L'actualité de la Nature

L’aloès d’eau

La mare du parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès
La mare du parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès

Décidément la mare du parc des Larris à  Pontoise nous réserve des surprises. Après la pause du martin-pêcheur, c’est une plante qui attire notre attention. Des feuilles en épée denticulées comme celle d’un ananas, de grosses fleurs blanches : c’est un aloès d’eau !

Stratiotes aloides - Pontoise © Gilles Carcassès
Stratiotes aloides – Pontoise © Gilles Carcassès

Stratiotes aloides est une plante vivace aquatique semi-flottante. Elle est très rustique et résiste jusqu’à  -28°. En automne, les touffes tombent au fond de la mare, s’enracinent et passent l’hiver à  l’abri des intempéries. Au moment de la floraison elles remontent en surface, et les racines disparaissent. La plante flotte alors librement à  moitié immergée.

Ces pieds-ci sont apparemment femelles, car ils présentent des fleurs non groupées. Souvent dans les mares, on trouve des plantes mâles uniquement ou seulement des femelles, la multiplication se faisant principalement par stolons. On dit que cette plante est indigène en France, mais elle n’est pas répertoriée en Ile-de-France en tant que plante sauvage.

 

Agenda

Petites et grosses bêtes de nos jardins

La direction de l’Action culturelle du Conseil départemental du Val d’Oise en partenariat avec le service Patrimoine et Tourisme de la Ville de Pontoise organise une journée d’échanges et de réflexions sur les jardins.
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Les inscriptions sont ouvertes. On peut aussi confirmer sa présence par courriel à  jardins@valdoise.fr. Mais dans tous les cas, il faut le faire avant le 9 mai 2016. Ca se passe au Dôme, place de l’hôtel de ville à  Pontoise. Le déjeuner est libre.

Retrouvez-nous sur cette journée de haute volée qui promet d’être ébouriffante !

La mission Parcs et jardins du Conseil départemental du Val d’Oise

Le Dôme de la ville de Pontoise

L'actualité des jardins

Médiation animale

La sénce de madiation animale commence par le manipulation de toutes sortes d'œufs © Gilles Carcassès
La séance de médiation animale commence par la manipulation de toutes sortes d’œufs © Gilles Carcassès

En visite à  la Ferme pédagogique de Pontoise, j’ai pu assister à  une séance de médiation animale.

La présence d’animaux aux qualités physiques et comportementales particulières permet de créer un contact positif avec des personnes en situation de handicap ou de perte d’autonomie.

La joie éprouvée par ces personnes faisait plaisir à  voir.

Lapins, poussins, cochon d'Inde et chinchilla sont mis à  contribution © Gilles Carcassès
Lapins, poussins, cochon d’Inde et chinchilla sont mis à  contribution © Gilles Carcassès

Si vous souhaitez apprendre ces techniques, sachez que la Ferme pédagogique de Pontoise organise une formation de 5 jours. Les inscriptions sont ouvertes pour la session du 25 au 29 juillet 2016.

Maxime et ConstanceRetrouvez sur la chaîne vidéo du master de Constance et Maxime le reportage qu’ils ont réalisé d’une séance de médiation animale à  la Ferme pédagogique de Pontoise. Leur projet tuteuré à  la mission Développement durable et biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a consisté à  identifier des initiatives méconnues de développement durable sur le territoire de Cergy-Pontoise et à  les faire connaître par des clips vidéos.

Voir aussi le reportage sur 13 comme une.

L'actualité de la Nature

Salle à  manger avec vue sur le parc, chambre à  l’étage

Ce beau conifère au tronc élancé à  l’écorce rouge, visible dans le parc du château de Marcouville à  Pontoise, est un séquoia à  feuilles d’if, originaire de la région côtière de Californie. Son écorce molle et épaisse est ignifuge ce qui lui permet de survivre aux incendies de forêt. Il peut atteindre 115 mètres de haut dans son pays d’origine et vivre très probablement plus de 1000 ans.

Sequoia sempervirens - Pontoise © Gilles Carcassès
Sequoia sempervirens – Pontoise © Gilles Carcassès

A un mètre du sol, dans une profonde fissure de son écorce nous découvrons ce gland, qui n’est pas venu là  tout seul. C’est une « forge » de pic épeiche ou de sittelle. Ces oiseaux forestiers  pratiquent ainsi pour décortiquer commodément les glands et les noisettes qu’ils ajoutent à  leur menu en hiver.

