Le 7 octobre 2017, la Maison de la nature de Vauréal organisait une sortie champignons dans le bois de Boisemont. J’en ai rapporté de quoi faire une garniture de chanterelles pour mon roti de veau et quelques photos de jolies espèces :
De retour au parking, chacun a déballé son panier pour la séance de détermination par les experts du Club mycologique conflanais qui encadraient la sortie.
Chlorociboria est un champignon ascomycète qui forme de petites coupes bleues sur le bois pourri. Il faut une loupe pour les observer. Son mycélium teinte en vert les fibres du bois.
Prochaines sorties
Ne manquez pas les prochaines sorties organisées sur le territoire de Cergy-Pontoise par la Maison de la nature de Vauréal : mercredi 25 octobre de 9h30 à 12h et samedi 4 novembre de 9h30 à 12h. Renseignements et inscriptions sur la page internet de la Maison de la nature de Vauréal.
En 2016, le Club mycologique de Conflans avait présenté 214 espèces de champignons à l’occasion de son exposition annuelle, un résultat tout à fait honorable malgré un automne peu favorable.
2017 s’annonce comme une année beaucoup plus faste !
Après les épisodes pluvieux de ce mois de septembre, ça y est, la saison des champignons est lancée ! Ne comptez pas sur moi pour vous donner des trucs infaillibles pour reconnaître les champignons comestibles, il n’en existe pas. Seule la connaissance approfondie des espèces permet de sécuriser une cueillette.
La détermination des champignons fait appel à tous les sens : l’odeur, la consistance, la densité, le toucher et parfois le goà»t sont des critères essentiels pour distinguer bon nombre d’espèces. L’aspect et la couleur peuvent varier considérablement selon le sol, la région ou l’humidité ambiante. Il faut donc apprendre à reconnaître les espèces dans différentes conditions. La présence de certains arbres ou de plantes particulières à proximité sont aussi des indices importants. Cela est particulièrement vrai pour les champignons mycorhiziens qui entretiennent des relations symbiotiques avec les racines de certains arbres.
Les mycologues sérieux, bien sà»r, vous diront qu’on n’est vraiment certain de la détermination d’une espèce qu’avec l’examen au microscope de l’ornementation des spores et les réactifs chimiques…
Pour reconnaître les champignons
En résumé, pour reconnaître les champignons, il faut prendre le temps d’apprendre auprès de spécialistes ou d’amateurs chevronnés. Cela se faisait autrefois par une patiente transmission familiale, cela peut se faire aussi en participant activement à des sorties de sociétés de mycologie.
Je vous présente quelques-unes de mes trouvailles de ces jours derniers :
Tentante, cette lépiote ? Elle est toxique !
Le cortinaire violet : à rejeter sans hésitation car certains cortinaires sont mortels !
Un géastre : comme personne, semble-t-il, n’a fait l’expérience d’en manger de grosses quantités, on ne sait pas dans quelles atroces souffrances on meurt, ou s’il est sans danger…
Ah oui, j’oubliais, de nombreux champignons ont tendance à concentrer les métaux lourds et les éléments radioactifs du sol, et en raison d’intolérances individuelles, certains bons comestibles provoquent des indispositions plus ou moins sévères chez certaines personnes.
Les bucherons sont passés par là et dans la terre remuée des ornières apparaissent, pour le régal des yeux, ces petites coupes d’un orange vif.
Aleuria aurantia, la pézize orangée, pousse souvent en troupes dans des situations éclairées, de juin à novembre, sur des sols humides et remaniés, souvent après le passage d’engins. Ainsi donc, une biodiversité particulière peut s’exprimer après des interventions humaines.
Cet ascomycète que les anglais nomment « le champignon peau d’orange » est très commun en Europe et en Amérique du Nord.
Le laccaire améthyste a un pied trop fibreux pour être consommé. On peut facilement confondre les exemplaires peu colorés de cette espèce avec deux champignons toxiques de petite taille également, Mycena pura et Inocybe geophylla lilacina. Donc, la plus grande prudence s’impose !
Le cortinaire violet n’est pas très fréquent. Cette belle espèce affectionne les hêtres. Il est fortement déconseillé de consommer des cortinaires car certaines espèces de cette famille sont très toxiques. On aperçoit à mi-hauteur de son pied des fibrilles sombres et allongées qui sont les restes de la cortine qui unissait le chapeau au pied, dans la jeunesse de ce champignon. Attention : ce détail n’est pas toujours très visible. Au moindre doute : à rejeter ! Mieux, n’y touchez pas, c’est une espèce rare.
Le pied bleu est un champignon de fin de saison au goà»t fruité pas très délicat. Certaines personnes le digèrent mal. Et il a, dit-on, la capacité de concentrer le plomb et les nucléides radioactifs.
