Il me semble que ce joli rouge-gorge veut nous dire quelque chose…
Sans doute que comme nous, il veut vous souhaiter une très belle année 2020. Une santé de fer, beaucoup de joie, la réussite de vos projets personnels, mais surtout : de nombreuses découvertes et observations naturalistes ! Nous vous retrouvons en 2020 pour vous faire partager les nôtres.
Et pour finir l’année en beauté Vauréal reçoit sa troisième fleur et rejoint Cergy, Eragny et Pontoise dans le groupe des villes labellisées « 3 fleurs » au concours Villes et Villages Fleuris.
3 fleurs, ça veut dire quoi au juste ?
Ce n’est pas qu’une question de jolis massifs et de fleurissement. C’est le cadre de vie que le label entend évaluer. La grille de critères comprend des items variés touchant à la gestion de la ville. Pour obtenir 3 fleurs il faut donc mettre en œuvre un certain nombre de mesures en faveur de l’amélioration du cadre de vie. L’évaluation porte bien entendu sur des éléments de stratégie et de conduite de gestion des aménagements de la ville, mais également sur des mesures techniques.
Patrimoine végétal
Les villes sont évaluées sur leur capacité à prendre en compte la qualité et la diversité de leur patrimoine végétal. Vauréal a notamment été félicitée pour l’important travail que les services ont réalisé sur l’inventaire des arbres de la ville et pour le maintien de leur diversité.
La Ville de Vauréal a également mis en place des espaces de prairies fleuries où la petite faune se développe joyeusement.
Enfin, concernant le fleurissement de la ville, outre le caractère esthétique apprécié par les jurys, sa durabilité et son respect de l’environnement ont été remarqués.
Gestion environnementale
Pour favoriser un cadre de vie agréable et sain, la prise en compte des enjeux environnementaux est primordiale. C’est l’objet d’une rubrique complète de la grille d’évaluation. A titre d’exemple, parmi ses actions en faveur de la biodiversité la Ville de Vauréal a développé un Atlas Participatif de Biodiversité Communal. Il permet à la fois d’améliorer la connaissance du patrimoine vivant de la ville mais aussi de sensibiliser les usagers à son existence.
La Ville agit à bien d’autres égards pour la protection de l’environnement : valorisation des déchets verts en composteurs collectifs, limitation de la consommation énergétique sur le terrain, protection de la ressource en eau, plantation d’espèces mellifères en faveur des pollinisateurs sauvages … et le tout, toujours dans la bonne humeur et la concertation avec les citoyens.
Au parc des Larris, lors d’une sortie avec l’école primaire, les enfants ont trouvé un escargot tout rabougri. Que lui est-il arrivé ?
En regardant de plus près, nous nous rendons compte qu’à l’intérieur de sa coquille, l’escargot tout rabougri n’est pas seul. Une larve de Lampyris noctiluca en sort également. Le nom latin est un peu compliqué mais les enfants connaissent bien son nom français : c’est la plus commune des 10 espèces de vers luisants ! Mais que fait cette larve dans la coquille de l’escargot, se demandent les enfants ?
La réponse est simple : un festin ! Les larves de vers luisants se nourrissent d’escargots et de limaces. L’aspect liquéfié de cet escargot est dà» aux sucs digestifs que la larve lui injecte pour pouvoir le manger. Petite particularité : chez les vers luisants seules les larves se nourrissent, les adultes ne s’occuperont que de la reproduction. Voici encore une larve, la tête plongée dans un escargot à déguster.
Les vers luisants (ou lampyres) sont des insectes de l’ordre des coléoptères. Comme tous les insectes, les larves muent (une ou plusieurs fois) pour donner les formes adultes. Chez le lampyre ces mues ont lieu au cours de l’hiver et du printemps et les adultes émergent à l’été.
Il faudra donc attendre le mois de juillet prochain pour retrouver les petits lampions verts de nos jardins, qui ne sont autres que les signaux de la femelle indiquant au mâle qu’elle est prête pour la reproduction. D’ici là , si vous reconnaissez la larve assez caractéristique de Lampyris noctiluca, signalez-la dans l’observatoire des vers luisants ! La canicule de 2019 ayant fortement impacté les gastéropodes, le suivi de leur prédateur en est d’autant plus important. Les vers luisants connaissent une forte régression des populations, tout élément susceptible de participer à leur sauvegarde est le bienvenu.
Et puisque la période s’y prête, je vous laisse sur ce très joli conte de Noà«l dont les stars sont d’autres Lampyridae, les lucioles : Au pays des pommes et des lucioles, par Joà«l Tribhout.
Le houx est une plante que l’on associe souvent à Noà«l. Du fait de son feuillage persistant et de sa fructification hivernale, le houx participe à la coloration des paysages durant la période des fêtes. Ses feuilles vertes brillantes et ses boules rouges ornent fréquemment les portes dans les couronnes de Noà«l. Mais quand elles restent sur l’arbuste ces petites baies font le bonheur des oiseaux migrateurs, comme les grives. Tout le monde profite du festin de fin d’année ! On espère que vous aussi.
L’équipe de Nature en ville à Cergy-Pontoise vous souhaite un très joyeux Noà«l.
Une fois n’est pas coutume, nous avons décidé de vous montrer l’envers du décor. Voyons un peu comment nos naturalistes ont procédé cette année.
