La panoplie de solutions pour le pâturage urbain s’élargit à Cergy-Pontoise : en plus des brebis solognotes que l’on a pris l’habitude de voir sur les espaces verts cergypontains, voici venir des chèvres et des vaches.
Gamine, Gloria, Décolorée sont les trois chèvres des fossés qui ont intégré cet été les effectifs de la Ferme d’Ecancourt. Les chèvres des fossés, d’un naturel docile, et gourmandes de plantes ligneuses, sont particulièrement adaptées pour le débroussaillage des friches et la lutte contre la renouée du Japon.
Fidèle à son engagement écologique, l’équipe de la Ferme d’Ecancourt a choisi de travailler avec des races locales adaptées à notre terroir. Ces races à faible effectif font l’objet comme les brebis Solognotes de programmes de sauvegarde et de conservation auxquels participe notre partenaire.
Cette plante vivace fleurit jusqu’en novembre et c’est une aubaine pour les abeilles et les syrphes qui visitent ses fleurs.
Comme la roquette cultivée, elle a une saveur piquante. Malgré son goà»t prononcé, plusieurs punaises s’en régalent ; sur les sentes de Pontoise, nous en avons observé deux espèces.
La punaise verte est très polyphage. Sous abri, elle peut faire des dégâts sur les haricots, les tomates, les aubergines, les poivrons, les concombres. Cette africaine devenue cosmopolite ne cesse de gagner du terrain vers le Nord : vue en Angleterre en 2004, en Alsace en 2012. Les étés caniculaires favoriseraient sa progression.
C’est l’histoire d’une mouche. Une Sarcophaga (d’après sa forme et ses couleurs), le genre à débarrasser la planète des viandes avariées.
Elle n’a pas vu la toile de l’araignée, et la voilà promptement capturée et paralysée. Mais que se passe-t-il ? Il pleut des asticots ! De son fondement sortent quantité de larves.
Renseignement pris, il s’agit bien de ses enfants. Certaines espèces de Sarcophaga sont en effet ovovivipares, elles ne pondent pas d’œufs comme la plupart des autres mouches mais engendrent directement des asticots. Un détail confirme l’hypothèse : les yeux de cette mouche. Ils sont largement écartés, c’est donc bien une femelle.
Un jardinier en cuissardes s’affaire sur les berges du bassin du parc François-Mitterrand à Cergy. La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a choisi ce prestataire spécialisé qui travaille seul pour l’entretien sélectif de la végétation aquatique. Il arrache les semis naturels de saules, limite l’expansion des phragmites (plantes rhizomateuses particulièrement envahissantes), dégage les plantes les plus rares ou fragiles. Armé d’une cisaille, il coupe les tiges et les feuilles des massettes (1) au-dessus de l’eau. Son but : évacuer une bonne partie de cette matière organique qui, sans son intervention, irait pourrir au fond du bassin et accélèrerait l’envasement. « C’est que de la matière organique, m’explique-t-il, il y en a pléthore avec tout ce pain distribué en grande quantité aux oiseaux. L’excès de pain et la surpopulation de canards qui résulte du nourrissage engendrent une pollution de l’eau qui dépasse les capacités d’épuration naturelle du bassin. »
Le silure glane est le plus gros poisson d’eau douce d’Europe. Il peut dépasser en France les 2,50 mètres de long et peser plus de 100 kilos. Originaire d’Europe de l’Est et introduit en France en 1857, il est présent maintenant dans tous les bassins hydrographiques de notre pays. C’est un carnivore qui consomme beaucoup d’écrevisses invasives et de coquillages. Les tortues de Floride et les poissons sont aussi à son menu. Lorsqu’il est de belle taille, il peut aussi consommer des oiseaux : des canards et même des pigeons comme le montre cette vidéo étonnante : http://www.francetvinfo.fr/decouverte/video-les-silures-d-albi-ont-trouve-de-nouvelles-proies-des-pigeons_184607.html
Des cas de captures de cormorans ont été aussi rapportés.
L’introduction contrôlée du silure en 1988 dans les lacs du bois de Boulogne a permis de juguler la prolifération des brèmes et d’améliorer la biodiversité, le nombre d’espèces de poissons présents étant passé de 3 à 10 en quelques années.
