L'actualité des jardins

Plantes exotiques envahissantes : où trouver les bonnes informations ?

Renouée du Japon  © CACP – Gilles Carcassès

Internet regorge d’informations sur les plantes exotiques envahissantes. On y trouve des dizaines de guides plus ou moins complets, alors nous n’allons pas en ajouter un de notre invention. Ce que nous vous proposons, c’est de vous indiquer quelques sites de bonne qualité. Complémentaires, ils vous permettent, en croisant leurs informations, une information précise et sérieuse sur ces végétaux.

Le code de conduite Plantes envahissantes de Val’hor

Ce site très complet propose les fiches de 54 espèces, précisant pour chacune l’origine, la biologie et l’écologie, ainsi que les impacts positifs et négatifs. Il n’aborde pas les techniques de lutte.

Les fiches « Vigi-pratique » de la Fredon Ile-de-France

Sur son site, la Fredon Ile-de-France insiste sur la réglementation et détaille les méthodes de lutte pour 10 espèces problématiques.

Le catalogue de la flore vasculaire d’Ile-de-France par le CBNBP

Le catalogue et sa notice indiquent pour chacune des 2892 espèces de la flore francilienne, l’indigénat, la rareté, le caractère invasif… Pour ce dernier critère, il est utilisé un classement de 0 à  5  en fonction des risques, de la gravité des impacts et du recul que l’on a sur le comportement de ces espèces.

Autre source :

Les fiches « ambroisie à  feuilles d’armoise » et « berce du Caucase » dans VigiJardin

Retrouvez d’autres articles sur les plantes exotiques envahissantes :

Le séneçon de Mazamet

Belle empoisonneuse

Les fausses fraises de Grouchy

Le souchet vigoureux

Le canard jardinier

La jussie rampante

Trois balsamines asiatiques

Datura

Des champignons attaquent la renouée du Japon !

Signalez les espèces exotiques envahissantes

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Papillons des jardins, des prairies et des champs

Voici un guide de terrain sur les papillons conçu pour la pratique des sciences participatives. 50 espèces de papillons y sont décrites et joliment illustrées. Pour chacune sont indiqués la répartition, le nombre de générations dans l’année, les plantes hôtes de la chenille, la période de vol…

Cet ouvrage est le fruit d’une collaboration entre l’association Noé et Vigie-Nature du Muséum national d’Histoire naturelle, avec le soutien financier du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. On peut le commander chez Noé. Je vous laisse découvrir le prix.

Callophrys rubi est dans le guide © CACP – Gilles Carcassès
Apatura ilia, aussi ! © CACP – Gilles Carcassès

Retrouvez les secrets des papillons dans nos articles :

Petit papillon vert quel est ton secret ?

La couleur bleue chez les lépidoptères

Le déclin des papillons de jour

Bouh, fais-moi peur !

L'actualité des jardins

Trouver la bonne plante, maintenant c’est facile !

Où trouver les plantes dont vous rêvez pour embellir votre jardin ?

Le site Floriscope répertorie 100 000 variétés de plantes. Il est accessible à  tous et gratuit. Il donne les adresses des producteurs et la description des plantes. Vous pouvez aussi faire des recherches en sélectionnant des critères. Cette application a été créée dans la cadre du projet Végébase piloté par Plante & Cité, avec le soutien de Val’hor, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, et la région des Pays de la Loire.

J’ai testé Floriscope avec cette jolie rareté :

Centaurea ragusina devant l’hôtel d’agglomération à  Cergy © Gilles Carcassès

J’adore cette centaurée à  fleurs jaunes et au feuillage argenté. Centaurea ragusina est une plante vivace méditerranéenne originaire de Croatie. On peut la rencontrer çà  et là  sur la Côte d’Azur. Très résistante à  la sécheresse, cette plante généreuse prospère et se ressème naturellement dans la jardinière où je l’ai installée il y a sept ans maintenant. J’ai constaté qu’elle est de plus très visitée par les abeilles et les papillons, attirés par son nectar abondant.

