Agenda, L'actualité des jardins

La botanique des toitures

Sempervivum montanum © CACP – Gilles Carcassès

La saison 2017 de Florilèges toitures – l’observatoire des plantes de toitures démarre. Voici le moment de faire un nouveau relevé floristique de votre toiture, ou de réaliser votre premier relevé si vous rejoignez le réseau des 67 toitures participantes actuelles.

Privilégiez début avril pour le Sud de la France, et fin mai pour le Nord de la France. Mais si vous ne pouvez pas à  ces périodes, tout relevé sur la période avril-juillet a une très forte valeur !

Attention ! La fiche de relevé avec son protocole a été mise à  jour. Elle est disponible sur la page internet du programme, où vous trouverez toutes les informations, outils, inscriptions aux ateliers de rencontre (restitution/formation) :

http://www.plante-et-cite.fr/projet/fiche/49

Cette année encore vous sont proposés 3 ateliers de rencontre « Florilèges toitures », de 3 heures, pour une démonstration sur le terrain et des échanges sur le protocole d’observation. Paris le 2 mai, Lyon le 3 mai, et Bordeaux le 11 mai. L’inscription, c’est ici !

L'actualité des jardins

Les rosiers, une solution durable pour le fleurissement des villes

Les rosiers c’est beau et c’est facile, un document de la SNHF

Ce document réalisé par la SNHF avec le soutien de VAL’HOR et de la FNPHP est de nature à  éclairer les gestionnaires d’espaces verts sur le choix des rosiers pour agrémenter l’espace public. De nombreuses variétés modernes allient maintenant une excellente résistance aux maladies, un entretien très simple et une floraison abondante et de longue durée, dans un grand choix de coloris.

Parmi les références du document, les rosiers des quais de Conflans-Sainte-Honorine sont cités en exemple.

Rosier ‘Tequila’, obtenu en 2004 © CACP – Gilles Carcassès

Les rosiers modernes se marient très bien avec les plantes vivaces, comme ces rosiers ‘Tequila’ qui sont accompagnés de Perovskia.

Harmonie de rose, dans un jardin à  Veules-les-roses © CACP – Gilles Carcassès

Ce rosier forme une scène charmante au-dessus d’un tapis de Persicaria affinis.

Rosier ‘Veilchenblau’ © CACP – Gilles Carcassès

Les variétés anciennes ont aussi beaucoup de charme, comme ce rosier liane non remontant, obtenu en 1909, vu à  La Roche-sur-Yon, intégré dans un aménagement sur trottoir.

Retrouvez notre article : Mignonne, allons voir si la rose…

L'actualité des jardins

Deux fleurs pour Vauréal

La délégation de la ville de Vauréal reçoit sa deuxième fleur © CACP – Gilles Carcassès

Le 28 mars 2017 le Comité Régional du Tourisme d’Ile-de-France honorait la nouvelle promotion 2016 du label Villes et villages fleuries. Ainsi, la ville de Vauréal, labellisée « une fleur » en 2016, a officiellement reçu sa deuxième fleur. Un succès très mérité !

Fleurissement du centre ville à  Vauréal © Christophe Etchemendy
Un exemple du fleurissement printanier réalisé par la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise à  Vauréal en 2017 © Christophe Etchemendy

Pour les communes du Val d’Oise désireuses de rentrer dans cette démarche de labellisation, le conseil départemental organise un concours annuel qui vise à  accompagner les communes jusqu’à  leur proposition au conseil régional, habilité à  décerner les trois premières fleurs du label.

le label de qualité de vie

Les documents pour s’inscrire au concours « Villes, villages et maisons fleuris » du conseil départemental du Val d’Oise sont à  télécharger dans cette page.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

A quand les bébés cygnes ?

Clôture de protection du couple de cygnes © CACP – Gilles Carcassès

Les jardiniers de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise ont installé quelques mètres de ganivelle au parc François-Mitterrand à  Cergy. Chacun chez soi, et la situation sera plus sereine : le cygne sur son nid et les gamins sur la pelouse, à  distance raisonnable.

Cygne au nid © CACP – Gilles Carcassès

De temps en temps, le cygne inspecte et rassemble ses gros œufs bleutés. On dirait qu’il y en a trois.

Héron – parc François-Mitterrand à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Comme s’il était jaloux d’une telle notoriété, le héron cendré est venu faire sa vedette au parc.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Chenilles en processions

Procession de chenilles © CACP – Gilles Carcassès

Mon collègue du conseil départemental du Val d’Oise m’a signalé la présence de ces chenilles. Vérification faite, ce sont bien des chenilles processionnaires du pin, au dernier stade. En file indienne, elles descendent le long des troncs des pins et explorent le sol à  la recherche d’un endroit propice pour s’enterrer et se nymphoser. Ce sont des retardataires, car les processions ont lieu plutôt en février et mars. Les papillons émergeront en été pour donner naissance à  une nouvelle génération.