Alors, si vous voulez régaler votre famille sans prendre de risques, vous trouverez au marché d’excellents champignons de couche. N’oubliez pas que chaque année des ramasseurs de champignons imprudents décèdent en France pour avoir consommer leur récolte. Et d’autres en gardent de graves séquelles invalidantes. Bon appétit.
Celui-là , je l’ai vu de loin au bord de l’allée forestière. 400 grammes, c’est déjà honorable pour un cèpe ! Ses petits frères ont fait le régal de ma famille, poêlés au beurre et accompagnés d’un petit verre de Muscat de Beaumes-de-Venise. Mais ce gros-là , je l’ai réservé pour Marie-Louise : il est « Boletus edulis »sous les projecteurs de l’exposition annuelle de champignons du Club Mycologique Conflanais. Vous pouvez encore visiter cette belle exposition aujourd’hui dimanche 16 octobre jusqu’à 18 heures. C’est gratuit et ça vaut le détour.
On se presse autour des tables pour admirer tous les specimens étiquetés par les bénévoles de l’association. Le gros cèpe connaît son heure de gloire. Et où l’avez-vous trouvé ? Euh, en forêt…
Tiens, ils ont trouvé une « poule des bois ». Grifola frondosa pousse au pied des chênes, ce champignon peut atteindre 50 cm et peser jusqu’à 10 kg. En Europe de l’Est, on l’appelle « champignon-mouton ».
Comme chaque automne, le Club Mycologique Conflanais organise son exposition annuelle de champignons, à la MJC Les terrasses à Conflans. Une occasion unique pour découvrir les champignons de notre région et bénéficier des conseils des bénévoles passionnés et très compétents de cette association.
Deux conférences sont prévues dans le cadre de cette manifestation :
samedi à 15 h Champignons cavernicoles par Marie-Louise Arnaudy
dimanche à 15 h Des ( vilains ) insectes … et des hommes par Alain Martinet
Ces Clathrus ruber ont été vus ces jours-ci dans les jardins de l’école Du Breuil à Paris. Leur odeur cadavérique attire de nombreuses espèces de mouches, dont celle belle Cynomya mortuorum, aux joues mordorées.
Il n’y a pas que des exotiques qui poussent sur le bois broyé. Ce clathre grillagé, nommé aussi cœur de sorcière, est indigène et peut proliférer un peu partout sur les paillages de massifs d’arbustes. C’est ce qui s’est passé dans le fruticetum (collection d’arbustes) de l’école Du Breuil cette année au mois de juin. Comme les autres membres de sa famille, son odeur repoussante attire les mouches qui disperseront ses spores.
On rencontre parfois en forêt une espèce voisine d’origine australienne, Clathrus archeri. Ce champignon, qui sort également d’un œuf, se déploie en forme d’étoile de mer. Il est arrivé en France avec de la laine de moutons en provenance d’Australie, dans les Vosges et dans le Bordelais à l’époque de la première guerre mondiale. il a depuis largement colonisé l’Europe.
Puccinia urticata est une rouille. Ce champignon parasite est responsable de ces galles déformantes que l’on rencontre parfois le long des tiges ou sous les feuilles de l’ortie dioà¯que. On voit ici les spores, couleur de rouille, qui commencent à sortir des écidies. Son cycle de vie nécessite un deuxième hôte, un carex dont il parasite les feuilles.
Il existe d’autres espèces de rouilles dépendant obligatoirement de deux hôtes (on les dit hétéroxènes) : la rouille noire du blé et de l’épine-vinette (Berberis vulgaris) est bien connue, la gravité des dommages qu’elle peut occasionner aux récoltes de blé est la raison de la quasi-disparition des épines-vinettes qui ont on fait l’objet de mesures d’éradication dans les campagnes.
On peut citer aussi les couples suivants hébergeant des rouilles hétéroxènes : la clématite sauvage et le chiendent, le groseillier et les carex, l’arum tacheté et la baldingère, l’adoxa et les balsamines, la bourdaine et les graminées, le poirier et le genévrier…
D’autres rouilles font tout leur cycle de développement sur la même plante, c’est le cas par exemple de la rouille du rosier.
Ne manquez pas la visite nature gratuite du parc du château de Menucourt, samedi 21 mai 2016 après-midi, organisée dans le cadre de la Fête de la nature.
Les chargés de mission biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise vous feront découvrir des aspects étonnants de la nature dans cet espace préservé. Pour tous renseignements, rendez-vous sur le site de la Fête de la nature.
Attention, l’effectif est limité ! Pour s’inscrire à cette sortie, envoyez un message à biodiversite@cergypontoise.fr