Agenda, L'actualité de la Nature

Retour sur la Fête de la Nature 2019

Cette année encore, les acteurs locaux avaient concoctés de sympathiques animations pour célébrer la Fête de la Nature à  Cergy-Pontoise. Voici un retour en images de cette semaine de la nature.

Animation « Bébé nature » à  la ferme de Pontoise © CACP – Emilie Périé

Crac ! Boum ! Les feuilles et les branches ont tremblé sous les pieds des apprentis aventuriers. Bien courageux, ils on surmonté tous les défis proposés à  leurs sens en éveil. Voir, entendre, toucher, sentir, les bébés nature ont pu apprécier la nature sous toutes ses coutures. Pour ce qui est du goà»ter, la récompense était offerte par la Ferme aux petits et aux grands. Merci à  la Ferme pédagogique de Pontoise et l’association les Z’herbes folles.

Sortie nature à  Vauréal © CACP – Nelson Oliveira

Jeudi, début d’après-midi, c’est au tour de la sortie « Nature à  l’Agora ». Une initiative proposée par le centre socio-culturel et la Maison de la Nature de Vauréal. Les participants ont pu profiter d’une balade sous un temps agréable et d’un échange chaleureux de connaissances naturalistes.

Sortie nature à  l’àŽle de loisirs de Cergy-Pontoise © CACP – Emilie Périé

Jeudi, début de soirée, le pôle Nature de l’àŽle de Loisirs de Cergy-Pontoise accueillait un groupe de passionnés pour une promenade naturaliste. Les participants sont maintenant incollables sur l’histoire de la chrysomèle américaine, la reconnaissance du trèfle des champs ou la détection des larves de cicadelle. Et pour récompenser cet apprentissage, ils ont pu bénéficier d’une dégustation du miel des abeilles de l’Ile, directement dans le chalet Nature.

Des participants studieux lors des inventaires du campus de Neuville © CACP – Emilie Périé

La journée du vendredi était consacrée aux inventaires du projet de l’université de Neuville. Les participants ont pu s’initier à  deux protocoles de sciences participatives, Florilèges et SPIPOLL, et contribuer au recensement de la biodiversité du campus. Merci à  eux !

« A la découverte des chauves-souris » avec la Ferme d’Ecancourt © CACP – Emilie Périé

Enfin, pour clore en beauté cette semaine de découverte de la nature, la Ferme d’Ecancourt proposait une animation dans le parc du château de Menucourt sur les chauves-souris. Les participants ont pu tout comprendre du fonctionnement de ces mammifères avant que les premières pipistrelles ne se montrent. Et grâce à  la Batbox nous les avons également entendues !

Ce fà»t une bien belle Fête de la Nature. Nous remercions vivement tous les partenaires investis dans l’événement et les participants aux animations.

Rendez-vous l’année prochaine !

Retrouvez nos reportages sur les précédentes éditions de la Fête de la Nature :

Fête de la Nature 2018

Fête de la Nature 2017

Fête de la Nature 2016

Fête de la Nature 2015

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

La mauve sylvestre

Malva sylvestris, la mauve sylvestre – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Malva sylvestris, la mauve sylvestre, apprécie les décombres, les bords de chemins, les haies et se cultive en plein soleil ou à  mi-ombre dans un sol léger, riche et bien frais. Cette espèce en expansion est très largement répandue en Ile-de-France avec une présence encore plus marquée dans l’agglomération parisienne.

La floraison de la mauve sylvestre a lieu de mai à  septembre.  Cette belle plante vivace peut mesurer jusqu’à  90 cm. Elle est souvent proposée dans les mélanges de prairies fleuries à  semer, dans sa sous-espèce mauritiana (appelée aussi mauve de Mauritanie) aux grandes fleurs pourpres à  cœur sombre.

Malva sylvestris subs. mauritiana – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

La petite mauve (Malva neglecta) ressemble à  Malva sylvestris mais ses fleurs sont plus pâles et plus petites et elle a un port moins érigé.

On rencontre aussi dans les prairies deux autres mauves dont les feuilles sont très découpées : Malva alcea (aux poils en étoiles) et Malva moschata (aux longs poils simples).

Malva moschata – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Les mauves sont la plante hôte préférée des gendarmes, ils se régalent de la sève de leurs fruits. On les trouve aussi sur les althéas, les roses trémières et les tilleuls qui font partie de la même famille que les mauves, les Malvaceae.

Retrouvez nos articles :

Bords de route : comment les gérer ?

