Ils appellent ça les comptages Wetlands : c’est le rendez-vous hivernal de tous les ornithologues. Le principe est simple : sur toutes les zones humides de la planète, le même week-end de mi-janvier chaque année, tout le monde compte les canards. Et il faut aussi compter les hérons, les grèbes, les foulques, les harles, les oies, les cygnes, les cormorans, les butors, les ibis, les tadornes, les fuligules, les garrots, les aigrettes, les sarcelles… bref tous les oiseaux d’eau.
A la base de loisirs de Cergy-Pontoise, malgré un groupe de choc hyper motivé, ce fut un bien maigre butin. Il faut dire que les opérations de chasse administrative le même jour pour le contrôle des populations de bernaches du Canada avaient quelque peu fait le vide sur le secteur. Nos canards chipeaux étaient tous partis vers d’autres bassins plus calmes, sauf un sourd qui était resté avec un petit groupe de foulques. Apparemment la chasse n’a pas été bonne, les bernaches n’étaient pas là : y aurait-il eu des fuites ?
Au palmarès des comptages franciliens, le trio gagnant de l’année dernière était le suivant :
foulques : 17616
canards colverts : 6782
fuligules milouins : 3721
La ville de Paris va-t-elle exploser son score avec les 280 000 canards sauvages en fonte d’aluminium et granit dessinés par Jean Nouvel pour recouvrir la toute nouvelle Philharmonie de Paris au parc de La Villette ?… Il paraît que ça ne compte pas.
D’un blanc immaculé, la grande aigrette (Ardea alba) fait partie du groupe des grands échassiers, caractérisé par de longues pattes, un cou élancé et de larges ailes. Elle appartient plus précisémment à la famille des hérons et des butors (les Ardéidés).
Les longues plumes qui recouvrent son dos en période nuptiale ont failli causer l’extinction de l’espèce : comptant parmi les articles incontournables de la mode féminine du XIXème et du début du XXème siècles, elles ornaient les chapeaux des dames.
Cet oiseau nicheur de l’Est de l’Europe (Ukraine, Roumanie, Russie) est une espèce migratrice partielle : les déplacements, effectués entre l’aire de reproduction et le site d’hivernage, sont moins importants que ceux des migrateurs au long cours, voire nuls lorsque certains oiseaux deviennent sédentaires. En cours de migration, si le climat est clément et le site favorable, la grande aigrette peut décider de s’y installer pour l’hiver et éventuellement s’y reproduire.
Son aire d’hivernage s’est ainsi étendu ces dernières années du bassin méditerranéen (Turquie, Syrie, Tunisie) vers l’Europe de l’Ouest.
Inexistante en France avant 1990, la population de grande aigrette s’est accrue ces dernières années. Les observations actuelles comptabilisent des oiseaux en migration, en hivernage, ainsi que des individus sédentarisés qui se sont reproduits dans des sites bien circonscrits et protégés, en Loire-Atlantique, en Somme et en Camargue. Le premier cas de reproduction relevé fut dans la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu, en 1994. En 2008, on notait en France 200 couples nicheurs pour une quizaine de colonies et en 2010, 3000 hivernants dont la majorité en Camargue et en Dombes (entre Lyon et Bourg-en-Bresse). Des cas d’hivernage en Ile-de-France ont aussi été mentionnés mais ils sont relativement rares.
La grande aigrette est inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union Européenne.
L’article du 4 juillet des oiseaux en STOC présentait le programme STOC (suivi temporel des oiseaux communs) et sa mise en oeuvre sur une portion du territoire de Cergy-Pontoise. Pour aller plus loin concernant le protocole et les résultats, découvrez le rapport 2014 en version PDF en cliquant ici : rapport STOC 2014
STOC, le Suivi Temporel des Oiseaux Communs, est un programme de sciences participatives porté par le Muséum national d’Histoire naturelle depuis 1989. De nombreux observateurs bénévoles contribuent par ce programme à l’évaluation des dynamiques de population des oiseaux nicheurs communs.
Le bilan 2012 du STOC dans la région Ile-de-France témoigne d’une régression de 27 espèces (dont l’hirondelle rustique, l’hirondelle de fenêtre, le moineau domestique, le chardonneret élégant…) et de la progression de 17 autres. Ainsi, la fauvette grisette classée « quasi menacée » sur la liste rouge des oiseaux nicheurs au niveau national, a été déclassée en « préoccupation mineure » à l’échelle de l’Ile-de-France où sa population est en augmentation (voir la liste rouge régionale des oiseaux nicheurs d’Ile-de-France). A l’inverse, bien qu’encore commune, la linotte mélodieuse est de plus en plus rare en Ile-de-France et se classe parmi les « espèces quasi menacées ».
Depuis cette année, la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, la ferme d’Ecancourt et le pôle handi-nature de la base de loisirs de Cergy-Pontoise se sont associés pour contribuer à ce programme.
STOC, sur l’agglomération de Cergy-Pontoise, c’est un échantillonnage de 40 pointsd’écoutesur 16 km² sur la partie centrale du territoire et deux périodes de relevés (Avril et Mai). Pour l’ensemble des relevés, 52 espèces d’oiseaux ont été dénombrées.
Des oiseaux typiques de certains milieux ont ainsi été observés.
