Dans le précédent article parlant de l’importance de mettre un peu d’eau à disposition de nos amis à plumes, nous pouvions admirer les jeunes mésanges bleues se délecter d’un peu d’eau fraiche. Mais bien d’autres espèces pourraient être observées dans ce genre d’abreuvoir improvisé, en voici quelques exemples :
La tourterelle turque est reconnaissable à son plumage gris clair et à sa bande noire et blanche au niveau de la nuque. Elle fait partie de la même famille que le pigeon ramier avec qui elle peut être confondue vue de loin.
En pleine mise au point sur la petite mésange bleue du côté gauche que me voici surpris par une magnifique mésange huppée qui vient tout juste d’atterrir du côté droit de la coupelle ! À peine le temps de prendre cette photo qu’elle avait déjà pris une gorgée d’eau et s’en était allée rejoindre l’épicéa du fond du terrain. Quelle rapidité !
Tiens ! Je ne l’ai pas vu arriver celle-ci. Il faut dire que cette jolie sitelle torchepot sait se faire discrète lorsqu’elle descend le long des branches de l’arbre à la manière du grimpereau des jardins. Peut-être est-ce la même sitelle vue cet hiver à la mangeoire ?
Quel délice ces fameuses petites confiseries molles ! Mais comment est élaboré la fameuse guimauve, le principal constituant de ce bonbon ? La réponse est simple, à base de guimauve officinale.
Et oui, car avant d’être une sucrerie, la guimauve est une plante et plus précisément une de la famille des MALVACEAE. Elle est aisément reconnaissable à ses feuilles couvertes d’une épaisse pilosité blanche qui leurs donnent un aspect vert-bleuté et à ses fleurs blanches à centre rose/violet.
Dans son milieux naturel, c’est à dire les roselières, noues, fossés inondables et mégaphorbiaies rivulaires, elle atteint jusqu’à 1m20. Malgré la relative abondance de ce genre de milieux, la guimauve reste rare en Ile-de-France car étant plus adaptée aux régions maritimes.
Le chamallow, qui est une francisation du mot anglais marshmallow, était en effet autrefois préparé à l’aide d’extraits de racines de guimauve officinale. De nos jours le chamallow industriel est élaboré avec des blancs d’œufs, de la gélatine et du sucre.
Sources :
Flore d’Ile de France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tiens ! Voilà qui est étonnant… Cette jeune mésange bleue a entendu parler d’une mangeoire remplie généreusement de graines en tous genres et voilà qu’elle se retrouve face à face avec une simple coupelle remplie d’eau. En effet elle s’est assurément trompée de période, les graines c’est uniquement en hiver, en ces temps-ci Mère Nature a largement de quoi remplir son estomac. En revanche avec cette chaleur et le manque de points d’eaux naturels, notre jeune mésange à grand soif et aurait besoin d’un petit rafraichissement. à€ la bonne heure ! Piquons une tête !
à€ peine le temps de jouir de cette agréable baignade que voilà cette fois-ci une mésange adulte qui souhaite également profiter de ce bain public. Et plouf ! On asperge tout le monde.
Ces derniers temps les fortes chaleurs sont de mises et beaucoup d’oiseaux n’ont pas accès à une forme décente d’eau à proximité de leur lieu de vie afin de s’hydrater, se rafraichir ou se laver. C’est pourquoi il est de notre devoir de leur donner un petit coup de pouce, si nous voulons de nouveau avoir la chance de les admirer cet hiver se délecter de bonnes graines à la mangeoire.
Et d’ailleurs pourquoi ne pas réutiliser la mangeoire pour ceci ? En effet elle est en hauteur, donc à l’abri des éventuels matous et les oiseaux sont déjà familiarisés avec ce garde-manger hivernal. Il suffit alors de placer une petite soucoupe, coupelle ou encore une petite assiette creuse, la remplir d’eau du robinet et le tour est joué !
Pour ceux qui possèdent un arbre dans leurs jardin, vous pourriez même tenter de faire comme sur la photo ci-dessus et disposer la réserve d’eau sur une mangeoire elle même perchée dans les branches d’un arbre, les oiseaux ne s’y sentiront que plus à l’aise.
