L'actualité des jardins

Le dessert des mésanges

Au jardin des Belles Jardinières à  Vauréal, les chenilles de piérides grignotent encore les feuilles des choux cavaliers. En plein hiver, voilà  qui est étonnant !

Chenille de piéride – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Patrice, le jardinier du lieu, aimerait bien que les mésanges l’en débarrassent. Il faudrait leur faire goà»ter !

Les mangeoires du dispositif BirdLab, rue de l’Enfance à  Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

La ville de Vauréal a installé des mangeoires juste en face, à  côté du jardin école. L’idée est d’inciter les usagers à  saisir des données dans le cadre du protocole de sciences participatives BirdLab.

Le regarnissage des mangeoires © CACP – Gilles Carcassès

Justement, voici les jardiniers municipaux qui viennent faire le plein de graines de tournesol.

Echenillage manuel © CACP – Gilles Carcassès

En cette saison, les Apanteles, ces hyménoptères parasitoà¯des, ne sont pas là  pour réguler naturellement les populations de chenilles, il faut les prélever à  la main.

Le dessert ? © CACP – Gilles Carcassès

Voyons si les mésanges apprécieront les chenilles déposées dans leur mangeoire ?

Verdier à  la mangeoire © CACP – Gilles Carcassès

Raté ! Les mangeoires sont investies par une bande de verdiers et ils n’ont d’yeux que pour les graines !

Retrouvez notre article :

Ville fleurie du Val d’Oise : Vauréal deux fois citée !

L'actualité de la Nature

Les petits oiseaux du parc des arènes

Linottes et bruant des roseaux – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Les grands espaces verts un peu sauvages du parc des arènes à  Cergy sont propices aux passereaux migrateurs. Ils picorent au sol en groupes serrés, y trouvant les graines dont ils se nourrissent. A la moindre alerte, tout la bande se perche pour évaluer le danger. Ici, le danger est un naturaliste photographe un peu trop pressant. Ce sont des linottes mélodieuses : voyez cette barre blanche au bord de l’aile et cette autre le long de la queue. Et le pépère tout en haut avec sa tête noire n’est pas de la même espèce, c’est un bruant des roseaux, déjà  presqu’en plumage nuptial. Les bruants se mêlent souvent aux linottes et aux pinsons lors de leurs migrations.

Bruant des roseaux – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La tête de cet autre bruant des roseaux mâle n’est pas aussi noire, il est encore partiellement en plumage d’hiver.

Linottes mélodieuses – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Le bec court de la linotte fait paraître sa tête petite. Ne dit-on pas une petite tête de linotte ? Cette expression qui désigne une personne étourdie aurait pour origine le fait que cette espèce construit souvent son nid dans des endroits visibles, comme si elle n’arrivait pas à  se rappeler qu’il faut se cacher des prédateurs pour sauver sa nichée !

Pinson des arbres mâle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Quelques dizaines de mètres plus loin, ce sont des bandes de pinsons qui explorent les prairies fleuries à  la recherche des graines tombées au sol.

Rouge-queue noir – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Et ce petit oiseau gracieux au bord du parking qui fait le va-et-vient entre les tuteurs des plantations et le sol alentour ? C’est un rouge-queue noir, déjà  sur le retour de sa contrée d’hivernage. Il est bien précoce celui-là  !

Rouge-queue noir – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Dans cette position, il nous montre les plumes rouges de sa queue, qui lui ont valu son nom, ainsi que son bec fin et pointu d’insectivore. Il se nourrit d’insectes, d’araignées, de petits vers, de mille-pattes et picore aussi des petits fruits sur les arbustes.

Retrouvez cet autre article sur les oiseaux de ce secteur :

Les oiseaux rares de l’Aren’Ice

Sources :

La linotte mélodieuse, par Oiseaux.net

Le bruant des roseaux, par Oiseaux.net

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Ce week-end, on compte les oiseaux

Comme chaque année, la LPO et le Muséum national d’Histoire naturelle vous invitent à  participer à  une grande campagne nationale de comptage des oiseaux de jardins.

Cet exercice ne demande aucune compétence particulière en ornithologie. Un poster à  télécharger est à  votre disposition pour vous aider à  identifier les différentes espèces d’oiseaux que vous pouvez croiser au jardin.

La saisie de vos observations se fait très simplement sur le site Oiseaux des jardins. Pour participer, il faut s’inscrire.

Chardonneret © CACP – Gilles Carcassès
Pinson des arbres – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Bonnes observations !

L'actualité de la Nature

Dans mon compost : le cloporte rugueux

Porcellio scaber, le cloporte rugueux © CACP – Gilles Carcassès

Faut-il s’en inquiéter ?

