L'actualité de la Nature

Les champignons de l’Hautil

© Gilles Carcassès
Samedi 4 octobre en forêt de l’Hautil © Gilles Carcassès

Des jeunes et des moins jeunes, de Vauréal et d’ailleurs, étaient venus au rendez-vous de la Maison de la nature de Vauréal pour une sortie champignons placée sous la houlette des experts du Club Mycologique Conflanais. Rapide briefing avant les opérations de chasse aux champignons : on ne détruit pas inutilement les champignons, même les toxiques, car tous ont leur place dans la nature et surtout on ne goà»te jamais ce que l’on ne connaît pas !

Amanita fulva présente une volve et n’a pas d’anneau © Gilles Carcassès

Toute la troupe armée de paniers s’est égayée pleine d’espoir dans la forêt de l’Hautil. En fin de matinée, la séance de détermination des trouvailles des participants a permis aux animateurs de présenter dans le détail de nombreuses espèces.

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Boletus erythropus bleuit fortement à  la coupe. C’est un bon comestible à  la chair très ferme © Gilles Carcassès
Octopus violaceus n'est pas un champignon, c'est un jouet pour chien © Gilles Carcassès
Octopupus violaceus n’est pas un champignon, c’est un jouet pour chien © Gilles Carcassès

Les participants sont repartis ravis d’avoir côtoyé tant de connaissance et se régaleront d’une bonne poêlée de… châtaignes, faute de champignons comestibles plutôt rares en ce moment !

http://myco-conflans.org/index.php?option=com_content&view=article&id=512:sorties-octobre-2014&catid=56:recoltes&Itemid=91

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Vous avez dit suzukii ?

La drosophile suzukii vue sur une mà»re au Verger, à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès
La drosophile suzukii nous est arrivée du Japon en voyageant par bateau (et non pas en moto comme le prétendent certains plaisantins). Celle-ci a été photographiée sur une mà»re au Verger, à  Cergy, quartier Grand centre © Gilles Carcassès

Les deux taches sombres que l’on devine au bout des ailes ont trahi cette petite mouche : c’est un mâle de l’espèce Drosophila suzukii et non pas une drosophile ordinaire, que l’on connaît aussi sous le nom de mouche du vinaigre.

Encore une invasive ! Arrivée en 2008 dans le Mercantour, elle a été repérée l’année suivante en Italie et en Espagne. Depuis, elle s’est largement disséminée en Europe. Elle est maintenant présente dans toute la France et les pays limitrophes. Cette mouche est une plaie pour les cultures de fruits rouges : contrairement aux inoffensives mouches du vinaigre qui ne s’attaquent qu’aux fruits pourris, celle-ci est dotée d’un ovipositeur capable de perforer l’épiderme des fruits, ce qui gâte rapidement les fruits infestés de minuscules asticots. Nos mauvaises récoltes de cerises du printemps dernier n’étaient pas dues qu’à  la météo…

http://www.jardiner-autrement.fr/fiches-techniques/arbres-et-petits-fruitiers/350-cerisier-drosophile-asiatique

http://www.jardiner-autrement.fr/partageons-nos-bonnes-pratiques/reponses-aux-questions/5-plantes/details-fiche/862-mouche-de-la-cerise

Retrouvez dans ce dossier destiné aux producteurs de fruits rouges les plans des meilleurs pièges à  Drosophila suzukii

 

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Retour sur l’inauguration du parc du château de Menucourt

© Marion Poiret
Le leste vert fréquente les berges de l’étang du parc du château de Menucourt © Marion Poiret

Samedi 20 septembre 2014, journée du Patrimoine, le public était invité au parc du château de Menucourt, classé espace naturel sensible.

