Agenda

Le Rendez-vous du développement durable du 25 mai

Myathropa florea, l’éristale des fleurs © CACP – Emilie Périé

Gérald RUTAULT, Vice-président chargé de la Nature, du Paysage et de la Biodiversité
et Marc DENIS, Vice-président chargé du Développement Durable
ont le plaisir de vous inviter le

Lundi 25 mai 2020 – de 18h à  20h en visioconférence 

 au Rendez-vous du développement durable de la CACP sur le sujet :
Les sciences participatives et l’engagement citoyen en faveur de la nature 

Participer à  une opération de recensement des oiseaux ou des papillons organisée par une association naturaliste, utiliser son smartphone pour se renseigner sur un oiseau, une plante, un insecte ou un champignon aperçu au détour d’une balade… Peut-être faites-vous des sciences participatives à  votre insu !

Avec l’essor d’Internet, des réseaux sociaux et des smartphones,  la participation de tout acteur non-scientifique-professionnel à  ces formes de production de connaissances scientifiques est facilitée. De nombreux domaines sont concernés : la biodiversité (observation d’oiseaux, insectes, plantes…) mais aussi la pollution de l’air et de l’eau, la pollution sonore, la pollution lumineuse, ainsi que l’astronomie ou la médecine.

Avec le changement climatique il est très important de suivre au plus près la mobilité et la disparition d’espèces, sur une période longue. C’est pourquoi ce Rendez-vous du développement durable, proposé en partenariat avec le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Val-d’Oise (CAUE 95) et l’association « Quelle Terre Demain ? », vous propose de faire le point sur ces dispositifs d’implication citoyenne en faveur de la nature.

Le replay est disponible ici !

Des étudiants réalisant le protocole Sauvages de ma rue © CACP – Gilles Carcassès

Programme :

– « Présentation des sciences participatives » par Grégoire Loà¯s / Muséum national d’Histoire naturelle

– « Retour d’expérience du CAUE 95 » qui a mis en œuvre le protocole sur les vers de terre dans le jardin écologique du moulin de la Couleuvre,  par Christiane Walter / CAUE 95

– « Les différents protocoles déployés à  Cergy-Pontoise et les ressources pour s’impliquer » par Emilie Périé / Cellule Développement Durable et Biodiversité CACP

« La sensibilisation à  l’environnement en milieu scolaire » par Julie Chauvin / Service Gestion des Déchets et Propreté CACP 

Pour finir, présentation de « l’Atlas de Biodiversité » auquel le grand public sera invité à  contribuer sous forme de Carnet en ligne de Cergy-Pontoise. Il s’agit d’un projet participatif de suivi de la faune et de la flore du territoire. 

Et ça, c’est une surprise dont on vous parlera la semaine prochaine !

L'actualité de la Nature

Au secours de la hulotte

Sauvetage !

Chouette hulotte prise au piège © Ville de Vauréal

Au début de ce printemps, le gardien du stade de Vauréal a eu la surprise de trouver une magnifique chouette hulotte prise au piège dans les filets entourant le stade.

Sauvetage de la hulotte © Ville de Vauréal

Il a eu le bon réflexe d’appeler à  l’aide. La police municipale et les pompiers sont venus, équipés de gants de protection et d’une cage, pour délivrer l’oiseau et l’amener dans l’un des centres de soins de la région.

Ouf ! C’est une histoire qui finit bien.

Un rapace commun

Chouette hulotte © Alain Peresse, LPO àŽle-de-France

La chouette hulotte, Strix aluco, est sans doute le plus commun des rapaces nocturnes sur notre territoire. Elle niche dans des cavités d’arbres, de murailles, et parfois même jusque dans les maisons.

Plus grande que la chouette chevêche et moins blanche que la chouette effraie, on la reconnaît aussi à  son hululement distinctif.

En cas de doute

Si vous rencontrez un animal en danger, ou qui parait l’être, contactez le numéro spécial Faune sauvage en détresse (retrouvez-le dans nos liens utiles) :

01 53 58 58 35

Un conseiller saura vous indiquer la bonne marche à  suivre. Et parfois, il s’agit juste de ne rien faire ! Par exemple, il est fréquent que les poussins de chouette hulotte tombent du nid. Si vous en trouvez un, laissez-le sur place, ses parents le retrouveront d’autant plus facilement qu’il n’aura pas bougé.