Eh bien, je l’ai trouvée très simplement dans Floriscope. J’y ai appris qu’on peut la voir dans les collections botaniques de la ville de Montpellier et qu’elle est proposée à  la vente par un pépiniériste spécialisé dans les plantes adaptées à  la sécheresse.

Les prestataires n’ont plus le droit de dire que ça n’existe pas…

Retrouvez notre article :

Les fleurs des plantes chameaux

Sources :

http://blog.paysalia.com/amenagements-paysagers/application-floriscope-accompagne-creation-espaces-verts/

La foire aux questions de Floriscope

L'actualité de la Nature

Pyrales

On nomme pyrales des papillons de nuit, plutôt de taille assez petite, des familles Crambidae et Pyralidae. Les différences entre ces deux familles me paraissent bien subtiles et compliquées, affaire de spécialistes… Je crois comprendre que les Crambidae ont souvent de grands palpes portés vers l’avant et les Pyralidae un « museau » plus court, mais ça ne marche pas à  tous les coups. Donc quand je trouve un papillon qui a une allure de pyrale, je cherche dans les deux familles (et ailleurs si je fais chou blanc !…). Les pyrales sont souvent nuisibles aux cultures, on les désigne alors selon l’espèce ravagée : la pyrale du maà¯s, la pyrale du haricot, la pyrale du buis, la pyrale du tournesol…

Voici quelques Crambidae :

Pyrausta aurata, la pyrale de la menthe © CACP – Gilles Carcassès (cliquez sur l’image pour bien voir les palpes)

Pyrausta aurata, la pyrale de la menthe, est un joli papillon de nuit qui vole le jour. Il s’intéresse aux menthes, aux origans ou aux nepetas que consomment ses chenilles.

Anania hortulata, la pyrale de l’ortie – jardin du moulin de la Couleuvre à  Pontoise © Gilles Carcassès

La chenille d’Anania hortulata consomme des orties, mais aussi d’autres plantes comme les liserons, les menthes, les groseilliers, les germandrées.

Cydalima perspectalis © CACP – Gilles Carcassès

La tristement célèbre et néanmoins jolie pyrale du buis, ici dans sa forme sombre.

Et quelques Pyralidae :

Myelois circumvoluta – parc du château de Menucourt © CACP – Gilles Carcassès

Myelois circumvoluta est une spécialiste des chardons !

Pyralis farinalis, la pyrale de la farine © CACP – Gilles Carcassès

Les chenilles de cette belle espèce consomment les grains des céréales. On trouve ce papillon près des granges, des minoteries et des silos à  grains.

Evidemment, il y a des pièges, comme cet Hypena rostralis qui a de très grands palpes mais fait partie des Erebidae :

Hypena rsotralis  © Gilles Carcassès

Et histoire de compliquer encore un peu plus les choses, la « pyrale de la vigne » dont le papillon mange les grappes n’est ni un Crambidae ni un Pyralidae, mais un Tortricidae !

L'actualité de la Nature

L’amarante couchée

Amaranthus deflexus – Paris © CACP – Gilles Carcassès

Elle se contente d’une fissure

L’amarante couchée est l’une des sept espèces d’amarantes que l’on peut rencontrer dans la nature en Ile-de-France. Cinq sont d’origine américaine et deux, présentes en France depuis la préhistoire, sont probablement d’origine africaine. Ces plantes sont souvent adventices dans les potagers et dans les vignes et on les rencontre aussi sur les trottoirs. Amaranthus deflexus est une amarante vivace sud-américaine au port rampant. Elle peut être verte, ou violette, comme celle-ci, observée sur un trottoir parisien.

Amarante pourpre – potager fruitier du château de La Roche-Guyon © CACP – Gilles Carcassès

Très bons légumes !

