L'actualité des jardins

Retour sur la rencontre technique du 7 octobre 2014

La rencontre technique organisée conjointement par le PNR du Vexin français, le PNR Oise Pays-de-France et la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise s’est déroulée cette année sur le territoire du PNR du Vexin français. Les plantes vivaces étaient au cœur de la journée.

© Gilles Carcassès
La visite du Jardin de campagne, pépinière de plantes vivaces et de roses anciennes de Nathalie Becq, labellisé « jardin remarquable ». © Gilles Carcassès

Nous vous invitons à  prendre connaissance du compte-rendu en téléchargement ci-dessous :

Journée de rencontre technique 2014

Rencontre technique sur la gestion différenciée des espaces

 

 

 

 

 

 

Le PNR du Vexin français

Le PNR Oise-Pays-de-France

La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise

L'actualité de la Nature

Ca chatouille ou ça gratouille (2) ?

Les réponses au quizz du 28 novembre sur le mode de dissémination des graines se trouvent dans le tableau en fin d’article.

Merci aux participants, car les réponses étaient loin d’être évidentes et sont sujettes à  débat : l’efficacité de la dispersion résulte des milliers d’années de co évolution des plantes et de leurs partenaires disséminateurs mais aussi de la capacité de celles-ci à  utiliser plusieurs agents de propagation.

90 % des espèces végétales utilisent le vent comme moyen de dispersion. Les graines sont généralement de petites tailles pour pouvoir être transportées plus facilement. Pour faire voler les graines, le monde végétal a développé différents procédés. Et force est de constater une nouvelle fois que l’homme n’a rien inventé !

Taraxacum (pissenlit) © Marion Poiret
Taraxacum (pissenlit). Certains fruits sont pourvus d’aigrettes ou de filaments soyeux qui favorisent leur prise au vent comme les typhas, les cirses, les salsifis, les clématites ou encore les crépides et les picrides, cousins du pissenlit. A la moindre brise, la graine est emportée et voyage au gré des courants atmosphériques. © Marion Poiret
Acer platanoà¯des, érable plane © Marion Poiret
Acer platanoà¯des (érable plane). Pour améliorer leur portance, certains fruits possèdent des extensions menbraneuses. C’est le cas des érables, chez qui chaque fruit dispose d’une aile allongée permettant le tournoiement lors de la chute de l’arbre. Ces fruits ailés, présents également chez l’orme et le frêne s’appellent des samares. © Marion Poiret

Pour le coquelicot ou le compagnon blanc, les minuscules graines tombent au sol, au pied de la plante, sous l’effet de la pesanteur. Mais, elles sont si petites et si légères qu’elles sont fréquemment emportées par le vent qui secouent les capsules.

De nombreuses plantes aquatiques et plantes de berges (rivières, étangs) utilisent l’eau comme moyen de locomotion, en complément d’autres techniques. Leurs graines sont donc capables de flotter.

© Marion Poiret
Alnus glutinosa (aulne glutineux). Les fleurs femelles de l’aulne se transforment en petits cônes foncés (les strobiles) qui renferment entre leurs écailles de minuscules fruits possédant une aile circulaire. La dissémination de l’aulne se fait par l’eau et le vent. © Marion Poiret

Certains fruits, armés de crochets ou de harpons s’agrippent aussi bien aux poils et plumes qu’aux chaussettes et bas de pantalon. Carotte sauvage, benoîte, bardane, gaillet, aigremoine peuvent ainsi parcourir une grande distance.

Les graines d'Arctium lappa, la grande bardanne. Autrefois utilisée comme plante potagère, la bardane, dont les fruits sont pourvus de crochets, serait à  l'origine de l'invention du velcro. © Marion Poiret
Les fruits d’Arctium lappa, la grande bardane. Autrefois utilisée comme plante potagère, la bardane, dont les fruits sont pourvus de crochets, serait à  l’origine de l’invention du velcro. © Marion Poiret

L’intérêt nutritif d’un certain nombre de fruits est une autre stratégie de dispersion.