Poussin de chouette hulotte © Florian Cazimajou

Sources :

La chouette hulotte, par Oiseaux.net

Le chant de la chouette hulotte, par Le studio des trois becs

Que faire lorsque l’on trouve un oiseau en danger, LPO àŽle-de-France

Retrouvez aussi notre article :

Le repas de la chouette

Agenda, L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

« 8 mai ornitho »

Moineau domestique, Passer domesticus © CACP – Emilie Périé

Nous dérogeons encore à  la règle et publions un jour férié pour vous transmettre un message de la Ligue de Protection des Oiseaux.

« Ce printemps n’est pas un printemps comme les autres pour l’ornithologie. Et pour cause, impossible, confinés, d’explorer nos sites préférés pour y observer migrateurs et nicheurs.  

Nous pouvons pourtant mettre ce temps à  profit pour récolter des données et nous amuser un peu ! 

Faune-àŽle-de-France lance cette année le «â€¯8 mai ornitho » et vous propose de transformer votre lieu de résidence en observatoire ornithologique ! L’objectif : compter le maximum d’espèces (différentes et en nombres) en 24h depuis son domicile.  »

Tous les détails du protocole ICI

Alors installez vous à  votre meilleur poste d’observation et ouvrez grand les yeux et les oreilles !

Tourterelle turque, Streptopelia decaocto © CACP – Emilie Périé

Et il reste encore 3 jours pour percer le secret de la photo mystère de ce mois-ci !

L'actualité de la Nature

L’ingénieuse sittelle

La belle masquée

Sittelle torchepot © CACP – Jeanne-Flore Blomme-Leveneur

La sittelle torchepot, Sitta europaea, est ce bel oiseau bleu et orangé portant un masque noir sur les yeux.

Si on la croise de temps en temps aux mangeoires, elle est plutôt adepte des bois et forêts.

Habile !

En plus de son masque et d’un huit-huit assez caractéristique en sous-bois, on lui connait des traits de caractères révélant une certaine habilité.

La sittelle est capable de parcourir les troncs d’arbre en long et en large, la tête en haut ou la tête en bas sans aucun souci.

Sittelle « marchant » vers son repas le long d’un tronc © CACP – Emilie Périé

De plus, elle n’est pas en reste question outillage ! Si on l’appelle torchepot, c’est parce qu’elle est capable d’adapter l’ouverture d’une cavité dans un arbre à  l’aide d’un torchis de boue pour se faire un nid. Et pour manger, lorsqu’elle se nourrit en forêt (de glands, de noisettes et autres fruits à  coques), elle bloque le fruit dans l’écorce d’un arbre (un vieux chêne par exemple) tel un étau et le frappe de son bec. Démonstration :

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Repas de sittelle © CACP – Gilles Carcassès

 

Si vous croisez des fruits percés bloqués dans les rainures d’une écorce il s’agit sans doute des restes du repas d’une sittelle… Ou d’un pic, ils connaissent aussi la combine !

C’est un repas hivernal. A la belle saison, elle consomme plutôt des insectes.

Discrète

La sittelle n’est pas un très gros oiseau, ni très démonstratif. Pensez à  lever les yeux en forêt pour l’apercevoir.

Sittelle torchepot – Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Liens utiles :

La sittelle torchepot, par Oiseaux.Net

Le chant de la sittelle, par le Studio des trois becs

Retrouvez notre article sur la sitelle :

Torchepot

Information confinement :

Nous vous proposons ces belles réflexions de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France sur les sciences naturalistes pendant le confinement.

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Dans le jardin d’Emilie

Qui dit confinement et télétravail, dit aussi observations à  la fenêtre et au jardin. Et en ce printemps si ensoleillé il y en a des choses à  voir !

Dans mon jardin il y a …

Des hôtes à  temps complet

Rosier du jardin © CACP – Emilie Périé

Parmi les plantes horticoles : rosiers, céanothes, choisyas, lauriers, coronilles, pommiers et autres arbustes, les plantes sauvages trouvent aussi leur place.

Pissenlit en fleur, Taraxacum sp. © CACP – Emilie Périé

Et ce printemps n’est pas avare en fleurs : géraniums, alliaires, chelidoines, vesces, myosotis et pissenlits offrent généreusement couleurs, senteurs et nectar à  nos amis les butineurs.

