L'actualité des jardins

Houx fais-moi peur !

Attention, je pique !

Au-delà  de ce petit inconvénient, les houx sont des arbustes faciles et rustiques. Parmi les arbustes persistants, le houx commun a l’avantage d’être une espèce indigène. Ses nombreux cultivars au port plus ou moins trapu et au feuillage élégant trouvent facilement leur place au jardin, taillés ou en port libre, en isolé ou pour s’intégrer dans une haie variée. Leurs fruits décoratifs sont appréciés des oiseaux en hiver.

Le houx féroce, Ilex quifolium ferox argentea porte des épines sur la face supérieure des feuilles. © Gilles Carcassès
Le houx féroce, Ilex aquifolium ferox argentea porte des épines sur la face supérieure de ses feuilles. Sa panachure crème lui donne un aspect lumineux. © Gilles Carcassès
Le houx à  feuilles de châtaignier,  Ilex castaneifolia a tout plaire : grandes feuilles luisantes, fructification généreuse © Gilles Carcassès
Le houx à  feuilles de châtaignier, Ilex x koehneana castaneifolia, est incontestablement un des meilleurs houx. Cet hybride très en vogue a tout pour plaire : de grandes feuilles luisantes et une fructification très généreuse. On peut l’observer dans la haie variée du Centre technique municipal de Courdimanche. © Gilles Carcassès
Il existe aussi des houx sans épines. Ici, probablement le cultivar' J.C. van Tol' © Gilles Carcassès
Il existe aussi des houx sans épines. Ici, probablement le cultivar ‘J.C. van Tol’ © Gilles Carcassès

http://houx.pagesperso-orange.fr/index.htm

http://www.jardinsdenoe.org/la-biodiversite-des-jardins/le-houx

L'actualité des jardins

Acocoxochitl

C’est ainsi que les Aztèques nommaient le Dahlia imperialis. Ils utilisaient ses tiges creuses pour le transport de l’eau.

Dahlia imperialis dans un jardin privé de Conflans © Gilles Carcassès
Un Dahlia imperialis de 4 mètres de haut, vu dans un jardin privé de Conflans © Gilles Carcassès

Cette espèce géante aux tubercules comestibles fleurit tard en saison sous nos climats. On n’en profite pleinement que lorsque le mois de novembre est très doux et sans gelées, comme ce fut le cas cette année.

© Gilles Carcassès
Les grandes fleurs simples du Dahlia imperialis sont groupées en bouquets © Gilles Carcassès

Avec le changement climatique, cette espèce qui fleurissait assez rarement dans notre région mériterait d’être plantée plus souvent, par exemple en fond de massif de plantes vivaces, ou en isolé pour mettre en valeur sa végétation exubérante.

Comment cultiver cette belle plante ?

 

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Oh, le beau mâle !

Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès
Un pic vert, vu au bois de Cergy © Gilles Carcassès

Dans la famille pic vert, les deux sexes se ressemblent, mais la moustache teintée de rouge permet de reconnaître le mâle.

Cette espèce qui fréquente les lisières forestières apprécie les herbes courtes. Il y cherche des fourmilières qu’il explore avec sa longue langue visqueuse munie de petits crochets. Si les fourmis forment l’essentiel de ses repas, il ne dédaigne pas les limaces, les mouches, les chenilles, les perce-oreilles, les charançons et les longicornes, et peut aussi agrémenter ses menus de quelques baies et graines.

Où les trouve-t-il ces herbes courtes ? Dans les clairières où prolifèrent les lapins, dans les herbages où pâturent les moutons, et aussi dans les parcs et les résidences. Ainsi les pelouses régulièrement tondues, qui sont si peu favorables à  la biodiversité, font le bonheur du pic vert. Favoriser la biodiversité n’est pas aussi simple que de suivre un recueil de recettes…

http://inpn.mnhn.fr/docs/cahab/fiches/Pic-vert.pdf

http://omnilogie.fr/O/Pourquoi_le_pic-vert_ne_devient_pas_toc-toc

Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. © Gilles Carcassès
Et les jeunes pics verts, on les reconnaît comment ? Facile : ils sont largement tachetés. Photographie prise à  Courdimanche © Gilles Carcassès
L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

L’hiver au chaud

A l’approche de la saison froide, nos constructions les intéressent. On les voit dans les encadrures de fenêtres, les cabanes de jardin, les greniers. Les plus audacieux rentrent dans les appartements. Ces insectes veulent juste passer l’hiver au chaud.