La liste rouge régionale des libellules d’Ile-de-France est parue. Cette mine d’informations sur les odonates et leur protection est aussi un bien bel ouvrage avec des illustrations de qualité sur les espèces rares. Vous pouvez la télécharger sur le site de Natureparif.
Quatre étudiants en DUT « génie de l’environnement » à l’IUT de Cergy-Pontoise ont choisi de s’intéresser à la biodiversité de l’île astronomique de l’Axe majeur de Cergy. Mais pour cela il faut déjà s’y rendre…
L’île astronomique était à sa naissance un tas de cailloux sans végétation. Elle est maintenant couverte d’une friche de plantes pionnières : cardères, onagres, aristoloches, cynoglosses, épilobes, carex, milleperthuis, cirses, picrides, tanaisies… Cette friche est en train de s’embroussailler de ligneux épineux, notamment des ronces, des églantiers, des robiniers, des aubépines. On y trouve aussi des sureaux, des cornouillers sanguins, des saules, des aulnes, des frênes, des érables. C’est son évolution naturelle vers la forêt. L’étape suivant est déjà enclenchée : nous avons repéré le premier chêne, né d’un gland abandonné là par une corneille ou un geai sans doute.
Or, cette friche ouverte est particulièrement propice à l’expression d’une biodiversité rare, notamment en qui concerne les oiseaux, et sans doute aussi les criquets et les papillons. Sans gestion, cet espace perdra sa richesse singulière. Un pâturage serait sans doute une très bonne option pour freiner la fermeture de l’espace et avec elle la banalisation de la flore et de la faune.
Ces brebis Solognotes paissent dans le parc du château de Menucourt. Leur propriétaire participe à un programme national de sauvegarde et d’amélioration de cette race remarquablement rustique et très bien adaptée aux terroirs pauvres et humides, mais menacée en raison de ses faibles effectifs.
On comptait en 1850 en France 300 000 Solognotes, il en reste aujourd’hui moins de 3000 !
Pour maintenir les caractéristiques de la race dans une bonne variabilité génétique, les différents élevages sont répartis en 10 familles accouplées entre elles selon un plan précis de rotation. Dans le cadre de ce dispositif, les meilleurs jeunes béliers nés à Cergy-Pontoise ont été envoyés dans le centre de sélection national pour cette race. Quelques-uns ont accédé au statut enviable de reproducteurs agréés : ils partiront en 2015 vers d’autres élevages choisis pour leur compatibilité génétique. Toutes nos félicitations au personnel d’élevage de la Ferme d’Ecancourt !
Félicitations aux communes de Saint-Ouen-l’Aumône et de Vauréal qui ont décroché le prix d’excellence, sésame pour une éventuelle qualification au niveau régional ! Ces deux villes de notre agglomération de Cergy-Pontoise décrocheront-elles leur première fleur l’été prochain ? Elles ont huit mois devant elles pour présenter au jury régional un circuit de visite et des réalisations qui devront mettre en valeur leur territoire au regard de l’ensemble des 61 critères du label.
La grille d’évaluation du label leur permettra de faire leur auto-analyse, d’identifier leurs points faibles et de se préparer au mieux.
Le label villes fleuries récompense les communes qui entretiennent un environnement favorable à la qualité de vie des habitants et à l’accueil des touristes, par leurs actions d’aménagement, d’animation et de gestion durable de leur territoire. Les actions en faveur de la biodiversité sont maintenant prises en compte dans l’évaluation selon quatre critères : connaissance et inventaire, protection, amélioration et sensibilisation.
Les bouleaux hébergent un grand nombre d’espèces de champignons mycorhiziens, pour l’essentiel des russules, des lactaires, des bolets et des cortinaires. D’autres espèces s’associent volontiers aux bouleaux et à des conifères, notamment aux épicéas : c’est le cas de l’amanite tue-mouches et du paxille enroulé.
Les mycorhizes sont extrêmement répandues et essentielles à l’écologie de la forêt. Les truffes, les cèpes, les girolles sont des champignons mycorhiziens. La relation mycorhizienne se joue au niveau des fines racines de l’arbre : le mycelium du champignon explore le sol dans un grand volume et rapporte à l’arbre eau et éléments minéraux. En retour, le champignon reçoit de l’arbre des sucres utiles pour sa croissance.