Rubus ideatus (framboisier).  © Gilles Carcassès
Rubus idaeus (framboisier). Les petits fruits juteux de la mà»re ou de la framboise sont un ensemble de fruits simples agrégés : une seule masse comestible pour plusieurs graines disséminées ! © Gilles Carcassès

 

NOM DE LA PLANTE (GENRE et/ou ESPECE) MODE DE DISSEMINATION PRINCIPAL
Typha latifolia (massette ou quenouille) anémochorie
Crataegus monogina (aubépine) zoochorie
Clematis vitalba (clématite des haies) anémochorie
Silene latifolia (compagnon blanc) anémochorie (et barochorie)
Daucus carota (carotte sauvage) zoochorie
Butomus umbellatus (jonc fleuri) hydrochorie
Alnus glutinosa (aulne glutineux) anémochorie et hydrochorie
Picris (picride) anémochorie
Bidens zoochorie

 

L'actualité de la Nature

Champignons dans la brume

La sortie du dimanche 14 décembre n’a pas attiré la foule. Il faut reconnaître que l’épais brouillard persistant n’invitait pas à  la promenade. Les champignons pourtant étaient au rendez-vous, et les mordus du Club Mycologique Conflanais n’ont pas boudé leur plaisir, tout à  la joie de découvrir ce parc du château de Menucourt, si riche en espèces peu communes. Une belle diversité qui est la conséquence de l’ancienneté du boisement, de la diversité des essences forestières et d’ornement, et du mode de gestion qui permet le maintien d’arbres sénescents et de gros bois morts.

sur érable
Stereum insignitum, la stérée remarquable, affectionne le bois de hêtre © Gilles Carcassès
Xylaria polymorpha est parfois appelé "doigts de l'homme mort" © Gilles Carcassès
Xylaria polymorpha est parfois appelé « doigts de l’homme mort » © Gilles Carcassès
Helvella crispa
Ces helvelles crépues (Helvella crispa) dominent l’orangerie du parc. Malgré leur ressemblance avec les morilles, il n’est pas recommandé de consommer les helvelles. Elles peuvent causer des intoxications. © Gilles Carcassès
Crucibulum
Crucibulum laeve est un miniscule champignon en coupe qui croît sur les brindilles et même sur les brins d’herbe © Gilles Carcassès
Geopora
Une petite troupe du rare et discret Humaria hemisphaerica (une sorte de mini pézize poilue) a été trouvée au pied d’un sapin. © Gilles Carcassès
Les mycologues transis ont promis de revenir. © Gilles Carcassès
Les mycologues transis ont promis de revenir. © Gilles Carcassès

Club Mycologique Conflanais

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Au pays de Papa Poule

Coloco était intervenu l’an dernier à  Cergy-Pontoise à  l’occasion des Ateliers nomades du musée du quai Branly. Ce collectif de paysagistes a aussi travaillé à  Montreuil, pour la requalification d’un square de quartier : les aménagements ont été conçus avec les usagers, et les travaux ont fait l’objet d’un chantier participatif.

Le groupe régional de l’association Hortis en visite à  Montreuil n’a pas manqué d’aller observer ce fameux square Papa Poule. Ses principes sont le partage de l’espace en fonction des usages, et l’appropriation par les habitants du quartier pour une meilleure cohabitation des publics.

Un certain sens de la couleur
Un certain sens de la couleur © Gilles Carcassès

Dès l’entrée, on comprend que l’on n’est pas dans un lieu ordinaire. Les hauts murs qui ceinturent le square sont recouverts d’œuvres colorées aux inspirations variées. C’est voyant mais pas agressif et l’intégration à  l’environnement est assez réussie.

Les cachettes des minots
Les cachettes des minots © Gilles Carcassès

Un coin tranquille est dédié aux enfants. Les touffes de bambous y offrent bien des refuges, pour jouer ou pour rêver de voyages. C’est aussi le royaume du gentil chat des voisins.

Les bancs de touche © Gilles Carcassès
Les bancs de touche © Gilles Carcassès

Pas de miracle, même au pays de Papa Poule, les touffes d’herbe du mini terrain de foot résistent mal à  la haute fréquentation du lieu. En revanche la colline à  bronzer garde une allure de pelouse, la pente et les quelques gradins en bois disposés ça et là  n’étant pas favorables aux jeux de ballon.

L'arbre à  mâcher
La branche à  mâcher © Gilles Carcassès

Au fond du square, tout ce qui a envie de mordre peut s’exercer sur une longue branche qui semble spécialement affectée à  cet usage.

