L'actualité des jardins

Ils arrivent !

Les mamelles sont pleines, les ventres bien ronds : c’est une question de jours, me confie Florian, de la Ferme d’Ecancourt, les agnelages vont commencer. Cette année, la météo clémente n’aura pas nécessité la rapatriement des brebis en bergerie. Elles sont toujours au pré et se régalent d’herbe tendre !

© Gilles Carcassès
Une partie du troupeau entretient cet hiver le practice du golf d’Ecancourt, proche voisin de la ferme. © Gilles Carcassès

Pour les biquets, il faudra patienter encore quelques semaines.

Jazz et Gloria © Gilles Carcassès
Jazz et Gloria © Gilles Carcassès

Dans la pâture qui accueille le rucher de la ferme, Gloria, chèvre des fossés, et le bouc Jazz débroussaillent en broutant les ronces qui gagnent en lisière.

L'actualité de la Nature

Bilan 2015 de nos observations ornithologiques

Chaque année en avril et mai, nous recensons les oiseaux nicheurs dans un grand carré de 16 km² au cœur du territoire de l’agglomération de Cergy-Pontoise. Voici le rapport de synthèse de nos observations 2015 dans le cadre du protocole STOC.

Les grandes tendances régionales se retrouvent sur notre territoire : les espèces spécialistes des milieux agricoles ne vont pas bien du tout et les plus opportunistes prospèrent : pigeon ramier, pie, corneille noire, merle noir.

Un nouvel oiseau a fait son apparition sur le territoire : la perruche à  collier. Notons aussi la découverte de quelques alouettes des champs dans les secteurs où sont installés des maraichers en culture biologique.

Nos meilleurs articles 2015 sur les oiseaux de Cergy-Pontoise :

Cygnus atratus © Gilles Carcassès
Un cygne noir à  l’Ile de loisirs © Gilles Carcassès
Couple de perruches à  collier - bois de Cergy © Marion Poiret
Marée verte (bois de Cergy) © Marion Poiret
pic vert juvénile © Gilles Carcassès
Sus aux fourmis © Gilles Carcassès
Le martin-pêcheur - parc des Larris à  Pontoise © Gilles Carcassès
La flèche bleue (Pontoise) © Gilles Carcassès
cochevis huppé à  Osny © François Lelièvre
Cochevis es-tu là  ? (Osny) © François Lelièvre
Quelques graines de centaurée pour le dessert © Gilles Carcassès
Les princes de la friche (Osny) © Gilles Carcasses

Notre rapport STOC 2014

L'actualité des jardins

Courbevoie, Fleur d’or 2015

Courbevoie vient d’obtenir une Fleur d’Or, distinction suprême du label des villes et villages fleuris. Cela valait bien une petite visite du groupe francilien de l’association Hortis (le 11 décembre 2015). La déambulation dans la ville fut beaucoup trop brève, tant il y a à  découvrir, mais suffisante pour déclencher une vive envie d’y revenir : il se passe quelque chose de spécial dans cette « ville jardin », comme une alchimie qui doit sans doute beaucoup aux talents, à  la complicité et à  la conviction de ses acteurs.

Courbevoie © Gilles Carcassès
Passage public à  Courbevoie © Gilles Carcassès

Cette ville est le paradis des arbustes : tous sont formés et conduits dans le respect de leur port naturel. Pas une seule taille inutile, blessante ou intempestive ne vient heurter le regard ni compromettre une floraison.

Ruche urbaine © Gilles Carcassès
Ruche urbaine équipée d’une cheminée pour la sortie en hauteur des abeilles, en toute sécurité pour les passants © Gilles Carcassès

L’intégration du mobilier et de la végétation dans le tissu urbain est remarquable.

Au jardin partagé du square du Château du Loir © Gilles Carcassès
Au jardin partagé Château du Loir © Gilles Carcassès

Les jardins partagés prospèrent dans la ville. Les ateliers-jardins Château du Loir, très actifs, sont animés par l’association Espaces.

Cimetière de Courbevoie © Gilles Carcassès
Cimetière des Fauvelles à  Courbevoie © Gilles Carcassès

Le cimetière des Fauvelles, géré en zéro phyto, prend des allures de forêt urbaine avec ses 700 arbres plantés il y a dix ans maintenant.

