Qui annonce le mieux le printemps : le retour des hirondelles ou les premiers patchs de couleur dans l’herbe ? Si les oiseaux n’étaient pas en reste avec leurs plumages chamarrés lundi dernier, les fleurs forestières égayent également les sous-bois. Clochettes, couronnes, étoiles, voici ce que l’on peut voir en ce moment en forêt.
Tel un petit papillon violet (voire blanc dans certain cas), la violette est l’une des premières à s’ouvrir dans l’année.
Avec elles, en jaune cette fois, ce sont les ficaires qui tapissent les sous-bois.
Même les anémones des bois et leurs belles couronnes blanches ont commencé à sortir.
Les tapis drus de feuilles de jacinthe des bois sont parsemés de petites clochettes violettes.
Avril est le mois des coucous, ou primevères, avec leur tube jaune haut perché sur une longue tige qui dépasse souvent largement de la végétation encore basse à cette période.
Moins fréquent : des fleurs vertes ; ces petites clochettes appartiennent à l’euphorbe des bois.
Toutes ces couleurs présages de belles observations pour ce printemps !
Avec le retour des beaux jours c’est la période de reproduction des oiseaux qui redémarre. Comme cette mésange à longue qui a ramassé une plume (sans doute de tourterelle ou de pie) pour aller garnir son nid, la plupart des oiseaux sont en pleine construction des abris qui accueilleront les œufs puis les poussins. Et une bonne part des oiseaux va trouver refuge dans les haies, les buissons et les fourrés.
C’est pourquoi on conseille, malgré le retour des beaux jours et l’envie de s’activer à l’extérieur, de ne tailler les haies que sur la période septembre-février, et d’épargner les arbustes à la belle saison. Vous profiterez d’autant plus de chants, de virevoltes, de floraison et de fructification jusqu’à la fin de l’été.
… et les mangeoires !
Le 15 mars signe la fin du protocole BirdLab pour cette saison, et la fin du nourrissage à la mangeoire. En plus de ne plus être nécessaire à cette période ; la majorité des poussins sont nourris exclusivement avec des protéines animales (insectes, mollusques, …) même chez les espèces granivores qui ont ainsi un besoin en graines moindre et l’environnement naturel fournit suffisamment de ressources ; cela peut également être nocif. On note par exemple une augmentation de la prédation à la mangeoire, la propagation plus importante de maladies, une modification des comportements des oiseaux. En limitant la période de nourrissage à l’hiver, où il s’avère nécessaire en milieu contraint, on limite ainsi le risque.