Myosotis sp. © CACP – Emilie Périé

Des butineurs pour le repas

Le grand bombyle, Bombylius major, sur le groseillier © CACP – Emilie Périé

Dans cette catégorie non plus les représentants de manquent pas ! Pour n’en citer que quelques’uns on peut observer chez les hyménoptères : le frelon européen, la guêpe germanique, l’abeille charpentière, les osmies cornues et rousses, l’abeille domestique dont la ruche est sur le toit de la gare et des bourdons de tous types (bruns, noirs, à  bandes blanches ou à  bandes jaunes) ; chez les diptères : le grand bombyle, l’eristale des fleurs, l’epistrophe élégant ou le syrphe porte-plume ; chez les lepidoptères : la piéride du navet, le citron, le robert-le-diable, l’azuré des nerpruns, la belle dame et le tabac d’Espagne ; chez les coléoptères : la cétoine dorée ou le clyte bélier.

L’épistrophe élégant mâle, Epistrophe eligans © CACP – Emilie Périé

Ils sont bien entendus accompagnés des fourmis et coccinelles qui se délectent des pucerons et d’araignées comme Misumena vatia qui feront d’une abeille un repas.

Le clyte bélier, Clytus aeritis © CACP – Emilie Périé

Des qui s’installent

L’osmie rousse, Osmia bicornis © CACP – Emilie Périé
Hôtels à  osmies © CACP – Emilie Périé

A la suite de l’osmie cornueOsmia cornuta, la noire et feu, c’est l’osmie rousse, Osmia bicornis, plus blonde que la précédente, qui a entrepris d’occuper toute ma fenêtre. J’ai donc installé un deuxième hôtel qui commence à  se remplir. J’ai maintenant un vrai petit lotissement ! Il y a 7 nids occupés dans les hôtels et sans doute autant dans les fenêtres de la maison.

Des chanteurs

Et la star est la fauvette à  tête noireSylvia atricapilla, qui ne manque pas une occasion de donner de la voix.

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Mais aussi la mésange bleue, Cyanistes caeruleus, plus discrète pendant qu’elle construit son nid.

La mésange bleue préparant son nid © CACP – Emilie Périé

Ou la mésange charbonnièreParus major, qui n’a rien à  envier à  la puissance de la fauvette.

La mésange charbonnière © CACP – Emilie Périé

Ces trois boules de plumes cohabitent plutôt bien avec les rouges-queues noirs, le rouge-gorge familier, les accenteurs mouchets, les pinsons des arbres, les pies bavardes, les tourterelles turques et les corneilles noires.

La corneille noire, Corvus corone © CACP – Emilie Périé

Des voyageurs

Le héron cendré © CACP – Emilie Périé

Le ciel aussi est un formidable espace d’observation. Tous les soirs j’admire le ballet des pigeons et des perruches qui regagnent Paris pour la nuit après s’être nourris dans la campagne francilienne. Mais j’ai également eu le droit à  des passages plus atypiques, comme celui du héron cendré. Et bien plus haut dans le ciel ce sont les buses variables et les faucons crécerelles qui mènent la danse. Trop loin pour l’objectif malheureusement, mais j’attends patiemment un piqué du faucon qui attrape une proie pour le voir de plus près.

Et vous ?

N’oubliez pas de transmettre toutes vos belles observations aux naturalistes qui en alimenteront leurs sujets de recherche. Les observatoires de VigieNature, Faune-àŽle-de-France ou CETTIA sont des espaces dédiés à  cela !

En ce 1er mai, je ne résiste pas à  l’envie de vous offrir un brin de muguet.

 

L'actualité de la Nature

Les géraniums

A bec et à  poils

Fruits du Geranium robertianum © CACP – Emilie Périé

Les géraniums sauvages (différents des géraniums horticoles qui sont pour la plupart des pelargoniums) font partie de la famille de Geraniaceae qu’ils partagent avec les Erodium. Les espèces de ces deux genres de plante ont la particularité d’avoir des fruits très allongés, en forme de bec. Geranium vient du grec « geranos » la grue (bec de grue) et Erodium du grec « erôdios » le héron (bec de héron). Ce bec est une capsule qui explose littéralement à  la maturité des fruits et qui expulse les graines au loin pour donner naissance à  d’autres pieds.

