
Ce chœur de fleurs d’aristoloche se joint à nous pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2016 !
Ce bel oiseau qui vole les graines de tournesol distribuées aux mésanges est une perruche à collier. Ces oiseaux tropicaux arrivés accidentellement en Ile-de-France dans les années 1970 se multiplient à vitesse grand V et leur population francilienne est passée ces deux dernières années de 3000 à 5000 individus.
En quarante ans, la température moyenne a augmenté de 1° à Paris. Cela donne plus de chances à ces oiseaux pour survivre en hiver. Ils y sont aidés par le nourrissage des passereaux dans les jardins ; les graines et la graisse proposée leur permettent de faire le plein calories ! Mais gare aux cerises et aux pommes l’été venu, ces oiseaux sont de grands frugivores. Les Londoniens envahis par 50 000 de ces perruches en savent quelque chose.
La gourmandise fait faire des acrobaties.
A la force de ses pattes et de ses petites mandibules, la femelle Cynips quercusfolii, trompée par la douceur de ce début d’hiver, vient de sortir de la galle d’une feuille de chêne.
Pas plus grosse qu’une fourmi, cette espèce est responsable de ces grosses billes jaunes et rouges que l’on trouve fréquemment au revers des feuilles de chêne.
La petite femelle a déployé ses ailes et s’est envolée à la recherche d’un chêne où elle déposera ses œufs dans les bourgeons prêts à éclore. Pas besoin d’un mâle, ses œufs non fécondés sont parfaitement viables, ils donneront des larves puis des adultes très petits, mâles et femelles. Après accouplement, les femelles de cette génération iront pondre sous les feuilles, provoquant alors ces galles caractéristiques. Dans chaque galle, une larve unique donnera naissance au printemps suivant à une femelle, et la boucle sera bouclée. Ainsi va la vie du cynips des feuilles de chênes.
Il paraît qu’il existe au moins une centaine d’espèces d’hyménoptères gallicoles vivant aux dépens des chênes, toutes responsables de galles différentes. Cynips quercusfolii est l’une des plus communes.
Des jonquilles en fleurs à Noà«l ? L’exceptionnelle douceur de ce mois de décembre 2015 avance de plus deux mois certaines floraisons. Ces bulbes naturalisés près de l’entrée de l’Ile de loisirs sont peut-être des Narcissus tazetta ‘Grand soleil d’or’, une variété ordinairement en fleurs au mois de mars.
A l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise, quelques fleurs de noisetier sont écloses. Ce bouquet rouge est une fleur femelle qui donnera la noisette. Les fleurs mâles sont les chatons pendants. Les plus ouverts commencent à libérer leurs étamines chargées de pollen. Les relevés du réseau national de surveillance aérobiologique montrent que le début de floraison du noisetier à Paris s’est établi ces dix dernières années entre le 10 et le 20 février. Cet hiver est bien hors norme pour l’instant.
Alors, c’est le réchaufffement climatique ? Non, même s’il est avéré scientifiquement, ce serait faire un raccourci abusif. Nous assistons là à un aléa de la météo. Les tendances du climat se mesurent en décennies, voire en siècles.
Encore une innovation au Jardin des plantes à Paris : les jardiniers emploient des corneilles pour les travaux de jardinage.
Une troupe de corneilles arrache consciencieusement un carré de pelouse, à la recherche de larves d’insectes.
L’agent 003, repérable à ses bagues aux pattes, semble se spécialiser dans l’entretien des massifs de fleurs.
D’un coup de bec rapide et précis elle retourne toutes les feuilles mortes de platane, parfois les déplace et les entasse, et picore les limaces qui se cachent dessous.
Comme il est expliqué dans l’article de l’excellent blog parisien « Ca se passe au jardin », j’ai envoyé mon signalement de corneille baguée à corneilles@mnhn.fr. Les scientifiques du Muséum qui ont bagué ces oiseaux veulent étudier leurs déplacements et leur comportement dans les espaces verts parisiens.
Les corneilles parisiennes n’ont qu’à bien se tenir : le film, par NatureTV
En voulant planter un arbuste dans mon jardin, j’ai pioché malencontreusement dans une fourmilière. Pendant que les fourmis rousses s’activaient à mettre à l’abri leurs larves, quelques minuscules cloportes tout blancs, désemparés, semblaient errer au hasard.
Ces cloportes dépigmentés et aveugles ne voient jamais le jour. Ils vivent le plus souvent en commensalisme avec des fourmis, se nourrissant de leurs excréments. En creusant le sujet, j’ai vu qu’ils appartiennent à une famille particulière de crustacés terrestres : les Platyarthridae. Il en existe dix espèces en France, pour la plupart méditerranéennes ou littorales. Platyarthrus hoffmannseggi est la plus répandue et la seule qui soit connue en Ile-de-France.
Un jardiner d’Anthony m’a envoyé cette photo d’un bel iris, en fleurs tous les hivers dans son jardin. La touffe, parfois ratatinée par les fortes gelées, est toujours bien repartie.
L’iris d’Alger apprécie les sols secs et les situations chaudes. Cet iris méditerranéen de petite taille fleurit longtemps, de décembre à mars. Les fleurs, solitaires sur leur tige courte, sont nombreuses et légèrement parfumées. Il en existe plusieurs cultivars dans les tons de blanc à violet. Sa touffe dense au feuillage persistant croît lentement.
La bonne rusticité et l’excellente résistance à la sécheresse de cet iris font de lui une bonne plante pour les jardins sans arrosage. On pourrait l’utiliser plus souvent, même sous le climat de l’Ile-de-France, à condition de lui trouver un endroit abrité et un sol bien drainant. La plantation du rhizome de l’iris d’Alger s’effectue en été.
Les araignées crabes sont ainsi nommées en raison de la longueur de leurs deux premières paires de pattes et de la posture qu’elles prennent en chasse. On les rencontre souvent sur les plantes herbacées, cachées dans les fleurs. Il en existe 126 espèces en France mais les genres les plus communs sont assez faciles à reconnaître.
Les Misumena femelles ont les pattes claires, l’abdomen globuleux souvent marqué de taches latérales rouges. Elles sont généralement blanches, mais elles peuvent prendre la couleur des fleurs sur lesquelles elles chassent.
Les mâles Misumena ont les pattes sombres annelées d’orange.
Ebrechtella a le thorax vert et son abdomen présente trois taches rouges.
Les Heriaeus sont très poilus et généralement verts.
Les Thomisus ont l’abdomen « cornu ».
Les araignées crabes à dominante brune ou sombre sont plus difficiles à identifier, à part l’araignée Napoléon qui a une tache noire caractéristique en forme de bicorne sur l’abdomen. Sur ce coquelicot, c’est peut-être un Xysticus.
Guide simple et illustré pour l’identification des araignées crabes