Le potager partagé
Le potager partagé © Gilles Carcassès
Dans le coin des enfants, l'hippo taquin a toujours quelque chose à  dire
Dans le coin tranquille, l’hippo qui rit fait coucou aux enfants © Gilles Carcassès
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« Demain, même heure, au square Papa Poule » © Gilles Carcassès

http://www.coloco.org/300510/3681498/galerie/le-square-papapoule

http://www.montreuil.fr/environnement/espaces-verts-et-jardins/

http://webtv.montreuil.fr/square-papa-poule–chantier-participatif-video-437-12.html

 

 

L'actualité de la Nature

Tentacules

cette tige d'élodée à  feuilles étroites héberge une colonie d'hydres © Gilles Carcassès
Cette tige d’élodée à  feuilles étroites héberge une colonie d’hydres © Alicia Cagnon

L’exploration naturaliste des bassins de la base de loisirs de Cergy-Pontoise par le groupe de plongeurs de la Fédération française d’études et de sports sous-marins se poursuit. Dimanche 7 décembre 2014, bravant le froid, les courageux participants ont enfilé leur combinaison à  la découverte de la faune et de la flore du bassin où se pratique le ski nautique. Alicia m’a rapporté cette image d’hydres qui ont élu domicile sur une plante aquatique (cliquez sur l’image pour la grossir).

L’hydre est un petit animal sans squelette qui capture de minuscules proies grâce à  ses tentacules. Elle est bien connue pour être capable de se régénérer entièrement à  partir d’un fragment. Elle peut aussi bourgeonner et se multiplier par clonage. Cet animal a donc le secret de l’immortalité, mais son sort est-il enviable : tous les jours manger du plancton, sans jamais rien connaître de la musique de Mozart ni du lapin chasseur ?

http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=525

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Houx fais-moi peur !

Attention, je pique !

Au-delà  de ce petit inconvénient, les houx sont des arbustes faciles et rustiques. Parmi les arbustes persistants, le houx commun a l’avantage d’être une espèce indigène. Ses nombreux cultivars au port plus ou moins trapu et au feuillage élégant trouvent facilement leur place au jardin, taillés ou en port libre, en isolé ou pour s’intégrer dans une haie variée. Leurs fruits décoratifs sont appréciés des oiseaux en hiver.

Le houx féroce, Ilex quifolium ferox argentea porte des épines sur la face supérieure des feuilles. © Gilles Carcassès
Le houx féroce, Ilex aquifolium ferox argentea porte des épines sur la face supérieure de ses feuilles. Sa panachure crème lui donne un aspect lumineux. © Gilles Carcassès
Le houx à  feuilles de châtaignier,  Ilex castaneifolia a tout plaire : grandes feuilles luisantes, fructification généreuse © Gilles Carcassès
Le houx à  feuilles de châtaignier, Ilex x koehneana castaneifolia, est incontestablement un des meilleurs houx. Cet hybride très en vogue a tout pour plaire : de grandes feuilles luisantes et une fructification très généreuse. On peut l’observer dans la haie variée du Centre technique municipal de Courdimanche. © Gilles Carcassès
Il existe aussi des houx sans épines. Ici, probablement le cultivar' J.C. van Tol' © Gilles Carcassès
Il existe aussi des houx sans épines. Ici, probablement le cultivar ‘J.C. van Tol’ © Gilles Carcassès

http://houx.pagesperso-orange.fr/index.htm

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/le-houx

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Les étranges champignons du parc du château de Menucourt

L’hiver est propice à  l’observation des nombreuses espèces de champignons qui poussent sur les souches et le bois mort.

Le Club Mycologique Conflanais organise une sortie pour ses adhérents au parc du château de Menucourt dimanche 14 décembre 2014 à  9 h 30 : http://myco-conflans.org/index.php?option=com_kunena&func=view&catid=4&id=5181&Itemid=172

Si vous êtes curieux de découvrir la richesse mycologique de ce lieu, vous pourrez vous joindre au groupe. Attention, cette sortie ne s’adresse pas aux amateurs d’omelettes et de fricassées. Voici, en avant-première, quelques jolis spécimens observés sur des bois tombés lors d’une exploration préparatoire dans ce parc la semaine dernière.