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Voilà un nom qui sied parfaitement à cette belle plante, indigène sur notre territoire, de la famille des ALISMATACEAE. En effet elle possède des feuilles très caractéristiques de forme sagittée (en forme de fer de flèche), d’où son autre nom : la sagittaire.
Observer sa jolie floraison blanche estivale peut s’avérer ardu du fait qu’elle soit devenue rare dans notre région et qu’elle ait tendance à être peu florifère voire parfois carrément stérile suivant les situations.
La sagittaire mesure de 30 à 100 cm de haut et se développe dans une large gamme de milieux humides, elle est régulièrement associée aux genres Sparganium et Potamogeton.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Bravo à Pascal, Gilles et François qui ont repéré le blongios nain dans les feuilles ! Une bien belle rencontre estivale.
Début juillet nous sommes retournés sur l’île astronomique à la recherche des plantes rares que nous avions repérées l’an dernier. Malheureusement la saison était déjà bien avancée et nos plantes étaient grillées. En revanche, nous avons saisi l’occasion pour faire le tour de la zone ornithologique, sait-on jamais ce que l’on peut y voir.
Et bingo ! Il était là , le blongios nain.
Nous l’avions recherché avec acharnement l’an dernier, en vain. Cette fois-ci c’est totalement par hasard et avec beaucoup de joie que nous l’avons trouvé. Nous en avons donc profité pour remplir nos cartes mémoires de photos de ce bel oiseau à vous partager.
Le blongios nain, Ixobrychus minutus, est le plus petit des hérons d’Europe. Il ne mesure guère plus de trente centimètres de haut. Comme ses compagnons de la famille des Ardéidés il parcoure les bords d’eau sur ses grandes pattes et pêche à l’aide de son long bec de gros insectes et leurs larves, des petits poissons, des batraciens. Là , il semble qu’il ait attrapé une larve de libellule.
Grâce aux contrastes francs de son plumage, aux deux lignes blanches sur son cou et à la couleur foncée de son œil on peut dire qu’il s’agit d’un mâle.
Si nous étions si contents de l’observer c’est que l’oiseau n’est pas commun. Il est même classé rare dans la région, et considéré comme en danger d’extinction. Son habitat, les roselières de bords d’étang, a tendance à disparaitre. En tout cas, le calme environnant ces espaces disparait nettement sur l’ensemble des points d’eau franciliens. Cette année une quinzaine d’individus ont été observés sur toute la région. Et dans le Val d’Oise, ce mâle est le seul blongios a avoir été recensé.
Depuis 2019 un individu est signalé tous les ans sur l’île de loisirs. On peut donc espérer que l’endroit soit propice à une installation et qu’une femelle arrive prochainement…
En tout cas celui-ci n’était pas le moins du monde préoccupé par notre présence. Nous avons pu l’observer longuement évoluer sur les branches avec agilité et discrétion, à l’affut d’une proie. Puis nous l’avons laissé tranquille, tout à sa pêche. J’espère qu’elle fut bonne.
Le mois d’aoà»t arrive et avec lui la pause annuelle dans la parution des articles.
La biodiversité elle ne s’arrête pas, continuez d’ouvrir l’œil ! Nous vous souhaitons de belles observations et vous donnons rendez-vous en septembre pour une nouvelle photo mystère.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à mettre une gamelle d’eau à destination de la faune qui vous entoure. Oiseaux, insectes, mammifères et amphibiens vous en seront reconnaissants !
Le 20 juillet de cette année nous avons visité le site des travaux du château de Grouchy à Osny dans le cadre de notre étude sur la faune des carrières. Nous sommes allés tout d’abord dans les galeries du château dans lesquelles, grâce aux conseils avisés d’écologues chiroptérologues du bureau d’étude EGIS et l’écoute attentive des responsables des travaux, le chantier continue en respectant les chauves-souris qui y nichent.
