

Avec quelques heures de plus, les visiteurs auraient pu rencontrer d’autres joyaux (j’y suis retourné, c’était trop tentant !).



Avec quelques heures de plus, les visiteurs auraient pu rencontrer d’autres joyaux (j’y suis retourné, c’était trop tentant !).
Un groupe d’élus et de jardiniers des communes de Courdimanche, Eragny, Menucourt et Vauréal s’étaient donné rendez-vous à La Roche-Guyon pour la traditionnelle sortie de juin. L’occasion de mieux se connaître, de partager des expériences et d’explorer de nouveaux champs de connaissance.
La matinée a été consacrée à la visite du potager-verger du château de La Roche-Guyon sous la conduite de son responsable technique Jean-Luc Bource. Comment concilier une production de qualité de fruits et légumes variés, avec des moyens limités, dans un espace ouvert au public et en gestion écologique ? Le secret de Jean-Luc : innover, oser, se tromper parfois, et apprendre toujours !
Après un pique-nique sous l’ombrage des tilleuls centenaires des berges de Seine, le groupe a investi les crêtes. Armés de la « Flore des coteaux de la Seine autour de La Roche-Guyon » de Gérard Arnal, aimablement prêté par Natureparif, les botanistes en herbe ont identifié plantes rares et communes avec beaucoup d’enthousiasme (et d’éternuements pour certains). Ce fut un très bon entraînement pour le protocole Florilèges de suivi botanique des prairies auquel plusieurs participants avaient été formés l’avant-veille.
Ce syrphe s’est posé sur une inflorescence d’Aegopodium podagraria, l’herbe aux goutteux, plante vivace généreuse au jardin, mais un peu envahissante.
Le nectar de cette apiacée est abondant et facilement accessible : des espèces très variées fréquentent ses ombelles.
Cet exercice qui consiste a photographier tous les insectes qui se posent sur une fleur est le principe du Spipoll (suivi photographique des insectes pollinisateurs), programme de science participative créé par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office pour les insectes et leur environnement.
1434 fut une épouvantable année à hannetons à Paris : ils dévorèrent toute la vigne !
Les chroniques de l’époque nous indiquent d’autres dégâts importants en 1440, 1443 et 1446. Plus près de nous, 1958, 1961, 1964 furent des années à hannetons en Ile-de-France. Faites le calcul à partir de cette dernière date : la prochaine invasion est pour 2015. Ce cycle de trois ans correspond à celui de la vie du hanneton commun, Melolontha melolontha. Ses larves souterraines, appelées vers blancs, consomment pendant trois ans des racines : herbes des prairies, céréales, légumes du jardin… Lorsqu’ils émergent, les adultes peuvent défolier les arbres, surtout les chênes mais aussi les fruitiers. Les dégâts sont d’autant plus importants que ces insectes vivent leur cycle de façon synchronisée.
Autrefois, dès l’apparition des premiers hannetons, on envoyait les enfants battre la campagne pour faire tomber ces insectes des branches, les ramasser et les détruire avant qu’ils pondent leurs œufs dans le sol.
Petit exercice de mathématiques : ajoutez 194 générations de hannetons à l’année 1434 et trouvez la prochaine année à hannetons : le résultat est 2016 et pas 2015 ! Qu’est-ce que c’est que ce décalage ? L’horloge des hannetons serait détraquée ? Non, l’explication tient sans doute au fait que cohabitent plusieurs populations. Elles se sont sans doute déplacées au cours des siècles. Et les descendants des hannetons parisiens du XVème siècle séviraient maintenant dans la Mayenne.
Le recul des prairies naturelles explique la baisse spectaculaire des populations de hannetons ces dernières décennies. Ces insectes autrefois si redoutés sont devenus rares par endroits. Leur disparition a des conséquences néfastes sur la biodiversité : le faucon hobereau, par exemple, est un grand prédateur de hannetons qu’il capture en vol en lisière des forêts.
Attention, tous les vers blancs ne sont pas nuisibles : voir l’article sur Jardiner autrement
Sources :
http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i136albouy.pdf
http://www.boisforets67.fr/UserFiles/File/PDF/Exemples/hanneton_DSF_2013.pdf
http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/le-hanneton-commun
L’équipe du jardin partagé du Verger à Cergy a la joie de vous annoncer la naissance d’un deuxième pied d’ophrys abeille dans le petit espace herbeux qu’elle gère au cœur du quartier Grand centre.
