Elle portait un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos…
Un petit zèbre qui court en tous sens sur un panneau en bois plastifié : c’est Salticus scenicus, la saltique arlequin (ou zèbre). On rencontre communément cette araignée sur les poteaux, les barrières, les clotures en bois, les murs des maisons où elle chasse à vue les moucherons. Comme toutes les saltiques, elle ne tisse pas de toile. Sa technique de chasse s’apparente plus à celle du tigre que du zèbre car elle bondit sur ses proies avec une vélocité surprenante.
On voit (cliquez sur cette photo pour l’agrandir) les poils blancs et brillants qui garnissent ses palpes, et ses deux gros yeux ronds placés à l’avant de la tête (elle en possède six autres plus petits). Son excellente vision à 360 ° en fait une chasseuse redoutable.
Cette araignée sauteuse est facile à observer en raison de ses lieux de prédilection dégagés et de sa robe contrastée. Mais je l’avoue, 5 mm ce n’est pas très gros.
Voici un guide de terrain sur les papillons conçu pour la pratique des sciences participatives. 50 espèces de papillons y sont décrites et joliment illustrées. Pour chacune sont indiqués la répartition, le nombre de générations dans l’année, les plantes hôtes de la chenille, la période de vol…
Cet ouvrage est le fruit d’une collaboration entre l’association Noé et Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle, avec le soutien financier du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. On peut le commander chez Noé. Je vous laisse découvrir le prix.
On nomme pyrales des papillons de nuit, plutôt de taille assez petite, des familles Crambidae et Pyralidae. Les différences entre ces deux familles me paraissent bien subtiles et compliquées, affaire de spécialistes… Je crois comprendre que les Crambidae ont souvent de grands palpes portés vers l’avant et les Pyralidae un « museau » plus court, mais ça ne marche pas à tous les coups. Donc quand je trouve un papillon qui a une allure de pyrale, je cherche dans les deux familles (et ailleurs si je fais chou blanc !…). Les pyrales sont souvent nuisibles aux cultures, on les désigne alors selon l’espèce ravagée : la pyrale du maà¯s, la pyrale du haricot, la pyrale du buis, la pyrale du tournesol…
Pyrausta aurata, la pyrale de la menthe, est un joli papillon de nuit qui vole le jour. Il s’intéresse aux menthes, aux origans ou aux nepetas que consomment ses chenilles.
Et histoire de compliquer encore un peu plus les choses, la « pyrale de la vigne » dont le papillon mange les grappes n’est ni un Crambidae ni un Pyralidae, mais un Tortricidae !
L’amarante couchée est l’une des sept espèces d’amarantes que l’on peut rencontrer dans la nature en Ile-de-France. Cinq sont d’origine américaine et deux, présentes en France depuis la préhistoire, sont probablement d’origine africaine. Ces plantes sont souvent adventices dans les potagers et dans les vignes et on les rencontre aussi sur les trottoirs. Amaranthus deflexus est une amarante vivace sud-américaine au port rampant. Elle peut être verte, ou violette, comme celle-ci, observée sur un trottoir parisien.
Les amarantes sont comestibles, et ce sont des légumes appréciés dans de nombreuses régions du Monde. On accommode leurs feuilles comme des épinards, et leurs graines fines très nutritives sont utilisées comme de la semoule. J’ai vu ce pied d’amarante cultivée au potager fruitier du château de La Roche-Guyon, haut lieu d’expérimentation de légumes insolites.
De nombreuses variétés horticoles d’amarantes sont employées pour le décor des massifs fleuris. Certaines, très spectaculaires, dépassent deux mètres de haut !
Leçon de pêche n°2 à l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise
Voici deux poissons argentés aux nageoires rouges qui vivent en bancs dans les étangs de Cergy-Pontoise : le rotengle et le gardon. Ces deux espèces sont de bonnes proies pour le brochet.
Le museau : le rotengle capture des proies flottantes ou près de la surface, sa bouche est logiquement tournée vers le haut et son front est moins bombé que celui du gardon qui se nourrit au fond et dont la bouche s’ouvre vers le bas. C’est le critère le plus facile.
