Quand les plantes du jardin sont en graines, la table est mise pour les oiseaux !
Voici un moineau très intéressé par les fines graines d’une amarante géante à grappes dressées.
Un peu plus loin, cette femelle cueille un à un les fruits d’une renouée Persicaria virginiana ‘Filiformis’, belle vivace au feuillage décoratif et aux épis très aériens.
Ce pinson n’est pas en reste : il picore la chair des petits fruits d’un pommier d’ornement.
Et ce rouge-gorge perché dans un rhododendron au bord d’une allée, quelle gourmandise de saison va-t-il choisir ?
Il est venu chercher à mes pieds les miettes de mon casse-croà»te !
Retrouvez la planche de reconnaissance des oiseaux de jardins dans notre article :
Pour changer des thuyas, lauriers-cerises et Eleagnus !
Voici une jolie petite haie qui ne nécessite pratiquement pas d’entretien. Ces trois arbustes persistants plantés en mélange poussent lentement et seront facilement contenus dans la forme voulue par une taille légère au sécateur. De plus les baies rouges des houx, un arbuste indigène, constituent une nourriture appréciée en hiver des merles et des grives.
Retrouvez d’autres arbustes pour des haies faciles, dans nos articles :
Lors de la remise des prix des concours Villes et Villages du département du Val d’Oise, Vauréal et Saint-Ouen l’Aumône ont été primées : Saint-Ouen l’Aumône pour l’un de ses jardins particuliers et Vauréal pour le prix de l’enfance et le prix du patrimoine arboré. Retrouvez le palmarès 2019 complet.
La soirée de remise des prix a aussi été l’occasion de décerner le prix de l’arbre valdoisien 2019. Le magnifique tilleul du parc de Grouchy à Osny a reçu le prix du public !
Les arbres de Vauréal
Cette année, les services de la Ville de Vauréal ont réalisé un inventaire complet du patrimoine arboré : 5252 arbres ont été recensés pour 139 essences (et variétés) différentes.
Les résultats de ce travail seront bientôt disponibles sur le site de la Ville.
Par exemple, si vous souhaitez avoir des informations sur la variété Prunus serrulata ou si vous voulez savoir où aller profiter de sa floraison dans Vauréal il vous suffira de consulter sa fiche dans l’Atlas du patrimoine arboré. Les 139 essences sont représentées !
De plus, la Ville prend grand soin de l’ensemble de ses arbres, jusque dans l’esthétique de la taille. Ce chêne vert taillé en nuage, forme assez rare dans nos villes, fait partie d’un très bel ensemble que l’on peut admirer aux abords de la mairie.
C’est donc pour l’ensemble de ce travail que la Ville de Vauréal a reçu le prix du Patrimoine Arboré décerné par le conseil départemental du Val d’Oise. Félicitations !
Octobre : c’est la pleine floraison du cyclamen de Naples
Beaucoup plus petit que les cyclamens hybrides des fleuristes, ce cyclamen botanique des sous-bois méditerranéens se naturalise facilement en situation ombragée. Il se ressème et s’étend facilement. Ses fleurs de dimension modeste s’épanouissent en touffes serrées, aussi la plante lorsqu’elle fleurit fait beaucoup d’effet au jardin.
Ses feuilles plus ou moins triangulaires évoquent celles du lierre, ce qui lui vaut son nom d’espèce « hederifolium ». Elles forment un tapis très décoratif d’octobre jusqu’au milieu du printemps. Elles sont moins arrondies que celles du cyclamen coum qui fleurit non pas à l’automne mais à la sortie de l’hiver.
Un composteur collectif a été installé au pied de nos bureaux, permettant aux employés de l’immeuble de valoriser leurs capsules de café en papier et autres déchets biodégradables (le trognon de pomme de la pause…).
Comment ça marche ?
Un bio-seau prend place à proximité de la machine à café de l’étage : on y met les capsules usagées, le thé, quelques miettes éventuellement, et une fois par semaine un volontaire vide le seau au composteur, le rince et le remet en place.
Astuce :
On peut donner l’eau de rinçage du bio-seau à la plante verte du chef, comme ça rien ne se perd !
