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Messicoles et pollinisateurs

Coquelicots en bords de champs – Genainville © CACP – Emilie Périé

Connaissez-vous les messicoles ?

Les messicoles sont les plantes compagnes des moissons, qui vivent au rythme des céréales depuis des milliers d’années et qui survivent peu dans les autres milieux. Malheureusement depuis plusieurs décennies les populations des plantes messicoles sont en très fort déclin. Un plan national d’actions en faveurs de la sauvegarde des messicoles a d’ailleurs été lancé en 2012.

Lycopsis arvensis, la buglosse des champs, une messicole inscrite sur la liste de la mission – Neuville-sur-Oise © CACP – Emilie Périé

Et leurs pollinisateurs ?

Si l’on sait que les messicoles offre une ressource importante en pollen et nectar, surtout en milieu agricole (les céréales étant pollinisées par le vent offrent peu de ressources aux insectes), on connait encore mal la communauté de pollinisateurs qui leur est associée. Or, face au déclin des populations de pollinisateurs un plan national d’actions en faveur de la sauvegarde des pollinisateurs a été lancé en 2016. Il y a donc double enjeu à  protéger les plantes et leurs insectes associés !

Cyanus segetum, le bleuet, une messicole inscrite sur la liste de la mission et l’oedemère noble, un pollinisateur – Cergy © CACP – Emilie Périé

Notre mission ?

Participer à  l’enrichissement des connaissances sur ces populations ! Pour ça, l’OPIE (office pour les insectes et leur environnement) et Telabotanica vous propose une mission commune : la Mission Messicoles-Pollinisateurs. Rien de plus simple, cet été Spipollez (programme SPIPOLL) sur l’une des 30 espèces du guide de l’observatoire des messicoles. Vous participerez ainsi à  deux programmes d’actions nationaux !

Papaver rhoeas, le coquelicot, une messicole inscrite sur la liste de la mission et le syrphe ceinturé un pollinisateur – Neuville-Oise © CACP – Emilie Périé

Pour favoriser ces plantes en danger vous pouvez aussi préférer pour vos jardins les semences labellisées Vraies Messicoles.

Les ressources en ligne :

Retrouvez dans nos articles :

Quelques messicoles du Vexin français

L’observatoire des messicoles

Le SPIPOLL

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le bleuet des montagnes

Cyanus montanus, le bleuet des montagnes © CACP – Gilles Carcassès

Trompé par les températures anormalement douces de ce début janvier 2018, ce bleuet des montagnes est en fleurs dans mon jardin !

Solide plante vivace pour nos jardins

La plante est aussi connue sous le nom de centaurée des montagnes. C’est une vivace vigoureuse, d’une très bonne rusticité, pouvant former de belles touffes dans une prairie, au soleil comme à  mi-ombre. Elle se reproduit par le semis de ses akènes à  aigrettes, mais surtout par ses robustes stolons souterrains qui lui confèrent parfois un caractère quelque peu envahissant. Pour cette raison, c’est une plante invasive redoutée en Amérique du Nord.

Généreuse pour les bourdons !

Ses grandes fleurs fournissent aux insectes un nectar abondant et du pollen très calorique. La prédominance des bourdons parmi ses visiteurs s’explique par la longueur du tube de ses corolles, bien adaptée à  la longueur de leur langue. Les abeilles domestiques peuvent s’y abreuver aussi, mais il leur faut tirer la langue !

Ne pas la confondre avec le bleuet des champs

En Ile-de-France, on ne rencontre qu’une seule espèce indigène du genre Cyanus, c’est le bleuet des champs, Cyanus segetum, qui est une annuelle messicole. En Val d’Oise, il ne subsiste plus qu’en quelques stations à  l’extrême ouest du Vexin.

Cyanus segetum – Saint-Martin-la-Garenne © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez d’autres plantes vivaces faciles :

La buglosse tours verte

Les hémérocalles

Les hellébores

L’iris d’Alger