

Celastrina argiolus, l’azuré des nerpruns, est le « petit bleu » des lisières des zones boisées. Sa chenille consomme les feuilles de nombreuses espèces d’arbustes : la bourdaine, les nerpruns, le lierre, le houx, l’ajonc, les groseilliers…

Chenille de Celastrina argiolus © Gilles Carcassès

Je l’ai même surprise au mois d’aoà»t en train de manger une framboise de mon jardin.

Retrouvez d’autres papillons de la famille des Lycaenidae :

Collier de corail

L’azuré de la luzerne

Le brun du pelargonium

L’azuré porte-queue

Source :

Celastrina argiolus, la fiche de l’espèce dans l’atlas des papillons de jour sur Cettia Ile-de-France

 

 

L'actualité des jardins

Retour sur la transhumance 2018

La traditionnelle transhumance de Cergy-Pontoise fut un très beau succès, amplifié cette année par la présence des nombreux bénévoles engagés dans les équipes d’accompagnement des joà«lettes, ces étonnants fauteuils tous terrains.

Voici quelques images de ces deux belles journées des 7 et 8 avril 2018 :

Samedi 7 avril 2018, le troupeau est rassemblé pour le départ à  la ferme d’Ecancourt © CACP – Marion Poiret
Une équipe de bénévoles à  l’œuvre dans un passage délicat © CACP – Marion Poiret

Dix joà«lettes avaient été mobilisées pour l’occasion, permettant à  autant de personnes handicapées de participer pleinement à  l’événement.

Naissance d’une vocation © CACP – Marion Poiret
Cétoine dorée © CACP – Gilles Carcassès

Cette cétoine traversait le chemin au moment de l’arrivée du troupeau. Pas sà»r qu’elle s’en remette…

Un service d’ordre impeccable © CACP – Gilles Carcassès

Un grand bravo à  la Ferme d’Ecancourt pour la qualité de l’organisation et à  tous les bénévoles pour leur implication !

Anemone blanda © CACP – Gilles Carcassès

Surprise au bord du chemin dans les bois de Vauréal, une anémone blanda, échappée d’un jardin !

A Cergy-le-Haut © CACP – Gilles Carcassès

On emprunte sagement les passages piétons.

Retrouvez d’autres images dans notre diaporama paru dans 13 comme une.

Agenda, L'actualité des jardins

Jardin, Japon

Encore de très belles rencontres en perspective à  l’initiative du conseil départemental du Val d’Oise, pour sa traditionnelle journée départementale des jardins. Le jeudi 3 mai 2018, les meilleurs experts et praticiens (japonologue, historienne, jardinier, ethonobotaniste, paysagiste, musicien, écrivain…) vous inviteront à  partager leur savoir et leur passion !

Cette année, la rencontre est prévue à  Eragny-sur-Oise, à  l’espace des Calandres.

Réservez vite sur votre agenda la journée du jeudi 3 mai à  partir de 9 h !

Retrouvez dans cette invitation le programme, les modalités d’inscription et toutes les informations sur la journée.

Retrouvez nos articles en relation avec le Japon :

Le jardin Albert-Kahn en hiver

Camellia

Rossignol du Japon

Le shiso

La saga du sanglochon

Vous avez dit Suzukii ?

 

L'actualité des jardins

Pervenches en variétés

Les pervenches sont appréciées au jardin comme couvre-sol pour garnir des zones semi-ombragées. Leur emploi constitue une bien meilleure solution que de s’obstiner à  faire pousser une pelouse qui restera maigrichonne sous le couvert des arbres.

Vinca minor dans les bois d’Aigremont © CACP – Gilles Carcassès

Vinca minor, la petite pervenche, est l’espèce indigène du genre en Ile-de-France. Quand on la trouve près des maisons, elle peut être une échappée des jardins, car la plante se naturalise facilement. C’est la plus basse des Vinca, elle convient à  merveille pour de beaux tapis réguliers qui fleurissent généreusement si la situation n’est pas trop sombre.

Il existe de nombreuses variétés de petite pervenche. Le site Floriscope en répertorie 58, en vente dans des pépinières françaises.

Petite pervenche blanche © CACP – Gilles Carcassès

J’ai vu de beaux tapis de petite pervenche à  fleurs blanches dans le parc du château de Marcouville à  Pontoise. Celle illustrée ci-dessus se mêle au lierre dans mon jardin et refleurit vaillamment chaque année.

Vinca minor ‘Atropurpurea’ © CACP – Gilles Carcassès

La variété ‘Atropurpurea’ séduit par le ton délicat de ses fleurs. Je la vois progresser d’année en année dans mon jardin, tout doucement mais sà»rement.

Vinca major © CACP – Gilles Carcassès

Vinca major, la grande pervenche, est plus vigoureuse que la petite pervenche et son feuillage est nettement moins fin.

Vinca acutiloba © CACP – Gilles Carcassès

Pour des situations de jardin sauvage, et avec un peu de place, on peut choisir Vinca acutiloba capable de « tapisser » (en faisant des vagues) sur 50 centimètres d’épaisseur !

Les pervenches s’étalent par leurs tiges traçantes au niveau du sol.

De la famille des Apocynacées, comme les Asclepias, le laurier-rose, les Gomphorcarpus et les Cynanchum, ce sont des plantes toxiques.