Loupe de botanique © CACP – Emilie Périé

En àŽle-de-France il existe 10 espèces de géraniums indigènes. Elles sont relativement similaires : de jolies petites fleurs roses, des fruits en bec allongé, des feuilles plus ou moins découpées … Mais le secret pour les identifier, c’est de regarder les poils. En effet, l’aspect des poils des pétioles (les tiges qui tiennent les feuilles) est caractéristique de chaque espèce. Armé d’une loupe de botanique (x10) il devient tout à  fait aisé de nommer les géraniums.

3 géraniums

Dans mon jardin, j’ai trois de ces dix géraniums. Voici leurs portraits.

Geranium rotundifolium, le géranium à  feuilles rondes © CACP – Emilie Périé

Le géranium à  feuilles rondes, a des feuilles … arrondies. Seulement, il n’est pas le seul, et il peut être parfois difficile de trancher entre le rond et l’ovale (comme les géraniums mou et fluet). En revanche, les poils de ses pétioles sont mixtes : des longs poils simples accompagnés de petits poils glanduleux.

Geranium dissectum, le géranium découpé © CACP – Emilie Périé

Le géranium découpé a des feuilles … découpées, tout comme le géranium des colombes. Mais les poils de ses pétioles sont dirigés vers le bas de manière oblique (ceux du géranium des colombes sont plaqués contre le pétiole).

Geranium robertianum, le géranium herbe-à -Robert © CACP – Emilie Périé

Le géranium herbe-à -Robert a des feuilles triangulaires très caractéristiques. On ne pourrait le confondre qu’avec le très rare géranium pourpre mais celui-ci a des fruits glabres, alors que le géranium herbe-à -Robert a des fruits velus. Il a de plus une odeur assez forte et reconnaissable.

Sources :

FLORIF

Hair’borisation chez le géraniums, par SauvagesduPoitou

Illustrations de Coste des géraniums, par Floraphile45

Dictionnaire étymologique de la flore française, par J.P. Ferrari

Informations confinement :

Malgré la période de confinement et l’arrêt de nos activités sur le terrain et des animations, nous continuons de publier les nouvelles de la nature en ville trois fois par semaine. N’oubliez pas que nous sommes aussi sur Instagram et sur Facebook !

Entraînez-vous à  reconnaître les plantes sauvages avec The Plant Game du réseau TelaBotanica !

L'actualité de la Nature

La vie des cailloux

Une pelouse miniature ?

Une pelouse miniature – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

La surface de ce rocher anti-stationnement de Saint-Ouen l’Aumône nous offre un tableau aux couleurs proches des grandes étendues herbacées. On dirait presque une prairie miniature.

Pourtant, nous sommes ici au début du processus que l’on appelle la succession végétale : l’évolution de la recolonisation d’une surface minérale nue à  l’installation d’un réel couvert végétal (allant jusqu’à  la forêt tempérée sous nos latitudes). La roche offre certains nutriments essentiels à  la croissance des plantes, mais surtout, ses irrégularités retiennent l’eau, indispensable à  la vie ! Dans ces petites niches se développent alors les premiers organismes : les lichens et les mousses, qui augmentent la capacité de rétention d’eau à  la surface de la roche et permettent à  leur tour le développement des plantes à  fleurs (les angiospermes). Sur ce seul rocher il y avait au moins 3 espèces de lichens, 2 mousses et 5 plantes à  fleurs. En voici quelques unes.

La parmélie des murailles – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Xanthoria parietina, la parmélie des murailles. Ce lichen donne les tons jaunes de notre tableau. Il est accompagné d’autres lichens crustacés, vert-gris, dont nous n’avons pas l’identité.

Une mousse du genre Syntrichia – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Cette jolie mousse (bryophyte) est le support de développement des plantes à  fleurs. Toutes celles rencontrées ont poussé à  l’intérieur d’une touffe. J’en ai repéré au moins deux sortes différentes sur ce rocher : je pense qu’il s’agissait d’une mousse du genre Syntrichia et d’une du genre Grimmia.

La vesce cultivée – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Vicia sativa, la vesce cultivée, fait partie de la famille des fabacées. Elle est capable de capter l’azote de l’air pour le fixer dans le substrat. Elle joue sans doute un rôle important dans le développement de la vie à  la surface de ce rocher.

