Trompé par les températures anormalement douces de ce début janvier 2018, ce bleuet des montagnes est en fleurs dans mon jardin !
Solide plante vivace pour nos jardins
La plante est aussi connue sous le nom de centaurée des montagnes. C’est une vivace vigoureuse, d’une très bonne rusticité, pouvant former de belles touffes dans une prairie, au soleil comme à mi-ombre. Elle se reproduit par le semis de ses akènes à aigrettes, mais surtout par ses robustes stolons souterrains qui lui confèrent parfois un caractère quelque peu envahissant. Pour cette raison, c’est une plante invasive redoutée en Amérique du Nord.
Généreuse pour les bourdons !
Ses grandes fleurs fournissent aux insectes un nectar abondant et du pollen très calorique. La prédominance des bourdons parmi ses visiteurs s’explique par la longueur du tube de ses corolles, bien adaptée à la longueur de leur langue. Les abeilles domestiques peuvent s’y abreuver aussi, mais il leur faut tirer la langue !
Ne pas la confondre avec le bleuet des champs
En Ile-de-France, on ne rencontre qu’une seule espèce indigène du genre Cyanus, c’est le bleuet des champs, Cyanus segetum, qui est une annuelle messicole. En Val d’Oise, il ne subsiste plus qu’en quelques stations à l’extrême ouest du Vexin.
Internet regorge d’informations sur les plantes exotiques envahissantes. On y trouve des dizaines de guides plus ou moins complets, alors nous n’allons pas en ajouter un de notre invention. Ce que nous vous proposons, c’est de vous indiquer quelques sites de bonne qualité. Complémentaires, ils vous permettent, en croisant leurs informations, une information précise et sérieuse sur ces végétaux.
Ce site très complet propose les fiches de 54 espèces, précisant pour chacune l’origine, la biologie et l’écologie, ainsi que les impacts positifs et négatifs. Il n’aborde pas les techniques de lutte.
Le catalogue et sa notice indiquent pour chacune des 2892 espèces de la flore francilienne, l’indigénat, la rareté, le caractère invasif… Pour ce dernier critère, il est utilisé un classement de 0 à 5 en fonction des risques, de la gravité des impacts et du recul que l’on a sur le comportement de ces espèces.
Voici un guide de terrain sur les papillons conçu pour la pratique des sciences participatives. 50 espèces de papillons y sont décrites et joliment illustrées. Pour chacune sont indiqués la répartition, le nombre de générations dans l’année, les plantes hôtes de la chenille, la période de vol…
Cet ouvrage est le fruit d’une collaboration entre l’association Noé et Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle, avec le soutien financier du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. On peut le commander chez Noé. Je vous laisse découvrir le prix.
Retrouvez les secrets des papillons dans nos articles :
Où trouver les plantes dont vous rêvez pour embellir votre jardin ?
Le site Floriscope répertorie 100 000 variétés de plantes. Il est accessible à tous et gratuit. Il donne les adresses des producteurs et la description des plantes. Vous pouvez aussi faire des recherches en sélectionnant des critères. Cette application a été créée dans la cadre du projet Végébase piloté par Plante & Cité, avec le soutien de Val’hor, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, et la région des Pays de la Loire.
J’ai testé Floriscope avec cette jolie rareté :
J’adore cette centaurée à fleurs jaunes et au feuillage argenté. Centaurea ragusina est une plante vivace méditerranéenne originaire de Croatie. On peut la rencontrer çà et là sur la Côte d’Azur. Très résistante à la sécheresse, cette plante généreuse prospère et se ressème naturellement dans la jardinière où je l’ai installée il y a sept ans maintenant. J’ai constaté qu’elle est de plus très visitée par les abeilles et les papillons, attirés par son nectar abondant.
Eh bien, je l’ai trouvée très simplement dans Floriscope. J’y ai appris qu’on peut la voir dans les collections botaniques de la ville de Montpellier et qu’elle est proposée à la vente par un pépiniériste spécialisé dans les plantes adaptées à la sécheresse.
Les prestataires n’ont plus le droit de dire que ça n’existe pas…
C’est en fermant les volets que j’ai trouvé, sur la vitre de la fenêtre du salon, ce papillon de nuit aux reflets argentés. Pour un papillon de nuit, la posture n’est pas commune ! La phalène brumeuse est l’une des rares espèces à assembler ainsi les ailes au repos, comme le font communément les papillons de jour.
Des milliers d’écailles brillantes ornent ses ailes. Ce mâle a déjà un peu vécu, car il commence à lui manquer des écailles. Sa femelle, dépourvue d’ailes fonctionnelles, ne lui ressemble pas du tout. Elle se tient sur les troncs des arbres où elle attire les mâles par l’émission de phéromones. Les œufs qu’elle pond sur les rameaux résistent au gel et écloront en avril.
