L'actualité de la Nature

Mésange malade ?

Mésange charbonnière -étang du Corra à  Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès
Mésange charbonnière (Parus major) – étang du Corra à  Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

Cette mésange charbonnière retournait tranquillement les feuilles mortes en famille aux abords de l’étang du Corra à  Saint-Germain-en-Laye, sans doute à  la recherche de quelques graines.  Son profil droit m’a intrigué. Aurait-elle laissé des plumes de la joue dans une bagarre ?

Renseignements pris, il se pourrait bien que cette mésange soit malade. Un virus provoque chez cette espèce des déformations semblables sur la tête ou sur les pattes. La poxvirose est une maladie des oiseaux largement répandue dans le Monde et touchant de nombreuses espèces. Elle est apparue chez des mésanges charbonnières sous cette forme particulière pour la première fois en Norvège au début des années 1970 puis en Europe de l’Est et en Angleterre en 2005 / 2006. La France est touchée aussi et des cas sporadiques ont été signalés ces dernières années un peu partout. Cette maladie ne semble pas mettre en danger l’espèce mais peut être handicapante pour l’oiseau. Elle se transmet d’oiseau à  oiseau par contact ou par l’intermédiaire d’insectes piqueurs (des moustiques sans doute). Elle ne présente aucun danger pour l’Homme.

Que faire si vous voyez une mésange suspecte à  la mangeoire, pour limiter les éventuels risques de contagion aux autres oiseaux ?

  • Pour une même quantité de graines, multiplier le nombre de postes de nourrissage pour éviter les fortes affluences en un même endroit
  • Nettoyer régulièrement et soigneusement la ou les mangeoires
  • Préférez les modèles à  perchoir en matériaux non biologiques plutôt que les modèles à  plateau en bois car ces derniers se salissent plus facilement des déjections des oiseaux.

Les consignes de la LPO

La poxvirose de la mésange charbonnière par le Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Ecosystèmes des Pays de Loire

L'actualité de la Nature

Les prochaines animations de la Maison de la Nature de Vauréal

Dans le nouveau calendrier d’animations de la Maison de la Nature de Vauréal, je relève trois séances en lien avec l’observation de la biodiversité :

Une dizaine de hérons cendrés fréquentent toute l'année la base de loisirs mais ne nichent pas sur place © Marion Poiret
Héron cendré © Marion Poiret

le mercredi 24 février 2016 : construction de mangeoires pour les oiseaux des jardins et fabrication de boules de graisse

le dimanche 6 mars 2016 : sortie ornithologique à  l’île de loisirs de Cergy-Pontoise

 

Une belle trace de sanglier © Gilles Carcassès
Une belle trace de sanglier © Gilles Carcassès

 

le vendredi 26 février 2016 : atelier pour découvrir les empreintes des animaux

 

Le calendrier avec toutes les animations, les tarifs et les renseignements pour s’inscrire

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Deux beaux oiseaux que l’on peut voir en ce moment

Carduelis carduelis, le chardonneret élégant © Gilles Carcassès
Carduelis carduelis, le chardonneret élégant – Cergy © Gilles Carcassès

Sur les talus herbeux de l’Axe majeur à  Cergy, ce chardonneret, grand amateur de graines de plantes herbacées, visitait avec ses congénères les touffes de laiterons en fruits. Devinette : ces chardonnerets viendraient-ils si la pelouse était régulièrement tondue comme une moquette ? Bien sà»r que non, car il leur faut des plantes montées en graines. Il fait ici la démonstration vivante que le gestion différenciée des espaces verts est bénéfique pour la biodiversité.

Gallinula chloropus, la gallinule poule d'eau © Gilles Carcassès
Gallinula chloropus, la gallinule poule d’eau – Cergy © Gilles Carcassès

Et ces poules d’eau, mascottes des bassins du parc François-Mitterrand à  Cergy seraient-elles là  si les berges étaient restées bétonnées ? Non plus : c’est dans les touffes de plantes aquatiques qu’elles établissent leur nid et se nourrissent.

Moralité : protéger la biodiversité sur un territoire, ce n’est pas sorcier, quand les aménagements bien conçus bénéficient des modes de gestion adaptés.

Un autre article sur les chardonnerets

Un autre article sur les poules d’eau

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Olomouc

Le CRBPO m’a transmis les renseignements tout juste arrivés du Muséum de Prague concernant la mouette baguée portant le numéro ES 33382. Je l’avais repérée en janvier 2015 au parc François-Mitterrand à  Cergy et je l’y ai revu fin décembre de la même année.