Chenilles de la processionnaire du pin © CACP – Gilles Carcassès

Ces chenilles sont urticantes et il ne faut pas s’en approcher et encore moins les manipuler. Ce ne sont pas leurs longues soies brunes ou blanches qui sont urticantes, mais de minuscules aiguillons barbelés mesurant moins de 1 mm de long qui tapissent des replis de peau sur le dos de la chenille, que l’on nomme miroirs. Ceux-ci, de couleurs sombres et assez luisants sont visibles sur ma photo entre les touffes de poils bruns. Il y aurait au moins 120 000 de ces aiguilllons urticants par miroir, soit plus d’un million par chenille. Les chenilles les expulsent quand elle se sentent agressées, par l’ouverture des miroirs. Ces aiguillons sont tellement légers qu’ils peuvent rester en suspension dans l’air. Le venin dont ils sont enduits provoque des irritations et des démangeaisons, et même dans certains cas de graves réactions allergiques.

Avec l’arrivée des belles journées, si vous êtes tentés par une sieste en plein air ou un déjeuner sur l’herbe, évitez donc le voisinage immédiat des pins. Tant que vous y êtes, évitez donc aussi celui des chênes, car la chenille processionnaire du chêne, tout aussi urticante, est également présente à  Cergy-Pontoise.

Tout savoir sur la mécanique des miroirs urticants (un article du blog de Jean-Yves Cordier)

Retrouvez notre article sur l’avancée de la chenille processionnaire du pin et celui sur les moyens de lutte biologique contre ce ravageur.

L'actualité des jardins

Un Magnolia d’exception

Magnolia X loebneri ‘Leonard Messel’ © CACP – Gilles Carcassès

J’ai testé pour vous dans mon jardin un magnolia qui sort un peu des classiques du genre. Planté il ya deux ans, il m’a offert cette année à  la mi-mars une très belle floraison légèrement parfumée.

Le Magnolia loebneri est un hybride obtenu au début du XXème siècle par le botaniste allemand Max Loebner, par le croisement de Magnolia stellata et de Magnolia kobus, tous deux originaires du Japon. Il est très rustique, supporte les terres légèrement calcaires, et ne nécessite pas d’entretien particulier. Cette variété de croissance lente et au port compact est donné pour pouvoir atteindre 3 à  5 mètres de haut et autant de large. Je crois qu’elle peut trouver sa place dans bien des jardins.

Les fleurs roses nacrées du Magnolia loebneri ‘Leonard Messel’ © CACP – Gilles Carcassès
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Nos frênes sont-ils tous condamnés ?

Fraxinus excelsior, le fr^ne commun
Fraxinus excelsior, le frêne commun © CACP – Gilles Carcassès

Au bord de l’eau, dans les haies, les jardins, les bois humides, le frêne est omniprésent. Impossible de parcourir la campagne sans croiser sa belle silhouette. Mais une sérieuse menace plane sur cette espèce autrefois appréciée comme complément de fourrage.

Chalara fraxinea, un champignon microscopique originaire d’Asie orientale, s’attaque à  ses feuilles et aussi à  son bois. Dans les régions contaminées, 85 % des jeunes arbres en meurent. La maladie est arrivée en Europe vers 1990, probablement avec des importations de frênes asiatiques, porteurs sains du champignon. Elle est présente en France depuis 2008. Le front de la chalarose progresse de 50 à  60 km par an, les spores étant facilement disséminées par le vent. Seule la zone méditerranéenne, au climat trop chaud pour le champignon, y échappera.chalarose

Pour autant, l’espèce n’est pas menacée de disparition. Les scientifiques ont remarqué, en effet, que quelques rares frênes présentent une bonne tolérance à  la maladie et que ces individus semblent capables de transmettre cette tolérance à  leur descendance. Il convient donc, dans les opérations de gestion, de repérer et de protéger ces arbres indemnes de la maladie qui permettront à  terme de régénérer l’espèce.

La chalarose du frêne, par l’INRA (janvier 2017)

L’ONF a dà» interdire au public plusieurs forêts gravement touchées par la chalarose, le temps de sécuriser les sentiers de randonnée (Ministère de l’Agriculture – aoà»t 2016)

Le frêne, un arbre à  tout faire : ici en haie plessée © CACP - Gilles Carcassès
Le frêne, un arbre à  tout faire : ici conduit en haie plessée (Morbihan) © CACP – Gilles Carcassès

 

L'actualité des jardins

Comment ne pas blesser le collet des arbres avec les outils de fauche

pied d'arbres, Parc de la Crapaudine à  Nantes © Gilles Carcassès
Fleurissement de pied d’arbres, Parc de la Crapaudine à  Nantes © CACP – Gilles Carcassès

On voit souvent dans les parcs publics le collet des arbres endommagé par les outils de fauche, notamment des meurtrissures de l’écorce par le passage répété des débrousailleuses et parfois des coups de carter de tondeuses. Ces arbres blessés sont mécaniquement plus fragiles et leur espérance de vie est réduite car ces blessures sont des portes d’entrée pour des champignons.