Le myosotis des champs – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Myosotis arvensis, le myosotis des champs est déjà  en fleur mi-février. Comme pour la vesce, c’est un peu tôt en saison. Peut-être est-ce dà» au manque d’eau ? C’est assez fréquent qu’en état de stress hydrique les plantes précipitent leur fleurissement. Sans doute pour augmenter leurs chances de reproduction si jamais elles ne passaient pas la saison. Ou peut-être que l’hiver n’a simplement pas été assez froid cette année.

La drave printanière – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Draba verna, la drave printanière est une toute petite plante à  fleurs blanches typique des milieux pauvres et secs. à‡a n’est pas étonnant de la retrouver ici. Elle a même commencé à  fructifier.

Le saxifrage à  trois doigts – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Emilie Périé

Saxifraga tridactyles, le saxifrage à  trois doigts, est également une toute petite plante des milieux secs. On la reconnait aisément à  ses feuilles qui forment réellement trois doigts.

Si l’on veut se prêter au jeu de l’observation naturaliste aucune surface n’est à  négliger. Même le plus insignifiant des cailloux peut être le support d’une vie diversifiée.

Source :

La flore d’àŽle-de-France, de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Retrouvez dans nos articles :

La parmélie des murailles

Les mousses Syntrichia

La drave printanière

Le saxifrage à  trois doigts

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Tela Botanica relance le MOOC Botanique – Initiation, une aventure de 6 semaines pour apprendre à  reconnaître les plantes,#BotaChezMoi – La Botanique à  la maison

L'actualité de la Nature

La pulmonaire à  longues feuilles

Pulmonaria longifolia – Jouy-le-Moutier © CACP – Emilie Périé

En repérage du côté de la mare de l’Hautil, nous avons eu la bonne surprise de découvrir cette petite fleur au bord de la mare et dans les fossés côté Jouy-le-Moutier. La pulmonaire à  longue feuille est rare en àŽle-de-France, selon la base de données CETTIA. Décidément, la mare de l’Hautil regorge de pépites botaniques. Des 12 espèces de Pulmonaria recensées dans l’INPN, Pulmonaria longifolia est la seule présente naturellement en àŽle-de-France.

Cyme scorpioà¯de de la pulmonaire – Boisemont © CACP – Gilles Carcassès

De la famille des Boraginacées elle présente des caractéristiques communes à  d’autres plantes de cette famille. Comme le myosotis, sa cyme est scorpioà¯de et s’enroule telle la queue d’un scorpion. Comme la vipérine ou la bourrache, ses fleurs passent du rose au bleu soutenu en quelques jours après la floraison.

Variations roses de pulmonaires – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

Due à  une modification du pH dans les cellules florales, cette variation de couleur pourrait être un avantage reproductif pour la fleur. En effet, la plante a besoin du concours des bourdons pour assurer sa pollinisation. Et, pour être efficace, elle a besoin que les bourdons visitent des fleurs de plusieurs individus différents (afin d’optimiser le brassage génétique).

Pétales d’un bleu profond © CACP – Emilie Périé

Or, il apparaît que les fleurs roses de pulmonaire attirent plus les bourdons que les fleurs bleues. Attiré par la masse florale d’un individu de Pulmonaria le bourdon butinera préférentiellement les fleurs roses (jeunes, et donc ayant moins de chance d’avoir été déjà  butinées) et passera rapidement au pied suivant, emportant avec lui le pollen à  échanger avec les individus voisins. Les fleurs bleues, plus âgées de quelques jours ayant été, a priori, déjà  butinées. Les fleurs d’une même cyme s’ouvrant de manière échelonnée dans le temps, le brassage est optimisé.

Feuille tachetée de la pulmonaire © CACP – Emilie Périé

Les feuilles de la pulmonaire sont également assez impressionnantes. A la fois duveteuses et rugueuses, elles présentent des taches blanches ressemblant à  des alvéoles pulmonaires qui auraient donné son nom à  la fleur : herbe aux poumons ou pulmonaire.

