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A ressorts !

Heliophanus tribulosus © CACP – Emilie Périé

Les araignées de la famille des Salticidae, ou araignées sauteuses, ont la capacité de faire des bonds incroyables, elles paraissent s’auto-catapulter tant le saut est rapide. Elles peuvent ainsi surprendre vivement une proie (un insecte), échapper à  un prédateur ou fuir l’objectif d’un appareil photo. Les araignées qui nous intéressent aujourd’hui, du genre Heliophanus, mesurent environ 4 mm. La lentille de mon appareil doit effectivement leur paraître bien impressionnante !

Elles en revanche, se classent plutôt du côté des « adorables et mignons » que de celui des « monstres effrayants ». En plus de leur capacité acrobatique, on reconnait les Salticidae à  la disposition de leurs yeux : deux gros yeux tout rond au centre et trois autres paires plus petites, de part et d’autre de la première et sur le dessus du céphalothorax.

Quant à  Heliophanus cela signifie « qui brille au soleil », plutôt poétique non ?

La rousse et la cuivrée

Il existe plus d’une dizaine d’espèces du genre Heliophanus en Europe, mais deux sont particulièrement communes dans nos jardins.

Heliophanus tribulosus © CACP – Emilie Périé

Il s’agit de Heliophanus tribulosus (la chasseuse) pour la première, que l’on reconnait à  ses pattes jaunes et ses joues rousses.

Heliopanus cupreus © CACP – Emilie Périé

Et Heliophanus cupreus (la cuivrée) pour la deuxième. Celle-ci a également les pattes et les pédipalpes jaunes, mais n’a pas de roux sur les joues et présente des points blancs formant un carré sur son abdomen.

Adorable n’est-ce pas ?

Heliophanus tribulosus, jeune mâle © CACP – Emilie Périé

Retrouvez dans nos articles :

Araignées sauteuses

La grande saltique

L'actualité de la Nature

L’araignée zèbre

Salticus scenicus, l’araignée zèbre © CACP – Gilles Carcassès

Elle portait un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos…

Un petit zèbre qui court en tous sens sur un panneau en bois plastifié : c’est Salticus scenicus, la saltique arlequin (ou zèbre). On rencontre communément cette araignée sur les poteaux, les barrières, les clotures en bois, les murs des maisons où elle chasse à  vue les moucherons. Comme toutes les saltiques, elle ne tisse pas de toile. Sa technique de chasse s’apparente plus à  celle du tigre que du zèbre car elle bondit sur ses proies avec une vélocité surprenante.

Salticus scenicus © CACP – Gilles Carcassès

On voit (cliquez sur cette photo pour l’agrandir) les poils blancs et brillants qui garnissent ses palpes, et ses deux gros yeux ronds placés à  l’avant de la tête (elle en possède six autres plus petits). Son excellente vision à  360 ° en fait une chasseuse redoutable.

Cette araignée sauteuse est facile à  observer en raison de ses lieux de prédilection dégagés et de sa robe contrastée. Mais je l’avoue, 5 mm ce n’est pas très gros.

Retrouvez notre article sur les saltiques :

Araignées sauteuses

L'actualité de la Nature

Araignées sauteuses

Les araignées sauteuses, ou saltiques, sont réputées curieuses. Celle-ci m’a repéré de loin et semble me dévisager. Les Salticidae possèdent les yeux les plus perfectionnés des arthropodes. Tout d’abord, ils en ont huit, quatre vers l’avant et quatre, plus petits, vers l’arrière. Et les deux gros yeux au centre sont mobiles, ils assurent une très bonne vision binoculaire. Ces araignées s’en servent pour chasser à  vue dans la végétation, car elles ne tissent pas de toiles.

Evarca femelle © Gilles Carcassès
Saltique dans les herbes de mon jardin © Gilles Carcassès

J’approche doucement l’objectif, cette araignée vient voir ce que c’est.

Salticidae © Gilles Carcassès
Evarcha arcuata femelle © Gilles Carcassès

Puis elle disparaît d’un bond !

Avec cette double moustache blanche, il s’agit certainement de l’espèce Evarcha arcuata, l’une des 31 espèces de Salticidae visibles en Ile-de-France (d’après INPN). Elle apprécie la végétation herbeuse des lieux plutôt humides.

Quelques mètres plus loin, une zone plus ensoleillée fournit un habitat à  une autre espèce : Heliophanus cupreus

Heliophanus cupreus femelle © Gilles Carcassès
Heliophanus cupreus femelle © Gilles Carcassès

Voici encore une autre saltique, que l’on rencontre sur les arbustes et sur les pins : Macaroeris nidicolens. J’ai photographié celle-ci au pied de la préfecture à  Cergy.

Macaroeris nidicolens - Cergy © Gilles Carcassès
Macaroeris nidicolens – Cergy © Gilles Carcassès

Pas facile à  distinguer sur le cône de pin !