Bravo à Thierry, Patrick et Florent qui ont les premiers identifié l’oiseau mystère.
Le rossignol du Japon, échappé de captivité, est capable en quelques endroits de se reproduire dans la nature. Il affectionne les boisements humides et niche dans les ronciers ou les touffes d’herbes des sous-bois. Il inspecte avec vivacité le feuillage et les branchages, à la recherche d’insectes, comme le font le rouge-gorge et la fauvette à tête noire. Mais il est capable aussi de sauter pour attraper ses proies en vol, ce qui lui confère, semble-t-il, un avantage lui permettant de coloniser les sites qui lui sont favorables. Il s’est ainsi installé dans le Sud-Ouest de la France, en Picardie, en Alsace, sur la Côte d’Azur, dans le Val d’Oise (essentiellement dans le Vexin et en forêt de Montmorency). Il y en aurait une quarantaine de couples en Ile-de-France, et peut-être 5000 individus en France. La première observation francilienne remonte à 1993.
On devine par transparence des œufs dans ce cocon. C’est celui d’une araignée du genre Ero, de la famille des Mimetidae. On les surnomme les araignées pirates. Elles ne tissent pas de toile mais squattent celles des autres araignées. Par les vibrations qu’elles provoquent, elles miment l’arrivée d’une proie ou d’un partenaire sexuel. L’araignée légitime propriétaire de la toile se précipite. L’araignée pirate la saisit, et la mord à la patte en lui injectant son venin spécial pour araignée : foudroyant. Et puis, elle la mange.
Le cocon de soie est protégé par une solide cotte de mailles faites de fils solides dont l’araignée pirate a le secret. Ces bouclettes sont peut-être destinées à gêner l’approche de parasites qui voudraient pondre dans le cocon.
Organisée par la bibliothèque de Menucourt et le Comité de Défense de l’Environnement de Menucourt, la sortie de samedi 5 novembre 2016 au parc du château a permis aux enfants du village d’observer toutes sortes de petites bêtes. Armés chacun d’une boîte loupe, ils ont retourné des feuilles, soulevé des écorces, fouillé dans la litière, inspecté les troncs des arbres et les tiges des hautes herbes…
Au tableau de chasse : 3 espèces de coccinelles, des punaises, des crustacés, des psoques, des araignées, des limaces, des coléoptères, des mouches, des chenilles, des escargots rigolos, des collemboles et même une petite grenouille…
La belle Ectophasia crassipennis, une mouche dont les larves parasitent les punaises, était toute engourdie par le froid sur une inflorescence sèche de berce commune.
Ces œufs sont aussi bien rangés que les cellules dans les rayons de la ruche. Il s’agit sans doute d’une ponte de punaise.
Toute plate pour se faufiler sous les écorces, cette larve de cardinal est prédatrice des petits arthropodes qui vivent dans le bois pourri.
Après la découverte des cloportes, crustacés terrestres, voici l’aselle, crustacé d’eau douce qui vit dans le bassin du parc. Elle ne nage pas sur le côté comme les gammares.
Pour conclure la séance, la bibliothécaire a raconté des histoires à l’aide de livres animés. Vous l’aurez deviné, la chenille finira par se transformer en un magnifique papillon multicolore aux reflets irisés (Oh !…)
Maintenant, le soleil s’est couché, il est temps de rentrer chez soi et de laisser le parc du château aux papillons de nuit.
En collaboration avec la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise et le Comité de défense de l’Environnement de Menucourt (CDEM), la bibliothèque municipale de Menucourt organise dans ses locaux le samedi 5 novembre de 10h à 11h pour un public familial, un atelier « la place des insectes dans la nature ».
Vous pourrez également voir à la bibliothèque jusqu’au 12 novembre une de nos expositions sur les insectes.
Le même samedi 5 novembre 2016 de 15h à 17 h, une sortie à la découverte des insectes est proposée par le CDEM dans le parc du château. Elle est destinée aux enfants de plus de 5 ans accompagnés d’un parent.
Pour tous renseignements et inscriptions : 01 34 46 97 22
Cette minuscule bestiole aux ailes joliment zébrées sur une feuille de buis m’intrigue. Qu’est-ce donc ? Un puceron, un psylle ? Non, c’est un psoque ! Les psoques (les représentants de l’ordre des Psocoptères) sont des insectes peu évolués : ils existaient déjà il y a 250 millions d’années.