C’est pour tout le monde !
Cette installation de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise bénéficie aussi aux habitants du quartier qui souhaitent composter. De temps en temps, il convient d’ajouter dans le composteur un peu de bois broyé pour absorber l’humidité en excès. Un bac à côté du composteur en tient à disposition.
Dans « 13 comme une », webzine de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, nous avons montré récemment quelques belles compositions de fleurs durables pour l’été, à base de plantes vivaces et de rosiers. Découvrez notre reportage en cliquant dans l’image ci-dessous :
Ces plantes conviennent aussi très bien pour la campagne ! La preuve nous en est donnée par le village d’Omerville dans le Val d’Oise qui vient d’obtenir sa première fleur au label des villes et villages fleuris. Avec très peu de moyens et une bonne dose de passion, le jardinier de la commune et un groupe de bénévoles motivées (les Jardinettes) ont préparé le sol, semé, transplanté, fleuri les pieds de murs et les venelles du village et de ses hameaux…
Dès l’arrivée dans le village, le ton est donné : ici, on aime le végétal !
Le fleurissement de pied de murs fait appel aux classiques roses trémières, mais aussi à de nombreux rosiers et diverses plantes grimpantes (faux-jasmin, glycine…).
Les Echinops, très résistantes à la sècheresse, sont idéales pour le fleurissement de juillet.
Les délaissés de voirie ont été arrangés avec beaucoup de goà»t. Le bâti aussi, si j’en crois cette vue de Google maps !
Quelques épis rouges de Persicaria amplexicaulis, il n’en faut pas plus pour donner une touche d’originalité à cette composition.
Les lavandes sont investies par les bourdons, les papillons et les abeilles.
Les dahlias, ici associés à un rosier grimpant, apportent leur contribution généreuse.
Près de l’église, les fleurs jaunes des achillées et des tanaisies illuminent un recoin à l’ombre.
Si vous passez par là , allez donc à la rencontre des Jardinettes !
J’ai eu le grand honneur de faire partie du jury professionnel externe du concours des décorations florales estivales de la ville de Paris. Les intentions des équipes concurrentes et les plantes qu’ils ont utilisées sont détaillés dans les fichiers en téléchargement de la présentation du concours.
Voici quelques images des réalisations des lauréats :
Jury des parisiens
Prix coup de cœur
Un jardin potager un peu fou, avec de bien beaux assemblages.
Oh, la tour Eiffel, plus belle que nature !
Prix de la décoration la plus originale
Une rivière sèche et ses joyeuses éclaboussures ! Des plantes aromatiques s’invitent parmi les galets pour le plus grand bonheur des abeilles.
Catégorie 1 : décorations inférieures à 100 m²
Prix décerné par le jury professionnel externe
Un jardin blanc en anneau, relevé d’or et d’argent. Tout en subtilité, il invite à la méditation.
Prix décerné par le jury professionnel interne
Le jury a admiré la maîtrise chromatique et la parfaite insertion dans l’environnement.
Catégorie 2 : décorations de 101 à 200 m²
Prix décerné par le jury professionnel externe
Un décor très fin, tout en contrastes et en transparence.
Prix décerné par le jury professionnel interne
Une invitation au voyage, des origines les plus lointaines au futur hypothétique de l’Humanité, avec une mise en scène très poétique à découvrir tout le long d’un parcours au cœur même du massif.
Catégorie 3 : décorations de 201 à 500 m²
Prix décerné par le jury professionnel externe
On ose à peine entrer sous la « yourte » de peur de déranger les trolls qui sans doute y habitent. Nos regards indiscrets découvrent leurs mini-potagers, leurs réserves gourmandes, leurs cachettes secrètes…
Humains, courbez la tête pour passer sous les lourdes guirlandes de cobée !
Prix décerné par le jury professionnel interne
Les massifs ont été cette année éclatés en triangles pour évoquer les voyages et la dérive des continents. De nombreuses plantes, comme ces Helianthus salicifolius rappellent les jaillissements de la fontaine monumentale du square.