En effet sur certains endroits du plafond des interstices entre les joints ne seront pas rebouchés afin de permettre aux chauves-souris de continuer à se cacher dans un milieu adéquat pour elles, sans pour autant gêner ni les travaux ni la qualité du bâtiment à l’arrivée.
D’autres installations seront aussi mises en place comme notamment des ajustements sur les grilles d’entrée pour laisser de l’espace pour le passage des chauves-souris en respectant des dimensions recommandées par les chiroptérologues.
Et cela ne déplait en rien à nos chauves-souris si l’on en croit la femelle de petit rhinolophe et son petit que nous avons trouvés dans l’escalier du colombier.
Nous avons continué notre visite par les carrières du château de Grouchy où nous avons fait d’autres découvertes !
Grâce à la technique des chiroptérologues équipés de détecteurs à ultrasons et caméras infrarouges, nous avons pu détecter la présence d’une chauve-souris dans les carrières qui est vite partie se cacher. Nous avons par la suite trouvé des traces de guano, caractéristiques des petits rhinolophes, traduisant l’emplacement d’un reposoir.
Nous avons alors fini notre observation des carrières du château, puis de nouvelles recommandations ont été données quant à l’entrée de la carrière pour favoriser nos petites chauves-souris.
C’est rassurés pour nos chauves-souris que nous quittons le château en sachant qu’à Grouchy elles seront protégées !
Mais nos observations ne s’arrêtent pas là il restait encore d’autres lieux sur notre liste à aller visiter. La suite la saison prochaine !
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Dans le Parc des Arènes à Cergy, on voit souvent les faucons crécerelles se percher sur les pylônes électriques.
On sait aussi qu’ils sont capables de nicher sur ces pylônes, mais souvent plus facilement quand un nid est déjà présent, celui d’une corneille par exemple ou encore dans un nichoir artificiel.
A l’àŽle Adam nous avons pu observer que les faucons semblent apprécier ces nichoirs artificiels en bois.
Forts de ces constats, nous avons donc, en partenariat avec la LPO àŽle-de-France, proposé à RTE (Réseau de Transport d’Electricité) d’installer des nichoirs sur les pylônes électriques.
Et c’est ce qui a été fait la semaine dernière. A Cergy et Osny, ce sont deux nichoirs fabriqués par le groupe LPO àŽle-de-France qui ont été installés par les équipes de RTE.
Après avoir escaladé le pylône, les agents ont hissé le nichoir à une dizaine de mètres de haut.
Ils l’ont ensuite fixé sur l’une des barres du pylône.
Le nichoir est prêt à accueillir les faucons dès le printemps prochain pour la nouvelle saison de reproduction !
Ils ont ensuite répété l’opération sur le pylône d’Osny. Deux nichoirs sont donc prêts à l’emploi pour mars 2023. Nous suivrons bien sà»r leur utilisation par les faucons.
Le faucon crécerelle est une espèce protégée dont l’habitat naturel tend à décliner. Cette démarche d’installation de nichoirs va se poursuivre sur le territoire. Et nous remercions vivement RTE pour avoir installé les premiers.
A Courdimanche, un papillon vient se poser sur la mare Bicourt. A la couleur c’est probablement un myrtil mais j’essaie de m’approcher pour avoir un peu plus de détails. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point que CROUNCH, une grenouille verte a surgi !
Apparemment elle a attrapé l’abeille mellifère qui passait par là , mais mon papillon a pris la fuite. Tant pis pour le portrait.
Etapes de chasse
D’ailleurs, non loin de là une autre traque est en cours.
A gauche, l’abeille s’est posée sur les lentilles d’eau pour boire l’eau de la mare. A droite, la grenouille a repéré sa proie.
En un seul bond la grenouille atteint l’abeille. On voit son trajet au travers des lentilles.
Mais finalement elle abandonne sa prise. Peut-être l’abeille a-t-elle piqué ? En tout cas je ne l’ai pas vue ressortir de la mare.
Contrairement à ce que l’on peut voir dans les images de dessins animés, les grenouilles n’utilisent pas leur langue comme hameçon ou lasso pour capturer des mouches, elles bondissent sur toutes formes d’insectes qui passent à proximité de leur bouche.