Fruit d’une collaboration avec l’association Ocelles, partenaire de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, un rucher a été inauguré aux jardins familiaux des coteaux de Cergy samedi 26 mars 2016, dans un espace clos créé pour cet usage.
Les abeilles, en vols rapides de repérage, inspectent les alentours. Les fleurs des plantes aromatiques, des légumes et des arbustes fruitiers dans les parcelles vont forcément les intéresser. Au-delà , elles ont les bois des coteaux et les vastes propriétés en bord d’Oise à explorer.
Les jardiniers y gagneront une meilleure pollinisation de leurs cultures, et le plaisir de rencontres régulières et instructives avec les apiculteurs amateurs d’Ocelles. Une occasion aussi de faire naître de nouvelles vocations ?
L’association Ocelles gère pour la CACP le rucher de l’arboretum, situé rue de Courdimanche à Cergy, lui aussi idéalement exposé. L’association fournit à la mission Développement durable et biodiversité de l’agglomération des petits pots de miel pour ses animations en direction des enfants et des familles.
On vante souvent les vertus d’associations de plantes au jardin, et ce sujet est abondamment relayé sur internet. Mais quelle est la part de ce qui est scientifiquement prouvé dans ce domaine de connaissance encore largement empirique ?
Certaines associations bénéfiques relèvent de mécanismes identifiés. En voici quelques illustrations :
Le lin provoque la levée des graines de l’orobanche du pois. On peut donc épuiser par la culture du lin le stock de graines de cette plante parasite des fabacées (source : Joseph Pousset – Agricultures sans herbicides – 2003).
Les plantes qui nuisent à certains ravageurs
L’oeillet d’Inde bloque le développement et la multiplication des nématodes qui attaquent les racines des tomates (source INRA : http://www7.inra.fr/lecourrier/assets/C17Cayrol.pdf).
Les plantes relais
Certaines plantes hébergent un ravageur spécifique qui ne risque pas de contaminer les cultures, mais va attirer les auxiliaires, dont certains sont généralistes. Ceux-ci se multiplient alors et prospectent le reste du jardin au bénéfice des cultures à protéger. Les plantes qui suivent hébergent un ravageur spécifique, puceron ou psylle, et méritent une place dans tout jardin : le lierre, le sureau noir, l’arbre de Judée, le nerprun alaterne, la viorne tin, le laurier-sauce et chez les plantes herbacées le dactyle aggloméré, l’ortie dioà¯que, le bleuet, le compagnon blanc, la tanaisie, l’achillée mille-feuilles.
Le laurier sauce, par exemple, héberge un psylle spécifique qui attire une punaise prédatrice du psylle du poirier.
(sources Pierre Michelot – La production en pépinière – 2010 ; Fabien Liagre – Les haies rurales : rôles, création, entretien – 2006).
J’ai observé que les molènes sont attaquées par une chenille spécifique qui attire un hyménoptère parasitoà¯de réputé pour s’intéresser aussi à la piéride du chou.
Pour moi, les plantes compagnes les plus sà»res pour le potager sont les arbustes de la haie variée, plantée de préférence d’espèces locales, et les plantes fleuries sauvages de la prairie naturelle.
Retenez les dates : samedi 9 et dimanche 10 avril 2016. Une quarantaine de brebis et d’agneaux partiront de la ferme d’Ecancourt pour rejoindre leurs pâtures disséminées sur le territoire de Cergy-Pontoise.
Le programme de cette transhumance est le suivant :
9 avril :
14h : Explication de l’évènement avant le départ, puis départ à 14h 30 de la ferme d’Ecancourt
Arrêt entre la ferme et Maurecourt pour favoriser le contact avec les animaux
16h30 : Arrivée à Maurecourt, démonstration de chiens de troupeaux ; repas, soirée et camping pour les encadrants de la transhumance, et petit-déjeuner
10 avril :
9h30 : Départ vers Jouy-le-Moutier
10h30 : Arrêt à Jouy-le-Moutier et intervention autour de la biodiversité
12h : Arrêt au Belvédère à Vauréal – démonstration de chiens de troupeaux, espace pique-nique ; cimetière des anglais vers 14h
15h : Cergy : Village éco-citoyen, démonstration de chiens de troupeaux
16h : Courdimanche : fin du trajet à l’école des Croizettes
N’oubliez pas de mettre de bonnes chaussures et de vous couvrir.