© Gilles Carcassès
La forge de la sittelle © Gilles Carcassès

La sittelle, pour établir son nid, réutilise d’anciennes loges de pics. Justement un couple de sittelle a été vu l’an dernier entrer et sortir d’un trou dans la partie haute du tronc de cet arbre.

© Gilles Carcassès
Voyez-vous l’entrée de la loge ? © Gilles Carcassès
L'entrée du nid de la sittelle - Pontoise © Gilles Carcassès
L’entrée de la loge sur un tronc de séquoia – Pontoise © Gilles Carcassès

Cette vue rapprochée permet de voir aussi les feuilles de ce sequoia semblables à  celle de l’if.

Il existe un autre séquoia, aux feuilles en écailles comme les thuyas, c’est le séquoia géant (Sequoiadendraon giganteum). On peut en voir de beaux spécimens au parc du château de Menucourt.

Sequoiadendron giganteum - Menucourt © Gilles Carcassès
Sequoiadendron giganteum – Menucourt © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature

Visite nature à  la Ferme pédagogique de Pontoise

Invité par la ferme pédagogique de Pontoise à  participer à  un inventaire ornithologique du parc du château de Marcouville, j’ai pu faire quelques photos entre deux averses.

© Gilles Carcassès
Perruche à  collier, Psittacula krameri – Pontoise © Gilles Carcassès

Qui se gave des chatons de ce grand charme ? C’est la perruche à  collier. Elles sont arrivées sur le territoire de l’agglomération depuis un an environ et gagnent du terrain. Une petite population, dont un individu de couleur jaune d’or, est observée régulièrement à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise.

Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) - Pontoise - © Gilles Carcassès
Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) – Pontoise – © Gilles Carcassès

Le grimpereau, comme les pics, prend appui sur sa queue rigide pour grimper dans les arbres. A l’aide de son bec recourbé, il débusque dans les fissures des troncs et des branches les insectes et les araignées dont il se nourrit.

© Gilles Carcassès
Une racine rongée au bord de la Viosne à  Pontoise © Gilles Carcassès

Une morsure sur une racine d’aulne au bord de la rivière nous intrigue. La trace d’un rongeur féroce, sans aucun doute.

© Gilles Carcassès
Pensionnaires de la Ferme pédagogique de Pontoise © Gilles Carcassès

De retour dans les locaux de la ferme, nous interrogeons Valentin et Pin-up qui se déclarent totalement innocents. Le coupable est le ragondin qui a creusé son terrier sur la berge.

 

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La belle oreille de cochon

Disciotis venosa - Pontoise © Gilles Carcassès
Disciotis venosa – Pontoise © Gilles Carcassès

La belle oreille de cochon que voilà  ! C’est l’un des surnoms de la pézize veinée, alias Disciotis venosa, la plus grande de nos pézizes. Ce spécimen, observé près de la Viosne à  Pontoise, mesurait 8 centimètres de diamètre. Sans doute à  cause du froid, je n’ai pas senti son odeur caractéristique qui rappelle l’eau de Javel.

C’est l’un des champignons printaniers les plus précoces, il devance de quinze jours environ l’arrivée des premières morilles.

 

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Araignées crabes

Araignée crabe © Gilles Carcassès
Araignée crabe cachée sous une feuille d’ortie © Gilles Carcassès

Les araignées crabes sont ainsi nommées en raison de la longueur de leurs deux premières paires de pattes et de la posture qu’elles prennent en chasse. On les rencontre souvent sur les plantes herbacées, cachées dans les fleurs. Il en existe 126 espèces en France mais les genres les plus communs sont assez faciles à  reconnaître.

Misumena, forme jaune © Gilles Carcassès
Misumena femelle, forme jaune © Gilles Carcassès

Les Misumena femelles ont les pattes claires, l’abdomen globuleux souvent marqué de taches latérales rouges. Elles sont généralement blanches, mais elles peuvent prendre la couleur des fleurs sur lesquelles elles chassent.

Misumena mâle © Gilles Carcassès
Misumena mâle sur une fleur d’iris © Gilles Carcassès

Les mâles Misumena ont les pattes sombres annelées d’orange.

Ebrechtella © Gilles Carcassès
Ebrechtella femelle sur une feuille de rosier © Gilles Carcassès

Ebrechtella a le thorax vert et son abdomen présente trois taches rouges.

Heriaeus © Gilles Carcassès
Heriaeus © Gilles Carcassès

Les Heriaeus sont très poilus et généralement verts.

Thomisus © Gilles Carcassès
Thomisus sur une inflorescence d’Eryngium © Gilles Carcassès

Les Thomisus ont l’abdomen « cornu ».

