La ville de Courdimanche a demandé cet été à la Ferme d’Ecancourt d’expérimenter, aux Grands jardins, la lutte contre la renouée du Japon par le pâturage. Cette plante vivace invasive prolifère en effet dans un secteur de ce bel espace naturel. Les brebis Solognotes voudront-elles de cet herbe-là ? Les tests effectués à la ferme ayant montré que l’appétibilité semblait suffisante, il a été décidé de tenter l’expérience sur le terrain avec un petit troupeau de quatre brebis et de mettre en place un protocole de suivi.
Juste avant l’arrivée des ovins, une grande touffe de renouée a été fauchée, d’autres touffes ont été laissées entières et enfin un enclos a été installé autour d’une touffe témoin fauchée dont on pourra mesurer la repousse à l’abri de la gourmandise des animaux.
Un mois plus tard, que constate-t-on ? Si la touffe témoin atteint 80 cm de haut, toutes les autres renouées ont été broutées : les jeunes repousses comme les feuilles des hautes tiges. Les piquets, visibles sur la photo ci-dessus, devaient servir à mesurer la hauteur de repousses de renouées…
L’an prochain, il est prévu de poursuivre l’expérimentation et de tester l’efficacité des chèvres.
Est-ce un effet de la végétalisation des pieds d’arbres et de l’esprit de nature qui gagne ? Les employés chargés de l’enlèvement des tags ont, semble-t-il, accordé un sursis à ce spécimen de Picturalis parietina luteola.
Décision courageuse de la ville de Courdimanche : plus de désherbants au cimetière ! Le service Espaces verts de la commune a relevé le défi. Des rouleaux de pelouse ont été soigneusement installés au printemps et l’allée principale refaite de neuf.
Finis les gravillons à désherber, place au tapis vert !
Les brebis, ayant pâturé tout l’été au parc du Belvédère, ont été demandées en renfort sur une autre prairie boulevard de l’Oise. Le transfert s’est effectué à pieds et a été l’occasion d’animations confiées par la Maison de la nature de Vauréal à la Ferme d’Ecancourt.
La résidence Amarillys, dans le quartier de la Croix-Petit à Cergy est gérée par le bailleur social Efidis. Son jardin intérieur est le théâtre d’expériences participatives : un jardin partagé, du compostage collectif, des animations proposées par des partenaires associatifs.
Le bailleur a offert de beaux outils de jardinage. Et deux baignoires de récupération ont été transformées par les résidents en jardinières magiques.
Une habitante du deuxième étage a semé des pieds de tomates sur son balcon : les voilà vivement transplantés au potager partagé.
La Ferme d’Ecancourt a aidé à la création collective d’un hôtel à insectes. L’équipement a plu : des abeilles sauvages ont installé leur nid dans plusieurs trous des bà»ches percées et ont rebouché l’ouverture avec un mortier dont elles ont le secret.
Dans ce jardin, une belle dynamique s’est installée et les projets ne manquent pas : une prairie fleurie, des ruches, un poulailler pour la sensibilisation des enfants à la lutte contre le gaspillage alimentaire…
Trois communes de l’agglomération de Cergy-Pontoise (Eragny-sur-Oise, Menucourt et Vauréal) se sont portées volontaires pour tester le protocole de relevé botanique du programme de sciences participatives « Florilèges », initié par Plante & Cité, le Museum National d’Histoire Naturelle, l’Observatoire Départemental de Seine Saint-Denis et Natureparif au printemps 2014.
Nos communes pilotes ont effectué leurs inventaires botaniques entre juin et juillet. Rappelons que ce protocole expérimental a pour vocation d’améliorer la connaissance de la flore spontanée en ville et de devenir un outil de suivi de l’évolution de la biodiversité des prairies urbaines pour les gestionnaires d’espaces verts.
La forme et la taille de la parcelle de prairie détermine la disposition des carrés d’inventaire. Après avoir délimité deux lots séparés de 5 carrés de un mètre par un mètre à l’aide de piquets et d’un décamètre, le recensement peut commencer.
Ce relevé botanique fut fort instructif puisque parmi les grands classiques des prairies urbaines (comme le trèfle blanc, le dactyle aggloméré, le plantain lancéolé ou la brunelle), se trouvaient aussi l’érythrée petite centaurée et la chlore perfoliée, des espèces communes et bien représentées en Ile-de-France mais néanmoins pas si fréquentes dans les prairies en secteur urbanisé.
En 2015, à l’issue de cette phase pilote et des adaptations éventuelles du protocole, le programme Florilèges pourra être diffusé à l’échelle nationale et mis en œuvre par tous les gestionnaires d’espaces verts (collectivités et entreprises).
Pour favoriser la biodiversité de leurs trames vertes, et en application des principes de gestion différenciée des espaces verts, les collectivités conduisent souvent certains de leurs espaces herbeux en prairies plutôt qu’en pelouses régulièrement tondues. Se pose alors la question des modalités de gestion de ces prairies, notamment pour les dates des opérations de fauche. En ville, il faut bien considérer les contraintes locales et coordonner des objectifs parfois divergents.