Ils se nourrissent de lichens, d’algues ou de champignons qui se développent sur les feuilles et les branches des arbres. Ce sont donc d’inoffensifs nettoyeurs.
Graphopsocus cruciatus est une espèce très commune et très facile à reconnaître avec son dessin caractéristique sur les ailes. On la rencontre sur de nombreuses espèces d’arbres et d’arbustes. On surnomme ce psoque le pou des arbres, en référence aux poux des livres qui sont d’autres espèces de psoques qui mangent des moisissures et vivent dans les maisons. Ceux-là n’ont pas d’ailes et ressemblent vaguement à des poux.
Que d’agitation vendredi 27 mai 2016 dans le parc du château de Menucourt ! Chants des grenouilles, des bernaches et des foulques ; têtards, tritons, charançons, petits polissons et moult questions…
C’est la dernière journée de la classe d’eau de l’école Louis Bourgeois de Menucourt. Nous avons l’opportunité d’observer avec les enfants du CP au CM², les petites bêtes qui peuplent l’étang et les bassins.
8h30, nous préparons le matériel : installation de la longue vue au-dessus du plan d’eau, pêche à l’épuisette dans l’un des bassins. 9h30, arrivée des bambins de l’école. Après quelques consignes, un premier groupe part regarder les oiseaux avec Gilles.
Un autre observe avec moi les bacs remplis d’eau dans lesquels nous avons disposé le produit de notre pêche… Là , parmi les crustacés, les mollusques et les insectes, le triton palmé fait fureur : « Wouah, regarde, des lézards d’eau ! ». « Ooh, ils sont trop mignons ! ».
Je les invite à chercher parmi nos figurants, la larve du triton. Agée de quelques jours, cette larve qui ressemble à un têtard de grenouille ne mesure que 8 mm ; elle est bigrement difficile à trouver.
Ces branchies extérieures qui lui donnent l’air un peu échevelé lui permettent de respirer et restent en place pendant le stade larvaire.
La nage des dytiques dans l’eau a également beaucoup de succès. Le mode de déplacement des larves très allongées est franchement comique : « mais pourquoi les petites pattes remuent-elles tout le temps ? ».
J’en profite pour faire un peu de pédagogie en leur faisant compter les pattes de ce coléoptère aquatique : « il y en a 2 sur le dytique, me répondent-ils… ». Aà¯e, ce n’était pas la réponse attendue ! Les pattes postérieures du dytique adulte, transformées pour la nage et frangées sont effectivement bien plus développées que les autres. Nouveau décompte ensemble : cette fois-ci, tout le monde est d’accord, il a bien 6 pattes, ni plus, ni moins, comme tous les autres insectes.
Je les emmène ensuite découvrir quelques habitants dans la végétation des berges de l’étang.
La femelle utilise également son rostre pour percer les capsules de l’Iris jusqu’au niveau des graines afin d’y introduire ses œufs.
Cet élégant coléoptère s’observe sur les rumex, ces plantes vivaces à larges feuilles proches de l’oseille. Il appartient à la famille des Apionidae. Ses larves consomment l’intérieur des tiges de ces plantes.
Son nom d’espèce frumentarium est en référence au froment. On pensait qu’il s’attaquait aux grains de blé. Il s’agit en fait d’une confusion avec une autre espèce dont l’adulte est vaguement rouge quand il est jeune. Encore un entomologiste qui avait mangé des graines !
Lors de nos participations à la Fête de la nature sur le territoire cergypontain, nous avons vécu cette année de très beaux moments, notamment l’accueil de plusieurs groupes de personnes handicapées à l’Ile de loisirs, et une visite riche en observations autour de l’étang du parc du château de Menucourt (le grèbe castagneux et son petit, le triton palmé du bassin, la parade nuptiale des canards…).
Le point d’orgue de cette semaine d’animations fut sans aucun doute la soirée à la découverte des chauves-souris organisée par la Ferme d’Ecancourt. Un public familial nombreux avait bravé la pluie fine pour venir découvrir la nature la nuit dans le parc du château de Menucourt. Dans l’orangerie, Florian avait préparé des jeux, des boissons chaudes, un éclairage aux chandelles et des petits gâteaux pour les enfants.