 

Sources :

La flore d’àŽle-de-France, par Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Chronique détaillée sur le changement de couleur de la pulmonaire, par ZoomNature

La pulmonaire à  longue feuille, par FLORIF

Retrouvez dans nos articles d’autres borraginacées:

Vipérines

La buglosse des champs

L'actualité de la Nature

Le pouillot véloce

Le pouillot véloce – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Ce petit oiseau (il ne pèse pas plus d’une dizaine de grammes) voletait frénétiquement au-dessus de la mare des Larris. Jouant les acrobates sur des branches de saules immergées il chassait des insectes à  l’aide de son bec fin.

Le pouillot véloce, Phylloscopus collybita, fait partie des premiers migrateurs à  revenir d’Afrique, dès début mars. Si son plumage est assez peu remarquable et ne permet pas de le distinguer facilement des autres pouillots (7 espèces en àŽle-de-France) son chant est lui caractéristique.

« Tchip-tchap tchip-tchap » on l’appelle le compteur d’écus. Son chant sonne comme s’il égrainait des pièces dans une bourse.

L’avez-vous entendu ?

Le pouillot véloce – Pontoise © CACP – Emilie Périé

S’il n’est pas farouche, il n’a pas volé son nom : véloce. A peine un regard et le voilà  reparti à  ses va-et-vient frénétiques. Il n’est pas facile à  observer et encore moins à  photographier. Mais il s’entend très facilement. Il est fréquent dans les villes, les parcs, les jardins…

Et il s’entend d’autant mieux en cette période ! D’après les derniers résultats de BruitParif, avec le confinement les bruits anthropiques et la pollution sonore ont fortement baissés en àŽle-de-France au profit des chants d’oiseaux. Eux qui dépensaient des trésors d’énergie à  chanter plus fort et modifier leur fréquence de chant pour se faire entendre, ce répit est bien mérité !

Pas de doutes, il y a bien un pouillot dans le quartier. Je l’entends compter sa monnaie au milieu des chants de fauvettes, de mésanges et de rouges-queues. Chez vous aussi ?

Sources :

Le pouillot véloce, par Oiseaux.Net

Le rapport de BruitParif sur les effets du confinement en àŽle-de-France

Confinement, les chants d’oiseaux reprennent le dessus, par FranceBleue Yvelines

Le manuel d’écologie urbaine, par Audrey Muratet, François Chiron et Myr Muratet

Retrouvez notre article :

Le pouillot véloce, agent de biocontrôle

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Vous avez la chance d’entendre ou voir des oiseaux par votre fenêtre ? Informez-en la LPO grâce au programme « Confinés mais aux aguets » !

L'actualité de la Nature

Mouche de la Saint-Marc

Bibio marci en vol © CACP – Emilie Périé

Depuis quelques jours je vois de drôles de mouches voler au-dessus du jardin en laissant traîner leurs pattes. Elles sont toutes noires, en grand nombre, parfois par deux, d’un vol pas très vif.

Difficile à  identifier au vol, mais heureusement, l’une d’entre elle se pose enfin.

Corps allongé d’un bon centimètre, noir et velu, ailes fumées, éperon aux pattes antérieures… Nous avons ici à  faire à  la mouche de la Saint-Marc ! On l’appelle ainsi, ou Bibio marci, car on la rencontre essentiellement autour de la Saint-Marc (le 25 avril). Mais avec la douceur de ce printemps, cela fait déjà  quelques jours que des dizaines d’adultes s’ébattent dans le jardin.

Bibio marci femelle © CACP – Emilie Périé

Dans la famille des Bibionidées, c’est la plus fréquente en àŽle-de-France (source CETTIA). Les adultes sont pollinisateurs, ce qui explique pourquoi je les vois tourner autour du pommier qui commence à  sortir ses fleurs.

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Toilette matinale pour ce Bibio marci mâle sur une tige de pommier.

Assez fréquemment chez les mouches, on peut différencier les mâles et femelles grâce à  la forme des yeux. Chez la mouche de la Saint-Marc c’est assez flagrant : la femelle a de tout petits yeux comparés à  ceux du mâles. Voyons plutôt sur ces deux individus en pleine reproduction sur la fenêtre de Léo.

Bibio marci, femelle à  gauche, mâle à  droite © CACP – Léo Micouin

Sources :

La mouche de la Saint-Marc, par Quel est cet animal ?

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Quels seront les effets du confinement sur la biodiversité ? L’Agence Régionale de Biodiversité propose un éclairage intéressant, illustré par le cas de la mouche de la Saint-Marc. Confinement et biodiversité