Les nageoires : chez le rotengle, la nageoire dorsale est implantée très en arrière, en décalage par rapport aux nageoires pelviennes (ventrales), ce qui n’est pas le cas chez le gardon.
Les yeux : le gardon aurait les yeux plus rouges, mais c’est variable.
Et il paraît que les deux espèces peuvent s’hybrider, ça peut faire une bonne excuse si on ne sait pas trancher.
Ce sont les noms vernaculaires des femelles de deux espèces de papillons assez proches morphologiquement appartenant à la famille des Nymphalidae : Lasiommata maera (l’Ariane) et Lasiommata megera (la Mégère). Les mâles portent des noms différents des femelles : le Satyre et le Némusien. Je vous laisse le soin de les apparier…
La Mégère se distingue de l’Ariane par la présence d’une bande fauve orangée, positionnée au dessus des ocelles sur la face supérieure des ailes postérieures. Sur les ailes postérieures de l’Ariane, seules les ocelles sont entourées d’un halo coloré.
En janvier 2015 au parc François-Mitterrand à Cergy, nous avions identifié cette mouette rieuse grâce aux inscriptions de la bague qu’elle porte à la patte gauche : « Brussels 8T56413 ». Le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux nous avait alors indiqué que cet oiseau avait été bagué étant encore poussin dans la région d’Anvers en juin 2013. L’hiver dernier, nous avons attendu en vain le retour de notre mouette belge au bassin du parc François-Mitterrand.
Chavençon – photo Streetview
Je viens de recevoir de ses nouvelles : notre oiseau a été repéré par un ornithologue en janvier 2016 à Chavençon dans l’Oise. Mais pourquoi a-t-elle choisi Chavençon ? Franchement, ça ne casse pas trois pattes à canard ! C’est même vexant.
8T56413, reviens à Cergy-Pontoise, il y aura encore des frites pour toi !
Retrouvez dans nos articles d’autres histoires de mouettes :
Plus on va vers l’arrière, plus ses pattes sont longues. Il paraît que c’est le secret de son incroyable vélocité. La scutigère est en effet capable d’accélérations fulgurantes ! Evidemment lorsqu’elle s’est égarée dans la baignoire, malgré ses accélérations, elle patine lamentablement. Vous l’aurez deviné, cette bestiole est un grand chasseur. Elle se nourrit d’araignées, de mouches, de mites, de blattes, de lépismes, de cloportes qu’elle capture à la course et immobilise avec les deux crochets venimeux disposés sous sa tête… Un véritable auxiliaire de ménage domestique !
Astuce :
Pour permettre aux scutigères et aux tégénaires aventureuses de s’échapper de votre baignoire, vous pouvez y laisser une serviette ou un manche à balai qu’elles sauront escalader. à‡a marche aussi avec un escabeau.
D’origine méditerranéenne, la scutigère fréquente les endroits chauds et humides, comme les caves, les salles de bain et les buanderies. Elle est très discrète, chassant la nuit. Elle est timide aussi : elle ne vous attaquera pas, vous n’êtes pas comestible pour elle.
Merci à tous pour vos commentaires très sympathiques et vos votes pour désigner votre photo préférée parmi les 14 présentées dans l’article « Mille ! » publié à l’occasion de notre millième article !
Quelle est cette herbe à la croissance généreuse au pied de ce poteau ? C’est de la ciboulette ! Une graine, sans doute portée par le vent depuis la terrasse végétalisée de la tour Suez, aura profité d’une fissure et d’un peu d’humus pour s’installer là .
Une résistance exceptionnelle à la sècheresse passagère
La ciboulette est une des meilleurs plantes pour végétaliser les toitures. Lorsqu’il fait trop sec, son feuillage fane mais les petits bulbes dans le sol restent vivants et émettent de nouvelles feuilles lorsque les conditions redeviennent favorables. Six centimètres d’épaisseur de substrat lui suffisent pour survivre et prospérer sans arrosage. En outre, sa jolie floraison produit quantité de graines qui permettent à la plante de coloniser l’espace autour d’elle.