L'ascocoryne affectionne le bois mort des gros hêtres © Gilles Carcassès
Ascocoryne sp. affectionne le bois mort de nombreuses essences en situation humide © Gilles Carcassès
La calocère visqueuse est surtout présente dans les pinèdes © Gilles Carcassès
Calocera viscosa est fréquente dans les pinèdes © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Phlebia merismoides forme des croà»tes sur le bois mort © Gilles Carcassès
Un souvenir de guerre qui a finit par terre... © Gilles Carcassès
Sur une grosse branche de chêne qui s’est décrochée récemment, une drôle de forme cylindrique attire notre regard. Une blessure de guerre ? © Gilles Carcassès

Un autre curieux champignon, qui affectionne le bois tombé des frênes, est aussi présent au parc du château de Menucourt : https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/03/27/les-gateaux-dalfred/

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Ecureuil à  la carte

Dans le parc du château de Maurecourt, escalant un ancien affà»t de chasse perché dans un arbre © Gilles Carcassès
Un écureuil roux observé dans le parc du château de Menucourt, escaladant un ancien affà»t de chasse © Gilles Carcassès

L’écureuil roux peut présenter plusieurs types de pelage : certaines populations sont plus ou moins grises ou même noires. Celui-là  est du type roux-gris.

Malgré son statut de protection, l’écureuil roux n’est pas très fréquent et ses effectifs sont assez faibles. Aussi des scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle ont-ils élaboré un programme de science participative pour mieux comprendre son écologie. Tout le monde peut participer, il suffit de s’inscrire sur ce site  : http://ecureuils.mnhn.fr/enquete-nationale/ et de renseigner le formulaire d’observation. C’est facile et ludique !

La carte des observations du secteur de Cergy-Pontoise  © Gilles Carcassès
La carte des écureuils de Cergy-Pontoise © Gilles Carcassès

L’examen de la carte des observations, consultable en ligne sur le même site, renseigne sur les meilleurs endroits pour voir des écureuils à  Cergy-Pontoise : en premier lieu la base de loisirs de Cergy-Pontoise, puis le bois de Cergy.

Une rencontre avec l'écureuil roux, c'est toujours un moment de bonheur © Gilles Carcassès
Une rencontre avec l’écureuil roux, c’est toujours un moment de bonheur © Gilles Carcassès

D’autres informations sur les écureuils : https://natureenville.cergypontoise.fr/2013/12/29/le-nain-rouge-et-les-deux-pestes/

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/l-ecureuil-roux

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Acocoxochitl

C’est ainsi que les Aztèques nommaient le Dahlia imperialis. Ils utilisaient ses tiges creuses pour le transport de l’eau.

Dahlia imperialis dans un jardin privé de Conflans © Gilles Carcassès
Un Dahlia imperialis de 4 mètres de haut, vu dans un jardin privé de Conflans © Gilles Carcassès

Cette espèce géante aux tubercules comestibles fleurit tard en saison sous nos climats. On n’en profite pleinement que lorsque le mois de novembre est très doux et sans gelées, comme ce fut le cas cette année.

© Gilles Carcassès
Les grandes fleurs simples du Dahlia imperialis sont groupées en bouquets © Gilles Carcassès

Avec le changement climatique, cette espèce qui fleurissait assez rarement dans notre région mériterait d’être plantée plus souvent, par exemple en fond de massif de plantes vivaces, ou en isolé pour mettre en valeur sa végétation exubérante.

Comment cultiver cette belle plante ?

 

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Oh, le beau mâle !

Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès
Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès

Dans la famille pic vert, les deux sexes se ressemblent, mais la moustache teintée de rouge permet de reconnaître le mâle.

Cette espèce qui fréquente les lisières forestières apprécie les herbes courtes. Il y cherche des fourmilières qu’il explore avec sa longue langue visqueuse munie de petits crochets. Si les fourmis forment l’essentiel de ses repas, il ne dédaigne pas les limaces, les mouches, les chenilles, les perce-oreilles, les charançons et les longicornes, et peut aussi agrémenter ses menus de quelques baies et graines.

Où les trouve-t-il ces herbes courtes ? Dans les clairières où prolifèrent les lapins, dans les herbages où pâturent les moutons, et aussi dans les parcs et les résidences. Ainsi les pelouses régulièrement tondues, qui sont si peu favorables à  la biodiversité, font le bonheur du pic vert. Favoriser la biodiversité n’est pas aussi simple que de suivre un recueil de recettes…

http://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Pic-vert.pdf

http://omnilogie.fr/O/Pourquoi_le_pic-vert_ne_devient_pas_toc-toc

Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. © Gilles Carcassès
Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. Photographie prise à  Courdimanche © Gilles Carcassès