Non classé

Dans mon arboretum il y a … le noisetier de Byzance

Un noisetier ? Oui, mais probablement pas celui auquel vous pensez ! Le noisetier de Byzance (Corylus colurna) est une espèce d’arbre de la famille des bétulacées, originaire du sud-est de l’Europe et d’Asie Mineure. Contrairement au noisetier commun, Corylus avellana, que vous connaissez sans doute, le noisetier de Byzance est un bel arbre pouvant atteindre une hauteur de 15 à 25 mètres !

Noisetier de Byzance, Corylus colurna – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Cet arbre est fréquemment planté en milieu urbain en raison de son port élégant, de sa résistance à la pollution et de sa capacité à s’adapter à divers types de sols. Il n’est donc pas rare de le voir aligné le long des routes et des trottoirs.

Sur le plan physique, ce noisetier se reconnaît par son tronc droit, son écorce épaisse et crevassée, ainsi que ses feuilles ovales à pointe. Sa floraison hivernale est particulièrement remarquable grâce à ses longs chatons mâles, mesurant de 5 à 10 cm, qui prennent une belle teinte jaune.

Echantillon de noisetier de Byzance – 2008 © CACP
Noisetier de Byzance, Corylus colurna – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Le noisetier de Byzance produit des noisettes comestibles, plus petites que celles du noisetier commun, généralement entourées d’une grande enveloppe épineuse qui leur donne un aspect étonnamment tentaculaire.

Noisetier de Byzance, Corylus colurna – Arboretum axe majeur © CACP – Emilie Périé

Une idée sur le prochain échantillon?

Echantillon herbier 2008 © CACP

Sources

INPN : Corylus colurna L., 1753 – Noisetier de Byzance, Coudrier de Byzance

Non classé

Des chatons dans l’arbre : Le noisetier

Quel plaisir d’aller chaque année récolter les noisettes dans les bois. Il y en a des quantités phénoménales et en cause, le noisetier est certainement un des arbustes les plus répandus de nos boisements franciliens.

Noisettes enveloppées de leurs cupules – Poissy © CACP – Gilles Carcassès

Le coudrier, comme on l’appelle également, est un arbrisseau caduc (qui perd ses feuilles en hiver) de la famille des BETULACEAE compris entre 2 et 5 mètres de haut, parfois 6 mètres avec une bonne exposition. Il est très commun dans tous nos milieux forestiers, à  son optimum dans les chênaies-charmaies et apprécie également les haies et bocages. Ses feuilles alternes de formes ovales/arrondies sont dentées et acuminées, à  nervures marquées et à  base cordiforme (en forme de cœur).

Feuille de Corylus avellana – Genainville © CACP – Emilie Périé

Les fleurs apparaissent à  partir de février et perdurent jusqu’à  mars/avril, les chatons mâles sont longs et pendent au bout des branches tandis que les inflorescences femelles ressemblent à  de tous petits bourgeons d’où sortent des stigmates rouges vifs.

Inflorescence femelle et chaton mâle sur Corylus avellana – Osny © CACP – Emilie Périé

Même sans feuilles on le reconnait assez aisément grâce à  son développement assez typique. Il développe plusieurs branches très droites depuis la base du pied, qui deviendront par la suite plusieurs troncs, ce qui donne l’impression d’avoir affaire à  une cépée. On peut également noter que les jeunes rameaux sont pubescents.

Dans le prochain article de cette série nous verrons le charme commun Carpinus betulus.

Sources :

Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot

Tela Botanica

L'actualité de la Nature

On nous aurait volé l’hiver ?

Jonquilles à  Cergy © Gilles Carcassès
Jonquilles à  Cergy © Gilles Carcassès

Des jonquilles en fleurs à  Noà«l ? L’exceptionnelle douceur de ce mois de décembre 2015 avance de plus deux mois certaines floraisons. Ces bulbes naturalisés près de l’entrée de l’Ile de loisirs sont peut-être des Narcissus tazetta ‘Grand soleil d’or’, une variété ordinairement en fleurs au mois de mars.

Noisetier en fleurs - Cergy © Gilles Carcassès
Noisetier en fleurs – Cergy © Gilles Carcassès

A l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, quelques fleurs de noisetier sont écloses. Ce bouquet rouge est une fleur femelle qui donnera la noisette. Les fleurs mâles sont les chatons pendants. Les plus ouverts commencent à  libérer leurs étamines chargées de pollen. Les relevés du réseau national de surveillance aérobiologique montrent que le début de floraison du noisetier à  Paris s’est établi ces dix dernières années entre le 10 et le 20 février. Cet hiver est bien hors norme pour l’instant.

Alors, c’est le réchaufffement climatique ? Non, même s’il est avéré scientifiquement, ce serait faire un raccourci abusif. Nous assistons là  à  un aléa de la météo. Les tendances du climat se mesurent en décennies, voire en siècles.

La floraison du noisetier le 14 février 2014

L'actualité de la Nature

Rencontre avec un cigarier

L'a une drôle de tête, celui-là  © Gilles Carcassès
L’a une drôle de tête, celui-là  © Gilles Carcassès

Apoderus coryli, le cigarier du noisetier est un curieux coléoptère rouge et noir de la famille des Attelabidae, proche des charançons. La forme de sa tête lui donne une silhouette bien particulière.

Voyons de plus près © Gilles Carcassès
Voyons de plus près © Gilles Carcassès

le cigarier a découpé la feuille de noisietier et avec ses petites pattes musclées l' a roulé comme un tapis © Gilles Carcassès
Le cigarier a patiemment découpé la feuille de noisetier en la grignotant, et avec ses petites pattes musclées il l’ a roulé comme un tapis © Gilles Carcassès

le cigare est mà»r et servira de gîte aux petites larves du cigarier © Gilles Carcassès
La feuille, privée de sève, a flétri et le cigare est mà»r pour servir de gîte aux petites larves du cigarier © Gilles Carcassès

Il existe aussi un cigarier pour les feuilles de chêne, un autre pour les feuilles de bouleau. A noter qu’aucune espèce de cigarier ne roule de feuilles de tabac.

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i131albouy.pdf

http://aramel.free.fr/INSECTES11-70.shtml