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La rouille de l’ortie

Contrairement aux apparences, ceci n’est pas une chenille !

Puccinia urticaria - Cergy © Gilles Carcassès
Puccinia urticata – Cergy © Gilles Carcassès

Puccinia urticata est une rouille. Ce champignon parasite est responsable de ces galles déformantes que l’on rencontre parfois le long des tiges ou sous les feuilles de l’ortie dioà¯que. On voit ici les spores, couleur de rouille, qui commencent à  sortir des écidies. Son cycle de vie nécessite un deuxième hôte, un carex dont il parasite les feuilles.

© Gilles Carcassès
La rouille de l’ortie – détail © Gilles Carcassès

Il existe d’autres espèces de rouilles dépendant obligatoirement de deux hôtes (on les dit hétéroxènes) : la rouille noire du blé et de l’épine-vinette (Berberis vulgaris) est bien connue, la gravité des dommages qu’elle peut occasionner aux récoltes de blé est la raison de la quasi-disparition des épines-vinettes qui ont on fait l’objet de mesures d’éradication dans les campagnes.

On peut citer aussi les couples suivants hébergeant des rouilles hétéroxènes : la clématite sauvage et le chiendent, le groseillier et les carex, l’arum tacheté et la baldingère, l’adoxa et les balsamines, la bourdaine et les graminées, le poirier et le genévrier…

D’autres rouilles font tout leur cycle de développement sur la même plante, c’est le cas par exemple de la rouille du rosier.

Phragmidium mucronatum sur l'églantier © Gilles Carcassès
Phragmidium mucronatum, ici sur un églantier © Gilles Carcassès

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