Plein de petits cloportes gris farfouillent dans mon compost à  la recherche de débris végétaux à  grignoter. La photo, et une bonne clé, me permettent de les identifier : pas de surprise, il s’agit de Porcellio scaber, l’une des espèces les plus communes dans ce type de milieu, et aussi dans les caves, la litière, sous les écorces, dans les nichoirs…

Des petites bêtes très utiles

L’appareil digestif des cloportes héberge une microflore particulière qui leur permet de digérer la cellulose. Ils sont donc très utiles dans le composteur pour transformer en humus la matière organique. Ils ne s’attaquent jamais au bois sain, et ils ne sont nuisibles en aucune façon.

Les cloportes sont des crustacés. Leurs lointains ancêtres vivaient dans la mer, ils se sont adaptés à  une vie terrestre.

De nombreux animaux consomment des cloportes : des oiseaux, des musaraignes, les orvets, des crapauds, des lithobies… Il existe un genre d’araignée (Dysdera) qui est spécialisé dans la chasse des cloportes. On la rencontre dans les habitats de ces isopodes, par exemple sous les écorces de bois pourri.

Sources :

Les cloportes, par Jardiner Autrement

Clé des cloportes du Nord-Ouest de la France, par Franck Noà«l et Emmanuel Séchet, 2007 – cahiers Gretia

Cloportes, par Jardibiodiv

Retrouvez cet autre article sur la faune du sol :

Avec Jardibiodiv, partez à  la découverte de la faune du sol de votre jardin

Et celui-ci sur le compostage :

Tous au compost !

L'actualité de la Nature

Trémelle, champignon parasite

Ce champignon en forme de cervelle, de consistance très molle, communément nommé « trémelle orangée » ou « beurre de sorcière », pousse sur les branches mortes mais il ne se nourrit pas de bois. Tremella aurantia est en effet un champignon parasite qui se développe aux dépens du mycélium d’un champignon décomposeur du bois, la stérée hirsute.

Tremella aurantia, la trémelle orangée – parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Les fructifications de la stérée hirsute (Stereum hirsutum), sous forme de croà»tes jaunes plus ou moins appliquées sur le bois, sont visibles sur cette photo.

Voici deux autres exemples de champignons parasites :

Xerocomus parasiticus © CACP – Gilles Carcassès

Xerocomus parasiticus est un petit bolet parasite des sclérodermes.

Asterophora sp. sur Russula nigricans – Boisemont © Gilles Carcassès

Les Asterophora sont parasites des russules.

Retrouvez dans cet article d’autres champignons qui poussent sur le bois :

Mission champignons !

Sources :

Tremella aurantia, par Mycodb

Stereum hirsutum, par Mycodb

L'actualité de la Nature

Squatteur de salle de bains

Nezara viridula forme torquata © CACP – Gilles Carcassès

Cette punaise a réussi à  pénétrer chez moi. Ses intentions sont claires : dormir au chaud tout l’hiver et attendre le printemps pour retourner au jardin. Cette fois-ci ce n’est pas la célèbre punaise américaine des pins, bien connue pour se comporter de la sorte. Il s’agit d’une espèce devenue très commune dans nos jardins, Nezara viridula, l’une des punaises vertes.

Nezara © CACP – Gilles Carcassès

Vous ne la trouvez pas vraiment verte, n’est-ce pas ?  C’est qu’en hiver, cette punaise change de couleur, de verte elle passe à  brune. Et ce museau bicolore et ces épaules claires ? C’est une variation individuelle. Pour ces individus présentant ce pattern particulier, on parle de la forme torquata. Et les trois points clairs alignés en travers du dos ? C’est à  ce détail que l’on reconnaît l’espèce.

Je l’ai délicatement remise dehors, elle n’a qu’à  aller sonner chez les poules.

L'actualité de la Nature

Rencontre avec le canard souchet

Perchoir des cormorans – étang des Galets à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Gilles Carcassès

J’étais parti pour photographier les silhouettes fantomatiques des arbres qui servent de perchoirs aux cormorans. Leurs branches sont blanchies par les déjections nocturnes de ces oiseaux. A l’île de loisirs de Cergy-Pontoise, nos avons une colonie qui fréquente assidà»ment chaque hiver les îles des étangs des Galets et des Eguerets.

Une silhouette dans la passe © CACP – Gilles Carcassès

Dans la passe entre les deux petites îles de l’étang des Galets se profile un canard qui me paraît bien coloré. Ne serait-ce pas un canard souchet ? Les ornithologues en ont vu quelques-uns dans ce bassin lors du dernier comptage Wetlands. C’est le moment de tester le zoom de l’appareil photo.

Spatula clypeata, le canard souchet – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Pas de doute, la grande tache rouge sur le ventre, la base des ailes bleu clair, la tête verte avec l’œil doré et le long bec noir : c’est bien un canard souchet mâle. Ces canards sont des migrateurs, ils quittent dès les premiers froids leur lieu de reproduction en Russie, aux Pays-Bas ou en Grande-Bretagne pour passer l’hiver dans des zones plus tempérées. En Ile-de-France, ce sont principalement aux étangs de Saclay et de Saint-Quentin que l’on peut observer quelques rassemblements de canards souchets en hiver. Cet oiseau est un nicheur occasionnel très rare en Ile-de-France.

