Ce beau papillon parcourt nos prairies jusqu’au mois d’octobre, il est encore temps de l’apercevoir. Une astuce, il apprécie particulièrement les plantes de la famille des oseilles (rumex).
Aides à la détermination :
Le voici, ailes ouvertes
Et ailes refermées
Bonne chasse (photographique) !
Pour plus d’indications sur ce papillon, retrouvez son portrait dans cet article :
Visuellement, il est assez facile d’identifier le rouge-queue noir : sa queue est rouge brique. Le mâle (ci-dessus) est gris anthracite avec la tête noire et des marques blanches sur les ailes. La femelle (ci-dessous) est d’un gris brun assez uniforme.
A l’oreille également, Phoenicurus ochruros, dit le rouge-queue noir, se distingue. Non par l’élégance de son chant mais par son originalité : il intègre au milieu des notes des bruits semblables à des interférences, à du papier froissé ou du verre pilé selon la sensibilité de chacun.
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Le rouge-queue noir, comme les hirondelles, est un migrateur qui revient au printemps nicher dans les bâtiments. Sous les toits, dans les granges, dans les trous des murs … On l’observe souvent perché sur les cheminées, les faîtes des toitures et le sommet des murs. Ouvrez l’œil (et l’oreille !), prenez une photo et indiquez-nous où vous l’avez repéré.
Voici la carte des observations que vous avez postées sur cet atlas participatif :
Les résultats ont dépassé nos espérances : l’Asplenium ceterach, beaucoup plus rare que les trois autres n’est connu que d’une quinzaine de communes du Val d’Oise, dont Vauréal, mais l’observation datait de 2002. Non seulement vous avez retrouvé la plante que nos avions cherché en vain, mais vous avez même découvert deux stations différentes !
Ensemble, nous pouvons faire avancer la connaissance de la biodiversité, pour mieux la prendre en compte et la protéger ! C’est le principe de cet atlas participatif, et il a démontré dans cet exercice toute sa pertinence et son efficacité. Alors prêts pour relever d’autres défis nature ?
La ville de Vauréal organise le 21 mai à 20h une soirée de lancement de l’atlas où vous seront données toutes les explications pratiques pour participer : venez nombreux !
La presse mentionne souvent le « déclin de la biodiversité ». Mais à quoi cela fait-il référence ? Que signifie le fait de « perdre de la biodiversité » ? Voici quelques outils pour bien comprendre les chiffres de la biodiversité.
La perte de biodiversité rassemble les trois phénomènes suivants :
l’extinction d’espèces, totalement ou localement,
le régression des effectifs au sein d’une espèce, ou l’homogénéisation de son patrimoine génétique,
la réduction des milieux par artificialisation, destruction, désertification ou pollution.
Quels indicateurs ?
Il paraît donc difficile de considérer un chiffre unique qui décrive l’ensemble de ces trois éléments. En revanche, des études présentent des faits concernant des espèces ou des groupes d’espèces bien précis. Nous en avons déjà présenté quelques-unes dans ce blog, concernant les oiseaux et les papillons notamment.
Pour la Région àŽle-de-France, l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France (ARB-idf) propose des synthèses claires, complètes et régulièrement mises à jour sur les différents milieux et espèces du territoire.
Elles permettent d’appréhender certaines tendances concernant la nature en ville :
Les populations de papillons et d’oiseaux dans les villes ont fortement diminué ces dernières années. On parle ici de perte de biodiversité à cause de la régression des effectifs.
En revanche, la flore urbaine a, elle, une croissance importante. Ces dernières années le nombre d’espèces de plantes des trottoirs a grimpé de plus de 90%.
On suppose que cela est dà», au moins en partie, à l’arrêt de l’utilisation des désherbants dans de nombreuses communes d’àŽle-de-France (dont celles de Cergy-Pontoise !).
La perte de biodiversité est donc une notion toute relative et il convient de ne pas faire d’amalgames hasardeux. L’ARB-idf présente ses résultats sous différentes approches pour démêler tous les chiffres de la biodiversité :
On l’a vu pour les plantes urbaines, des actions concrètes de gestion permettent de protéger la nature, en ville et ailleurs. Mais la première des choses à développer est, selon nous, la connaissance. Partagée, elle permet une prise de conscience collective. C’est aussi une étape indispensable à toute analyse dans les processus de décision en matière d’aménagement et de gestion.