Les plantes attractives pour les abeilles et les insectes pollinisateurs

Sources :

Malva sylvestris, par Tela Botanica

La grande mauve, par Sauvages du Poitou

 

L'actualité de la Nature

Le mystère des pelouses

Formation Florilèges 2019 – Le Verger (Cergy) © CACP – Emilie Périé

Ce mardi 21 mai 2019 a eu lieu la 6ème édition de la formation au protocole Florilèges prairies-urbaines. Malgré la pluie, une quinzaine de gestionnaires et jardiniers ont pu bénéficier de l’accompagnement de l’Agence Régionale de la Biodiversité en àŽle-de-France pour découvrir ce protocole.

Une nouvelle prairie à  l’étude !

Une variante cette année : alors que les précédentes formations cergyssoises de Florilèges avaient eu lieu dans le parc François-Mitterrand, nous avons décidé cette année de migrer vers la pelouse du Verger (dans le quartier Grand centre). En effet, il vient d’être décidé de laisser une partie de cette pelouse évoluer en prairie, plus naturelle. C’était le meilleur moment pour démarrer un suivi !

De la vie sous nos pieds ?

Avez-vous déjà  pris le temps d’observer de quoi est faite « l’herbe » de nos pelouses ? C’est le défi qu’ont relevé les participants à  la formation Florilèges. Et ils n’ont pas manqué de surprises ! A votre avis, combien d’espèces peut-on différencier dans ce carré ?

Un des 10 carrés du protocole Florilèges © CAPC – Emilie Périé

Le même carré, vu du sol © CACP- Emilie Périé

Nos identifications ici ! Alors, vous aviez tout trouvé ?

En savoir plus sur Florilèges et les plantes des prairies

Le protocole Florilèges

La clé des prairies, pour l’identification

Le bilan 2018

Retrouvez nos articles :

Le choix de la prairie

Honorine et Gaston

L'actualité de la Nature

Actina chalybea, belle mouche de mon jardin

Actina chalybea © CACP – Gilles Carcassès (cliquez sur l’image pour distinguer les épines du scutellum)

Une mouche s’est posée sur mon actinidia et le vert foncé brillant de son thorax forme un joli contraste avec le vert jaune de la jeune feuille. Cette fine mouche-là , je ne l’ai encore jamais vue dans mon jardin.

Qui es-tu, jolie mouche ?

Les antennes en plumes d’Indien me renseignent sur la famille : celle des Stratiomyidae. L’arrière du scutellum, cette partie bombée située juste derrière le thorax, est agrémenté d’épines. Cette particularité me permet d’avancer de façon décisive dans la clé de détermination hollandaise que j’ai trouvée sur internet, en répondant à  cette première question : « Schildje zonder tandjes, of schilde met twee tandjes, of schildje met vier of meer tandjes ? » (combien d’épines sur le scutellum, zéro, deux, ou quatre au moins ?). J’en compte quatre : cela élimine 40 des 49 espèces décrites dans la clé !

Actina chalybea (de profil) © CACP – Gilles Carcassès

Je prends une photo de profil pour apprécier la couleur de l’abdomen, car c’est un critère de détermination important chez les mouches.

Les longs palpes visibles à  l’avant de la tête sous les yeux me donnent le genre et l’espèce : il s’agit d’Actina chalybea.

Que sait-on de sa biologie ?

Peu de choses, comme d’habitude chez les Stratiomyidae.

On rencontre l’adulte essentiellement en mai. Les larves vivent probablement dans la litière ou le compost. L’une d’entre elles aura donc échappé à  la vigilance de mes poules !

Source :

Clé des Stratiomyidae (en hollandais mais très bien illustrée), par Menno Reemer

Retrouvez d’autres mouches de cette famille dans cet article :

Deux plumes d’Indien

L'actualité de la Nature

FLORIF : toute la flore d’àŽle-de-France

Avec FLORIF découvrez les 1600 espèces de la flore d’àŽle-de-France. 

FLORIF est une application (web et mobile) proposée par les experts de l’Agence Régionale de la Biodiversité, du Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien, et de l’Agence des Espaces Verts. Elle vous permet de partir à  la conquête des 1600 espèces indigènes recensées en àŽle de France.

Identifier une plante

La clé de détermination en ligne permet d’identifier une plante à  partir de critères essentiels et ce directement sur le terrain, sans avoir à  porter les flores habituelles ou pire, à  cueillir la plante pour l’identifier plus tard.

Mieux connaitre une plante

Les 1600 plantes recensées font l’objet de fiches détaillées et illustrées.

