
A lundi pour découvrir l’identité de cette chose étrange observée dans le parc du château de Menucourt !
J’ai trouvé ce coléoptère aux fortes mandibules en bien mauvaise posture, incapable d’escalader les parois verticales d’un caniveau en béton. Le pauvre se débattait pour éviter la noyade. Sur son thorax s’étaient réfugiés quatre acariens.
Certaines espèces d’acariens pratiquent régulièrement le covoiturage avec des coléoptères. Ils s’accrochent souvent sur les poils entre les pattes comme le montre la photo ci-dessus d’un Copris lunaris. En cas de bain forcé du coléoptère, il n’y a pas d’autres solutions que d’escalader la face dorsale ou de partir à la nage !
N’écoutant que mon courage, en dépit des grosses mandibules pointues, j’ai sauvé le coléoptère. Au passage dans ma main, j’ai pu l’observer. Les tibias des pattes antérieures en forme de pelle indiquent une vie fouisseuse. Il s’agit d’un représentant très commun de la famille des Histeridae : Hister quadrimaculatus. Il affectionne les bouses de vaches et les crottins qu’il explore à la recherche de ses proies, les larves d’autres insectes. Dans sa progression, il prend appui sur les tibias aplatis de ses autres pattes, dont les épines orientées vers l’arrière font office de système anti-retour.
Les petits passagers n’ont pas demandé leur reste : ils sont partis en courant ! J’ai déposé tout le monde dans l’herbe, assez loin du maudit caniveau.
Hister quadrimaculatus, par le blog Le jardin de Lucie
Pour la Fête de la nature à Cergy-Pontoise, plusieurs partenaires locaux avaient proposé des animations. Nous y étions bien sà»r ! Voici quelques-unes de nos photos :
Gros succès pour la visite sur le thème de la vie cachée sous les écorces, organisée par la ville d’Osny avec notre participation, mercredi 23 mai 2018 après-midi : des participants très nombreux, mais attentifs et motivés !
Oh ! Une petite biche ! Ce coléoptère est de la même famille que le lucane cerf-volant.
Cette belle saperde perforée encore rare en Ile-de-France a également été observée par les visiteurs lors de cette sortie très riche en découvertes.
En fin d’après-midi le 23 mai 2018, c’est dans le parc du château de Marcouville à Pontoise que nous avons fait découvrir quelques secrets bien cachés de la vie sauvage.
Nous avons croisé de nombreux insectes, et repéré les traces de l’écureuil sur le tronc du séquoia. Avant la collation de fin de soirée offerte par la Ferme pédagogique de Pontoise, le groupe s’est essayé avec passion à la fouille des bouses de la vache pour débusquer plusieurs espèces de scarabées !
Vendredi 25 mai 2018 à 20 heures, c’est la ferme d’Ecancourt qui proposait une animation sur les chauves-souris. Un déluge toute la soirée ! Heureusement l’animatrice avait apporté de nombreux jeux sur cette thématique et ses explications sur ces étonnants mammifères ont été très appréciées.
Pas de chauves-souris sous la pluie, mais des grenouilles, tritons et crapauds ont pu être observés.
Samedi 26 mai 2018, les curieux de nature s’étaient inscrits auprès des animateurs de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise pour une balade en canoà«s.
La sortie a permis de montré les plantes aquatiques et les différentes espèces d’odonates qui fréquentent le bassin et ses berges.
Le groupe a fait une halte au chalet nature équipé pour les animations apiculture, pêche et nature.
L’après-midi nous étions à Vauréal à l’invitation de la Maison de la Nature. Ce fut l’occasion de présenter notre toute nouvelle exposition sur les pics.
La journée portes ouvertes de l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP) Le Clos Levallois a été mise à profit pour observer la faune et la flore d’une superbe mare.
Quel est donc cet insecte étrange vu sur une feuille de prunus ?
Non, ces deux taches rouges ne signalent pas l’arrière de cet insecte ! Car la tête est à droite sur la photo. Sous les taches colorées du thorax, on aperçoit les deux yeux rouge sombre et la tête en forme de croissant étroit (cliquez sur la photo pour agrandir). J’ai voulu m’approcher encore pour avoir une vue de côté et vous montrer ses pattes épineuses typiques des cicadelles, mais l’insecte a sauté avec une vigueur surprenante et je l’ai perdu de vue.
Penthimia nigra suce la sève des arbres feuillus, notamment les chênes et les peupliers, elle est commune un peu partout en France, y compris en Ile-de-France. On l’observe surtout au mois de mai.
Acericerus, cicadelle de l’érable
Au potager fruitier de La Roche-Guyon, j’ai fait cette émouvante rencontre au bord d’une allée : un tout petit pied de mouron rouge.
Quand j’étais gamin, mon grand-père me mettait en garde : « Ne donne pas de mouron rouge aux lapins, c’est du poison ! ». Comme la santé des gentils lapins m’importait, j’ai appris très tôt les rudiments de la botanique !