Des techniques peuvent aider les jardiniers à  ne plus blesser le collet des arbres. Ce fleurissement de pied d’arbres (photo ci-dessus) aide à  visualiser une zone rapprochée autour du tronc qui ne doit pas être tondue aussi souvent que le reste de la pelouse. L’espacement des passages d’entretien à  proximité immédiate du tronc permet en effet de réduire significativement le risque de blessures. Cela peut s’obtenir aussi avec des paillages.

Jardin des merveilles à  Vauréal © Gilles Carcassès
Paillage au pied des arbres, au Jardin des Merveilles à  Vauréal rénové par le service Espaces verts de la ville en 2016 © CACP – Gilles Carcassès

Certains outils et équipements sont également très utiles dans ce type de situation, vous pouvez les découvrir dans ce document établi par le CAUE 77 : Le fauchage à  proximité d’un arbre.

On peut retrouver ce document et beaucoup d’autres, très pertinents, sur le site http://www.arbres-caue77.org/ que je vous recommande particulièrement.

L'actualité des jardins

Transhumance 2017 : des brebis témoignent

Brebis solognotes et leurs agneaux © CACP – Gilles Carcassès

Samedi 25 mars 2017, c’est le grand jour, on va enfin aller voir ailleurs si l’herbe est meilleure qu’à  la ferme d’Ecancourt. On nous avait pomponnés pour l’occasion, avec l’aimable collaboration des centres de loisirs de Courdimanche.

Dans la cour de la ferme d’Ecancourt © CACP – Gilles Carcassès

Au début, faux départ, on s’est trompé de côté ! Un photographe qui était en plein dans le passage a été malencontreusement piétiné. Ses jours ne seraient pas en danger.

En longeant le champ de colza © CACP – Gilles Carcassès

Trop tentant de sortir de rang pour aller renifler les colzas…

C’est quoi cette feuille de colza ? © CACP – Gilles Carcassès

On n’y a même pas touché…

Point de rassemblement © CACP – Gilles Carcassès

Il fallait tout le temps attendre les humains : dès que ça monte un tout petit peu, ils ralentissent !

Démonstration de conduite de troupeau © CACP – Gilles Carcassès

A Jouy-le-Moutier, on a bien fait courir les chiens : les bergers appellent ça « démonstration de conduite de troupeau ». Les humains nous ont beaucoup applaudis.

Au belvédère de Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Au belvédère de Vauréal, on a improvisé une démonstration de tonte rotative.

Un peu de repos à  mi-parcours © CACP – Gilles Carcassès

Et puis on nous a permis une petite sieste, pendant que les humains se pressaient autour d’un « food-truck ».

Sur la coulée verte de Cergy-le-Haut © CACP – Gilles Carcassès

« Les moutons, les moutons ! » Notre arrivée sous les applaudissements de la foule au village éco-citoyen, promenade des deux bois à  Cergy, fut un grand moment d’émotion.

Final gourmand à  Courdimanche © CACP – Gilles Carcassès

Du miel, du jus de pomme, des tartines et du fromage de brebis, offerts par la ville de Courdimanche, et les humains ne s’intéressent plus du tout à  nous.

Nous nous concentrons déjà  sur notre noble mission : entretenir les belles prairies de Cergy-Pontoise pendant toute la belle saison.

Revivez la transhumance en images dans 13 comme une.

 

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La viorne de Bodnant

Viburnum X bodnantense - Eragny-sur-OIse © CACP - Gilles Carcassès
Viburnum X bodnantense – Eragny-sur-Oise © CACP – Gilles Carcassès

Quelle est cette somptueuse floraison dans la haie du cimetière ancien d’Eragny ? C’est celle de la viorne de Bodnant. Ce bel arbuste est le résultat d’un croisement entre deux viornes, Viburnum farreri et Viburnum grandiflorum, obtenu à  Bodnant, dans l’un des jardins les plus réputés du Pays de Galle. La floraison hivernale de cet arbuste est délicieusement parfumée.

Fleurs de la viorne de Bodnant © CACP - Gilles Carcassès
Boutons floraux de la viorne de Bodnant © CACP – Gilles Carcassès

En Ile-de-France, deux espèces de viornes sont indigènes: la viorne lantane (Viburnum lantana) et la viorne obier (Viburnum opulus). On rencontre la première en compagnie du troène, du cornouiller sanguin et du cornouiller mâle en lisière des boisements sur sol calcaire et plutôt sec. La viorne obier est souvent associée à  l’aulne, au sureau noir et au houblon dans les boisements humides.

Viburnum opulus - Jouy-le-Moutier © CACP - Gilles Carcassès
Viburnum opulus, la viorne obier – Jouy-le-Moutier © CACP – Gilles Carcassès