Presque 4 cm de long : assurément, c’est une belle larve ! Elle était dans la terre d’une zone de friche au parc du château de Menucourt, sous une touffe d’herbe. On aperçoit ses trois paires de vraies pattes munies d’une griffe et plus loin sous l’abdomen ses fausses pattes qui l’aident dans sa progression souterraine. De sa chrysalide émergera un papillon de nuit assez discret aux ailes disposées en toit au repos. Les chenilles d’hépiales consomment les racines de nombreuses plantes, elles peuvent parfois causer des dégâts aux cultures. On ne compte dans cette famille que 9 espèces en France.
Ce beau conifère au tronc élancé à l’écorce rouge, visible dans le parc du château de Marcouville à Pontoise, est un séquoia à feuilles d’if, originaire de la région côtière de Californie. Son écorce molle et épaisse est ignifuge ce qui lui permet de survivre aux incendies de forêt. Il peut atteindre 115 mètres de haut dans son pays d’origine et vivre très probablement plus de 1000 ans.
A un mètre du sol, dans une profonde fissure de son écorce nous découvrons ce gland, qui n’est pas venu là tout seul. C’est une « forge » de pic épeiche ou de sittelle. Ces oiseaux forestiers pratiquent ainsi pour décortiquer commodément les glands et les noisettes qu’ils ajoutent à leur menu en hiver.
La sittelle, pour établir son nid, réutilise d’anciennes loges de pics. Justement un couple de sittelle a été vu l’an dernier entrer et sortir d’un trou dans la partie haute du tronc de cet arbre.
Cette vue rapprochée permet de voir aussi les feuilles de ce sequoia semblables à celle de l’if.
Il existe un autre séquoia, aux feuilles en écailles comme les thuyas, c’est le séquoia géant (Sequoiadendraon giganteum). On peut en voir de beaux spécimens au parc du château de Menucourt.
Nous étions une bonne petite troupe de 19 personnes le 13 novembre 2015, prêts à affronter le crachin pour une exploration mycologique de la partie forestière du parc du château de Menucourt, organisée par le Club Mycologique Conflanais.
Peu d’espèces à cause du temps trop sec ces dernières semaines, mais nous avons trouvé de beaux spécimens d’Ascocoryne et plusieurs petits ascomycètes de détermination délicate. Un vénérable hêtre mort debout nous a réservé une belle surprise : de superbes touffes du rare Phyllotopsis nidulans.
Phyllotopsis nidulans appartient à la famille des pleurotes. Les Canadiens prétendent qu’il sent la moufette. Je ne peux pas confirmer, j’ai oublié de le renifler.
Un myxomycète dévorant une chanterelle en tube a provoqué l’émotion générale. Serait-ce un Leocarpus ?
Plus loin nous attendait sur une souche, Hapalopilus rutilans qui fait mentir l’adage assassin qui prétend que les champignons poussant sur le bois ne sont jamais dangereux. Sa consommation provoque des troubles neurologiques et colore l’urine en violet. Après que j’eus humé ce champignon à l’odeur incertaine, Marie-Louise a annoncé qu’inhaler ses fines spores pouvait être néfaste pour la santé. Finalement, j’ai survécu.
La mise en commun des récoltes des participants à la fin de la sortie a permis d’animer une séance de détermination collective.
L’Office de tourisme de Cergy-Pontoise vous propose une sortie à la découverte du parc du château de Menucourt, le mercredi 29 avril 2015.
Pour tous renseignements : http://www.ot-cergypontoise.fr/Fiche/Detail/3026/Visiter~Pour-les-individuels~Activites-de-l-Office-de-Tourisme/Parc-de-Menucourt
Consultez le catalogue complet des sorties, avec plein d’autres propositions : les serres du centre horticole de la communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, des croisières, l’Axe majeur, les souterrains de Pontoise…
Dans le parc du château de Menucourt, un chêne monumental est mort debout. Ses grosses branches noueuses sont tombées autour de lui et forment un bel enchevêtrement de bois mort. Je soulève doucement une écorce moussue à la poursuite d’un insecte. Et je découvre ce trésor : un délicat filet d’or aux mailles arrondies. Leurs courbures rappellent les bretzels, ces petits gâteaux salés allemands.
Mon honorable correspondante du Club Mycologique Conflanais m’apprendra qu’il s’agit d’Hemitrichia serpula, un myxomycète. Drôles de choses que les myxomycètes. Ils n’ont rien à voir avec les champignons, même si eux aussi produisent des spores. Avant cette phase fixée qui commence à sporuler, cet Hemitrichia a été un plasmode, masse visqueuse capable de ramper et de phagocyter des bactéries et des moisissures.
