Avis aux amateurs : la Maison de la Nature de Vauréal organise un concours photo. Le thème choisi cette année est « Formes et couleurs de la nature ». Les photos doivent avoir été prises à Vauréal. La date limite d’envoi de votre contribution est fixée au 11 mai 2015.
Le jardin Albert-Kahn à Boulogne est composé de plusieurs espaces : un jardin anglais, un jardin français, une forêt vosgienne, un jardin japonais…
Les jardiniers de cette magnifique propriété du conseil général des Hauts-de-Seine sont de grands maîtres dans l’art de la conduite des niwakis, ces arbres taillés qui composent les paysages typiques des jardins japonais.
Près du bassin du jardin japonais, on remarque un groupe d’arbres, sans doute des érables japonais, dont la taille élégante donne l’illusion d’un âge avancé.
Au premier plan ce Poncirus trifoliata est soumis depuis des années à une taille d’éclaircie et d’orientation qui accentue son port tortueux ; il se détache sur un oranger du Mexique formé en boule. Derrière, comme un petit sapin de Noà«l, se dresse au soleil un Wollemia nobilis, espèce rarissime découverte en 1994 au fond d’une gorge en Australie.
Une partie du bassin est protégée de la gourmandise de ces poissons par une fascine sinueuse qui permet à la faune et la flore aquatique de se développer.
Dans le parc du château de Menucourt, un chêne monumental est mort debout. Ses grosses branches noueuses sont tombées autour de lui et forment un bel enchevêtrement de bois mort. Je soulève doucement une écorce moussue à la poursuite d’un insecte. Et je découvre ce trésor : un délicat filet d’or aux mailles arrondies. Leurs courbures rappellent les bretzels, ces petits gâteaux salés allemands.
Mon honorable correspondante du Club Mycologique Conflanais m’apprendra qu’il s’agit d’Hemitrichia serpula, un myxomycète. Drôles de choses que les myxomycètes. Ils n’ont rien à voir avec les champignons, même si eux aussi produisent des spores. Avant cette phase fixée qui commence à sporuler, cet Hemitrichia a été un plasmode, masse visqueuse capable de ramper et de phagocyter des bactéries et des moisissures.
Même avec du sable sur la tête, triton palmé, on t’a reconnu. La petite larve noire est celle d’une salamandre, identifiable à la tache claire en haut de la cuisse. On la distingue mieux sur la photo suivante :
Tritons et salamandres ont une vie terrestre et une vie aquatique : les adultes se rejoignent à la mare pour se reproduire, et les larves y resteront jusqu’à leur métamorphose.
Voici les premiers stades d’évolution de la ponte de grenouilles rousses du 27 février 2015. Avant de devenir de jeunes grenouilles terrestres à respiration pulmonaire, les larves aquatiques vont connaître une succession de transformations.
La gangue gélatineuse nourricière sert tout autant à protéger des chocs ou de la dessication qu’à générer un microclimat favorable au développement de l’embryon, par effet de loupe, sous les rayons de soleil printannier. Cette enveloppe est d’ailleurs particulièrement volumineuse chez les espèces à ponte précoce, comme la grenouille rousse.
Les branchies se sont ramifiées et ornent encore bien visiblement leur tête. D’ici quelques jours, elles ne seront plus visibles : le têtard respirera alors à l’aide de branchies internes, recouvertes d’une opercule. Juste après l’éclosion, les jeunes têtards consomment les protéines de réserve de la membrane qui contenait l’embryon. Puis un à deux jours plus tard, ils se nourrissent d’algues et de plantes aquatiques.
Au cours de la dernière étape de la métamorphose, les membres antérieurs et postérieurs se forment, la queue régresse et les poumons se développent progressivement. La peau, le système circulatoire, les organes sensoriels connaissent aussi des changements. Les branchies, restées fonctionnelles, s’atrophient. Le têtard doit alors aller respirer à la surface de l’eau. Il est prêt pour passer à un mode de vie complétement différent. La jeune grenouille change aussi de régime alimentaire et se nourrit de petits insectes et vers.