Micro-jardin de trottoir © Gilles Carcassès
Micro-jardin de trottoir © Gilles Carcassès

Chaque opportunité est mise à  profit pour végétaliser. A Courbevoie, la trame verte est un concept vivant et concret.

La Défense fête Noà«l © Gilles Carcassès
La Défense fête Noà«l © Gilles Carcassès

Chapeau, Courbevoie !

L'actualité des jardins

Nature en ville : une formation au CAUE 95

Le CAUE du Val d’Oise propose une formation intitulée « Prendre en compte la nature dans les espaces publics – Gestion durable des espaces verts ». Cette formation aura lieu le 14 janvier 2016 au Moulin de la Couleuvre à  Pontoise.

Christophe Etchemendy, responsable des espaces verts de la ville de Vauréal interviendra lors de cette journée pour témoigner de ses pratiques.

La prairie de la coulée verte à  Vauréal © Gilles Carcassès
La prairie de la coulée verte à  Vauréal © Gilles Carcassès

Renseignements et inscription à  cette formation du CAUE 95

Signalons aussi deux autres formations très intéressantes en février 2016 pour les jardiniers professionnels, montées en collaboration avec le CAUE de Seine-et-Marne :

« L’arbre d’ornement » et « Les arbustes, les haies et les plantes herbacées « 

 

L'actualité des jardins

Premiers iris barbus en fleurs

Iris germanica - rue du Port à  Cergy © Gilles Carcassès
Iris germanica – boulevard du Port à  Cergy © Gilles Carcassès

Encore un qui se croit au printemps ! Cet Iris germanica est souvent très précoce, mais là  il bat des records !

Iris germanica n’est pas une espèce. Ces plantes sont des hybrides stériles obtenus à  une époque indéterminée par croisement d’Iris pallida, d’origine méditerranéenne, et d’Iris variegata, d’Europe de l’Est. Leur multiplication s’effectue par division des rhizomes. On les rencontre parfois dans la nature, ils sont alors subspontanés, et signalent la présence d’anciens jardins.

Les variétés modernes d’iris des jardins sont également issues de croisements interspécifiques. Tous ces « iris barbus » sont de bonnes plantes pour un jardin sec, mais il faut, pour conserver une belle floraison, tous les quatre ou cinq ans diviser et rajeunir les souches : une bonne occasion pour débarrasser la plate-bande des adventices gênantes qui s’installent volontiers parmi les rhizomes d’iris, notamment le chiendent.

En savoir sur les floraisons inhabituelles, par L’Observatoire des saisons

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Hold-up à  la mangeoire

Mangeoire au Jardin des plantes de Paris © Gilles Carcassès
Perruche à  la mangeoire des mésanges, au Jardin des plantes de Paris © Gilles Carcassès

Ce bel oiseau qui vole les graines de tournesol distribuées aux mésanges est une perruche à  collier. Ces oiseaux tropicaux arrivés accidentellement en Ile-de-France dans les années 1970 se multiplient à  vitesse grand V et leur population francilienne est passée ces deux dernières années de 3000 à  5000 individus.

En quarante ans, la température moyenne a augmenté de 1° à  Paris. Cela donne plus de chances à  ces oiseaux pour survivre en hiver. Ils y sont aidés par le nourrissage des passereaux dans les jardins ; les graines et la graisse proposée leur permettent de faire le plein calories ! Mais gare aux cerises et aux pommes l’été venu, ces oiseaux sont de grands frugivores. Les Londoniens envahis par 50 000 de ces perruches en savent quelque chose.

Perruche - jardin des plantes © Gilles Carcassès
Perruche – jardin des plantes © Gilles Carcassès

La gourmandise fait faire des acrobaties.

 

L'actualité de la Nature

Carnet de galle

Cynips et sa galle © Gilles Carcassès
Cynips devant sa galle © Gilles Carcassès

A la force de ses pattes et de ses petites mandibules, la femelle Cynips quercusfolii, trompée par la douceur de ce début d’hiver, vient de sortir de la galle d’une feuille de chêne.