© Marion Poiret
La cellule biodiversité de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise animait en matinée une sortie nature. © Marion Poiret

Les visiteurs ont pu apprendre à  reconnaître, munis d’un guide de visite illustré réalisé pour l’occasion, les oiseaux aquatiques de l’étang, les libellules et les batraciens qui fréquentent le lieu, les arbres et les plantes vivaces des berges. Ce fut aussi l’occasion d’étudier les mœurs étonnantes de quelques espèces singulières : les gammares, petits crustacés d’eau douce, la mouche du chardon qui provoque une galle renflée sur la tige, la cécidomyie du robinier et son parasitoà¯de exclusif…

Une nouvelle chaîne alimentaire est née

foulque © Gilles Carcassès
La foulque macroule niche tous les ans dans l’étang du parc, en compagnie du grèbe castagneux et des gallinules poules d’eau. © Gilles Carcassès
araneus quadratus dans la boîte loupe pour l'observation © Marion Poiret
Araneus quadratus capturé dans la boîte loupe, le temps de l’observation par le groupe © Marion Poiret

http://www.menucourt.fr/Le-parc-du-chateau-inaugure.html

L'actualité des jardins

Des moutons et des Hommes

Les actions d’éco pâturage se multiplient sur le territoire de Cergy-Pontoise, mais pour la première fois, c’est un espace naturel sensible qui accueille les brebis solognotes de la Ferme d’Ecancourt.

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La Fondation John Bost, a acquis en 2006 le château de Menucourt et une parcelle attenante de plus de 5 hectares afin d’y installer un Foyer d’Accueil Médicalisé. © Marion Poiret

La Fondation John Bost et la Ferme d’Ecancourt ont édifié un projet d’envergure incluant plusieurs objectifs :

Le pâturage en tant que mode de gestion des prairies a un intérêt écologique qui n’est plus à  démontrer. Il répond également ici à  un enjeu paysager fort : la pérennité des grands principes de composition du parc du 19ème siècle, situé en limite du massif forestier de l’Hautil, avec le maintien de grandes clairières ponctuées de bosquets.

Mais l’expérience revêt aussi une dimension humaine et thérapeutique. Avec la mise en place de nombreuses animations, l’arrivée d’une vache, l’installation de ruches et la création d’un abri pour que les moutons restent à  demeure, c’est un véritable projet intégré qui va bientôt se concrétiser. Outre la découverte et les soins aux animaux, les résidents pourront aussi s’initier au jardinage, à  l’écologie et au développement durable.

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Une petite pédicure pour ces demoiselles avant la mise en pâture et un premier atelier avec la participation des résidents © Marion Poiret
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Après quelques hésitations, les agnelles suscitent la curiosité et Florian répond aux questions : cette première rencontre est une franche réussite © Marion Poiret
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Les brebis découvrent rapidement leur nouveau territoire et la densité du couvert végétal à  disposition © Marion Poiret
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Parties à  la conquête de l’Ouest, nos éclaireuses seront bientôt rejointes par une vache bretonne pie noire…L’avantage du pâturage mixte par des bovins et des ovins est de mieux exploiter les ressources fourragères et de limiter les attaques parasitaires des animaux.© Marion Poiret
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Quant aux abeilles, elles ne sont plus les seules vedettes du château…Elles devront s’y faire ! © Marion Poiret

 

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Une mante religieuse à  Menucourt

Mantis religiosa, la mante religieuse à  l'affà»t dans le herbes © Gilles Carcassès
Mantis religiosa, la mante religieuse à  l’affà»t dans les herbes – parc du château de Menucourt © Marion Poiret

La mante religieuse est une espèce protégée en Ile-de-France. Avec un peu de chance et beaucoup de patience, on peut l’apercevoir en train de chasser dans les hautes herbes au bord du bassin du parc du château de Menucourt. Elle se nourrit de criquets, de sauterelles, de papillons ou d’autres insectes, qu’elle capture à  l’aide de ses pattes ravisseuses armées de redoutables épines. Jeune, elle se contente d’insectes plus petits comme des pucerons.

cette espèce de mante se distingue des 9 autres espèces visibles en France par la présence de la tache sombre à  l'intérieur  des pattes ravisseuses © Gilles Carcassès
Cette espèce se reconnaît à  la tache sombre présente à  l’intérieur des pattes antérieures © Gilles Carcassès

C’est la saison des amours pour cette espèce, et les mâles vont prendre tous les risques, y compris celui de se faire dévorer par une femelle affamée. Avis aux photographes : qui nous rapportera des images d’accouplement de ce magnifique insecte à  Cergy-Pontoise ?

