L'actualité de la Nature

La Roche-Guyon – les belles découvertes du 12 juin 2014

Le lin à  feuilles tenues (Linum tenuifolium) et la vue vers Vétheuil © Gilles Carcassès
Le lin à  feuilles ténues (Linum tenuifolium) et la vue sur les falaises vers Haute-Isle © Gilles Carcassès
Ce scoubidou poilu est une chenille de zygène. © Gilles Carcassès
Ce scoubidou poilu est une chenille de zygène. © Gilles Carcassès

Avec quelques heures de plus, les visiteurs auraient pu rencontrer d’autres joyaux (j’y suis retourné, c’était trop tentant !).

L'ophrys bourdon (Ophrys fuciflora) est ici en compagnie de la brize intermédiaire (Briza intermedia) et du genêt des teinturiers (Genista tinctoria). © Gilles Carcassès
L’ophrys bourdon (Ophrys fuciflora) est ici en compagnie de la brize intermédiaire (Briza intermedia) et du genêt des teinturiers (Genista tinctoria). © Gilles Carcassès
Cette mouche téphritide attire son mâle en émettant des phéronomes sexuelles. Elle a déployé son ovipositeur qui lui permet de pondre ses œufs dans le cœur des chardons du genre carduus. Ce scoubidou poilu est une chenille de zygène. © Gilles Carcassès
Cette mouche téphritide (un Urophora) attire son mâle en émettant des phéronomes sexuelles. Elle a déployé son ovipositeur télescopique qui lui permet de pondre dans le cœur des chardons ou des centaurées. © Gilles Carcassès
Le miroir de Vénus (Legousia speculum-veneris) dans les blés au bord du chemin des crêtes. Curieux, cette plante n'est citée dans la flore d'Arnal. © Gilles Carcassès
Quelques pieds de spéculaire miroir-de-vénus (Legousia speculum-veneris) se cachaient dans les blés au bord du chemin des crêtes. C’est étonnant, cette espèce n’est pas citée dans la flore d’Arnal. © Gilles Carcassès
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12 juin 2014 : sortie du réseau à  La Roche-Guyon

Au potager-verger du château de La Roche-Guyon © Gilles Carcassès
Au potager-verger du château de La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Un groupe d’élus et de jardiniers des communes de Courdimanche, Eragny, Menucourt et Vauréal s’étaient donné rendez-vous à  La Roche-Guyon pour la traditionnelle sortie de juin. L’occasion de mieux se connaître, de partager des expériences et d’explorer de nouveaux champs de connaissance.

La matinée a été consacrée à  la visite du potager-verger du château de La Roche-Guyon sous la conduite de son responsable technique Jean-Luc Bource. Comment concilier une production de qualité de fruits et légumes variés, avec des moyens limités, dans un espace ouvert au public et en gestion écologique ? Le secret de Jean-Luc : innover, oser, se tromper parfois, et apprendre toujours !

Les planches de fraisiers ont suscité un vif intérêt © Gilles Carcassès
Les planches de fraisiers ont suscité un vif intérêt © Gilles Carcassès
Un peu d'espionnage technique en regardant sous les jupes de la Stab-net, la machine à  désherber les allées © Gilles Carcassès
Un peu d’espionnage technique en regardant sous le plateau de la Stab-net, la machine à  désherber les allées © Gilles Carcassès

Après un pique-nique sous l’ombrage des tilleuls centenaires des berges de Seine, le groupe a investi les crêtes. Armés de la « Flore des coteaux de la Seine autour de La Roche-Guyon » de Gérard Arnal, aimablement prêté par Natureparif, les botanistes en herbe ont identifié plantes rares et communes avec beaucoup d’enthousiasme (et d’éternuements pour certains). Ce fut un très bon entraînement pour le protocole Florilèges de suivi botanique des prairies auquel plusieurs participants avaient été formés l’avant-veille.