Mais qu’appelle-t-on prairies ? Ce sont des espaces herbeux, dominés par les graminées, dans lesquels peuvent cohabiter de nombreuses plantes vivaces locales et quelques annuelles adaptées à ce type de milieu. Pour conserver le caractère ouvert de ces espaces et empêcher l’arrivée des ronces, des arbustes et des arbres, il faudra effectuer au moins une fauche par an, ou entretenir par pâturage.
La faune sauvage qui bénéficie de la végétation de la prairie se portera très bien avec une seule fauche annuelle réalisée le plus tard possible en saison. Ainsi, une fauche tardive, classiquement réalisée en octobre, permet d’assurer le cycle de vie complet de la plupart des plantes jusqu’à la maturation des graines, et favorise la reproduction des insectes qui leur sont associés.
Pour des raisons d’esthétique, d’usage ou de sécurité, une fauche intermédiaire peut être réalisée en été. Il ne faut pas l’effectuer avant juillet : on ménagera ainsi la floraison des orchidées sauvages, et celle de nombreuses plantes vivaces sauvages qui font l’agrément et l’intérêt biologique des prairies pendant les mois de mai et de juin. Et pour une bonne production des graines de ces plantes, il est préférable d’attendre le 15 aoà»t. Après une fauche estivale, certaines vivaces de la prairie pourront faire une deuxième floraison à l’automne, mais moins spectaculaire et sur des tiges moins hautes.
Une troisième opération de fauche est parfois ajoutée au printemps. Il faut alors prendre garde de l’effectuer avant la montée des tiges de ces plantes vivaces de prairies : pas après la fin avril en tout cas. Natureparif, dans son guide de gestion différenciée à l’usage des collectivités préconise de ne pas faucher entre le 1er mai et le 15 aoà»t.
Il existe en fonction des types de sols et de l’exposition de nombreux types naturels de prairies. Sur notre territoire, les coteaux secs et pentus d’une part, et les zones inondables d’autre part fournissent les prairies les plus riches potentiellement en terme de biodiversité. L’entretien par le pâturage constitue un excellent moyen de développer le potentiel de biodiversité de ces espaces, qu’ils soient secs ou humides. Si l’on recourt au fauchage, il faut absolument exporter soigneusement les coupes pour ne pas enrichir le sol au risque de banaliser le cortège végétal. Le fauchage par barre de coupe (ou à la faux pour les petits espaces) est bien plus respectueux de la vie de la prairie que le broyage mécanique. Enfin, le maintien d’une petite partie non fauchée permet de créer une zone refuge pour la faune qui ainsi pourra facilement recoloniser l’espace après les opérations d’entretien.
Cergy-Pontoise Aménagement, en prévision de la restructuration du quartier Grand centre à Cergy, a mandaté le bureau d’études Thema Environnement pour une grande étude sur la faune et la flore locale. La cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a eu l’honneur de participer avec les écologues du bureau d’études à une journée de prospection de ce territoire.
Une très belle moisson d’observations. En voici un tout petit aperçu :
La commune de Vauréal a accueilli jeudi 3 juillet les membres du jury du concours départemental des villes fleuries. C’est la première participation de cette commune au concours.
Chaque année, seules les communes respectant l’ensemble des critères du label national des villes et villages fleuris sont proposées au jury régional pour une visite l’année suivante afin de statuer sur l’éventuelle attribution de la première fleur. Les conclusions du jury départemental seront dévoilées lors de la cérémonie de remise des prix, fin septembre.
Sur notre territoire de Cergy-Pontoise, quatre communes sont déjà labellisées : Cergy et Pontoise ont 3 fleurs, Osny et Eragny ont 2 fleurs. Courdimanche joue sa première fleur cet été devant le jury régional, croisons les doigts…
Une fois de plus, le Parc naturel régional (PNR) du Vexin français, le PNR Oise-Pays de France et la cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, ville porte de PNR du Vexin français, s’associent pour une journée de rencontres techniques de terrain sur le thème de la gestion écologique des espaces verts et naturels.
Cette année, nous découvrirons plusieurs initiatives dans le Vexin. Le programme est en cours d’élaboration et ne peut encore être dévoilé. Mais il sera à la hauteur de vos attentes : vous pourrez comprendre le bon emploi de plantes vivaces à travers de superbes compositions faciles à gérer, vous rencontrerez des équipes municipales hyper-motivées ; il sera aussi question de biodiversité et d’inventaires, et il y aura des surprises…
Amis jardiniers professionnels des communes concernées, retenez déjà la date : le mardi 7 octobre 2014. Et n’oubliez pas de motiver vos élus pour vous accompagner ! Les modalités d’inscription vous seront précisées dès que le programme sera arrêté.
Retrouvez le compte-rendu de la précédente journée qui avait rassemblé une cinquantaine de jardiniers professionnels et d’élus, en cliquant sur l’image :