L’entretien de cet espace consiste en un fauchage à la fin de l’été et à la sortie de l’hiver et en l’arrachage régulier des jeunes plantes ligneuses apportées par le vent ou les déjections des oiseaux: pyracanthas, cotonéasters, aubépines, lierre …
L’ophrys abeille est une orchidée indigène des prairies sèches calcicoles. Elle ne serait pas rare dans les espaces verts à Cergy-Pontoise, si on laissait à cette plante la possibilité de fleurir et de mà»rir ses graines. Pour cette raison, elle reste très exceptionnelle dans les pelouses régulièrement tondues.
Une fauche tardive réalisée après l’été la favorisera et, encore plus sà»rement, le pâturage. A l’inverse, l’abandon de tout entretien la verrait progressivement disparaître au profit d’une végétation de friche, puis d’un boisement.
Amateurs d’orchidées, vous pouvez désormais participer à un grand programme de science participative : retrouvez sur Orchisauvage une galerie de photos très complète, les cartes de répartition des espèces, de nombreux conseils, toutes les actualités… Profitez des beaux jours et des floraisons en cours : ophrys abeille, orchis bouc, cephalanthère à grandes fleurs, orchis pyramidal…
En visite au jardin de la Couleuvre à Pontoise, siège du CAUE du Val-d’Oise, j’ai rencontré cette volucelle bourdon. Ce diptère, par sa pilosité et sa corpulence, ressemble à s’y méprendre à un bourdon. Il existe plusieurs formes diversement colorées de cette espèce, correspondant à différentes espèces de bourdons. Il semble que cette mouche ne limite pas la ressemblance à l’aspect visuel car elle émet aussi un bourdonnement voisin de celui des bourdons. Elle visite les nids des bourdons pour y pondre ses œufs. Les larves s’y nourriront de déchets trouvés au fond du nid, et parfois aussi un peu du couvain.
L’adulte est un pollinisateur actif.
Tout savoir sur les ennemis des bourdons
Une espèce voisine, la volucelle transparente, vue ici sur un troène en fleurs à La Roche-Guyon, trompe chimiquement la guêpe commune et la guêpe germanique pour aller pondre dans leur nid souterrain. On la voit souvent se nourrir sur les fleurs blanches.
Si, comme sur cette photo, les yeux ne se touchent pas, c’est qu’on affaire à une femelle.
Bluffante, l’exposition que Bijan Souzani proposait dans son jardin de Vauréal pour le week-end des rendez-vous aux jardins. Je vous laisse juges de l’accord entre les œuvres et les lumières du jardin. Une foule pittoresque et chaleureuse se croisait à peine dans les allées sinueuses de ce minuscule jardin de sources.
Comme chaque année à la mi-juin, un groupe de jardiniers des communes de Cergy-Pontoise se retrouvera pour un pique-nique amical et instructif dans un jardin hors du territoire. Cette année, c’est le responsable technique du potager verger du château de La Roche-Guyon qui accueillera le groupe pour un échange sur le thème très tendance du jardin écologique et alimentaire. L’après-midi, la cellule Biodiversité de la Communauté d’agglomération proposera une découverte des pelouses calcaires des crêtes au-dessus du village. Une façon d’approfondir les acquis de la formation au protocole Florilèges prairies en s’entraînant à la détermination de quelques plantes rares dans ce haut-lieu de la botanique francilienne.
Pour tout renseignement : biodiversite@cergypontoise.fr
http://www.chateaudelarocheguyon.fr/heading/heading14514.html
Tout le monde connaît la coccinelle à sept points, une des plus visibles de nos coccinelles. On connaît moins sa larve, encore plus vorace que l’adulte et grande destructrice de pucerons. A protéger absolument au jardin (elle est très sensible aux insecticides).
Beaucoup d’autres espèces, plus discrètes, habitent nos jardins. En voici deux, bien jolies.
D’autres coccinelles dans cet article :
Quelques informations sur les coccinelles :
https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Coleoptera-Coccinellidae
http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/auxiliaires-indigenes/483-les-coccinelles
http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/les-pucerons