Quand il étale ces ailes, le mâle est d’un gris terne assez uniforme, plus ou moins brun selon les individus.
Au printemps, les chenilles arpenteuses de cette espèce consomment les feuilles d’arbres ou d’arbustes à leur convenance. Et elles ne sont pas difficiles : entrent à leur menu les arbres fruitiers, les groseilliers et framboisiers, les chênes, charmes, ormes, frênes, hêtres, érables, châtaigniers… Pour la nymphose qui se passe sous terre, elles se laissent descendre au bout d’un long fil de soie jusqu’au sol. Ce sont elles qui vous gâchent le plaisir de la promenade printanière en forêt lorsqu’elles sont nombreuses. Cette espèce très polyphage est aussi très commune, on la trouve partout où poussent des arbres. Peut-être est-elle aussi dans votre jardin ? Comme le mâle est attiré par la lumière, il suffit pour le savoir d’observer les nuits de décembre les murs éclairés par les lampadaires.
Retrouvez d’autres portraits de papillons de nuit :
A la maison des insectes du Parc du peuple de l’herbe, venez admirer les papillons exotiques fraichement éclos dans leur serre !
Argema mittrei, le papillon comète des forêts de Madagascar est le plus grand lépidoptère nocturne producteur de soie. L’adulte est incapable de se nourrir et ne vit que quelques jours, le temps de se reproduire.
Les chenilles d’Heliconius melpomene consomment des passiflores dans les forêts tropicales d’Amérique du Sud et centrale.
Le Flambeau est aussi un amateur de passiflores. On l’observe du Texas au Brésil et dans les Antilles.
Le dytique bordé m’observait du fond de son aquarium. Cette espèce indigène de nos mares est présente dans le Val d’Oise. C’est un prédateur qui consomme des têtards, des alevins, des larves de tritons… L’extrémité des pattes antérieures des mâles est élargie et dotée de ventouses pour pouvoir s’agripper aux femelles.
Bien d’autres merveilles vous attendent à la maison des insectes : blattes souffleuses de Madagascar, phasmes géants, cétoines d’Afrique, scorpions, mygales… Et bien sà»r les animateurs de la Maison des insectes sont là pour répondre à toutes vos questions !
La Maison des insectes est aussi un très bel espace, parfaitement adapté pour la présentation pédagogique de tous ces arthropodes.
Voici les 17 meilleurs livres du moment dans le domaine du jardin, du jardinage et du végétal. Chaque année, l’Association des Journalistes du Jardin et de l’Horticulture sélectionne une dizaine de livres grand public, parmi environ 150 nouvelles parutions. Le jury de cette association a attribué le 7 novembre 2017 le prix Saint-Fiacre 2017 au livre Des Hommes et des graines.
Trois ouvrages ont reçu cette année un prix coup de cœur :
Comme chaque année, nous étions aux Journées d’automne de la Ferme d’Ecancourt. Sur le stand de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise nous proposions une animation sur la pollinisation. Les rencontres avec le public furent l’occasion de recruter de nouveaux abonnés pour notre blog et de nouer contact avec de futurs partenaires.
Le temps d’une petite averse, nous avons hébergé sur notre stand Serge le berger et son chien.
Conduit par le chien aux ordres de son maître, le troupeau d’oies a fait le tour de tous les stands répartis dans les différents espaces de la ferme.
En cuisine, j’ai pu admirer cet étonnant potiron de la variété Bleu de Hongrie. Si si, c’est sa couleur naturelle ! Et je peux vous certifier qu’à l’intérieur, il est aussi orange que les chemises des bénévoles de la Ferme d’Ecancourt !
Retrouvez notre article sur les journées d’automne 2016 :
Les jardiniers du centre de jardins Jardinot d’Eragny à nouveau à l’honneur !
Après l’obtention du Jardinot de bronze l’an dernier, les voici récompensés collectivement du Jardinot d’argent par les instances nationales de l’association Jardinot.
Avec ses 38 000 adhérents, Jardinot est l’une des plus grandes associations de jardiniers en France. Elle gère 72 centres de jardins, dont deux se trouvent à Cergy-Pontoise, celui-ci à Eragny et un autre à Saint-Ouen l’Aumône.
Avec le soutien de l’Agence Française de Biodiversité, Jardinot a mis en place une certification écologique de ses centres de jardins qui s’appuie sur une charte du jardinage raisonné. Pour accéder au niveau Jardinot d’argent, les jardiniers ont du apporter la preuve de leurs connaissances en matière de jardinage écologique, et un contrôle a été effectué au centre de jardins. Il a notamment été vérifié que les jardiniers n’avaient pas conservé de pesticides dans leur cabane !