Araignée crabe sur un coquelicot © Gilles Carcassès
Araignée crabe sur un coquelicot – Pontoise © Gilles Carcassès

Les araignées crabes à  dominante brune ou sombre sont plus difficiles à  identifier, à  part l’araignée Napoléon qui a une tache noire caractéristique en forme de bicorne sur l’abdomen. Sur ce coquelicot, c’est peut-être un Xysticus.

Guide simple et illustré pour l’identification des araignées crabes

L'actualité de la Nature

L’attaque des escargots géants

Vous a-t-on déjà  servi des escargots en sauce au vin rouge, avec un goà»t terreux ? Si oui, n’accusez pas le vin, ce sont bien les escargots qui ont ce goà»t bizarre. L’escargot turc est souvent cuisiné à  la bourguignonne pour masquer son goà»t particulier et sa couleur verdâtre.

Hélix lucorum, l'escargot turc - Pontoise © Gilles Carcassès
Helix lucorum, l’escargot turc – Pontoise © Gilles Carcassès

L’escargot turc est produit en masse dans des élevages pour la consommation humaine. Originaire de Turquie, il a été introduit en France pour la première fois en 1883 dans la région lyonnaise. Il a depuis colonisé de nombreuses régions françaises. Autrefois, ces escargots étaient acheminés vivants en train, dans des caisses, vers les marchés d’approvisionnement. Ceux qui ne supportaient pas le voyage étaient abandonnés au bord de la voie ferrée. Quelques rescapés auront fait souche.

Hélix lucorum, l'escargot turc © Gilles Carcassès
Un escargot turc au cimetière ancien de Nanterre © Gilles Carcassès

Comment est-il rentré dans le cimetière ce gros-là  ? On peine à  l’imaginer escalader de hauts murs ; pourtant cela ne lui pose aucun problème, contrairement à  notre escargot de Bourgogne, de mœurs plus terrestres (bien qu’il puisse aussi faire un peu d’escalade).

Répartition de l'escargot turc - source INPN
Répartition de l’escargot turc – source INPN

En Ile-de-France, l’escargot turc a été repéré à  Rueil-Malmaison, à  Bezons, à  Nanterre, au Vésinet, à  Pontoise… Il est sans doute assez largement répandu. C’est un escargot de grande taille qui peut atteindre six centimètres de diamètre.

Pour ne plus confondre l’escargot turc et l’escargot de Bourgogne

 

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La fraise persil, et autres curiosités

Drôle de fraise ! © Jean-Daniel Arnaud
Drôle de fraise ! © Jean-Daniel Arnaud

Un jardinier de ma connaissance m’a envoyé cette photo étonnante de sa récolte de fraises d’arrière-saison, tout en verdure. Bon appétit l’ami !

Quel est ce mystère ? Ce sont les petites graines qui sont à  la surface de la fraise qui ont germé ! La fraise est en fait un réceptacle charnu qui porte de petits fruits durs (les graines de la fraise), que l’on nomme des akènes. Ainsi, la fraise est un faux fruit, disent les biologistes.

Les conditions d’humidité et de fraicheur nocturne étaient sans doute réunies pour déclencher la germination de ces akènes. D’ordinaire, dans la Nature, ils germent après dissémination par les animaux qui ont mangé des fraises, car ils ne sont pas digérés.

D’autres végétaux ont la capacité de porter des plantules. C’est le cas par exemple de l’ail des vignes, commun dans les friches. L’inflorescence porte des bulbilles feuillues. Cette plante était autrefois une adventice des vignes. Elle est sà»rement arrivée en Ile-de-France en même temps que la vigne, au 3ème siècle.

L'ail des vignes, Allium vineale © Gilles Carcassès
L’ail des vignes, Allium vineale © Gilles Carcassès

Contrairement aux plantules du fraisier issues de la reproduction sexuée (merci les abeilles pour la pollinisation), ces bulbilles sont génétiquement identiques au parent.

Les épillets du pâturin bulbeux vivipare portent des propagules qui assurent aussi une reproduction végétative de l’espèce.

Le pâturin bulbeux, Poa bulbosa - Pontoise © Gilles Carcassès
Le pâturin bulbeux vivipare, Poa bulbosa subsp. vivipara – Pontoise © Gilles Carcassès
Poa bulbosa - Pontoise © Gilles Carcassès
Poa bulbosa sups. vivipara © Gilles Carcassès

Cette graminée se plait dans les situations très sèches. Nous l’avons trouvé sur un talus derrière le stade des Maradas, à  Pontoise.