Par exemple, pour la cymbalaire des murailles, Cymbalaria muralis

Comparer des plantes

On se demande parfois ce qui différencie deux plantes d’une même famille, ou d’un même aspect. Est-ce une affaire de pilosité, de biotope, de période de floraison … ? Le comparateur de FLORIF met en regard 34 critères applicables à  deux ou trois plantes à  la fois. Un bon moyen de valider une identification, ou juste de satisfaire une curiosité botanique.

Véronique, oui, mais laquelle ?

La véronique de Perse et la véronique petit chêne © CACP – Emilie Périé

Le comparateur de FLORIF met en avant les petits détails permettant de les différencier.

En cette saison de floraison et de protocoles botaniques, FLORIF peut être un outil bien pratique !

Retrouvez cet autre article :

Flora, la base de données de botanique du Bassin parisien

L'actualité de la Nature

La capselle bourse-à -pasteur

Capsella bursa-pastoris, la capselle bourse-à -pasteur – Plaine maraîchère à  Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Petit sac, ou petite boîte ?

Bourse à  pasteur ? Ce sont ses fruits, des silicules, qui ressemblent à  des sacs de bergers, paraît-il. Et l’origine du nom capselle est également en rapport avec la forme des fruits : elle vient de capsa, la boîte en latin. La capselle bourse à  pasteur est une des plantes annuelles les plus communes dans les jardins de ville, les potagers, les champs, les bords de route. Elle produit de très nombreuses petites graines, jusqu’à  60 000 par pied. Et la plante peut produire deux ou trois générations par an. Mais ces graines ne sont ni ailées, ni crochues.

Comment font-elles donc pour conquérir le Monde ? (ça, c’est une colle !)

Graines de capselles © CACP – Gilles Carcassès

Je vous propose une petite expérience : laissons ces graines quelques jours dans un peu d’eau.

Graines de capselles humectées © CACP – Gilles Carcassès

Les graines sont alors enrobées d’un mucilage abondant. On voit sur cette photo qu’elles s’agglutinent en paquets collants. J’ai eu beaucoup de mal à  enlever celles que j’ai maladroitement renversées sur la manche de mon pull ! Le secret de la plante est là  : les graines tombées au sol et humectées par la pluie se collent sur tout ce qui passe : semelles de chaussures, roues des engins, et sans doute aussi pattes des lapins, des renards et des oiseaux.

Une carnivore ?

Mais la capselle aurait un autre secret, souterrain celui-ci. Les composés chimiques dégagés par les graines, auraient un effet attractif sur les nématodes, petits vers du sol, et toxique aussi parce qu’ils meurent en quelques jours de cette fatale attirance. Et il semble bien que les jeunes plantules de capselles profitent bien des produits de la dégradation des nématodes !

Source :

La bourse à  pasteur et ses super graines, par Zoom Nature

Retrouvez d’autres plantes des bords de champs :

La matricaire odorante

Le souci des champs

La tanaisie

L'actualité de la Nature

Compter les oiseaux : pourquoi, comment ?

Vous l’aurez remarqué, les mois d’avril et de mai ont été riches en portrait d’oiseaux. Le reflet de notre passion ornithologique ? Peut-être… mais pas seulement. La principale raison, c’est la saison. Au printemps, les oiseaux se préparent à  la reproduction : les migrateurs reviennent, les mâles chantent pour séduire les femelles et les couples ainsi formés s’attellent à  la construction du nid puis à  l’élevage des petits. De mars à  juin les oiseaux sont donc particulièrement visibles et audibles : la meilleure saison pour les compter ! Et ce weekend, on compte tous ensemble ! 

Pourquoi ?

Parce que la récolte des données issues des sciences participatives permet aux instituts scientifiques d’établir des panoramas, des listes d’espèces menacées et ainsi des préconisations de gestion des différents milieux.

Protéger la biodiversité, cela commence par connaître la biodiversité.

Le chardonneret élégant, un bel oiseau des jardins © CACP – Emilie Périé

Comment ?

C’est très simple : suivez le protocole de l’observatoire Oiseaux des jardins ! Il suffit de consacrer une heure ce weekend (25 et 26 mai) à  observer les va-et-vient emplumés dans votre jardin. 

La mésange charbonnière, fréquente au jardin © CACP – Emilie Périé

S’entraîner ?

La reconnaissance à  vue des oiseaux peut paraître compliquée, et à  l’oreille encore plus. Voici quelques pistes pour vous aider ce weekend (ou pour réviser en avance, pour les plus motivés) : 

Alors, combien d’espèces reconnaîtrez-vous ce weekend ?