Une fidèle lectrice de nos articles m’a envoyé cette photo qu’elle a prise dans son jardin à Perdreauville (Yvelines). Saluons cette rencontre étonnante avec un magnifique hibou moyen-duc et le talent de la photographe !
Le mois d’avril est propice pour aller à la découverte des rapaces nocturnes, car c’est la saison des amours : les couples chantent et se répondent.
Pour apprendre à identifier leurs cris et chants et en savoir plus sur les mœurs de ces animaux, vous pouvez vous inscrire aux soirées « nuit de la chouette » organisées sur notre territoire :
Accédez à la carte de la transhumance de Cergy-Pontoise des 11 et 12 avril 2015 et cliquez sur les étapes pour avoir les horaires et le programme des animations.
Trouvée sous des feuilles mortes dans les bois de Boisemont, cette petite boule brillante m’intrigue. Rien ne dépasse ! Je devine un animal qui aurait rangé ses pattes et fourré sa tête sous son abdomen. Mais quel est-il ?
Après quelques recherches, j’arrive à la conclusion qu’il s’agit d’un Glomeris marginata, un diplopode (qui possède deux paires de pattes par article), à ne pas confondre avec un cloporte qui est un crustacé terrestre et compte (seulement) 7 paires de pattes. Ce Glomeris est commun dans une bonne partie de l’Europe de l’Ouest, des Pyrénées à l’Irlande et jusqu’au sud de la Suède. Il habite les litières forestières et consomme des matières organiques décomposées.
Certaines espèces de cloportes savent se rouler en boule. Ce n’est pas le cas de celle-ci. Son aspect marbré m’incite à penser que c’est une femelle. En cliquant sur la photo, on peut voir que ses yeux sont composés de plusieurs ommatidies.
Natureparif organisait les 23 et 24 mars 2015 une formation sur la pédologie (science des sols) et les vers de terre. Ce stage avait rassemblé des participants d’horizons très divers : jardiniers, chercheurs, enseignants, gestionnaires de parcs, naturalistes, formateurs, présidents d’associations, étudiants, animateurs… Un beau brassage et des échanges très riches en conséquence !
Les cours théoriques furent complétés par une séance de travaux pratiques dans le jardin pédagogique du parc de la Villette à Paris.
Le protocole moutarde nécessite de la méthode et un esprit rigoureux pour respecter la recette, et chronométrer les temps de capture des vers qui sortent du sol. Le principe en est simple : la moutarde est un irritant qui incite les vers à quitter leurs terriers et fuir sur le sol.
Tous les vers récoltés (il faut des réflexes !) sont placés dans un récipient avec de l’eau. Ceux-ci sont ensuite comptés et triés en deux classes d’âge, les adultes (possédant un clitellum ou anneau) et les juvéniles, et quatre groupes écologiques (les épigés, les endogés, les anéciques à tête rouge, les anéciques à tête noire) à l’aide de la clé de détermination des vers de terre.
Le protocole bêche est moins cruel. Il nécessite quelques muscles, et tout autant des chaussures adaptées.
Avant de rejoindre l’alcool du pilulier pour identification ultérieure sous binoculaire, il faut prendre une photo pour noter la couleur. La pièce de monnaie n’est pas pour le photographe, elle sert à donner l’échelle.
Qui a planté ces brindilles dans le sol ? C’est le ver de terre ! Les vers du groupe des anéciques, parmi lesquels on trouve le lombric commun, construisent des cabanes constituées de débris de végétaux et de turricules (leurs excréments). En sortant la tête hors du sol, ils s’allongent et saisissent autour d’eux des fragments végétaux (ici des feuilles mortes et des brindilles). Ils entrainent dans les profondeurs de leur terrier ces éléments qui se décomposent rapidement. Les vers consomment alors cette matière organique. Regardez attentivement sous les arbres : il n’est pas rare de trouver un cabane de lombric tous les 20 centimètres.