En travaillant le sol de mon jardin, j’ai trouvé une grosse larve. Serait-ce le redouté ver blanc qui dévore mes légumes par la racine?
Non, c’est la larve de la cétoine dorée, parfaitement inoffensive et même utile. Elle mange le compost, achevant le travail de décomposition de la matière organique. On la reconnaît à ses pattes courtes et sa petite tête.
En revanche, celle-là , c’est la larve d’un hanneton. Observez ses grandes pattes qui lui permettent de marcher dans ma main, ce que ne peut pas faire la première.
Il existe plusieurs espèces de hannetons. Voici le hanneton des jardins (Phyllopertha horticola), fréquent dans les prairies. Son cycle est annuel. Le hanneton commun a lui un cycle de 36 mois, les adultes apparaissant en grand nombre tous les 3 ans. Pour le hanneton forestier, c’est tous les 4 ans.
On peut rencontrer dans les jardins plusieurs espèces de cétoines. L’adulte de la cétoine dorée, très commune, fréquente souvent les roses. Ce sont des insectes pollinisateurs.
Sorti de sa motte de terre pour les besoins de la science, ce lombric brille de vives couleurs au soleil. C’est sans doute un phénomène optique d’iridescence. De tout près, le spectacle est fascinant.
La présence d’un clitellum (partie orange en relief sur cette photo) indique que cet individu est un adulte. Ce clitellum sécrète un mucus qui aide les vers à se coller l’un contre l’autre lors de l’accouplement (les pauvres, ils n’ont pas de bras !). Les lombrics sont hermaphrodites et se fécondent mutuellement. Le clitellum fabrique aussi les cocons qui protègeront les œufs.
Les sondages que nous avons effectués dans un potager à Cergy, dans le cadre du protocole de l’Observatoire participatif des vers de terre, ont montré une corrélation marquée entre l’abondance de vers et la proximité des buttes de déchets verts (garnies l’an dernier de courgettes). Nous avons trouvé 3 fois plus de vers aux abords de ces buttes que dans les autres parties bêchées et retournées ou dans les allées enherbées du jardin. Ce sont surtout les anéciques, grands consommateurs de matière organique qui sont favorisés. Logiquement, les vers épigés, que l’on trouve en grand nombre dans les tas de fumiers et les composteurs, pourraient être aussi favorisés mais nous n’en avons pas trouvés. Ils étaient sans doute plus au cœur du tas de déchets verts.
Les buttes de déchets de verts peuvent être directement plantées de végétaux, comme les courges et les potirons, qui apprécient les sols très riches en matière organique plus ou moins décomposée.
Un MOOC, c’est un portail de cours en ligne ouvert gratuitement à tous. En voici deux fraichement sortis dont les inscriptions sont lancées.
Le Muséum national d’Histoire naturelle propose aux enseignants un MOOC sur les sciences participatives sur 5 semaines à raison de 2 heures par semaine.
Au programme :
Semaine 1 : Vous avez dit sciences participatives ?
Semaine 2 : La biodiversité en ville
Semaine 3 : Vigie-Nature à‰cole, un programme de sciences participatives pour vos élèves
Semaine 4 : Se former aux observatoires
Semaine 5 : Utiliser le site web Vigie-Nature à‰cole
Quel est cet oiseau dans ma mangeoire ? Ces photos vous montrent les cinq visiteurs ailés du jardin les plus fréquemment observés aux mangeoires. Nous indiquons pour chacun si son régime alimentaire est plutôt à base d’insectes (insectivore) ou de graines (granivore). Les insectivores ont le bec plus fin que les granivores.