Du 20 au 24 mai, c’est la fête de la nature et la liste des manifestations prévues est en ligne sur le site officiel de la fête de la nature. Trois manifestations labellisées sont pour l’instant recensées pour l’agglomération de Cergy-Pontoise :
Si vous souhaitez participer ou organiser une manifestation rendez-vous sur le site de la fête de la nature.
L’organisateur peut être un professionnel, une association, une collectivité, une entreprise, un enseignant, un animateur… et même un simple particulier. L’inscription d’activités est possible sur le site de la fête de nature jusqu’au 15 mai.
Pour les participants, le site présente dans ses fiches détaillées, les modalités d’inscriptions (onglet : participer) et la localisation de la manifestation. Attention, les places sont limitées !
Le Comité de Défense de l’Environnement de Menucourt organisait dimanche 8 mars 2015 sa deuxième sortie à la découverte des oiseaux du parc du château de Menucourt.
Une douzaine de personnes s’étaient inscrites, et elles ont eu la chance de bénéficier d’un temps splendide.
Les explications pédagogiques et l’expertise d’Eric Grosso, guide ornithologique amateur, ont été une nouvelle fois très appréciées.
Nous avons pu observer les pics épeiches, les mésanges à longue queue, les pigeons ramiers et colombins, le faucon crécerelle, le roitelet triple bandeau, le grèbe castagneux…
D’autres oiseaux, comme la grive musicienne, le rouge-gorge, le pinson des arbres, la sitelle torchepot, ne se sont pas montrés, mais ils nous ont fait la démonstration de leurs talents musicaux.
Pour les photos d’oiseaux, la visite en groupe n’est pas franchement propice, mais j’ai tout de même réussi à tirer le portrait d’un groupe de pigeons colombins particulièrement complaisants.
A vrai dire, ils ne risquaient pas de s’envoler : ils sont en plastique ! Ce sont des leurres destinés à attirer les pigeons de passage. Des chasseurs les avaient installés à la cime de ce grand chêne il y a quelques décennies sans doute, et ils devaient se tenir à l’affà»t cachés dans une cabane perchée à proximité. La cabane en bois a fini par tomber de son arbre et disparaître. Seuls sont restés, un peu ridicules, les faux pigeons sur leur perchoir en ferraille déglingué.
La prochaine sortie ornithologique dans le parc est prévue le 12 avril 2015. Eric nous a promis des fauvettes.
Attention, il faut s’inscrire et l’effectif est limité ! http://cdem-menucourt.fr/
Une exploration atentive d’une touffe de renouée du Japon dans le parc du château de Menucourt a permis de découvrir trois espèces de champignons sur cette plante invasive.
Ce genre se reconnaît à l’examen microscopique par « ses cheilocystides couvertes au sommet d’un gliosphex ». Traduction : les lames présentent sur leur marge une multitude de gouttelettes de mucus qui sont autant de pièges défensifs contre les nématodes.
Il faut se rendre à l’évidence, ces champignons ne consomment que des tiges déjà mortes. Pour la lutte biologique contre la renouée du Japon, il faudra trouver autre chose. Encore un effort, les champignons !
Notons au passage que cette renouée réputée très néfaste pour la biodiversité héberge tout de même plusieurs espèces de champignons, dont certains sont peu communs.
La sortie du dimanche 14 décembre n’a pas attiré la foule. Il faut reconnaître que l’épais brouillard persistant n’invitait pas à la promenade. Les champignons pourtant étaient au rendez-vous, et les mordus du Club Mycologique Conflanais n’ont pas boudé leur plaisir, tout à la joie de découvrir ce parc du château de Menucourt, si riche en espèces peu communes. Une belle diversité qui est la conséquence de l’ancienneté du boisement, de la diversité des essences forestières et d’ornement, et du mode de gestion qui permet le maintien d’arbres sénescents et de gros bois morts.
L’hiver est propice à l’observation des nombreuses espèces de champignons qui poussent sur les souches et le bois mort.
Le Club Mycologique Conflanais organise une sortie pour ses adhérents au parc du château de Menucourt dimanche 14 décembre 2014 à 9 h 30 : http://myco-conflans.org/index.php?option=com_kunena&func=view&catid=4&id=5181&Itemid=172
Si vous êtes curieux de découvrir la richesse mycologique de ce lieu, vous pourrez vous joindre au groupe. Attention, cette sortie ne s’adresse pas aux amateurs d’omelettes et de fricassées. Voici, en avant-première, quelques jolis spécimens observés sur des bois tombés lors d’une exploration préparatoire dans ce parc la semaine dernière.
Un autre curieux champignon, qui affectionne le bois tombé des frênes, est aussi présent au parc du château de Menucourt : https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/03/27/les-gateaux-dalfred/