Savoir reconnaître les neuf espèces de mantes visibles en France

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i133baliteau.pdf

http://lejardindelucie.blogspot.fr/2010/09/ameles-decolormantis-religiosa.html

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/la-mante-religieuse

 

L'actualité de la Nature

De vraies punks !

Avec leurs longues  soies, leurs  crêtes, leurs pustules, leurs aigrettes et leurs couleurs chamarrées, pas de doute, elles se font remarquer ! L’extravagance de ces deux chenilles n’a d’égale que la discrétion de leurs formes adultes. Elles appartiennent toutes deux à  la sous-famille des Lymantriinae (la pilosité et les brosses dorsales sont une caractéristique familiale).

Cette sous-famille comprend une petite vingtaine d’espèces en France et appartient au sous ordre des Hétérocères (les papillons de nuit). La diversité des espèces de papillons de nuit est très grande et ils sont de loin les plus nombreux dans l’ordre des lépidoptères (ils représenteraient 95% des papillons).

L’excentrique Orgyia antiqua, appelée aussi l’étoilée ou le bombyx antique (une chenille femelle). Conflans-Sainte-Honorine © Marion Poiret
On distingue ici les deux longs pinceaux noirs dirigés vers l'avant et un troisième sur le 8ème segment abdominal de cette curieuse beauté © Gilles Carcassès
On distingue ici les deux longs pinceaux noirs dirigés vers l’avant et un troisième sur le 8ème segment abdominal de cette étrange beauté. Arboretum de Cergy © Gilles Carcassès
Calliteara pudipunda, la pudiponde ou la patte étendue. Ce nom vient du comportement de la chenille. Parc de Menucourt © Marion Poiret
Et voici sa cousine, Calliteara pudibunda avec son beau pinceau rouge framboise, dite la pudibonde ou encore la patte étendue car l’imago (le papillon adulte) étend ses pattes antérieures velues devant lui au repos. Parc de Menucourt © Marion Poiret

 

Nos deux punks dévorent gloutonnement des feuilles d’arbres et d’arbustes caduques. Mais elles ne se nourrissent plus à  l’âge adulte : la trompe des imagos est atrophiée, un signe évident de la brièveté de la vie chez cette famille de papillons de nuit.

Autre caractéristique des Lymantriidae : un fort dimorphisme sexuel.

Il est particulièrement marqué chez Orgyia antiqua. Si le mâle ressemble à  un papillon de nuit « classique », la femelle, blanchâtre, avec ses ailes quasi inexistantes et son abdomen rebondi ressemble davantage à  un jeune phoque. Elle est condamnée à  rester à  proximité de son cocon jusque la mort qui surviendra peu de temps après la ponte.

Le dimorphisme sexuel chez Calliteara pudibunda s’exprime quant à  lui au niveau des antennes.

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Les bras m’en tombent

© Gilles Carcassès
Curieux champignons : ils poussent dans l’épi d’une graminée, ici un Phalaris, au bord du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. © Gilles Carcassès

Un minus, mais il ne faut pas s’y fier, c’est un tueur ! Il s’agit d’un Claviceps, peut-être de l’espèce purpurea, l’ergot du seigle, qui est très polyphage et peut contaminer de nombreuses graminées sauvages qui constituent le réservoir de la maladie.

Claviceps purpurea provoque des convulsions, des délires et un engourdissement douloureux des extrémités qui dans les cas d’intoxication sévère aboutit à  une gangrène : les pieds et les mains se nécrosent et finissent par tomber. Et là , on meurt.

Les années à  l’été excessivement humide, lorsque les récoltes avaient été très mauvaises, les paysans poussés par la faim ne séparaient plus les ergots des grains de seigle sains. Le pain au seigle, aliment principal des familles, s’en trouvait gravement contaminé.