Milieux forestiers : pouillot véloce, grimpereau des jardins, geai des chênes, pic épeiche…
Milieux arborés :grives musiciennes et grives draines ont besoin d’espaces arborés pour nicher et de clairières ou de grandes pelouses pour se nourrir, tout comme le pic vert.
D’autres oiseaux se rencontrent partout, ce sont des ubiquistes :pigeon ramier, pie, étourneau sansonnet, corneille noire, rouge-gorge, mésange charbonnière et mésange bleue mais encore pinson des arbres, fauvette à tête noire, troglodyte mignon, accenteur mouchet.
Attention, il s’agit de relevés formatés par un protocole, sur un temps limité. Il ne s’agit pas d’un inventaire exhaustif. D’autres espèces non relevées lors du protocole, sont bien présentes sur le territoire de Cergy-Pontoise : chardonneret élégant, pic noir, faucon hobereau, chouette chevêche…
A l’occasion de la Fête de la nature, venez découvrir, au coeur du dernier méandre de l’Oise, la base de loisirs de Cergy-Pontoise et ses nombreux étangs (250 hectares d’eau et de verdure).
Les animateurs du pôle handi-nature de la base et la cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise vous proposent une sortie en canoà« 9 places afin de découvrir flore et faune.
Le rendez-vous est à 9h au parking P3, accueil de la salle multisports.
Adresse : base de loisirs de Cergypontoise, 29 rue des étangs – 95000 – Cergy
Attention, le nombre de places est limité. Il faut s’inscrire obligatoirement auprès de : biodiversite@cergypontoise.fr
Temps idéal pour la sortie Oiseaux à la base de loisirs de Cergy-Pontoise : nous n’avons pas été dérangés par les promeneurs. Et vérification fut faite que la pluie du matin glisse sur l’aile des canards. Tout le groupe, dans la bonne humeur, a pu faire de belles observations, à l’œil nu (le vol d’oies sauvages, le pic vert, les fuligules morillons…), ou dans la lunette sur pied (le grand cormoran qui baille aux corneilles, l’accenteur mouchet qui chante dans l’érable, le grèbe huppé qui fait sa toilette…).
Manifestement la foulque plonge mieux et plus profondément que le canard chipeau. A chaque remontée d’herbes aquatiques arrachées du fond par la foulque, le canard chipeau se précipite et fait le pique-assiette. La foulque semble partageuse mais râle un peu quand le canard et sa femelle lui tirent les herbes du bec.
Dans le cadre des rendez vous du développement durable, l’agglomération propose une rencontre spécifique sur la participation à l’étude de la nature, à travers l’observation des oiseaux.
Les sciences participatives sont une façon d’observer utilement la nature. Le but est de mieux connaître et donc, de mieux protéger la biodiversité. Les sciences participatives recoupent des programmes d’étude ou de recherche associant des scientifiques et dont la mise en œuvre sur le terrain repose sur la participation de citoyens bénévoles et amateurs. Il s’agit de recueillir des données d’observation sur une thématique précise et sur la base d’un protocole scientifiquement établi.
Un point sera notamment fait sur le programme Oiseaux des jardins et le Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC), qui sont des programmes nationaux pilotés par le MNHN et portés au niveau francilien par Natureparif et le CORIF.
Interventions :
– Laure TURCATI, Chargé de mission Flore et Vigie-Nature à‰cole NATUREPARIF, fera une présentation axée sur la biodiversité et les connaissances accumulées sur son érosion grâce aux sciences participatives, avec notamment un panaché de résultats sur différents groupes avec un zoom sur les oiseaux qui sont les mieux connus.
– Irène ANGLADE, chargée d’études au Centre ornithologique àŽle-de-France (CORIF), présentera le STOC-EPS et Faune àŽle-de-France,
– Gilles Carcassès, responsable de la cellule biodiversité de la CACP, présentera les actions de la CACP en matière de sensibilisation et animation pour le territoire.
– Nicolas COOK, directeur général de la Base de Loisirs de Cergy-Pontoise, présentera l’évolution de son offre d’animation vers la nature et notamment dans le domaine du handicap.
La Maison de la Nature de Vauréal propose une sortie pour tout public le samedi 22 février 2014 matin à la base de loisirs de Cergy-Pontoise. Cette sortie sera animée par la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise. Le rendez-vous est à 9 heures au parking P1.
La bergeronnette des ruisseaux se nourrit de petits insectes au bord des rivières et des étangs. En hiver, cette espèce fuit les grands froids et peut migrer jusqu’en Afrique du Nord. Celle-ci a fait une halte au parc François-Mitterrand à Cergy et semble apprécier la haute qualité biologique des nouveaux aménagements des bassins.
Plusieurs couples nichent régulièrement à Paris sur les berges de Seine. Verra-t-on ce bel oiseau s’installer à Cergy-Pontoise ?
Le merle noir est très utile au jardin car, au printemps, il capture nombre d’insectes pour nourrir sa nichée. En hiver, les fruits représentent jusqu’à 80% de son alimentation.
On peut favoriser sa présence au jardin par le choix des arbustes. Le pyracantha, le prunellier, le sureau, le lierre, le troène, l’aubépine, l’églantier ont sa faveur.