En observant cette élégante mini-mouche dans un massif fleuri devant la mairie de Montigny-les-Cormeilles, je me suis demandé ce qu’elle faisait là . Tout d’abord, il me faut la déterminer. Un ovipositeur noir au bout de l’abdomen et ces ailes tachées : cela m’oriente vers la famille des Tephritidae. Les pattes orange et la forme des taches des ailes me permettent de penser que c’est Tephritis praecox (une femelle, bien sà»r, à cause de l’ovipositeur).
Je fais une petite visite à l’excellent site anglais « Biological Records Centre » et son Database of Insects and their Foods Plants (DBIF) qui répertorie 47 000 interactions de 9 300 insectes avec 5 700 végétaux ! J’y apprends que Tephritis praecox pond dans les boutons floraux des séneçons et des marguerites.
Les Tephritis sont souvent spécialisés sur un genre de plantes hôtes et c’est un jeu passionnant que de chercher les différentes espèces sur les inflorescences des Astéracées. Chaque espèce de Tephritis a un dessin particulier sur l’aile.
Il en manque encore beaucoup à ma collection : la faune française compte 38 espèces de Tephritis !