© Gilles Carcassès
La chrysope (Chrysoperla sp) observée au moulin de la Couleuvre à  Pontoise © Gilles Carcassès

Cette demoiselle aux yeux d’or est un auxiliaire précieux pour le jardin : elle peut pondre par temps chaud 20 œufs par jour qui donneront des larves très actives dévorant chacune jusqu’à  500 pucerons ! On peut lui fabriquer des abris hivernaux en bois garnis de paille. Verte en été, elle prend cette teinte brune à  la fin de l’automne.

https://www6.inra.fr/encyclopedie-pucerons/Especes/Predateurs-insectes/Neuroptera-Chrysopidae/Chrysoperla-carnea

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i150albouy.pdf

La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) © Gilles Carcassès
La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) photographiée sous un pont à  Osny © Gilles Carcassès

Apparue en France en 2004, suite à  des lâchers volontaires dans le cadre d’opérations de lutte biologique en Belgique et en Amérique du Nord, cette espèce invasive, maintenant définitivement implantée dans notre pays, a un comportement grégaire hivernal plus marqué que nos coccinelles indigènes.

http://www.inra.fr/Grand-public/Ressources-et-milieux-naturels/Tous-les-dossiers/Invasion-par-les-coccinelles-asiatiques

La punaise américaine des pins (Leptoglossum occidentalis) © Gilles Carcassès
La punaise américaine du pin (Leptoglossus occidentalis) vue dans mon bureau à  Cergy © Gilles Carcassès

C’est en 2006 qu’ on la voit apparaître en France probablement introduite par voie maritime avec des chargements de bois américains. Frileuse, elle rentre aussi dans les maisons. Elle n’a rien à  voir avec la punaise des lits, et ne vous piquera pas. Mais attention, elle ne sent pas bon si on la dérange.

Une belle américaine au château de Boisemont

L'actualité des jardins

Le compost, ça rend heureux !

© Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès

Mercredi 26 novembre 2014, dans le cadre de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, la ville de Cergy organisait un café-compost. Les deux éco-conseillers de la ville y présentaient le procédé du compostage et proposaient aux habitants de les accompagner dans leur démarche volontaire. Leur principe, c’est d’aider à  l’auto-construction de composteurs à  partir de matériaux de récupération. Ils ont mis au point un modèle fonctionnel et facile à  monter.

Dans la même veine, Joà«l Boudou, professeur au collège des Touleuses et habitant de la résidence voisine rue des Châteaux brà»loirs, a réalisé avec ses élèves de SEGPA un composteur aux fonctionnalités très étudiées.

Joà«l Boudou devant le composteur collectif de son invention © Gilles Carcassès
Joà«l Boudou devant le composteur collectif de son invention © Gilles Carcassès

Il a sélectionné les meilleurs matériaux de récupération : le bois des palettes non consignées du chantier voisin, des ardoises de l’Aveyron (le top !) pour la mini-toiture, un tambour de machine à  laver pour le mélangeur de sciure et déchets à  manivelle, des contrepoids coulissants en béton pour l’ouverture assistée du large couvercle. Des classes viennent régulièrement le visiter pour expérimenter la transformation de la matière organique, s’initier aux joies de la mécanique et comprendre les enjeux de la réduction des déchets.

© Gilles Carcassès
Le composteur intègre des panneaux d’explication sur l’aventure de sa construction et sur ses résultats © Gilles Carcassès

Ce composteur collectif a beaucoup de succès dans la résidence. On a même vu une habitante d’un autre quartier de Cergy y déposer ses épluchures. Chaque utilisateur peut repartir avec quelques poignées de compost mà»r, selon ses besoins, en puisant dans un compartiment ad hoc.