Les amarantes sont comestibles, et ce sont des légumes appréciés dans de nombreuses régions du Monde. On accommode leurs feuilles comme des épinards, et leurs graines fines très nutritives sont utilisées comme de la semoule. J’ai vu ce pied d’amarante cultivée au potager fruitier du château de La Roche-Guyon, haut lieu d’expérimentation de légumes insolites.

Amaranthus caudatus (queue de renard) et  Amaranthus tricolor en compagnie de cosmos et d’ipomées © CACP – Gilles Carcassès

De nombreuses variétés horticoles d’amarantes sont employées pour le décor des massifs fleuris. Certaines, très spectaculaires, dépassent deux mètres de haut !

Retrouvez d’autres belles de trottoirs :

L’oxalis corniculé

Le séneçon de Mazamet

Deux mini-fleurettes du printemps

Ni bonnes, ni mauvaises

Périlla de Nankin

Ciboulette

Les transfuges du mur végétalisé

L'actualité des jardins

Décembre, le mois de la phalène brumeuse

Operophtera brumata, la phalène brumeuse © CACP – Gilles Carcassès

C’est en fermant les volets que j’ai trouvé, sur la vitre de la fenêtre du salon, ce papillon de nuit aux reflets argentés. Pour un papillon de nuit, la posture n’est pas commune ! La phalène brumeuse est l’une des rares espèces à  assembler ainsi les ailes au repos, comme le font communément les papillons de jour.

Détail des ailes de la phalène brumeuse © CACP – Gilles Carcassès

Des milliers d’écailles brillantes ornent ses ailes. Ce mâle a déjà  un peu vécu, car il commence à  lui manquer des écailles. Sa femelle, dépourvue d’ailes fonctionnelles, ne lui ressemble pas du tout. Elle se tient sur les troncs des arbres où elle attire les mâles par l’émission de phéromones. Les œufs qu’elle pond sur les rameaux résistent au gel et écloront en avril.

Operophtera brumata, l’avers © CACP – Gilles Carcassès

Quand il étale ces ailes, le mâle est d’un gris terne assez uniforme, plus ou moins brun selon les individus.

Au printemps, les chenilles arpenteuses de cette espèce consomment les feuilles d’arbres ou d’arbustes à  leur convenance. Et elles ne sont pas difficiles : entrent à  leur menu les arbres fruitiers, les groseilliers et framboisiers, les chênes, charmes, ormes, frênes, hêtres, érables, châtaigniers… Pour la nymphose qui se passe sous terre, elles se laissent descendre au bout d’un long fil de soie jusqu’au sol. Ce sont elles qui vous gâchent le plaisir de la promenade printanière en forêt lorsqu’elles sont nombreuses. Cette espèce très polyphage est aussi très commune, on la trouve partout où poussent des arbres. Peut-être est-elle aussi dans votre jardin ? Comme le mâle est attiré par la lumière, il suffit pour le savoir d’observer les nuits de décembre les murs éclairés par les lampadaires.

Retrouvez d’autres portraits de papillons de nuit :

La phalène auguleuse

L’été, sur la terrasse éclairée

Le bombyx disparate

Le grand paon de nuit

La rosette

Le vert-doré

Le géomètre à  barreaux

L’écaille marbrée

L'actualité de la Nature

Les deux compères : Rotengle et Gardon

Leçon de pêche n°2 à  l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise

Voici deux poissons argentés aux nageoires rouges qui vivent en bancs dans les étangs de Cergy-Pontoise : le rotengle et le gardon. Ces deux espèces sont de bonnes proies pour le brochet.

Scardinius erythrophthalmus, le rotengle – Cergy © CACP – Gilles Carcassès
Rutilus rutilus, le gardon © CACP – Gilles Carcassès

Mais comment faire pour les différencier ?

Il faut regarder les bons détails !

Le museau : le rotengle capture des proies flottantes ou près de la surface, sa bouche est logiquement tournée vers le haut et son front est moins bombé que celui du gardon qui se nourrit au fond et dont la bouche s’ouvre vers le bas. C’est le critère le plus facile.

