Mi-février, Sylvain, animateur nature de l’île de loisirs de Cergy-Pontoise m’indique qu’il a vu des canards peu ordinaires sur les étangs. Peut-être des canards siffleurs ? Ce serait une découverte très intéressante.
Une petite heure de libre dans ma journée, je rejoins Sylvain et nous voilà partis pour un tour de bateau sur le grand étang, sur la piste des canards.
SPOILER : nous avons bien photographié des canards, mais ce n’étaient pas ceux que nous cherchions (nous verrons ça dans quelques jours).
En revanche, nous avons fait une autre découverte intéressante. Au milieu des bernaches du Canada, une autre oie se cache. Elle est plutôt jolie avec ses motifs bigarrés. C’est l’ouette d’Egypte, Alopochen aegyptiaca.
Ca n’est pas vraiment une espèce du coin, mais une échappée d’élevage qui a retrouvé une forme de vie sauvage. Comme les pigeons biset (ou pigeons domestiques) et certains canards, on les appelle des espèces férales. Elle avait déjà était vue ici en 2016, et également dans le parc du Sausset en Seine-Saint Denis. Elle a l’air de se plaire dans la région.
Il était une fois Monsieur et Madame Colvert (Honorine et Gaston de leurs prénoms), un couple de canards qui habitaient sur les bords des bassins du parc François Mitterrand. C’est donc sur ces bassins qu’ils donnèrent naissance, en 2019, à quatre petits canetons. Mais comme l’hiver 2018-2019 avait été relativement doux, les quatre canetons sont nés très tôt dans l’année, au début du mois de février. Or, à cette période, pour éviter le gel des appareils d’alimentation des bassins, les pompes sont à l’arrêt et les coursiers sont vides.
Patatras ! Un matin, les quatre petits canetons ont suivi leur maman et sont descendus dans les coursiers.
Mais sans eau, ces bassins sont bien trop profonds pour que nos quatre petits amis, qui ne savent pas encore voler, puissent sortir tous seuls. Leur maman est bien embêtée, elle ne va tout de même pas les abandonner là …
Heureusement, est passé par là le grand Léo qui, de sa main secourable, a sorti les quatre petits canetons des coursiers qui ont vite rejoint leur maman.
Morale de cette histoire, au début de cette année les services du secteur GEMAPI ont pris les devants et ont installé dans tous les coursiers des rampes à canetons !
Ces bastaings de bois installés dans chaque coursier devraient permettre aux canetons, ou à d’autres petits animaux (comme les hérissons) ayant chu dans les bassins de remonter sans peine. Les pigeons les ont essayés et c’est validé !
Les 26 et 27 février derniers ont eu lieu des ateliers de plantation dans le bois de Cergy. Habitants du quartier, jeunes de la maison de quartier des Touleuses, élus cergyssois et cergypontains, tout le monde y a mis du sien pour offrir une nouvelle vie à ce boisement.
Régénération
Le projet est porté par CenergY, délégataire de l’exploitation du chauffage urbain à Cergy-Pontoise en partenariat avec l’association Boomforest et la CACP. Il s’agit de créer une micro-forêt au cœur du bois.
Le bois a été planté à l’origine d’essences à croissance rapide mais courte durée de vie. Il arrive aujourd’hui à un âge où nombre d’arbres meurent ou deviennent dangereux. Au fil du temps le bois s’éclaircit, perd en densité et en fonctionnalité (accueille d’espèces typiques du milieu forestier par exemple).
L’objectif est donc de redonner un nouveau souffle au bois en commençant par une parcelle de 200 m² plantée selon la méthode Miyawaki (du nom du botaniste et professeur japonais).
200 m² peuvent paraître peu à l’échelle du bois mais, comme cela a justement été rappelé lors de l’inauguration de l’événement « celui ou celle qui a planté un arbre n’a pas vécu inutilement« . Et le projet n’entend pas s’arrêter là . Nous espérons pouvoir vous proposer la suite à l’automne prochain.
Banzai !
Chênes, tilleuls, érables, charmes, aubépines, … Ce sont 600 arbres d’une trentaine d’essences qui ont été plantés sur ces deux jours d’ateliers. Souhaitons leur une longue vie (banza௠en japonais) et de se développer afin de ne pas conserver une taille de bonsaà¯.
Participatif et citoyen
Si vous êtes intéressés par la démarche, souhaitez suivre l’évolution de cette micro-forêt ou participer à de futures plantations n’hésitez pas à contacter l’association Boomforest.
Bravo à Franck qui a rapidement reconnu les ocelles du papillon amaryllis, ou Pyronia tithonus.
L’amaryllis est un papillon estival, on voit l’adulte voler et butiner sur la période juillet-aoà»t. La chenille est friande de graminées en tous genres, l’adulte évolue dans les milieux plutôt ouverts (prairies, friches, cultures maraichères, parcs ou jardins).
Il appartient à la famille des Nymphalidae, sous-famille des Satryinae, comme le myrtil que nous avons vu il y a quelques semaines et partage avec lui des teintes orange et brunes.
Le dessus des ailes est composé de plages orange traversées de brun chez les mâles (photo ci-dessus) ou entièrement orange chez les femelles (photo ci-dessous) bordées de bandes brunes. Sur l’aile antérieure un ocelle noir comprenant deux pupilles blanches est bien visible.
Sur la face inférieure des ailes, l’ocelle noir est également visible sur l’aile antérieure, l’aile postérieure est brune avec des bandes crème et des points blancs très marqués.