Carrousel du professeur Boudou © Gilles Carcassès
Carrousel du professeur Boudou © Gilles Carcassès

Encore plus fort, sorti du même atelier, un stupéfiant carrousel automatique nomade à  compost rotatif expérimental : http://www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/sites/www.clg-touleuses-cergy.ac-versailles.fr/IMG/pdf/Le_carrousel_a_compost_d_exposition_en_planche_sortie.pdf

Le composteur auto-construit du jardin partagé de la maison de quartier des Touleuses à  Cergy (réalisé avec l'aide des éco-conseillers) http://www.ville-cergy.fr/outils/tous-les-evenements/agenda/article/cafegouter-compost/
Le composteur auto-construit du jardin partagé de la maison de quartier des Touleuses à  Cergy (réalisé avec l’aide des éco-conseillers de la ville) © Gilles Carcassès
L'actualité des jardins

Nouveaux pensionnaires à  la ferme d’Ecancourt

La panoplie de solutions pour le pâturage urbain s’élargit à  Cergy-Pontoise : en plus des brebis solognotes que l’on a pris l’habitude de voir sur les espaces verts cergypontains, voici venir des chèvres et des vaches.

décolorée
La bonne bouille de Décolorée d’Antifer. © Gilles Carcassès

Gamine, Gloria, Décolorée sont les trois chèvres des fossés qui ont intégré cet été les effectifs de la Ferme d’Ecancourt. Les chèvres des fossés, d’un naturel docile, et gourmandes de plantes ligneuses, sont particulièrement adaptées pour le débroussaillage des friches et la lutte contre la renouée du Japon.

jazz
Jazz, jeune bouc de cette race, aurait déjà  fait le nécessaire pour de belles naissances espérées au printemps prochain. © Gilles Carcassès
© Gilles Carcassès
Eden et Hurricane sont de la race Bretonne pie noire. Ces vaches de petit gabarit rendront de grands services dans nos petites parcelles urbaines. © Gilles Carcassès

Elles seront bientôt inséminées pour assurer le renouvellement et la croissance du troupeau en fonction des besoins.

Ces bretonnes ont la corne fière et le sabot leste.
Ces bretonnes ont du caractère ! © Gilles Carcassès

Fidèle à  son engagement écologique, l’équipe de la Ferme d’Ecancourt a choisi de travailler avec des races locales adaptées à  notre terroir. Ces races à  faible effectif font l’objet comme les brebis Solognotes de programmes de sauvegarde et de conservation auxquels participe notre partenaire.

http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/La_chevre_-_Races_locales_de_La_Chevre_303_MarsAvril_2011_cle01b3b1.pdf

http://www.agroparistech.fr/svs/genere/especes/bovins/bretonpn.htm

Accros à  la renouée

L'actualité des jardins

La coupe de saison

© Gilles Carcassès
Un travail à  la main respectueux de la biodiversité © Gilles Carcassès

Un jardinier en cuissardes s’affaire sur les berges du bassin du parc François-Mitterrand à  Cergy. La Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise a choisi ce prestataire spécialisé qui travaille seul pour l’entretien sélectif de la végétation aquatique. Il arrache les semis naturels de saules, limite l’expansion des phragmites (plantes rhizomateuses particulièrement envahissantes), dégage les plantes les plus rares ou fragiles. Armé d’une cisaille, il coupe les tiges et les feuilles des massettes (1) au-dessus de l’eau. Son but : évacuer une bonne partie de cette matière organique qui, sans son intervention, irait pourrir au fond du bassin et accélèrerait l’envasement. « C’est que de la matière organique, m’explique-t-il, il y en a pléthore avec tout ce pain distribué en grande quantité aux oiseaux. L’excès de pain et la surpopulation de canards qui résulte du nourrissage engendrent une pollution de l’eau qui dépasse les capacités d’épuration naturelle du bassin. »

© Gilles Carcassès
Pas d’inquiétude : au printemps prochain, la végétation reprendra de plus belle. © Gilles Carcassès

(1) Ca ressemble à  quoi des massettes ?

Trois bonnes raisons pour arrêter de nourrir les canards et les cygnes : https://natureenville.cergypontoise.fr/2014/10/28/ca-ne-mange-pas-de-pain/

L'actualité des jardins

Champions de la race

solognotes
Les Solognotes de la Ferme d’Ecancourt © Marion Poiret

Ces brebis Solognotes paissent dans le parc du château de Menucourt. Leur propriétaire participe à  un programme national de sauvegarde et d’amélioration de cette race remarquablement rustique et très bien adaptée aux terroirs pauvres et humides, mais menacée en raison de ses faibles effectifs.