Les nageoires : chez le rotengle, la nageoire dorsale est implantée très en arrière, en décalage par rapport aux nageoires pelviennes (ventrales), ce qui n’est pas le cas chez le gardon.

Les yeux : le gardon aurait les yeux plus rouges, mais c’est variable.

Et il paraît que les deux espèces peuvent s’hybrider, ça peut faire une bonne excuse si on ne sait pas trancher.

Application :

Rotengle ou gardon ? – Cergy © CACP – Gilles Carcassès

Alors pour celui-ci, l’ouverture de la bouche est vers le haut : c’est un rotengle !

Rotengles ou gardons ? – bassin Blanche de Castille à  Saint-Ouen l’Aumône © CACP – Gilles Carcassès

En patrouille près de la surface, avec la nageoire dorsale implantée en arrière des pelviennes : encore des rotengles !

Retrouvez notre article :

Les perches de l’Ile de loisirs de Cergy-Pontoise

L'actualité de la Nature

L’Ariane et la Mégère

Ce sont les noms vernaculaires des femelles de deux espèces de papillons assez proches morphologiquement appartenant à  la famille des Nymphalidae : Lasiommata maera (l’Ariane) et Lasiommata megera (la Mégère).  Les mâles portent des noms différents des femelles : le Satyre et le Némusien. Je vous laisse le soin de les apparier…

Lasiommata maera femelle (l’Ariane) – Pontoise © CACP – Marion Poiret

La Mégère se distingue de l’Ariane par la présence d’une bande fauve orangée, positionnée au dessus des ocelles sur la face supérieure des ailes postérieures. Sur les ailes postérieures de l’Ariane, seules les ocelles sont entourées d’un halo coloré.

Lasiommata megera, femelle (la Mégère) – 2008 Haute-Vienne © Alexis Borges

Les mâles de ces deux espèces présentent un bande sombre marquée en travers de l’aile antérieure.

Les chenilles des deux espèces, nocturnes, se nourrissent de graminées.

En cette journée un peu fraîche de début juillet cette Ariane est venue se réchauffer derrière la  vitre de la maison – 2017 © CACP – Marion Poiret

Si Lasiommata megera est une espèce commune, Lasiommata maera est assez rare. Elle se maintient néanmoins assez bien en zone urbaine et périurbaine.

Sources :

Lasiommata maera – Observatoire francilien de la biodiversité
Lasiommata megera – Observatoire francilien de la biodiversité

Retrouvez des articles sur les papillons :

Plus du tiers des papillons d’Ile-de-France menacé ou disparu

La couleur bleue chez les lépidoptères

Notre exposition sur les papillons

Petit papillon vert, quel est ton secret ?

L’azuré porte-queue

Le déclin des papillons de jour

Le grand paon de nuit

 

 

L'actualité de la Nature

Histoire belge (la suite)

8T56413, notre mouette belge © Gilles Carcassès

En janvier 2015 au parc François-Mitterrand à  Cergy, nous avions identifié cette mouette rieuse grâce aux inscriptions de la bague qu’elle porte à  la patte gauche : « Brussels 8T56413 ». Le Centre de Recherche sur la Biologie des Populations d’Oiseaux nous avait alors indiqué que cet oiseau avait été bagué étant encore poussin dans la région d’Anvers en juin 2013. L’hiver dernier, nous avons attendu en vain le retour de notre mouette belge au bassin du parc François-Mitterrand.

Chavençon – photo Streetview

Je viens de recevoir de ses nouvelles : notre oiseau a été repéré par un ornithologue en janvier 2016 à  Chavençon dans l’Oise. Mais pourquoi a-t-elle choisi Chavençon ? Franchement, ça ne casse pas trois pattes à  canard ! C’est même vexant.

 

8T56413, reviens à  Cergy-Pontoise, il y aura encore des frites pour toi !

Retrouvez dans nos articles d’autres histoires de mouettes :

Histoire belge

Zdzmouette

Olomouc

Bien le bonjour de Tchéquie