Ces deux espèces de mésanges représentent à elles seules presque la moitié des observations. Arrivent ensuite le chardonneret élégant, le verdier d’Europe, le rouge-gorge familier, le moineau domestique, le pinson des arbres, la sittelle torchepot…
A l’occasion de la Semaine pour les alternatives aux pesticides du 20 au 30 mars 2016, Natureparif va mettre à jour la carte établie à partir des déclarations des collectivités franciliennes sur les usages qu’elles font des produits phytosanitaires pour l’entretien de leur patrimoine.
Ces informations mises à jour seront valorisées dans la presse !
Si vous êtes gestionnaires d’espaces verts, voiries, cimetières et terrains de sports en collectivité, ne manquez pas l’occasion de déclarer vos pratiques vertueuses ou de mettre à jour votre déclaration grâce au questionnaire de Natureparif.
La liste des jardins d’agriculture urbaine présente les caractéristiques de chaque jardin et en détaille les pratiques culturales. Voici par exemple la fiche du jardin géré par Jardinot à Eragny : fiche jardins d’Eragny-sur-Oise
Une rubrique « A la une » permet aux gestionnaires de jardins de faire connaître leur actualité. Voici l’article écrit à l’occasion de l’entrée dans la base de données du jardin Les lasagnes du Ponceau : Gros plan sur… les Lasagnes du Ponceau
On y trouve aussi une intéressante rubrique communication proposant une exposition sur le zéro pesticide et des panneaux pour la sensibilisation du public sur la gestion écologique des espaces verts et des jardins.
Nos articles sur les deux jardins cités dans cet article :
Les platanes sont abattus par milliers dans le Sud de la France.
Le responsable de cette hécatombe: Ceratocystis platani, le champignon du chancre coloré. Cette maladie fulgurante, apparue en 1929 aux Etats-Unis, a débarqué en Italie et à Marseille à la fin de la deuxième guerre mondiale probablement avec des caisses de munitions en bois de platane infecté.
Le champignon se transmet d’arbre en arbre par contact racinaire, les spores voyagent aussi dans l’eau et peuvent contaminer des racines blessées de platanes en bord de rivière ou de fossé. Et puis les opérations d’élagage transmettent la maladie lorsque les outils de coupe ne sont pas désinfectés !
Aujourd’hui, une vingtaine de départements sont touchés et la maladie a gagné, au Nord, l’Ain, le Rhône et la Loire.
Les zones déclarées contaminées sont soumises à une réglementation très stricte. Depuis l’arrêté du 22 décembre 2015, publié le 6 janvier 2016, des mesures de prophylaxie sont obligatoires sur tout le territoire national (extrait de l’article 8) :
Sur tout le territoire national, la réalisation de travaux, sur ou à proximité de platanes et susceptibles de blesser leurs parties aériennes ou souterraines, est menée de manière à éviter la propagation du chancre coloré du platane. Sont obligatoires les mesures suivantes :
– au commencement et à la fin des travaux sur chaque site planté, les outils et engins d’intervention sont nettoyés puis désinfectés avec des produits phytopharmaceutiques fongicides autorisés. Par dérogation du service chargé de la protection des végétaux, des produits biocides autorisés à fonction fongicide peuvent être utilisés.
– l’utilisation des griffes anglaises ou crampons est strictement prohibée, sauf lors des opérations d’abattage par démontage.
Ces mesures concernent les opérations de taille et d’élagage, mais aussi les tranchées à proximité des arbres.
Peut-on faire quelque chose en Ile-de-France face à cette menace ?
Appliquer et faire appliquer ces mesures de prophylaxie permettra de freiner l’épidémie.
Un platane résistant « Platanor Vallis clausa », mis au point par l’INRA, peut être une solution lorsque le platane est incontournable.
Mais le plus raisonnable serait de choisir pour les nouvelles plantations des essences variées, en faisant une bonne place aux espèces indigènes, et de les planter en mélange.