A peine sortis des voitures et déjà  des trésors ! © Gilles Carcassès
A peine sortis des voitures, et déjà  des trésors à  observer ! © Gilles Carcassès
Le mélampyre des champs a bien plu. Il est possible d'en installer cette dans une prairie, en pratiquant un sur-semis. Cette espèce hémiparasite causait autrefois des préjudices aux cultures de blé. © Gilles Carcassès
Le mélampyre des champs (Melampyrum arvense) a bien plu. Il est possible d’en installer dans une prairie, en pratiquant un sursemis. Cette espèce hémiparasite était autrefois préjudiciable aux cultures de blé. © Gilles Carcassès

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-41577-synthese

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Beautés blanches à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise

Les fleurs de l'orchis pyramidal sont d'ordiniare rose soutenu. Ce pied à  fleurs blanches est une rareté. Il a été rencontré à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise : au loin on devine la passerelle rouge de l'Axe majeur. © Gilles Carcassès
Les fleurs de l’orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) sont ordinairement d’un rose soutenu. Ce pied à  fleurs blanches est exceptionnel. Il a été rencontré à  la base de loisirs de Cergy-Pontoise : au loin on devine la passerelle rouge de l’Axe majeur. © Gilles Carcassès
La spirée filipendule (Filipendula vulgaris), espèce proche de la reine-des-prés, est une plante rare en Ile-de-France. Elle se plaît dans les prairies sur sols secs, en lisière de bois. Alertée, l’équipe technique de la base de loisirs a intégré la présence de cette plante dans son plan de gestion des espaces verts : le secteur ne sera fauché qu’après l’été pour que ses graines puissent mà»rir © Gilles Carcassès
les fleurs nde la spirée filipendule sont très fréquentées par les insectes. Quel ballet d'étamines ! © Gilles Carcassès
Les fleurs de la spirée filipendule sont très fréquentées par les insectes. Quel ballet d’étamines ! © Gilles Carcassès

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-4321-synthese

http://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-27944-synthese

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Les visiteurs de l’herbe aux goutteux

Le syrphe du groseillier, Syrphus ribesii, est un auxiliaire précieux : ses larves consomment des pucerons © Gilles Carcassès
Le syrphe du groseillier, Syrphus ribesii, est un auxiliaire précieux : ses larves consomment beaucoup de pucerons © Gilles Carcassès

Ce syrphe s’est posé sur une inflorescence d’Aegopodium podagraria, l’herbe aux goutteux, plante vivace généreuse au jardin,  mais un peu envahissante.

Le nectar de cette apiacée est abondant et facilement accessible : des espèces très variées fréquentent ses ombelles.

La phasie crassipenne, Ectophasia crassipennis, est un parasite des punaises En quelques minutes, d'autres visiteurs se sont présentés.
Tachina magnicornis est un parasite des chenilles. © Gilles Carcassès
La trichie, Trichius sp. Sa larve vit deux ans dans le bois pourri. © Gilles Carcassès
La trichie, Trichius sp, est un décomposeur : sa larve vit deux ans dans le bois pourri. © Gilles Carcassès
Isondontia mexicana, une belle américaine, est connue en Ile-de-France depuis 2006. Elle chasse les sauterelles vertes pour nourrir ses larves. © Gilles Carcassès
Isondontia mexicana, une belle américaine, est en Ile-de-France depuis 2006. Elle chasse les sauterelles vertes pour nourrir ses larves. © Gilles Carcassès
L'anthrene bigarrée des tapis, Anthrenus verbasci. Ses larves se nourrissent de débris dans les nids d'oiseaux, mais elles peuvent aussi faire des dégâts dans les maisons, aux collections d'insectes par exemple. © Gilles Carcassès
L’anthrène bigarrée des tapis, Anthrenus verbasci. Ses larves se nourrissent de débris dans les nids d’oiseaux, mais elles peuvent aussi faire des dégâts dans les maisons, aux collections d’insectes par exemple. © Gilles Carcassès
Vus d'un peu plus loin, les herbes aux goutteux... © Gilles Carcassès
Vus d’un peu plus loin, les herbes aux goutteux… © Gilles Carcassès

Cet exercice qui consiste a photographier tous les insectes qui se posent sur une fleur est le principe du Spipoll (suivi photographique des insectes pollinisateurs), programme de science participative créé par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office pour les insectes et leur environnement.

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L’année des hannetons

Le hanneton forestier, Melolontha hippocastani, rencontré au jardin du moulin de la couleuvre à  Pontoise © Gilles Carcassès
Un hanneton du genre Melolontha, rencontré au jardin du moulin de la couleuvre à  Pontoise sur une tige de gaillet gratteron © Gilles Carcassès

1434 fut une épouvantable année à  hannetons à  Paris : ils dévorèrent toute la vigne !