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Quelques raisons de compter les oiseaux : 

Le dernier comptage de Oiseaux des Jardins

Tous les oiseaux d’une grande ville, par Zoom Nature

Notre dernier bilan du STOC

Etats de santé de la biodiversité en àŽle-de-France

L'actualité de la Nature

L’hespérie des sanguisorbes

Spialia sertorius – réserve naturelle de la boucle de Moisson © CACP – Emilie Périé

Les hespéries sont de petits papillons de jour difficiles à  déterminer, sauf cette espèce repérable à  la coloration rousse du bout de l’abdomen et au bel alignement des quatre taches blanches submarginales de l’aile antérieure (chez les Pyrgus, la quatrième tache est décalée, voir ci-dessous).

Spialia sertorius – réserve naturelle de la boucle de Moisson © CACP – Gilles carcassès

Pyrgus malvae – réserve naturelle de la boucle de Moisson © CACP – Emilie Périé

L’hespérie des sanguisorbes est une espèce très peu observée en Ile-de-France en dehors de la région de Fontainebleau. Cettia Ile-de-France indique depuis 2012 deux observations dans les Yvelines et une dans le Val d’Oise. Spialia sertorius est classé « vulnérable » dans la liste rouge régionale des papillons de jour. Sa plante hôte préférée est la petite pimprenelle, Poterium sanguisorba (synonyme Sanguisorba minor).

Inflorescence de Poterium sanguisorba, la petite pimprenelle – Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

Sources :

Spialia sertorius, par Bourgogne Nature

Spialia sertorius, dans l’Atlas des papillons de jour et des zygènes d’Ile-de-France

Retrouvez nos articles :

Papillons de prairies : les tendances 2018

Le déclin des papillons de jour

L'actualité de la Nature

Mais où niche le rouge-queue noir ?

Rouge-queue noir mâle – Pontoise © CACP – Emilie Périé

Voici notre nouveau défi nature pour la construction de l’Atlas de biodiversité de Vauréal : qui a vu le rouge-queue noir ?

Comment le reconnaître ?

Visuellement, il est assez facile d’identifier le rouge-queue noir : sa queue est rouge brique. Le mâle (ci-dessus) est gris anthracite avec la tête noire et des marques blanches sur les ailes. La femelle (ci-dessous) est d’un gris brun assez uniforme.

Rouge-queue noir femelle – Vauréal © CACP – Gilles Carcassès

A l’oreille également, Phoenicurus ochruros, dit le rouge-queue noir, se distingue. Non par l’élégance de son chant mais par son originalité : il intègre au milieu des notes des bruits semblables à  des interférences, à  du papier froissé ou du verre pilé selon la sensibilité de chacun.

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Le rouge-queue noir, comme les hirondelles, est un migrateur qui revient au printemps nicher dans les bâtiments. Sous les toits, dans les granges, dans les trous des murs … On l’observe souvent perché sur les cheminées, les faîtes des toitures et le sommet des murs. Ouvrez l’œil (et l’oreille !), prenez une photo et indiquez-nous où vous l’avez repéré.

Pour cela, rien de plus simple : renseignez l’Atlas participatif !

Pour en savoir plus sur le rouge-queue noir

Le portrait du rouge-queue noir

La fiche du rouge-queue noir, par Oiseaux.Net

Retrouvez le précédent défi nature :

Fougères des vieux murs

On a retrouvé le cétérach !

L'actualité de la Nature

On a retrouvé le cétérach !

Le 20 mars 2019, nous lancions le premier défi nature de l’atlas de biodiversité de Vauréal : identifier et localiser sur le territoire de cette commune les quatre espèces d’Asplenium, les fougères des vieux murs.

Asplenium ruta-muraria, trichomanes, ceterach et scolopendrium (de gauche à  droite et de haut en bas)

Voici la carte des observations que vous avez postées sur cet atlas participatif :

Les résultats ont dépassé nos espérances : l’Asplenium ceterach, beaucoup plus rare que les trois autres n’est connu que d’une quinzaine de communes du Val d’Oise, dont Vauréal, mais l’observation datait de 2002. Non seulement vous avez retrouvé la plante que nos avions cherché en vain, mais vous avez même découvert deux stations différentes !

Ensemble, nous pouvons faire avancer la connaissance de la biodiversité, pour mieux la prendre en compte et la protéger ! C’est le principe de cet atlas participatif, et il a démontré dans cet exercice toute sa pertinence et son efficacité. Alors prêts pour relever d’autres défis nature ?

La ville de Vauréal organise le 21 mai à  20h une soirée de lancement de l’atlas où vous seront données toutes les explications pratiques pour participer : venez nombreux !