On comptait en 1850 en France 300 000 Solognotes, il en reste aujourd’hui moins de 3000 !

Pour maintenir les caractéristiques de la race dans une bonne variabilité génétique, les différents élevages sont répartis en 10 familles accouplées entre elles selon un plan précis de rotation. Dans le cadre de ce dispositif, les meilleurs jeunes béliers nés à  Cergy-Pontoise ont été envoyés dans le centre de sélection national pour cette race. Quelques-uns ont accédé au statut enviable de reproducteurs agréés : ils partiront en 2015 vers d’autres élevages choisis pour leur compatibilité génétique. Toutes nos félicitations au personnel d’élevage de la Ferme d’Ecancourt !

Le reportage dans le blog de la Ferme d’Ecancourt

http://www.agroparistech.fr/svs/genere/especes/ovins/sologno.htm

L'actualité des jardins

Vauréal et Saint-Ouen-l’Aumône dans la course pour la première fleur

L’Hôtel du département du Val d’Oise a accueilli le 27 octobre 2014 les participants au concours départemental des villes et villages fleuris.

L'ensemble des lauréats du concours pour la traditionnelle photo de groupe © Gilles Carcassès
Les lauréats du concours réunis pour la traditionnelle photo de groupe © Gilles Carcassès

Félicitations aux communes de Saint-Ouen-l’Aumône et de Vauréal qui ont décroché le prix d’excellence, sésame pour une éventuelle qualification au niveau régional ! Ces deux villes de notre agglomération de Cergy-Pontoise décrocheront-elles leur première fleur l’été prochain ? Elles ont huit mois devant elles pour présenter au jury régional un circuit de visite et des réalisations qui devront mettre en valeur leur territoire au regard de l’ensemble des 61 critères du label.

La grille d’évaluation du label leur permettra de faire leur auto-analyse, d’identifier leurs points faibles et de se préparer au mieux.

Le label villes fleuries récompense les communes qui entretiennent un environnement favorable à  la qualité de vie des habitants et à  l’accueil des touristes, par leurs actions d’aménagement, d’animation et de gestion durable de leur territoire. Les actions en faveur de la biodiversité sont maintenant prises en compte dans l’évaluation selon quatre critères : connaissance et inventaire, protection, amélioration et sensibilisation.

Le palmarès du concours départemental 2014 des villes fleuries en Val d’Oise

Tout savoir sur le label : http://www.villes-et-villages-fleuris.com/

L'actualité de la Nature, L'actualité des jardins

Le lactaire à  toison

Le lactaire à  toison
Le lactaire à  toison (Lactarius torminosus) est un champignon mycorhizien étroitement associé aux bouleaux. Il a été photographié ici dans un espace vert du quartier Grand centre à  Cergy. Ce champignon n’est pas comestible. © Gilles Carcassès
Gros plan sur la toison © Gilles Carcassès
Gros plan sur la toison © Gilles Carcassès

Les bouleaux hébergent un grand nombre d’espèces de champignons mycorhiziens, pour l’essentiel des russules, des lactaires, des bolets et des cortinaires. D’autres espèces s’associent volontiers aux bouleaux et à  des conifères, notamment aux épicéas : c’est le cas de l’amanite tue-mouches et du paxille enroulé.

Les mycorhizes sont extrêmement répandues et essentielles à  l’écologie de la forêt. Les truffes, les cèpes, les girolles sont des champignons mycorhiziens. La relation mycorhizienne se joue au niveau des fines racines de l’arbre : le mycelium du champignon explore le sol dans un grand volume et rapporte à  l’arbre eau et éléments minéraux. En retour, le champignon reçoit de l’arbre des sucres utiles pour sa croissance.

Au potager aussi, les mycorhizes sont essentielles : l’oignon, le poireau, la carotte sont très dépendants de champignons mycorhiziens.

En savoir plus sur les mycorhizes

Nos sources :

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/5673/25_40.pdf

http://myco-conflans.org/dossierCommun/VisualFiches.php?mode=lec&idFiche=1064&division=basidiomycota