Les chroniques de l’époque nous indiquent d’autres dégâts importants en 1440, 1443 et 1446. Plus près de nous, 1958, 1961, 1964 furent des années à  hannetons en Ile-de-France. Faites le calcul à  partir de cette dernière date : la prochaine invasion est pour 2015. Ce cycle de trois ans correspond à  celui de la vie du hanneton commun, Melolontha melolontha. Ses larves souterraines, appelées vers blancs, consomment pendant trois ans des racines : herbes des prairies, céréales, légumes du jardin… Lorsqu’ils émergent, les adultes peuvent défolier les arbres, surtout les chênes mais aussi les fruitiers. Les dégâts sont d’autant plus importants que ces insectes vivent leur cycle de façon synchronisée.

Autrefois, dès l’apparition des premiers hannetons, on envoyait les enfants battre la campagne pour faire tomber ces insectes des branches, les ramasser et les détruire avant qu’ils pondent leurs œufs dans le sol.

Petit exercice de mathématiques : ajoutez 194 générations de hannetons à  l’année 1434 et trouvez la prochaine année à  hannetons : le résultat est 2016 et pas 2015 ! Qu’est-ce que c’est que ce décalage ? L’horloge des hannetons serait détraquée ? Non, l’explication tient sans doute au fait que cohabitent plusieurs populations. Elles se sont sans doute déplacées au cours des siècles. Et les descendants des hannetons parisiens du XVème siècle séviraient maintenant dans la Mayenne.

La carte des régimes de vol des hannetons dressée par le Département de la Santé des Forêts, du ministère de l'Agriculture
La carte des régimes de vol des hannetons établie en 1962 par Bernard Hurpin (INRA). Où l’on voit que les hannetons dessinent de grandes régions, de cohérence… biologique.

Le recul des prairies naturelles explique la baisse spectaculaire des populations de hannetons ces dernières décennies. Ces insectes autrefois si redoutés sont devenus rares par endroits. Leur disparition a des conséquences néfastes sur la biodiversité : le faucon hobereau, par exemple, est un grand prédateur de hannetons qu’il capture en vol en lisière des forêts.

Le hanneton des jardins, Phyllopertha horticola, est plus petit que le hanneton commun et son cycle est annuel. On le reconnaît aux reflets vers de son thorax. © Gilles Carcassès
Le hanneton des jardins, Phyllopertha horticola, est plus petit que le hanneton commun et son cycle est annuel. On le reconnaît aux reflets vers de son thorax. La plante est une épiaire droite. Photographie prise à  La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Attention, tous les vers blancs ne sont pas nuisibles : voir l’article sur Jardiner autrement

Sources :

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i136albouy.pdf

http://draaf.poitou-charentes.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/Note_nationale_BSV_Hannetons_et_vers_blancs-1_cle0e12ed.pdf

http://www.boisforets67.fr/UserFiles/File/PDF/Exemples/hanneton_DSF_2013.pdf

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/le-hanneton-commun

 

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Carnet du jour

L’équipe du jardin partagé du Verger à  Cergy a la joie de vous annoncer la naissance d’un deuxième pied d’ophrys abeille dans le petit espace herbeux qu’elle gère au cœur du quartier Grand centre.

Ophris apifera © Gilles Carcassès
Ophrys apifera © Gilles Carcassès

L’entretien de cet espace consiste en un fauchage à  la fin de l’été et à  la sortie de l’hiver et en l’arrachage régulier des jeunes plantes ligneuses apportées par le vent ou les déjections des oiseaux: pyracanthas, cotonéasters, aubépines, lierre …

L’ophrys abeille est une orchidée indigène des prairies sèches calcicoles. Elle ne serait pas rare dans les espaces verts à  Cergy-Pontoise, si on laissait à  cette plante la possibilité de fleurir et de mà»rir ses graines. Pour cette raison, elle reste très exceptionnelle dans les pelouses régulièrement tondues.

Une fauche tardive réalisée après l’été la favorisera et, encore plus sà»rement, le pâturage. A l’inverse, l’abandon de tout entretien la verrait progressivement disparaître au profit d’une végétation de friche, puis d’un boisement.