En tant que chargés de mission biodiversité, notre rôle est de connaître et faire connaître la biodiversité du territoire. Nous participons aux différents protocoles ayant permis à l’ARB-idf de réaliser ces rapports, mais il est difficile, scientifiquement parlant, de produire le même genre de résultats à l’échelle de l’agglomération. Le nombre de données est trop faible et les biais trop grands pour fournir des chiffres réellement pertinents.
En revanche, une méthode envisageable pour développer la connaissance du territoire est la mise en place d’un Atlas participatif de biodiversité. La Ville de Vauréal a démarré le sien récemment. Peut-être est-ce la première pierre à l’édifice d’un Atlas communautaire de Cergy-Pontoise ?
Samedi 23 mars 2019, à l’initiative de la Maison de la Nature de Vauréal, nous accompagnions un groupe d’habitants de Cergy-Pontoise à la découverte de la biodiversité du parc du Clos Levallois à Vauréal.
Cette visite avait pour but de contribuer à l’Atlas de biodiversité communale de Vauréal. La commune entreprend de recenser toutes les espèces vivant sur son territoire. Or, le parc du Clos et ses points d’eau sont des milieux particulièrement riches, ils méritaient une visite. L’ensemble des espèces rencontrées avec les participants ont ainsi fait l’objet de fiches dans l’Atlas.
Les trouvailles de la sortie
Armés d’épuisettes et animés d’une grande curiosité, les participants à la visite ont pu découvrir de nombreuses espèces.
Notonecta maculata,l’abeille d’eau. Cette punaise aquatique a une démarche assez particulière : elle marche sur ses pattes, mais nage sur le dos ! Capable de pointes de vitesse remarquables, elle pourchasse ses proies sous la surface de l’eau. Son surnom d’abeille d’eau lui a été donné en raison de la piqà»re assez douloureuse qu’elle peut infliger lorsqu’on la menace trop.
Une larve de trichoptère. Sous les rochers ou sur le fond des plans d’eau, il n’est pas rare de trouver de petits assemblages de cailloux ou de fragments végétaux de forme plus ou moins allongée. D’un coup d’épuisette, Florian nous en remonte quelques spécimens. Et, surprise ! Une larve nous montre sa tête. Elle s’est construit un fourreau à partir de fils de soie et de morceaux de characée, une algue d’eau douce bien présente dans la mare. A l’état adulte, ces trichoptères sont très proches des lépidoptères.
Coloeus monedula, le choucas des tours. Une importante colonie de choucas a élu résidence dans le parc du Clos. Nous nous demandions s’ils logeaient dans l’église de Vauréal, à quelques mètres du parc, puisque l’oiseau est adepte des cavités pour nicher. Mais cette sortie aura permis de lever le voile sur leur lieu de résidence : ils se sont installés dans des cavités des platanes remarquables bordant le chemin.
Bufo bufo, le crapaud commun. Grâce au coup d’épuisette expert de Florian, nous avons eu la chance d’observer quelques crapauds communs, venus dans l’étang pour se reproduire. Attention à ne pas confondre les crapauds avec les grenouilles rousses. Nous n’avons pas pu voir les grenouilles mais leurs pontes, des amas gélatineux, flottaient çà et là sur la mare.
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Si vous avez un projet d’Atlas de Biodiversité Communale, c’est le moment d’être réactif !
L’Agence française pour la biodiversité a lancé le 20 juillet 2017 un appel à manifestations d’intérêt. Il s’adresse à toute commune, intercommunalité ou Parc naturel régional intéressé par la démarche Atlas de Biodiversité Communale (ABC).
Annulez vos vacances et remplissez votre dossier de candidature : il doit être envoyé avant le 15 septembre 2017 !
La subvention peut couvrir jusqu’à 80 % du montant de votre projet d’ABC, soit 10 000 à 30 000 euros. L’Agence française pour la biodiversité prévoit de soutenir ainsi 500 projets d’ABC qui seront réalisés dans les trois ans.
Qu’est qu’un Atlas de Biodiversité Communale ?
Un Atlas de la Biodiversité Communale vise à améliorer la connaissance de la biodiversité d’un territoire communal. Il permet de lancer une dynamique de sensibilisation à la biodiversité avec l’ensemble des acteurs communaux (élus, techniciens, associations, population…). La démarche s’appuie notamment sur les sciences participatives.
Un ABC constitue aussi un outil d’aide à la décision en matière d’urbanisme et d’aménagement, mais aussi pour le choix des modes de gestion.