Mouette rieuse baguée ES 33382 - 29 12 2015 - parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Mouette rieuse baguée ES 33382 observée le 29 12 2015 au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Cette mouette rieuse est né en juin 2013 dans la campagne près d’Olomouc, capitale spirituelle millénaire de la Moravie, dans la partie Est de la Tchéquie. Elle a été baguée au nid alors qu’elle était encore poussin.

La campagne et les étangs au nord d'Olomouc - Google maps
La campagne et les étangs au nord d’Olomouc – Google maps
Olomouc est baigné par la Morava - Google maps
Olomouc est baigné par la Morava, un affluent du Danube – Google maps

Olomouc est à  1100 km de Cergy-Pontoise. C’est très loin, 2,5 fois plus loin que Strasbourg à  vol d’oiseau. Notre mouette y retourne-t-elle l’été ? C’est possible, mais seule une observation estivale avec lecture de la bague permettrait de savoir précisément où elle passe la belle saison.

 

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Comptons les oiseaux

Pinson des arbres © Gilles Carcassès
Pinson des arbres © Gilles Carcassès

Samedi 30 et dimanche 31 janvier 2016, le Museum national d’Histoire naturelle et la Ligue pour la protection des oiseaux organisent pour la quatrième année consécutive une grande opération de comptage des oiseaux des jardins.

Tout le monde peut participer.

Il suffit de compter pendant un heure tous les oiseaux fréquentant un jardin (votre jardin, si vous en avez un) et de remplir en ligne la fiche d’observations sur le site Oiseaux des jardins.

Rouge-gorge © Gilles Carcassès
Rouge-gorge © Gilles Carcassès

En savoir plus le comptage annuel des oiseaux des jardins

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Torchepot

Sitelle à  la mangeoire © Jeanne-Flore Blomme-Leveneur
Sittelle torchepot à  la mangeoire © Jeanne-Flore Blomme-Leveneur

La sittelle vient parfois aux mangeoires. Dans ce jardin de Marines (Val d’Oise), elle se régalait de graines de tournesol.

Quand on voit une sittelle, les arbres ne sont jamais loin, car c’est son terrain de prédilection. La sitelle est sédentaire, elle niche dans une cavité dont elle ajuste l’orifice avec un torchis de boue de sa confection, d’où son nom de torchepot. Elle passe ses journées à  faire des acrobaties dans les branches des grands arbres à  la recherche de nourriture. Ses griffes impressionnantes lui permettent de se tenir tête en bas ou de se déplacer à  la face inférieure d’une branche.

© Gilles Carcassès
Forge sur un tronc – parc du château de Menucourt © Gilles Carcassès

Comme les pics, les sittelles utilisent les crevasses des écorces pour coincer des graines afin de les décortiquer à  leur aise. On voit ici la marque d’un coup de bec sur ce gland. J’ai peut-être dérangé l’oiseau pendant son repas, ou bien il s’agit d’une provision.

La sittelle par le Jardin des plantes de Paris

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Petit mais costaud

Le chant du troglodyte mignon peut atteindre 90 décibels : imaginez vous à  un mètre d’une débrousailleuse ou peut-être pire, dans un restaurant scolaire. Pour seulement 10 grammes, il a un sacré coffre !

C’est avec ses vocalises tapageuses et facilement identifiables (une phrase unique répétée comprenant des trilles rapides) que notre Don Juan miniature attire au début du printemps les femelles sur son territoire. Pourtant cela ne suffit point à  charmer ces dames…

Troglodyte mignon © Marion Poiret
L’appel du troglodyte mignon © Marion Poiret

Cas assez rare chez les oiseaux, le mâle polygame commence seul l’élaboration de plusieurs nids. La femelle qui s’est déplacée inspecte alors l’ébauche de construction. Et si la qualité du gros œuvre lui convient, elle accepte l’accouplement et s’emploie ensuite à  finaliser l’aménagement intérieur. Si pendant ce temps le mâle parvient à  séduire d’autres compagnes par son génie bâtisseur, il pourra conduire plusieurs nichées en parallèle.

Troglodyte mignon © Marion Poiret
Troglodyte mignon, bois de Cergy © Marion Poiret

La silhouette du troglodyte mignon est tout aussi caractéristique que son chant : une petite boule de plume brune au sourcil clair avec une queue très courte et souvent dressée. Mâles et femelles se ressemblent.

Troglodyte mignon © Marion Poiret
Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), île de loisirs de Cergy-Pontoise © Marion Poiret

Ce passereau est très courant jusqu’au cœur des villes. 200 000 à  400 000 couples nicheurs sont présents en Ile-de-France dont 200 à  300 couples sur Paris intra-muros (Le troglodyte mignon au Jardin des plantes de Paris).