Canards souchets – Saint-Germain-en-Laye © CACP – Gilles Carcassès

Ces deux-là , vu à  l’étang du Corra en forêt de Saint-Germain-en Laye le 2 avril 2013, étaient en plumage nuptial.

Retrouvez nos articles :

Grand choix de canards sauvages

Coquillages et crustacés

Source :

Les oiseaux d’Ile-de-France – Nidification, migration, hivernage, de Pierre Le Maréchal, David Laloi et Guilhem Lesaffre

L'actualité des jardins

Un cerisier qui fleurit en hiver

Prunus subhirtella ‘Automnalis Rosea’ (27 novembre 2018) – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Sur le parvis du Théâtre 95, les Prunus subhirtella ‘Automnalis Rosea’ épanouissent sporadiquement quelques fleurs. Cet arbre est le seul cerisier du Japon à  fleurir ainsi tout l’hiver. Il commence sa floraison en novembre et le mariage de ses feuilles virant à  l’orange et de ses fleurs rosées constitue alors l’un des plus belles surprises de l’automne.

Prunus subhirtella ‘Automnalis Rosea’ – Cergy, floraison de Noà«l © CACP – Gilles Carcassès
Floraison des Prunus subhirtella ‘Automnalis Rosea’ (17 mars 2015) – Le Verger à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Son pic de floraison en mars annonce joliment le printemps. L’espèce est cependant sensible à  la moniliose qui gâte les fleurs si le temps est trop humide. Ce charmant petit arbre est facile à  trouver en pépinières (grâce à  Floriscope).

Retrouvez dans ces articles d’autres arbres ou arbustes à  floraison hivernale :

Insignifiantes ?

Le cornouiller mâle

La viorne de Bodnant

Source :

Prunus subhirtella ‘Automnalis’, par arbres-caue77

L'actualité des jardins

Une reconnaissance nationale pour le Jardin école de Vauréal

Le jardin école de Vauréal – été 2018 © CACP – Gilles Carcassès
Cliquez sur l’image pour ouvrir la fiche !

Le Jardin école de Vauréal, fruit d’une collaboration entre la ville de Vauréal et la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, a été remarqué par le jury du concours Capitale française de la biodiversité lors de sa visite le 17 juillet 2018.

Les principes et l’intérêt de ce jardin original dans sa conception et son mode de fonctionnement sont décrits dans l’édition 2018 du recueil d’actions exemplaires de collectivités françaises.

Retrouvez aussi nos articles :

Apprendre par l’échange et l’expérience : le jardin école de Vauréal

Vauréal est finaliste !

Villes fleuries du Val d’Oise : Vauréal deux fois citée

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Papillons de prairies : les tendances 2018

Couple de Lysandra coridon, l’argus bleu-nacré © CACP – Gilles Carcassès
Au Jardin des Plantes – Paris, 14 décembre 2018 © CACP – Gilles Carcassès

J’ai participé à  la journée de restitution nationale des protocoles de sciences participatives « Propage » et « Florilèges prairies » au Muséum national d’Histoire naturelle. Il fallait pour accéder à  l’amphithéâtre traverser un féroce requin blanc, mais j’ai réussi l’épreuve sans encombre.

Voici quelques éléments de l’état de santé des espèces de papillons de jour qui fréquentent les prairies, tirés notamment de l’analyse des données du Propage. Le contexte européen est alarmant, comme l’illustre le graphique ci-dessous : l’abondance des papillons de prairies a globalement chuté de 30 % sur la période 1990 – 2015.

Les piérides blanches, les lycènes bleus, les demi-deuils et les myrtils forment le gros des bataillons ailés de nos prairies. Ces groupes d’espèces communes n’accusent pas globalement de baisse des effectifs mais les lycènes, les demi-deuils et les myrtils sont nettement impactés par les fauches précoces. Gestionnaires, si vous souhaitez favoriser ces papillons, ne fauchez pas vos prairies en été ni plusieurs fois dans la saison ! Une seule fauche à  l’automne leur est nettement plus favorable.
Une étude de la ville de Nantes a montré d’autre part que la diversité des espèces de papillons est également plus importante si les prairies ne sont pas fauchées en été.

Les tendances par espèce sont très contrastées. Au niveau européen, certaines espèces sont en progression comme l’aurore ou l’azuré commun, d’autres sont en nette régression comme la mégère ou la sylvaine.

Polyommatus icarus, l’azuré commun – Cergy © CACP – Marion Poiret
Ochlodes sylvanus, la sylvaine © CACP – Gilles Carcassès

Source :

The pan-European Indicator for Grassland species 1990-2015, par Butterfly Conservation Europe

Retrouvez nos articles :

Le déclin des papillons de jour

Papillons des jardins, des prairies et des champs

Les beaux papillons de Cergy-Pontoise