Et comment reconnaître le mouron rouge quand il n’est pas en fleurs ? Il faut retourner ses petites feuilles, elles sont ponctuées de taches brunes.
Saviez-vous que cette adventice annuelle des jardins est aussi une plante horticole ? Voici sa variété ‘Orange’ présentée à l’école Du Breuil. On ne peut pas dire que cette obtention ait eu un énorme succès commercial…
En revanche, cette espèce voisine à grandes fleurs bleues, vivace sous le climat méditerranéen, est plus souvent rencontrée dans les compositions florales, notamment pour égayer de petites jardinières. On la trouve parfois sous son ancien nom Anagallis monelli.
J’ai trouvé cet insecte en retournant un carton dans une friche à Neuville-sur-Oise. Cette jeune blatte de jardin y prenait le frais. Il s’agit en fait d’une larve car ses ailes ne sont pas encore développées. Les blattes de jardin consomment les débris végétaux, elles sont de grands transformateurs de la litière et pourvoyeurs d’humus. Ces insectes sont même capables de grignoter les papiers abandonnés.
Comme leur nom l’indique, les blattes de jardin vivent dans les jardins, ce ne sont pas les mêmes espèces que les blattes des maisons.
Pour chasser sous les écorces des arbres morts, mieux vaut avoir le bon profil ! Cette larve de Pyrochroa est très à l’aise pour se faufiler dans la moindre fente ou galerie à la recherche des larves de buprestes et d’autres insectes xylophages qui font son ordinaire. Les Pyrochroa sont réputés fréquenter surtout les troncs pourrissants des chênes. J’ai trouvé cette larve sous l’écorce d’un peuplier dans le parc du château de Grouchy à Osny. On voit facilement sur la végétation dans les clairières les adultes des deux espèces qui cohabitent dans le parc : Pyrochroa coccinea (à tête noire) et Pyrochroa serraticornis (à tête rouge).
Sous l’écorce de la même grume de peuplier, j’ai trouvé un autre coléoptère tout plat, un adulte cette fois-ci.
Il s’agit de Hololepta plana, de la famille des Histeridae. Contrairement aux autres membres de sa famille qui sont plutôt rondouillards, cette espèce est très aplatie : c’est une adaptation pour son mode de vie particulier. C’est en effet un prédateur de larves d’insectes, de diptères notamment, qu’il chasse sous les écorces des troncs de saules et de peupliers morts.
Le cardinal, par Quel est ce animal ?
Ainsi sont les veloutées, de la famille des Helicodontidae. Les poils disparaissent sur les individus âgés.
Cette espèce vit dans le bois pourri. J’ai trouvé celui-ci au pied d’un gros charme mort dans le parc du château de Menucourt.
Certaines espèces d’escargots, dont des veloutées, possèdent un « dard d’amour » qu’ils plantent dans le corps de leur partenaire, entre les préludes (embrassades baveuses) et l’accouplement. Cette fléchette acérée est tirée violemment à bout portant par l’effet d’une contraction musculaire. Cette estocade aurait une action favorable sur le succès de la reproduction, le dard étant enduit d’un mucus riche en hormones améliorant la survie des spermatozoà¯des.
Le cycle de vie des escargots, par Vigie Nature Ecole
Et merci à Xavier Cucherat pour la détermination !
A ses antennes, on reconnaît un hétérocère, autrement dit un papillon de nuit. Mais cette espèce est active en plein jour et on la voit butiner toutes sortes de fleurs des plantes basses dans les bois clairs. Elle est classée dans la famille des Geometridae, comme la phalène anguleuse ou le géomètre à barreaux.
La panthère est univoltine (il n’y a qu’une génération par an), les papillons volent en mai et juin. Puis en été, on pourra observer ses chenilles arpenteuses vert clair sur les feuilles des Lamiaceae : germandrées, lamiers, bugles, menthes, sauges, bugranes… La chrysalide passera l’hiver cachée au sol dans l’attente des chaudes journées du printemps pour donner naissance à la nouvelle génération.
Pseudopanthera macularia, par Papillons de Poitou-Charente
Les Parcs naturels régionaux du Vexin français et Oise – Pays de France avec la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise organisent pour la 7 ème année consécutive leur journée de rencontre technique sur la gestion écologique des espaces verts et naturels.
Cette année, c’est le PNR Oise – Pays de France qui nous concocte, avec la participation du Syndicat Interdépartemental du Sage de la Nonette, une rencontre dédiée à la prise en compte de l’eau dans les aménagements et les modes de gestion. Nous serons notamment accueillis par les villes de Senlis et Crépy-en-Valois qui nous feront visiter leurs réalisations.
Les conditions sont les mêmes que l’année dernière :
La date limite pour les inscriptions est fixée au 19 juin 2018. Pour s’inscrire, il faut envoyer un mail en indiquant son nom, prénom, fonction, adresse de messagerie et téléphone aux personnes suivantes, selon le cas :
Le programme détaillé sera communiqué aux personnes inscrites.
Retour sur la rencontre technique à Vauréal le 28 septembre 2017