Le jardin école, à Vauréal est un lieu d’apprentissage ouvert à toutes et tous, fruit de la collaboration entre la Ville de Vauréal, l’association b.a-BA et la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Il se compose de plusieurs espaces aménagés : un potager école clôturé bordé de petits fruits, une haie de démonstration pour l’apprentissage de la taille raisonnée, une prairie visant à étudier la faune et la flore. Aubergines, tomates, haricots nains, mélisse, menthe du Maroc, persil et autres ont déjà été semés lors des différents ateliers animés par l’association b.a-BA qui diffuse, tout en expérimentant sur place avec les habitants, les bonnes pratiques du jardinage écologique.
Au programme
11 ateliers, les samedis matins à la belle saison, sont prévus pour aborder les fondamentaux du jardinage écologique. Mais aussi de nombreuses activités annexes comme la cuisine des produits du potager, le bien-être au jardin ou l’initiation à l’apiculture.
Ca débute samedi !
Samedi 06 mars le Jardin école fait sa rentrée, prêt à accueillir la nouvelle promotion d’élèves jardiniers qui pourront assister aux ateliers 2021 et transmettre leurs nouveaux savoirs autour d’eux.
Samedi 06 mars c’est la 14ème édition de la Nuit de la Chouette, organisée par la LPO et l’Office Français pour la Biodiversité.
Durant tout le mois de mars seront proposées des animations autour de la faune nocturne, les chouettes mais aussi les hiboux, les chauves-souris, les papillons de nuit … Vous pouvez retrouver notamment les animations proposées par notre voisin et partenaire le Parc Naturel du Vexin français.
Sur notre territoire, la chouette hulotte Strix aluco fait toujours partie des espèces cibles à mentionner dans l’Atlas de la biodiversité. L’entendez-vous ?
Dans la série des plantes épineuses et à pompons roses, parlons des chardons. Des vrais cette fois-ci, ceux du genre Carduus.
Il en existe 4 espèces en àŽle-de-France : le chardon crépu et le chardon penché, dont la présence est assez commune et le chardon à petites fleurs et le chardon faux-acanthes qui sont rares (voire extrêmement rares).
En ce qui concerne les deux plus courants, les différencier entre eux est relativement simple. Le chardon crépu est d’aspect beaucoup plus épineux avec des ailes sur les tiges qui portent de fortes épines. La plante peut atteindre 1m20 et les fleurs sont assez petites.
Le chardon penché est quant à lui … penché. La plante dépasse rarement 1 mètre de haut, les « pompons » sont plus gros et orientés vers le sol.
En revanche, il peut parfois être délicat de différencier un chardon « vrai », du genre Carduus, d’autres astéracées épineuses, comme les cirses (genre Cirsium). Le cirse commun, Cirsium vulgare, peut avoir un aspect assez épineux qui le fait ressembler au chardon crépu. Dans ce cas, le critère de différenciation est au niveau du fruit. Le chardon Carduus a des soies simples alors que le cirse Cirsium a des soies plumeuses.
En sortie ornithologique au Parc du Sausset en Seine Saint-Denis, j’observe deux grèbes huppés sur les étangs. L’un d’eux s’éloigne un peu puis prend la pose, se montrant ainsi sous son meilleur jour.
Il se rapproche ensuite du deuxième grèbe et tous deux entament une sorte de danse, tournant la tête d’un côté puis de l’autre en rythme, faisant des voltes. C’est la parade nuptiale d’un couple prêt pour la période de reproduction. Ce début de saisons des amours laisse flotter un parfum de printemps …
Pourtant, il ne faut pas s’y laisser prendre. Ce n’est pas seulement le redoux des températures qui joue. Les oiseaux d’eau prennent leur plumage nuptial très tôt dans l’année et la reproduction commence avant même la sortie de l’hiver. Mi-février les hérons cendrés étaient déjà au nid ! Le printemps amènera les parades et les chants de plus petits oiseaux, comme les passereaux, dont la plupart reviennent d’un long voyage au sud du Sahara et n’arriveront chez nous que vers le mois d’avril ou mai. En attendant, la parade des grèbes huppés est plutôt élégante et plaisante à observer.
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En théorie, après cette chorégraphie, l’un des deux grèbes ira chercher quelques brins d’algues qu’il présentera à l’autre pour commencer la construction du nid. Ces deux-là n’en avaient pas fini avec leurs rondes, et j’étais à la recherche des bécassines des marais, je les ai donc laissés à leurs occupations pour vaquer aux miennes.
Les bécassines n’ont pas encore été vues sur notre territoire. En revanche, les grèbes huppés sont bien présents. En vous promenant autour des étangs de l’île de loisirs vous pourriez observer ces mêmes comportements.
Ces derniers jours la neige a recouvert le territoire d’un léger manteau blanc. Malgré la vague de froid la faune et la flore restent actives. Et sur fond blanc, certaines couleurs ressortent bien !
Comme celles du rougegorge familier qu’on voit beaucoup en ce moment.
Ou celles encore plus vives du pic épeiche mâle. On voit bien sa calotte rouge dans les branches dénudées des arbres. Et on l’entend, il a déjà commencé son tambourinage.
Sa flamboyante fourrure rousse le mettant bien à l’abri du froid, l’écureuil roux était de sortie lui aussi.
Dans le parc François Mitterrand, les bassins sont gelés. Mais cela n’empêche pas les mouettes rieuses de s’y installer, apparemment confortablement.
Ici aussi le rougegorge veille et défend son territoire.
Même les crocus commencent à pointer !
Au cœur de l’hiver on pourrait déjà croire que cela sent le printemps !