La rencontre technique organisée conjointement par le PNR du Vexin français, le PNR Oise Pays-de-France et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise s’est déroulée cette année sur le territoire du PNR du Vexin français. Les plantes vivaces étaient au cœur de la journée.
Les réponses au quizz du 28 novembre sur le mode de dissémination des graines se trouvent dans le tableau en fin d’article.
Merci aux participants, car les réponses étaient loin d’être évidentes et sont sujettes à débat : l’efficacité de la dispersion résulte des milliers d’années de co évolution des plantes et de leurs partenaires disséminateurs mais aussi de la capacité de celles-ci à utiliser plusieurs agents de propagation.
90 % des espèces végétales utilisent le vent comme moyen de dispersion. Les graines sont généralement de petites tailles pour pouvoir être transportées plus facilement. Pour faire voler les graines, le monde végétal a développé différents procédés. Et force est de constater une nouvelle fois que l’homme n’a rien inventé !
Pour le coquelicot ou le compagnon blanc, les minuscules graines tombent au sol, au pied de la plante, sous l’effet de la pesanteur. Mais, elles sont si petites et si légères qu’elles sont fréquemment emportées par le vent qui secouent les capsules.
De nombreuses plantes aquatiques et plantes de berges (rivières, étangs) utilisent l’eau comme moyen de locomotion, en complément d’autres techniques. Leurs graines sont donc capables de flotter.
Certains fruits, armés de crochets ou de harpons s’agrippent aussi bien aux poils et plumes qu’aux chaussettes et bas de pantalon. Carotte sauvage, benoîte, bardane, gaillet, aigremoine peuvent ainsi parcourir une grande distance.
La sortie du dimanche 14 décembre n’a pas attiré la foule. Il faut reconnaître que l’épais brouillard persistant n’invitait pas à la promenade. Les champignons pourtant étaient au rendez-vous, et les mordus du Club Mycologique Conflanais n’ont pas boudé leur plaisir, tout à la joie de découvrir ce parc du château de Menucourt, si riche en espèces peu communes. Une belle diversité qui est la conséquence de l’ancienneté du boisement, de la diversité des essences forestières et d’ornement, et du mode de gestion qui permet le maintien d’arbres sénescents et de gros bois morts.
Coloco était intervenu l’an dernier à Cergy-Pontoise à l’occasion des Ateliers nomades du musée du quai Branly. Ce collectif de paysagistes a aussi travaillé à Montreuil, pour la requalification d’un square de quartier : les aménagements ont été conçus avec les usagers, et les travaux ont fait l’objet d’un chantier participatif.
Le groupe régional de l’association Hortis en visite à Montreuil n’a pas manqué d’aller observer ce fameux square Papa Poule. Ses principes sont le partage de l’espace en fonction des usages, et l’appropriation par les habitants du quartier pour une meilleure cohabitation des publics.
Dès l’entrée, on comprend que l’on n’est pas dans un lieu ordinaire. Les hauts murs qui ceinturent le square sont recouverts d’œuvres colorées aux inspirations variées. C’est voyant mais pas agressif et l’intégration à l’environnement est assez réussie.
Un coin tranquille est dédié aux enfants. Les touffes de bambous y offrent bien des refuges, pour jouer ou pour rêver de voyages. C’est aussi le royaume du gentil chat des voisins.
Pas de miracle, même au pays de Papa Poule, les touffes d’herbe du mini terrain de foot résistent mal à la haute fréquentation du lieu. En revanche la colline à bronzer garde une allure de pelouse, la pente et les quelques gradins en bois disposés ça et là n’étant pas favorables aux jeux de ballon.
L’exploration naturaliste des bassins de la base de loisirs de Cergy-Pontoise par le groupe de plongeurs de la Fédération française d’études et de sports sous-marins se poursuit. Dimanche 7 décembre 2014, bravant le froid, les courageux participants ont enfilé leur combinaison à la découverte de la faune et de la flore du bassin où se pratique le ski nautique. Alicia m’a rapporté cette image d’hydres qui ont élu domicile sur une plante aquatique (cliquez sur l’image pour la grossir).
