L'actualité de la Nature

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L’hiver est une bonne saison pour observer les araignées. De nombreuses espèces sont assez faciles à  trouver.

Dysdera sp © Gilles Carcassès
Dysdera crocata avec un cloporte – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

On rencontre cette belle espèce là  où se tiennent les cloportes, son gibier favori. J’ai trouvé celle-ci au pied d’un arbre, sous le paillage. C’est une des rares espèces à  pouvoir infliger une morsure à  l’Homme, avec ses grandes chélicères (que l’on aperçoit sur cette photo entre les pattes de devant). Il est préférable de ne pas la taquiner avec les doigts.

© Gilles Carcassès
Nuctenea umbratica, l’épeire des fissures – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Si l’épeire des fissures est aplatie c’est pour se glisser dans les fentes où elle se cache la journée. Elle sort au crépuscule, tisse une toile et capture des papillons de nuit. Celle-ci avait établi sa base arrière sous une écorce de platane.

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Philodromidae sous une écorce de platane – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Cette araignée crabe appartient à  la famille des Philodromidae. Elle chasse les collemboles sous les écorces de platane.

Cocon d'Argiope bruennichi © Gilles Carcassès
Cocon d’Argiope bruennichi – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Dans les herbes, il est facile de trouver des cocons de l’araignée frelon. On dirait une montgolfière à  rayures brunes, de la taille d’une petite noix. Les œufs sont stockés à  l’intérieur dans un deuxième cocon gros comme un petit pois. L’éclosion aura lieu au printemps. Les adultes capturent beaucoup de criquets.

Que mangent les araignées ? par l’OPIE

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Araignées sauteuses

Les araignées sauteuses, ou saltiques, sont réputées curieuses. Celle-ci m’a repéré de loin et semble me dévisager. Les Salticidae possèdent les yeux les plus perfectionnés des arthropodes. Tout d’abord, ils en ont huit, quatre vers l’avant et quatre, plus petits, vers l’arrière. Et les deux gros yeux au centre sont mobiles, ils assurent une très bonne vision binoculaire. Ces araignées s’en servent pour chasser à  vue dans la végétation, car elles ne tissent pas de toiles.

Evarca femelle © Gilles Carcassès
Saltique dans les herbes de mon jardin © Gilles Carcassès

J’approche doucement l’objectif, cette araignée vient voir ce que c’est.

Salticidae © Gilles Carcassès
Evarcha arcuata femelle © Gilles Carcassès

Puis elle disparaît d’un bond !

Avec cette double moustache blanche, il s’agit certainement de l’espèce Evarcha arcuata, l’une des 31 espèces de Salticidae visibles en Ile-de-France (d’après INPN). Elle apprécie la végétation herbeuse des lieux plutôt humides.

Quelques mètres plus loin, une zone plus ensoleillée fournit un habitat à  une autre espèce : Heliophanus cupreus

Heliophanus cupreus femelle © Gilles Carcassès
Heliophanus cupreus femelle © Gilles Carcassès

Voici encore une autre saltique, que l’on rencontre sur les arbustes et sur les pins : Macaroeris nidicolens. J’ai photographié celle-ci au pied de la préfecture à  Cergy.

Macaroeris nidicolens - Cergy © Gilles Carcassès
Macaroeris nidicolens – Cergy © Gilles Carcassès

Pas facile à  distinguer sur le cône de pin !