Pour apprendre à  reconnaitre le chant du troglodyte (et d’autres) ou suivre l’évolution des populations :

Reconnaissance des chants d’oiseaux INPN

(Oizo)lympique

vigienature – évolution des populations

troglodyte mignon et changement climatique ?

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Wetlands 2016 à  Cergy-Pontoise

De vaillants ornithologues s’étaient donné rendez-vous vendredi 15 janvier 2016, à  l’île de loisirs de Cergy-Pontoise, pour compter les oiseaux d’eau dans le cadre de l’opération Wetlands international.

A l'île de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès
Bravant le froid matinal, nous voilà  en route pour le comptage des oiseaux – île de loisirs de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

Quelques cygnes tuberculés, bernaches du Canada, canards colverts, gallinules poules d’eau… Pas de surprise, des oiseaux très communs.

Ah, tout de même, nous repérons une demi-douzaine de canards chipeaux planqués dans l’anse de la réserve ornithologique. Ils ne sont pas rares, mais nous sommes contents de les avoir vus.

 Canard chipeau mâle © Gilles Carcassès
Canard chipeau mâle © Gilles Carcassès

Les canards chipeaux, visiteurs d’hiver, nichent majoritairement dans les pays de l’Est. Depuis une vingtaine d’années, ils sont de plus en plus nombreux à  hiverner en Ile-de-France, conséquence conjuguée de l’augmentation de leur population et de la plus forte fréquence des hivers doux. Lors des vagues de froid intense, en effet, ils ne stationnent plus en Ile-de-France mais descendent plus au Sud.

Evolution des populations hivernantes de canards chipeaux en Ile-de-France (MNHN)
Evolution des populations hivernantes de canards chipeaux en Ile-de-France (MNHN – 2013)

Notre reportage sur les comptages 2014

D’autres beaux canards sauvages

Analyse des résultats des comptages Wetlands par le MNHN – 2013

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Cergy-Pontoise, on y revient !

Mouette rieuse - Cergy © Gilles Carcassès
Mouette rieuse – parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Jolie mouette, je suis très heureux de te revoir. Tu étais là  déjà  l’hiver dernier avec une compatriote et ta copine belge. Le parc doit te plaire pour que tu y reviennes.

MUSEUM PRAHA ES33382 : cette inscription à  ta patte gauche nous indique que tu as été baguée par un ornithologue tchèque du Muséum de Prague.

Je vois aussi que tu n’es pas venue seule, une toute jeune mouette polonaise baguée par la Station Ornithologique de Gdansk t’accompagne.

Une mouette tchèque qui se gratte la tête avec sa patte baguée, et au deuxième rang, au milieu, une polonaise juvénile © Gilles Carcassès
Une mouette tchèque qui se gratte la tête avec sa patte baguée, et au deuxième rang, au milieu, une polonaise juvénile, portant également une bague © Gilles Carcassès
Jeune polonaise à  la toilette © Gilles Carcassès
Jeune polonaise à  la toilette (baguée FS14.804 ST.ORN. GDANSK POLAND) © Gilles Carcassès

C’est ça l’Europe, et c’est à  Cergy qu’on la construit !

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Bilan 2015 de nos observations ornithologiques

Chaque année en avril et mai, nous recensons les oiseaux nicheurs dans un grand carré de 16 km² au cœur du territoire de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Voici le rapport de synthèse de nos observations 2015 dans le cadre du protocole STOC.

Les grandes tendances régionales se retrouvent sur notre territoire : les espèces spécialistes des milieux agricoles ne vont pas bien du tout et les plus opportunistes prospèrent : pigeon ramier, pie, corneille noire, merle noir.

Un nouvel oiseau a fait son apparition sur le territoire : la perruche à  collier. Notons aussi la découverte de quelques alouettes des champs dans les secteurs où sont installés des maraichers en culture biologique.

Nos meilleurs articles 2015 sur les oiseaux de Cergy-Pontoise :

Cygnus atratus © Gilles Carcassès
Un cygne noir à  l’Ile de loisirs © Gilles Carcassès
Couple de perruches à  collier - bois de Cergy © Marion Poiret
Marée verte (bois de Cergy) © Marion Poiret
pic vert juvénile © Gilles Carcassès
Sus aux fourmis © Gilles Carcassès
Le martin-pêcheur - parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès
La flèche bleue (Pontoise) © Gilles Carcassès
cochevis huppé à  Osny © François Lelièvre
Cochevis es-tu là  ? (Osny) © François Lelièvre
Quelques graines de centaurée pour le dessert © Gilles Carcassès
Les princes de la friche (Osny) © Gilles Carcasses

Notre rapport STOC 2014