En 994 dans le Limousin, ce champignon aurait tué 40 000 personnes ! On dut invoquer Saint-Martial en procession solennelle. Le lien entre l’ergot de seigle et le « mal des ardents » (ou « feu de Saint-Antoine ») ne fut compris qu’en 1777.

http://ephytia.inra.fr/fr/C/16258/hypp-Description-de-l-agent-pathogene

http://mycologia34.canalblog.com/archives/2009/07/07/14324216.html

L'actualité de la Nature

Gros plan sur les insectes – derniers jours pour s’inscrire

Aglais io, le paon de jour © Gilles Carcassès
Aglais io, le paon de jour © Gilles Carcassès

 

Le CAUE du Val-d’Oise organise le jeudi 2 octobre 2014 toute la journée une formation sur la technique photographique et la connaissance des insectes. Un temps de chasse photo et d’observation est prévu dans le jardin de la Couleuvre.

Il ne vous reste que quelques jours pour vous inscrire en ligne ici  !

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Dans le jardinet de la cantine

« Hé! vous n’allez pas dire aux jardiniers de la ville de débroussailler nos herbes, au moins ? » Les dames de la cantine s’inquiètent de la présence de deux individus louches lorgnant sur leurs plantes aromatiques. « Rassurez-vous, Mesdames, nous ne faisons qu’étudier ces coccinelles qui logent sur votre fenouil »

Nous débusquons Hippodamia variegata, petite coccinelle allongée avec les taches réparties plutôt sur l'arrière des élytres © Gilles Carcassès
Nous débusquons Hippodamia variegata, petite coccinelle allongée avec les taches réparties plutôt sur l’arrière des élytres © Gilles Carcassès
et puis Harmonia quadripunctata, à  ne pas confondre avec la coccinelle asiatique invasive qui est aussi une Harmonia © Gilles Carcassès
et puis Harmonia quadripunctata, à  ne pas confondre avec la coccinelle asiatique invasive qui est aussi une Harmonia © Gilles Carcassès
Et encore Exochomus quadripustulatus, plutôt associée aux pins. Ah, oui, il y a un pin pas très loin... © Gilles Carcassès
et encore Exochomus quadripustulatus, d’ordinaire plutôt associée aux pins. Ah, oui, il y a un pin pas très loin… Cette espèce est une bonne régulatrice des populations de cochenilles © Gilles Carcassès

Avec les très classiques Coccinella septempunctata et Harmonia axyridis, cela nous fait cinq espèces de coccinelles sur un pied de fenouil. Le cuisiner en reste baba.

Photographies prises derrière le self pour étudiants dans le parc François-Mitterrand à  Cergy, quartier Grand centre.

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La tartinade de Dame Heriades

Vous vous souvenez des osmies qui obturent l’entrée de leur nid avec de la terre argileuse, et des Isondotia mexicana qui utilisent un bouchon de brins d’herbes. Voici d’autres pensionnaires des hôtels à  insectes, actifs en cette saison : les Heriades. Ces abeilles solitaires transportent le pollen, comme les osmies, dans les poils de leur brosse ventrale.

Pour séparer leurs loges et obturer la tige creuse ou la galerie qui leur aura servi de nid, elles utilisent de la résine qu’elles récoltent sur les arbres.

Attention : transport de résine ! © Gilles Carcassès
Attention : transport de résine ! © Gilles Carcassès

Voici une de ces petites abeilles justement qui regagne son nid lourdement chargée d’une belle boule de résine.

Une dernière halte juste avant l’hôtel à  insectes pour souffler un peu : elle se pose sur mon bracelet de montre ! Hélas, un poil se prend dans la résine, puis un deuxième. Elle ne peut dégager son précieux chargement qui bascule et s’écrase lamentablement sur un maillon.

Ses efforts pour rassembler la marchandise n’aboutissent qu’à  un affreux étalement poisseux. Elle finit par abandonner et repart en forêt.

© Gilles Carcassès
Belle paire de mandibules, n’est-ce pas ? © Gilles Carcassès