Catégorie 4 : décorations supérieures à 501 m²
Prix décerné par le jury professionnel externe
Cette année l’école Du Breuil a présenté un jardin à la découverte des plantes psychotropes et de leurs effets, caché dans un couloir de graminées géantes ! On ne sort pas indemne de ce parcours initiatique. Cela vaut le détour !
Prix décerné par le jury professionnel interne
La qualité esthétique d’un massif ne dépend pas forcément de la complexité de la composition ! Le parc floral nous fait cette année encore de belles démonstrations avec une talentueuse simplicité.
Le Parc floral présente aussi un « massif fleuri du futur » faisant une très large place aux plantes indigènes et même aux adventices ! Cet aménagement durable sera adapté au fil des années en fonction du développement des vivaces présentes.
Prix spéciaux décernés par le jury professionnel interne
Qualité de l’entretien compte-tenu des contraintes : Esplanade des Invalides
Première présentation : Square des Saint-Simoniens
Utilisation des plantes régionales : Square du Sergent Aurélie Salel
Suivi du Thème « Des plantes et des hommes : les services rendus par la nature » : Darses du bassin de la Villette
Bravo et merci aux jardiniers parisiens de nous offrir de si belles inspirations !
Chaque été, j’aime bien rendre visite à mes amis de l’école Du Breuil qui mettent en scène avec beaucoup de passion et de talent une extraordinaire collection de plantes à massifs pour le fleurissement estival. Voici quelques-uns de mes coups de cœur 2019 :
Salvia canariensis ‘Candidissima’ au feuillage très blanc et à la floraison pourpre généreuse associée ici au Petunia hedgiflora Tidal Wave ‘Red Velour’.
Pas nouveau, mais toujours aussi gracieux, le léger Rudbeckia triloba ‘Prairie Glow’. Pétales en rouge et or : on dirait l’œuvre d’un peintre.
Un rudbeckia un peu fou qui semble vouloir s’échapper de la composition.
L’école Du Breuil nous l’avait déjà montré en 2017, cet Helichrysum aux feuilles longues et étroites renouvelle un peu le genre des plantes à feuillage blanc.
La facilité de culture bien connue de l’Eschscholzia, dans une tonalité tendre et lumineuse.
Pour les amateurs de curiosités colorées, les marbrures roses du maà¯s décoratif ‘Field of Dream’ (pas très visibles vues de loin, malheureusement).
A l’an prochain !
Retrouvez mes coups de cœur de l’année précédente :
En présence des salariés de l’association ACR, nous sommes allés inventorier la faune et la flore des parcelles que cette association gère selon les principes de l’agriculture biologique à Vauréal. Nous avons eu le plaisir d’y rencontrer ce papillon rare et protégé en Ile-de-France : la thécla de l’orme (Satyrium w-album). Comme son nom l’indique, la plante hôte pour la nourriture des chenilles est l’orme, la femelle y pond au niveau des bourgeons terminaux.
On reconnaît cette espèce au motif caractéristique en forme de « W » blanc bien anguleux sur son aile postérieure.
Nous avions aperçu cet élégant petit papillon au parc du château de Grouchy, à Osny, quelques jours plus tôt, mais il avait été moins coopératif pour la photo !
Sources :
Atlas des papillons de jour dans le Val d’Oise, par Alexis Borges et Xavier Houard, un ouvrage conçu par le Conseil départemental du Val d’Oise et l’OPIE
Bravo à Annick et à Ophélie qui ont trouvé la solution de la photo mystère !
Melianthus major est un arbrisseau sud-africain. Relativement bien rustique, on le cultive dans les jardins comme une grande plante vivace à rabattre chaque printemps au ras du sol. Ses feuilles composées et dentelées d’un vert bleuté aux découpes très graphiques font son succès. Mais l’odeur que dégage ses feuilles quand on les froisse est assez désagréable, elle rappelle vaguement la cacahouète.
Cette plante toxique est cependant mellifère. Il lui faut au jardin une place au soleil en terrain bien drainé et beaucoup d’espace car elle se développe sur au moins trois mètres en largeur.
Introduite en Nouvelle-Zélande, la grande mélianthe y présente un caractère invasif.