Jardinot d’or l’an prochain ?
Jardiniers amateurs, adhérents de Jardinot ou non, vous pouvez tenter à titre individuel la certification « Jardin’or » ! Téléchargez dans cette page le questionnaire. Chiche ?
L’an dernier, la visite des jardins de l’école Du Breuil à Paris avait rencontré un beau succès. Cette année, la traditionnelle rencontre annuelle des PNR du Vexin français et Oise Pays-de-France et de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise s’est déroulée à Vauréal, à l’invitation de cette commune. Le ciel n’était pas complètement de la partie, mais ce fut tout de même une très belle journée, variée et riche d’enseignements, qui a rassemblé une cinquantaine de participants. Voici l’évocation de notre circuit de visite :
Le jardin de Gilles : magique !
Gilles est chauffeur à la ville de Vauréal. Amoureux des plantes, il a créé de toutes pièces avec des matériaux de récupération un incroyable jardin dans la courette d’un bâtiment communal. Il y accueille les enfants de l’école voisine pour des activités pédagogiques d’initiation au jardinage : on y plante et on y sème avec enthousiasme des fleurs de toutes les couleurs et on y installe des décors rigolos…
Un jardin partagé en zone pavillonnaire
Rue de la Javeleuse, la passion du jardinage de plusieurs familles de riverains a débordé sur l’espace public. Les pelouses ont cédé la place à des potagers fleuris, avec les encouragements de la commune.
Le pâturage, oui, ça marche !
Le pâturage urbain est un sujet qui suscite toujours beaucoup de questions. Florian, de la Ferme d’Ecancourt, a répondu avec beaucoup de compétence aux interrogations des visiteurs. Depuis six ans, la Communauté d’agglomération confie avec succès le pâturage de certaines de ses prairies à ce partenaire associatif (voir notre reportage sur la transhumance).
Quand la volonté d’un bailleur social rejoint les envies de ses locataires
Un bon coup de main en nature apporté par les services techniques de la ville, l’intervention d’un service de prévention spécialisé, l’engagement du conseil de quartier, l’accompagnement par une association locale spécialisée dans la conduite de projets de jardinage en milieu social…. voilà les ingrédients de la réussite ! Les acteurs de ce projet inspirant se sont déclarés prêts à rencontrer à nouveau les visiteurs intéressés qui voudraient revenir pour approfondir le sujet. Merci pour leur chaleureux accueil !
Parlons un peu matériel
La ville de Vauréal avait apporté un peu de matériel. Ici une motofaucheuse à barre de coupe qui leur sert à faucher les prairies à l’automne. Ce type de coupe est bien plus favorable à la biodiversité que les tondo-broyeuses qui ne laissent aucune chance à la faune.
L’entreprise La Noé était présente. Elle intervient dans le Val d’Oise et les Yvelines et propose une large gamme de prestations de gestion écologique des espaces verts, notamment le pâturage par des moutons et des chèvres.
Une symphonie de rose et d’argent
Les jardiniers de Vauréal ont été fiers de montrer leur réalisation : un aménagement tout en arbustes et en plantes vivaces et couvre-sols. Ils ont composé leur palette végétale en fonction de leur choix esthétique d’une dominante rose et argent, tout en gardant à l’esprit la commodité d’entretien.
Le tradescantia aux feuilles violettes en a épaté plus d’un.
Justine Vrignaud de la Fredon Ile-de France a expliqué le rôle de cette structure associative dédiée à la santé du végétal, et les services qu’elle peut apporter aux collectivités : audits, expertises, formations… Elle est notamment en charge du recueil des données, de la rédaction et de la diffusion du bulletin de santé du végétal. Ces bulletins sont tous relayés sur le site Jardiner Autrement.
Un jardin naturel, rendez-vous des artistes
Pour terminer la journée, nous avons visité le jardin d’un couple de jardiniers amateurs : Bijan et Zohreh Souzani. Ce jardin alimenté par une source, à l’allure très naturelle, héberge une biodiversité étonnante. Il est le fruit de plusieurs années d’introductions et d’agencements de plantes vivaces, d’arbustes, de fruitiers, de rosiers, dont beaucoup ont été offerts par des amis et des artistes qui exposent régulièrement dans ce jardin. Chaque année, plusieurs centaines de personnes visitent cet endroit au charme unique à l’occasion des Rendez-vous au jardin.
Découvrez dans le document ci-dessous les bonus de la journée :
bonnes adresses, encore plus de photos…
Pour l’an prochain, Solange a déjà commencé à préparer un circuit sur le thème de l’eau et du jardin, sur son territoire du PNR Oise – Pays de France. Le programme, les modalités d’inscription, tout cela sera expliqué le moment venu dans un article de ce blog. A suivre, donc !