L’hydre est un petit animal sans squelette qui capture de minuscules proies grâce à ses tentacules. Elle est bien connue pour être capable de se régénérer entièrement à partir d’un fragment. Elle peut aussi bourgeonner et se multiplier par clonage. Cet animal a donc le secret de l’immortalité, mais son sort est-il enviable : tous les jours manger du plancton, sans jamais rien connaître de la musique de Mozart ni du lapin chasseur ?
Au-delà de ce petit inconvénient, les houx sont des arbustes faciles et rustiques. Parmi les arbustes persistants, le houx commun a l’avantage d’être une espèce indigène. Ses nombreux cultivars au port plus ou moins trapu et au feuillage élégant trouvent facilement leur place au jardin, taillés ou en port libre, en isolé ou pour s’intégrer dans une haie variée. Leurs fruits décoratifs sont appréciés des oiseaux en hiver.
L’hiver est propice à l’observation des nombreuses espèces de champignons qui poussent sur les souches et le bois mort.
Le Club Mycologique Conflanais organise une sortie pour ses adhérents au parc du château de Menucourt dimanche 14 décembre 2014 à 9 h 30 : http://myco-conflans.org/index.php?option=com_kunena&func=view&catid=4&id=5181&Itemid=172
Si vous êtes curieux de découvrir la richesse mycologique de ce lieu, vous pourrez vous joindre au groupe. Attention, cette sortie ne s’adresse pas aux amateurs d’omelettes et de fricassées. Voici, en avant-première, quelques jolis spécimens observés sur des bois tombés lors d’une exploration préparatoire dans ce parc la semaine dernière.
Un autre curieux champignon, qui affectionne le bois tombé des frênes, est aussi présent au parc du château de Menucourt : https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/03/27/les-gateaux-dalfred/
L’écureuil roux peut présenter plusieurs types de pelage : certaines populations sont plus ou moins grises ou même noires. Celui-là est du type roux-gris.
Malgré son statut de protection, l’écureuil roux n’est pas très fréquent et ses effectifs sont assez faibles. Aussi des scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle ont-ils élaboré un programme de science participative pour mieux comprendre son écologie. Tout le monde peut participer, il suffit de s’inscrire sur ce site : http://ecureuils.mnhn.fr/enquete-nationale/ et de renseigner le formulaire d’observation. C’est facile et ludique !
L’examen de la carte des observations, consultable en ligne sur le même site, renseigne sur les meilleurs endroits pour voir des écureuils à Cergy-Pontoise : en premier lieu la base de loisirs de Cergy-Pontoise, puis le bois de Cergy.
Cette espèce géante aux tubercules comestibles fleurit tard en saison sous nos climats. On n’en profite pleinement que lorsque le mois de novembre est très doux et sans gelées, comme ce fut le cas cette année.
Avec le changement climatique, cette espèce qui fleurissait assez rarement dans notre région mériterait d’être plantée plus souvent, par exemple en fond de massif de plantes vivaces, ou en isolé pour mettre en valeur sa végétation exubérante.
Dans la famille pic vert, les deux sexes se ressemblent, mais la moustache teintée de rouge permet de reconnaître le mâle.
Cette espèce qui fréquente les lisières forestières apprécie les herbes courtes. Il y cherche des fourmilières qu’il explore avec sa longue langue visqueuse munie de petits crochets. Si les fourmis forment l’essentiel de ses repas, il ne dédaigne pas les limaces, les mouches, les chenilles, les perce-oreilles, les charançons et les longicornes, et peut aussi agrémenter ses menus de quelques baies et graines.
Où les trouve-t-il ces herbes courtes ? Dans les clairières où prolifèrent les lapins, dans les herbages où pâturent les moutons, et aussi dans les parcs et les résidences. Ainsi les pelouses régulièrement tondues, qui sont si peu favorables à la biodiversité, font le bonheur du pic vert. Favoriser la biodiversité n’est pas aussi simple que de suivre un recueil de recettes…