Pas plus grosse qu’une fourmi, cette espèce est responsable de ces grosses billes jaunes et rouges que l’on trouve fréquemment au revers des feuilles de chêne.

Cynips quercusfolii © Gilles Carcassès
Cynips quercusfolii © Gilles Carcassès

La petite femelle a déployé ses ailes et s’est envolée à  la recherche d’un chêne où elle déposera ses œufs dans les bourgeons prêts à  éclore. Pas besoin d’un mâle, ses œufs non fécondés sont parfaitement viables, ils donneront des larves puis des adultes très petits, mâles et femelles. Après accouplement, les femelles de cette génération iront pondre sous les feuilles, provoquant alors ces galles caractéristiques. Dans chaque galle, une larve unique donnera naissance au printemps suivant à  une femelle, et la boucle sera bouclée. Ainsi va la vie du cynips des feuilles de chênes.

Il paraît qu’il existe au moins une centaine d’espèces d’hyménoptères gallicoles vivant aux dépens des chênes, toutes responsables de galles différentes. Cynips quercusfolii est l’une des plus communes.

La galle de Cynips quercusfolii et le trou de sortie de l'insecte © Gilles Carcassès
La galle de Cynips quercusfolii et le trou de sortie de l’insecte © Gilles Carcassès

Retrouvez d’autres articles sur des galles du chêne :

Quelques andricus

Petite galle du chêne

L'actualité de la Nature

On nous aurait volé l’hiver ?

Jonquilles à  Cergy © Gilles Carcassès
Jonquilles à  Cergy © Gilles Carcassès

Des jonquilles en fleurs à  Noà«l ? L’exceptionnelle douceur de ce mois de décembre 2015 avance de plus deux mois certaines floraisons. Ces bulbes naturalisés près de l’entrée de l’Ile de loisirs sont peut-être des Narcissus tazetta ‘Grand soleil d’or’, une variété ordinairement en fleurs au mois de mars.

Noisetier en fleurs - Cergy © Gilles Carcassès
Noisetier en fleurs – Cergy © Gilles Carcassès

A l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, quelques fleurs de noisetier sont écloses. Ce bouquet rouge est une fleur femelle qui donnera la noisette. Les fleurs mâles sont les chatons pendants. Les plus ouverts commencent à  libérer leurs étamines chargées de pollen. Les relevés du réseau national de surveillance aérobiologique montrent que le début de floraison du noisetier à  Paris s’est établi ces dix dernières années entre le 10 et le 20 février. Cet hiver est bien hors norme pour l’instant.

Alors, c’est le réchaufffement climatique ? Non, même s’il est avéré scientifiquement, ce serait faire un raccourci abusif. Nous assistons là  à  un aléa de la météo. Les tendances du climat se mesurent en décennies, voire en siècles.

La floraison du noisetier le 14 février 2014

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Agent 003

Encore une innovation au Jardin des plantes à  Paris : les jardiniers emploient des corneilles pour les travaux de jardinage.

Groupe de corneilles noires au jardin des Plantes © Gilles Carcassès
Groupe de corneilles noires au jardin des Plantes © Gilles Carcassès

Une troupe de corneilles arrache consciencieusement un carré de pelouse, à  la recherche de larves d’insectes.

Corneille noire baguée © Gilles Carcassès
Corneille noire baguée © Gilles Carcassès

L’agent 003, repérable à  ses bagues aux pattes, semble se spécialiser dans l’entretien des massifs de fleurs.

Corneille dans un massif de pavots d'Islande © Gilles Carcassès
Corneille dans un massif de pavots d’Islande © Gilles Carcassès

D’un coup de bec rapide et précis elle retourne toutes les feuilles mortes de platane, parfois les déplace et les entasse, et picore les limaces qui se cachent dessous.

Comme il est expliqué dans l’article de l’excellent blog parisien « Ca se passe au jardin », j’ai envoyé mon signalement de corneille baguée à  corneilles@mnhn.fr. Les scientifiques du Muséum qui ont bagué ces oiseaux veulent étudier leurs déplacements et leur comportement dans les espaces verts parisiens.

Les corneilles parisiennes n’ont qu’à  bien se tenir : le film, par NatureTV