Amateurs d’orchidées, vous pouvez désormais participer à  un grand programme de science participative : retrouvez sur Orchisauvage  une galerie de photos très complète, les cartes de répartition des espèces, de nombreux conseils, toutes les actualités… Profitez des beaux jours et des floraisons en cours : ophrys abeille, orchis bouc, cephalanthère à  grandes fleurs, orchis pyramidal…

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Volucelle que vous croyez

Volucella bombylians, la volucelle bourdon © Gilles Carcassès
Volucella bombylans, la volucelle bourdon. On remarquera ses antennes plumeuses, un des signes distinctifs du genre © Gilles Carcassès

En visite au jardin de la Couleuvre à  Pontoise, siège du CAUE du Val-d’Oise, j’ai rencontré cette volucelle bourdon. Ce diptère, par sa pilosité et sa corpulence, ressemble à  s’y méprendre à  un bourdon. Il existe plusieurs formes diversement colorées de cette espèce, correspondant à  différentes espèces de bourdons. Il semble que cette mouche ne limite pas la ressemblance à  l’aspect visuel car elle émet aussi un bourdonnement voisin de celui des bourdons. Elle visite les nids des bourdons pour y pondre ses œufs. Les larves s’y nourriront de déchets trouvés au fond du nid, et parfois aussi un peu du couvain.

L’adulte est un pollinisateur actif.

Tout savoir sur les ennemis des bourdons

Volucella pellucens, la volucelle transparente sur des fleurs de troà«ne à  La Roche-Guyon © Gilles Carcassès
Volucella pellucens, la volucelle transparente © Gilles Carcassès

Une espèce voisine, la volucelle transparente, vue ici sur un troène en fleurs à  La Roche-Guyon, trompe chimiquement la guêpe commune et la guêpe germanique pour aller pondre dans leur nid souterrain. On la voit souvent se nourrir sur les fleurs blanches.

Si, comme sur cette photo, les yeux ne se touchent pas, c’est qu’on affaire à  une femelle.

Une autre vue de Volucella pellucens montrant la transparence de l'abdomen © Marion Poiret
Une autre vue de Volucella pellucens montrant la transparence de l’abdomen © Marion Poiret
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Voyage d’étude à  La Roche-Guyon

Comme chaque année à  la mi-juin, un groupe de jardiniers des communes de Cergy-Pontoise se retrouvera pour un pique-nique amical et instructif dans un jardin hors du territoire. Cette année, c’est le responsable technique du potager verger du château de La Roche-Guyon qui accueillera le groupe pour un échange sur le thème très tendance du jardin écologique et alimentaire. L’après-midi, la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération proposera une découverte des pelouses calcaires des crêtes au-dessus du village. Une façon d’approfondir les acquis de la formation au protocole Florilèges prairies en s’entraînant à  la détermination de quelques plantes rares dans ce haut-lieu de la botanique francilienne.

Le potager verger du château de La Roche-Guyon © Gilles Carcassès
Le potager verger du château de La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

Pour tout renseignement : biodiversite@cergypontoise.fr

http://www.chateaudelarocheguyon.fr/heading/heading14514.html

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Dévoreuses de pucerons

Tout le monde connaît la coccinelle à  sept points, Coccinella septempunctata © Gilles Carcassès
La coccinelle à  sept points, Coccinella septempunctata, photographiée sur une véronique à  La Croix-Petit à  Cergy © Gilles Carcassès

Tout le monde connaît la coccinelle à  sept points, une des plus visibles de nos coccinelles. On connaît moins sa larve, encore plus vorace que l’adulte et grande destructrice de pucerons. A protéger absolument au jardin (elle est très sensible aux insecticides).

Larve de la coccinelle à  sept points, vue sur un iris des marais au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès
Larve de la coccinelle à  sept points, vue sur un iris des marais au parc François-Mitterrand à  Cergy © Gilles Carcassès

Beaucoup d’autres espèces, plus discrètes, habitent nos jardins. En voici deux, bien jolies.

Oenopia conglobata, la coccinelle rose, affectionne les arbres. Photographiée sur un tilleul à  Ham. © Gilles Carcassès
Oenopia conglobata, la coccinelle rose, affectionne les arbres. Photographiée sur un tilleul à  Ham. © Gilles Carcassès
Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier, surprise en plein repas sur une eupatoire © Gilles Carcassès
Propylea quatuordecimpunctata, la coccinelle à  damier, surprise en plein repas sur une eupatoire à  Poissy © Gilles Carcassès

D’autres coccinelles dans cet article :

Splendeurs forestières

Quelques informations sur les coccinelles :

https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Coleoptera-Coccinellidae

http://www.jardiner-autrement.fr/les-petits-dossiers/accueillir-les-insectes-utiles/518-attirez-les-coccinelles

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/auxiliaires-indigenes/483-les-coccinelles

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/les-pucerons