Faire preuve de patience
Prendre LA bonne photo demande du temps pour associer la proximité du sujet (surtout s’il bouge!), le bon angle et la bonne lumière.
Ne faisons pas de bruits, attendons que le pic vert approche …
De précision
Pour être sà»rs de nos déterminations et vous en présenter les résultats, il nous faut des photos les plus détaillées possibles. Et pour cela, être au plus proche des sujets, qui ne sont pas toujours coopératifs.
Trouver la petite bête, l’indice quant à la détermination d’une plante ou celle d’un champignon suppose parfois de se mettre dans des situations inattendues. Mais nous le faisons bien volontiers !
Nous espérons que notre travail aura su satisfaire votre curiosité de nature et nous vous promettons encore plein de belles découvertes pour l’année à venir !
Et pas n’importe quelle araignée : Zoropsis spinimana, femelle ! Il y a tout juste un an, Gilles présentait le mâle de cette espèce et espérait avoir l’occasion de croiser la femelle. C’est chose faite. Et il n’avait pas menti, elle est effectivement bien plus imposante que le mâle, comme souvent chez les araignées.
La zoropse à patte épineuse est parfois appelée l’araignée Nosferatu, en référence aux motifs de son céphalothorax. C’est une paréidolie fréquente, beaucoup y voient les traits du vampire Nosferatu. Vous aussi ?
Cette marque n’est heureusement pas porteuse de malédiction, bien au contraire. La zoropse à patte épineuse, habitante des maisons présente deux avantages : elle ne tisse pas de toile et elle chasse les insectes et autres araignées de la maison. Une vraie fée du logis !
Nous vous présentions hier quelques-uns des papillons, dans leur forme adulte, qui font la diversité de notre territoire. Mais leurs chenilles n’en sont pas moins éclectiques. Voici quelques-unes des plus belles chenilles que nous avons observées cette année.
Au cours de l’année 2019 nous avons photographié pas moins de 78 espèces de papillons différentes. Voici une sélection de couleurs, de formes et de tailles variées pour illustrer la diversité de notre territoire.
Comme chaque année, nous avons participé au Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC) en avril et mai, afin d’avoir un aperçu de la faune nicheuse sur le territoire de Cergy-Pontoise.
Retrouvez dans notre rapport STOC 2019 tous les détails du comptage.
Voici quelques-uns des faits marquants de l’année :
Quinté gagnant
De façon peu surprenante, les effectifs de nos comptages de printemps ont été dominés par les espèces vivant en colonies ou se regroupant en dortoir : les pigeons ramiers, les étourneaux sansonnets, les moineaux domestiques, les pies bavardes et les martinets noirs. Ce résultat, bien qu’attendu, est rassurant au regard des tendances nationales de ces oiseaux. L’étourneau par exemple a vu ses populations réduire de 18 % depuis 2001.
Nouvelles venues
Cette année c’est l’aigrette garzette qui nous a fait l’honneur de sa visite sur le territoire. Elle n’avait encore jamais été recensée dans nos comptages de printemps.
En dehors de la période de protocole il nous arrive aussi de faire de belles rencontres, comme celle du bruant zizi au début de l’année !
Quelques tendances
Au niveau national les tendances générales sont à la baisse avec une perte de 6,6 % des effectifs totaux d’oiseaux sur la période 2004-2019. C’est également le cas pour plusieurs espèces du territoire.
De plus, une récente étude menée à partir des résultats du STOC sur les réserves naturelles montre que dans ces espaces protégés les effectifs ont augmenté de 12,5 % ! Il serait intéressant d’avoir une étude similaire sur notre territoire voisin qu’est le Parc Naturel Régional du Vexin Français.
A la mangeoire
Outre le STOC, il existe d’autres protocoles qui permettent de suivre les populations d’oiseaux tout au long de l’année. Par exemple, avec BirdLab et Oiseaux des Jardins nous avons observé les oiseaux qui passent l’hiver chez nous, comme le verdier d’Europe.
Des migrateurs
Enfin, parmi les oiseaux que nous observons il y en a qui se contentent de traverser notre territoire pendant leur migration hivernale. Cet hiver nous avons ainsi croisé la route du pipit farlouse, du bruant des roseaux et de la grive mauvis.
Le jardin partagé des Belles Jardinières à Vauréal n’est pas un jardin comme les autres. Il est partagé, certes, mais il est né de l’initiative d’un seul, Patrice Lebrun, qui a voulu mettre à la disposition de tous ses talents d’artiste et de jardinier. Ces 7 jolies jardinières ont donc pris place l’an dernier, avec l’accord de la Mairie, sur un terrain communal.
Nous avons suivi l’évolution des plantations, réalisées par les riverains et supervisées par Patrice, au cours de l’année 2019. En voici quelques images :
Le projet vit et se développe. A la suite des jardinières sont nés les planches de patates de gazon, le fraisier de Madame le Maire, la table de partage de graines et de légumes, un composteur collectif et de nouveaux bacs sur le reste de l’espace. Et tout ça, juste en face du jardin école. On ne peut que soutenir l’initiative !
En plus d’avoir la main verte, Patrice Lebrun fait preuve d’un humour certain. N’hésitez pas à venir apprécier, échanger et participer à la vie de ces belles jardinières !